Références métrologiques en dosimétrie, possibilités d`étalonnages

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Références métrologiques en dosimétrie, possibilités d’étalonnages offertes aux utilisateurs,
analyse des priorités et problématique de réduction des incertitudes.
J.-M. Bordy
CEA DRT LIST DeTeCS, Laboratoire National Henri Becquerel (LNE LNHB),
CEA Saclay, 91191 Gif sur Yvette CEDEX
Résumé : Suite à quelques rappels au sujet des grandeurs et d’unités du système
international, on propose une analyse du besoin en termes de priorité pour les références
nationales en dosimétrie. Après une succincte description des différentes possibilités de
transferts de référence vers les utilisateurs et les moyens mis en œuvres pour définir des
références nationales, la problématique de la réduction des incertitudes est décrite en prenant
pour exemple la détermination du kerma dans l’air au moyen d’une chambre à paroi d’air et
celle de la dose absorbée dans le graphite au moyen d’un calorimètre. La conclusion dresse
quelques perspectives pour le développement et l’évolution des références dans le contexte
international
Plan
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
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Historique et domaine couvert.
La « chaîne » métrologique d’étalonnage COFRAC
Les grandeurs et les unités du Système International (SI)
L’expression du besoin
Les références nationales
Quelques éléments sur le transfert des références aux utilisateurs
La problématique de la réduction des incertitudes
Le contexte international
Quelques perspectives
Historique et domaine couvert.
La section de Mesure du CEA, précurseur de l’actuel LNHB a commencé à développer des
travaux en dosimétrie au milieu des années 60 avec ses premiers faisceaux de référence. Et
lorsque le Bureau National de Métrologie (BNM) fut créé en 1969, il fut désigné comme
laboratoire de métrologie national pour les rayonnements ionisants. Il fut à l’origine organisé
en deux entités complémentaires, l’une traitant de la métrologie primaire pour l’établissement
des références (le Laboratoire Primaire des Rayonnements Ionisants - LPRI), l’autre chargé
du transfert des références aux utilisateurs (le Laboratoire de Mesure des Rayonnements
Ionisants - LMRI).
En 1999, la restructuration des chaînes métrologiques en France, conduisit à la disparition des
centres d’étalonnage et à la création des «Laboratoires Nationaux » rassemblant les activités
de laboratoire primaire et de transfert sous le nom de Laboratoire National Henri Becquerel
(LNHB), dont l’une des composantes est le Laboratoire de Métrologie de la Dose (LMD).
La récente réorganisation de la métrologie française confirme aujourd’hui le LNHB comme le
Laboratoire National de Métrologie pour les rayonnements ionisants parmi les 4 laboratoires
nationaux de métrologie fédérés par le Laboratoire National de métrologie et d’Essais (LNE)
permettant de couvrir l’ensemble des domaines de la métrologie, électricité,
électromagnétisme, temps, longueurs, masses ...
Le domaine de compétence du LNHB en dosimétrie couvre un large champ d’investigation de
la dosimétrie de radioprotection jusqu'à l’irradiation industrielle sans oublier, c’est plus
spécialement le sujet de cet article, les applications médicales des rayonnements ionisants en
diagnostic et en thérapie. Au travers de ces domaines c’est non seulement l’ensemble des
travailleurs exposés aux rayonnements ionisants des secteurs industriel et médical qui sont
concernés mais aussi le public en général et les patients plus particulièrement.
Les trois principales missions du laboratoire national de métrologie pour les rayonnements
ionisants sont le développement de nouvelles références en réponse aux nouvelles
applications, le maintien des références existantes et leurs améliorations notamment en terme
d’incertitude et le transfert des références aux utilisateurs par l’intermédiaire de laboratoires
d’étalonnage accrédités ou lorsque ceux-ci font défaut directement à l’utilisateur.
La « chaîne » métrologique d’étalonnage COFRAC
La chaîne d’étalonnage rayonnements ionisants définie d’abord dans le cadre du BNM
FRETAC (France Etalonnage Accréditation) puis du comite français d’accréditation
(COFRAC) créé en 1994 répond au besoin de rationalisation et de confiance dans le domaine
des essais et étalonnages. Elle formalise le transfert d’une référence depuis sa création au
laboratoire national de métrologie (LNHB en France) vers les utilisateurs en passant par les
laboratoires d’étalonnage accrédités ; la tracabilité des mesures à une référence est ainsi
garantie. La comparaison des références nationales des pays entres elles est le garant de leur
cohérence. En France, la chaîne d’étalonnage rayonnements ionisants pour les applications de
la santé présente la particularité d’être très « courte » du fait du très faible nombre de
laboratoires d’étalonnage accrédités voir de leur absence pure et simple. Dans ce dernier cas
le LNHB assure à lui seul les deux taches de développement et de transfert des références
comme c’est le cas par exemple pour la radiothérapie.
Références Nationales
(LNHB)
Laboratoires
d’Etalonnage Accrédité
Utilisateurs
Figure 1 : La « chaîne » métrologique d’étalonnage COFRAC.
Les grandeurs et les unités du Système International (SI)
Le LNHB-LMD est le garant en France de deux unités du SI, le gray (Gy) et le sievert (Sv).
Elles sont dérivées à partir des unités de base (longueur et temps), et homogène à une énergie
divisée par une masse, soit des joules par kilogramme (J.kg-1). La première traduit une
transmission ou un dépôt d’énergie dans la matière alors que la seconde est destinée à fournir
une information quantitative relative à la probabilité d’apparition des effets stochastiques suite
à une exposition aux rayonnements ionisants. Chacune de ces unités est utilisée pour plusieurs
grandeurs que certains regroupent sous le vocable indifférencié de « dose ».
