NEUROLOGIE
Introduction :
-Quelques définitions :
-topographie = localisation
-étiologie = causes
-sémiologie = signes
-signes reproductifs = signes objectifs (ex : paralysie) et signes subjectifs (ex :
mal de crâne)
-symptôme = un des signes subjectifs d’une maladie (plusieurs symptômes
forment un syndrome)
-syndrome = ensemble des signes objectifs et subjectifs et qui crée une maladie
(un syndrome est plus précis que la maladie)
-Rappels :
-l’axe cérébro-spinal = cerveau, cervelet, tronc cérébral, moelle épinière.
Il y a 12 nerfs crâniens, 33 nerfs rachidiens qui naissent de cet axe et forment le
système nerveux périphérique.
-la systématisation = les dermatomes (=nomination des vertèbres) permettent la
systématisation des nerfs du corps => aspect pratique pour localiser l’action des nerfs
et ainsi mieux cibler la cause d’un problème.
I. La sémiologie :
Il y a la sémiologie sensitive ou motrice :
A. Sémiologie sensitive (ou somesthésie) :
Définitions : hypoesthésie = sensibilité faible
hyperesthésie = sensibilité forte
anesthésie = plus de sensibilité
Rappels : Le système lemniscal emprunte le lemnisque médian qui est une voie
directe, synaptique. (il y a décussation)
Le système extralemniscal utilise un dispositif de conduction plus lent et
multisynaptique. (il n’y a pas décussation)
Il y a deux types de sensibilités :
*celle superficielle (ex : on touche juste la main)
*celle profonde (ex : on ferme les yeux, on nous tourne le pouce)
Examen : [Signes reproductifs = signes objectifs (ex : mal au bras) et signes subjectifs
(ex : mal de tête)]
-les troubles sensitifs subjectifs (=symptôme) : la douleur, les paresthésies
(fourmillements, engourdissements…)
-les troubles sensitifs objectifs :
Il y a 3 façons de tester la sensibilité supérieure : -le pique/touche (avec le bout
des doigts : on pique, on touche, on pique, on touche…)
-le froid/chaud (sensibilité
thermique)
-extinction sensitive ou non
(deux pics éloignés : le patient doit dire combien de pointes l’ont piqué ; si <2cm
d’écartement = on ne peut pas savoir)
Il y a 2 façons de tester la sensibilité profonde : -sens position et de mouvement
(à l’arbi du regard du patient, on met son pouce en bas ou en haut et le patient doit dire
ou il est)
-pallesthésie (on fait vibrer un
diapason qui est posé sur un point moteur et doit faire l’os. Si le patient ne sent pas la
vibration de son os = trouble)
B. Sémiologie de la motilité (=motricité):
[Système de contrôle du mouvement fait par la fibre musculaire et la plaque motrice]
1. Différentes évaluations des troubles de la force musculaire :
-évaluation chiffrée : 0 absence de contraction (=paralysie)
1 contraction faible, insuffisante pour entraîner un déplacement
(le muscle se contracte mais ne peut pas faire bouger le membre ou partie du muscle
relié)
2 mouvement possible si l’action de la pesanteur est compensée
(ex : capable de bouger la main seulement si on soutient le bras)
3 mouvement possible contre l’action de la pesanteur
4 mouvement possible contre la pesanteur et contre la résistance
5 force musculaire normale
il peut y avoir une atteinte nerveuse, musculaire et au niveau de la jonction des
deux.
-évaluation du volume du muscle : atrophie = plus de contraction
hypertrophie = reste contracter
-constatation d’activités anormales du muscle :
-anomalies au niveau de la contraction : crampe musculaire (=contraction
involontaire, douloureuse et transitoire d’un muscle ou d’un groupe de muscles) ;
fasciculations (=secousses en éclair, spontanées sur le muscle au repos, favorisées par
la percussion ou par le froid) ; myokymie (=secousses prolongées comme un
frémissement intermittent de la surface du muscle)
-anomalies au niveau de la décontraction : myotonie (=relâchement lent
anormal après contraction du muscle)
-analyse des nerfs moteurs et des muscles : grâce à une électroneuromyographie
(=enregistrement des courants électriques qui accompagnent l’activité nerveuse et
musculaire. La courbe correspond aux contractions musculaires.)
2. Examen des réflexes :
Chaque réflexe correspond à une région, un niveau précis.
Il y a les réflexes ostéo-tendineux (aux membres supérieurs et aux membres
inférieurs), les réflexes cutanés (abdominaux : supérieurs, moyens, inférieurs /
plantaires : en flexion, en extension=le signe de Babinski), les réflexes archaïques
(doivent disparaître après 3 mois sinon trouble et ne réapparaît qu’avec la maladie de
Parkinson ou Alzheimer), les réflexes de défense (si disparaissent : trouble).
