l’infundibulum puis déposée à la surface de la MVI suite à l’ovulation du follicule mature
(jaune) dans l’oviducte. La solidité et les fonctions protectrices de la MV (barrière physique,
protéines antimicrobiennes) contribuent à la qualité sanitaire des œufs de consommation
(œufs non fertiles), mais ses propriétés se détériorent progressivement après la ponte suite aux
modifications physicochimiques du blanc. Cette dégradation coïncide avec une perte
d’abondance de certaines protéines qui pourraient être impliquées dans la solidité de la MV.
L’objectif du projet de thèse consistera à étudier la composition protéique de la MV de
l’œuf de poule et la distribution de ces constituants à différents stades (pendant la phase
folliculaire, au moment de la ponte et après une période de stockage) afin de mieux
comprendre les mécanismes de sa formation, sa structure, ses propriétés physiques et
fonctionnelles et les facteurs physicochimiques responsables de son altération après la ponte.
Outre la production de connaissances originales et fondamentales sur la formation de l’œuf et
la reproduction aviaire, le projet contribuera également à fournir des éléments nouveaux qui
pourront servir de base à l’élaboration d’une stratégie visant à renforcer ou à préserver la
qualité de la MV dont les enjeux sanitaires et technologiques sont importants. L’essentiel des
matériels, ressources et expertises nécessaires est présent sur le centre INRA Val de Loire : le
pôle d’expérimentation avicole de Tours (UE-PEAT) pour l’élevage des poules pondeuses et
la production d’œufs, la plateforme d’analyse intégrative des biomarqueurs (PAIB2) pour les
analyses protéomiques de la MV et l’unité de recherches avicoles (URA) pour la physiologie
aviaire et l’expertise sur l’œuf, la purification et la caractérisation des protéines de l’œuf,
l’activité des protéases/antiprotéases et les mesures de qualité de l’œuf. L’approche
protéomique de la MV sera combinée à des techniques d’immunomarquage (western blot,
immunohistochimie), de zymographie et d’analyse de l’expression de gènes candidats (RT-
qPCR).
4. Résumé en anglais :
Formation and alteration of the egg vitelline membrane in Gallus gallus.
The hen egg vitelline membrane (VM) is an acellular protein membrane surrounding
the yolk and preventing leakage towards the albumen. This membrane plays key roles in
fertilization, embryogenesis and protection of the embryo. In avian reproduction (hatching
eggs), VM is involved in the interaction between the oocyte (yolk) and the spermatozoa
during fertilization, as well as in the protection of the developing embryo against the alkaline
albumen during early incubation. VM also supports the growth of the yolk sac (vascularized
tissue), which progressively surrounds the yolk (vitellus) by degrading the VM. In unfertilized
eggs (table eggs) produced for human nutrition, VM is an important component of the egg
antimicrobial system as it is the last line of defense behind the eggshell and the albumen to
protect the nutrient-rich yolk from microbial contaminations. Therefore, its integrity
contributes to the hygienic quality and food safety of table eggs. Finally, in egg products
industry, the quality of separation of the yolk from albumen depends mainly on the structural
integrity of the VM. The VM consists of two layers of proteins: the inner layer (IVM) in
contact with the yolk, and the outer layer (OVM) in contact with the albumen. This membrane
is composed of about 140 different proteins, including many antimicrobial proteins and
several Zona Pellucida proteins (involved in fertilization). However, the distribution of most
of these proteins between the inner and the outer layer of VM remains unknown. IVM is
synthesized in the ovary during folliculogenesis; its development probably begins in the early
stages of follicle growth and is assumed to accelerate during the last pre-ovulatory days (rapid
growth phase) to support the increase in the follicle volume (the diameter increases from 8 to