PC1 Physiologie de la digestion page 3
Ce rythme électrique est imposé par une zone pacemaker, située du côté oral du tube digestif, puis il y
a propagation des phénomènes dans le seul sens oro-anal.
d) Variations de l’activité électrique au cours du temps :
en période interdigestive :
Chez le sujet à jeun, on observe une activité électrique et motrice : le CMM : Complexe Moteur
Migrant. Il comprend 3 phases successives :
Phase 1, de quiescence : il y a uniquement des modification de polarité membranaire sans
déclenchement de contractions.
Phase 2, irrégulière : il y a quelques PA qui se greffent sur les oscillations, on a des contractions
irrégulières, d’amplitude variable en fonction de la fréquence des PA..
Phase 3, régulière : à chaque oscillation basale se greffe un PA, on a des contractions régulières,
mais d’amplitude variable (les différences dépendent de la fréquence des PA).
L’ensemble de ces phases se succèdent en chaque point du tube digestif.
La première description date de 1969. On a longtemps pensé qu’il n’existait qu’un CMM, et que celui
de l’intestin était la suite de celui de l’estomac.
Il semble en fait qu’il y a 2 CMM, un pour l’estomac et l’autre pour l’intestin.
Le CMM gastrique débute dans le fundus et se propage en direction du pylore.
Le CMM intestinal part du bulbe duodénal et se propage jusqu’à la valvule iléo-coecale.
Le CMM dans son ensemble (estomac + intestin) dure 130 mn pour aller du pace maker au pôle anal.
Pendant qu’un complexe migrant se déroule, aucun autre ne peut démarrer.
ii En période d’absorption :
A chaque ingestion le CMM disparaît. On observe une activité électrique caractéristique de
l’absorption qui ressemble à la phase 2 : des oscillations basales et des PA qui apparaissent de façon
irrégulière, et qui persistent jusqu’au terme de la phase d’absorption.
Il y a une relation étroite entre la sécrétion de la motiline et la motricité. Quand la concentration de
cette hormone augmente, la motricité augmente. Elle agit directement sur la perméabilité des
membranes cellulaires.
Le système nerveux intervient égalemement.
2. L’innervation du tube digestif
Elle fait intervenir le système nerveux central autonome.
Elle est en grande partie sous la dépendance d’un SN intrinsèque c'est à dire contenu dans la paroi
digestive, intramural. Le SN extrinsèque, végétatif n’intervient que dans la modulation du contrôle.
Les substances qui vont intervenir :
Acétylcholine : mécanismes cholinergiques
Noradrénaline : mécanismes adrénergiques
ATP
Sérotonine (5-hydroxy-tryptamine)
Acide amino-butyrique (GABA)
VIP : Vasoactive Intestinal Peptid
somatostatine
Substance P