[Réflexe cutané plantaire : patient allongé, pieds nus, on frôle le bord extérieur de la
plante du pied et les orteils avec une aiguille. Si gros orteil se fléchit = pas de trouble.
Si gros orteil s’étend = signe de Babinski = problème anatomique central.]
3. Elaboration du mouvement au sein des hémisphères cérébraux (grâce au
thalamus et noyaux gris) :
-les syndromes : *syndrome pyramidal (=force musculaire) : voie pyramidale unit le
cortex moteur aux motoneurones du tronc cérébral et aux motoneurones de la corne
antérieure de la moelle.
Il conduit à des troubles moteurs, la modification du tonus musculaire (=hypertonie) et
à la modification des réflexes.
Comme il y a une décussation, quand hémisphère droit touché -> corps gauche touché.
*syndrome extrapyramidal : modifications de la tonicité musculaire et
de la régulation des mouvements involontaires et automatiques.
Le système extrapyramidal est constitué par l’ensemble des noyaux gris moteurs et de
fibres afférentes et efférentes situées dans les régions thalamiques.
Comme il n’y a pas de décussation, le cortex est relié à la corne antérieure de la moelle
épinière.
-le cervelet : en dérivation sur les mécanismes régulateurs fondamentaux, il n’est
indispensable à aucun des niveaux d’intégration du mouvement mais est nécessaire à
l’ajustement et à l’ordonnancement temporel de leur intervention.
-la coordination : si incoordination, on parle d’ataxie (ex : problème d’utilisation de la
main : on a du mal à prendre un stylo et on ne peut pas s’en servir).
Si cette lésion est cérébelleuse, non aggravée par la fermeture des yeux.
Si cette lésion est proprioceptive ou labyrinthique, aggravée par la fermeture des
yeux.
C . Sémiologie des fonctions végétatives (assurée par la chaîne
parasympathique) :
Le système nerveux végétatif assure régulation du milieu intérieur (différent du
système nerveux somatique).
1. Troubles génito-sphintériens : troubles au niveau des nerfs sacrés 2, 3 et 4
touchant la miction (=action d’uriner), la défécation, l’érection et l’éjaculation.
2. Troubles de la régulation thermique : touchant l’hypothalamus
3. Troubles des conduites alimentaires : soif (touche le système limbique, qui
entoure l’hypothalamus), faim (touche l’hypothalamus)
4. Troubles de la vigilance et du comportement émotionnel : attention,
obnubilation, stupeur, coma
5. L’état affectif : troubles de l’humeur, anxiété pathologique (touche les noyaux
gris centraux et la région hippocampique)
II. La neuropsychologie :
= Science qui traite des fonctions cognitives dans leurs rapports avec les structures
cérébrales.
A . Le langage :
Chaque hémisphère cérébral a un rôle dans le langage.
Il peut être atteint pas des troubles de la compréhension, de l’expression (aphasie de
Broca = le malade parle peu ou pas / aphasie de Wernicke = parle beaucoup).
B. La mémoire :
Différents types : court terme, long terme, immédiate, explicite.
C . Les gnosies et les praxies :
-les gnosies : reconnaissance.
Si trouble : agnosie visuelle (ex : on ne reconnaît pas le portrait de De Gaulle)
agnosie auditive (ex : on ne reconnaît pas la marseillaise)
agnosie olfactive (ex on ne reconnaît pas l’odeur de l’essence)
agnosie gustative (ex : on reconnaît pas le goût de la moutarde)
-les praxies : coordination des mouvements.
Si trouble : apraxie réflexive (incapacité à faire des anneaux)
apraxie idéatoire (incapacité à allumer une cigarette)
apraxie idéo-motrice (incapacité à faire le salut militaire)
apraxie constructive (incapacité à dessiner un cube)
D. Les autres activités intellectuelles :
-l’attention (=capacité de contrôler le champ d’application de l’activité intellectuelle)
-l’intelligence (=aptitude à saisir des rapports, à conférer un sens à un ensemble
d’éléments successifs ou disparates, à généraliser)
-le raisonnement (=variété de l’intelligence consistant à bien penser)
-le jugement (=proche de l’intelligence mais se distingue par l’engagement de la
personnalité du sujet)
III. Les examens paracliniques :
A. Imagerie anatomique / imagerie fonctionnelle :
-Radiographie du crâne
-Scanner
-IRM
B. Electrophysiologie :
-EGG
C. Etude du liquide céphalo-rachidien
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