La figure 2 présente de manière très simplifiée le système de grandeurs défini à partir des
recommandations de l’ICRU [IC1] et de la CIPR [CI1]. Au point de départ de ce système on
trouve les grandeurs physiques (dites parfois primaires). Elles sont mesurables et utilisées
pour définir les références qui caractérisent les champs de rayonnements.
Le système entend répondre aux besoins crées par l’utilisation des rayonnements ionisants.
Pour la radioprotection il s’agit de fournir des indicateurs quantitatifs du risque d’occurrence
d’effets stochastiques et d’établir des limites d’exposition² aux rayonnements pour les
travailleurs et le public. Ces dernières sont établies à partir de grandeurs de « protection » qui
ne sont pas mesurables car calculées à partir des grandeurs physiques dans des fantômes
numériques anthropomorphiques. Les grandeurs de protection n’étant pas mesurables, elles
sont estimées selon que l’on s’intéresse à la radioprotection des travailleurs et du public ou à
l’exposition des patients par des grandeurs mesurables dites respectivement
« opérationnelles » ou « pratiques ». Les grandeurs primaires sont utilisées pour la dosimétrie
des expositions élevées, radiothérapies et situations accidentelles.
Grandeurs « pratiques »
Gy
Patients
Radiothérapies
Grandeurs de « protection »
Sv/Gy
Travailleurs
et public
Grandeurs physiques
(primaire)
Gy
Situations
accidentelles
Grandeurs « opérationnelles »
Sv
Radioprotection
Hors radioprotection
Figure 2 : Schéma simplifié du système de grandeurs dosimétriques
pour les rayonnements ionisants [Bo2].
Sans entrer dans le détail des définitions que le lecteur trouvera dans de nombreux ouvrages,
les grandeurs de protection sont la dose efficace (E), la dose équivalente engagée à un organe
(HT) et la dose absorbée engagée à un organe (DT). Pour les grandeurs opérationnelles, on ne
citera que les trois principaux équivalents de dose, individuel (Hp), ambiant (H*) et
directionnel (H’). Pour les grandeurs pratiques, la dose dans l’air à la surface d’entrée (De), le
produit dose surface (PDS), l’indice de dose scannographique pondéré (IDSP), le produit dose
longueur (PDL) … Et enfin pour les grandeurs physiques (primaires), sur lesquelles nous
reviendrons lorsque nous déclinerons les modes de transfert de référence aux utilisateurs,
mentionnons la dose absorbée dans l’eau ou dans les tissus (Deau, Dt), le kerma dans l’air et le
kerma dans l’air de référence (kair, kR), la fluence de particules (). Cette énumération
fastidieuse mais non exhaustive souligne la complexité de la dosimétrie externe car à chaque
grandeur correspond son concept et ses conditions d’utilisation et d’étalonnage.
L’expression du besoin
La première phase pour l’établissement d’une référence est celle de l’identification du besoin.
Cette phase est menée en concertation avec les associations représentatives des utilisateurs.
Les questions clefs sont le nombre d’utilisateurs, la fréquence d’utilisation, la finalité de la
référence envisagée.
Domaine de la radioprotection
Les domaines de la radioprotection des travailleurs et des patients et celui de la thérapie sont
présentés séparément. En matière de radioprotection des travailleurs l’action s’inscrit dans le
cadre du principe ALARA qui implique que l’on réduise au niveau le plus bas possible les
expositions alors que pour les expositions médicales des patients ce sont les principes
d’optimisation et de justification (directive européenne 97/43) en fonction du gain pour la
santé du patient qui sont appliqués.
Sur la base des données de 2004, on compte en France environ 255 000 personnes surveillés
dans le cadre de la radioprotection des travailleurs dont 150 000 dans le secteur médical
(majoritairement pour la radiologie). Environ 230 000 travailleurs présentent des expositions
inférieures au seuil d’enregistrement (0,15 à 0,2 mSv selon les dispositifs de mesure) et moins
de 5% seulement (heureusement !) supérieures à 1 mSv/an (limite d’exposition pour le public)
en terme de dose efficace. Pour les neutrons, environ 13000 personnes sont suivies (soit
environ 5% des travailleurs suivis en France). C’est dans le secteur médical (principalement
en radiologie) que l’on compte les 4/5ème des doses efficaces supérieures à 20 mSv/an, valeur
limite pour les expositions professionnelles (sur un total d’environ 50 cas).
Les statistiques européennes suivent la même tendance avec cependant une proportion
moindre de travailleurs suivis en dosimétrie des neutrons (programme électronucléaire
français oblige).
L’erreur « tolérée » (incluant les incertitudes statistiques de type A et B et les erreurs
systématiques) pour la radioprotection des travailleurs varie avec le niveau d’exposition. Pour
la dosimétrie corps entier mensuelle, un facteur 2 peut être admis pour des expositions
proches du seuil de décision, cette tolérances décroît progressivement et à partir de 10 mSv ce
facteur n’est « plus que » de 1,5 [EU1]. Compte tenu de la multiplicité des conditions
d’exposition très éloignées des conditions d’étalonnage, ces objectifs sont parfois difficiles à
atteindre. A noter qu’il est admis que ces critères ne sont pas atteints pour la dosimétrie des
neutrons du fait de l’imperfection des dosimètres individuels.
La dosimétrie des patients n’est pas construite sur le même mode, qu’elle soit vouée aux
expositions pour le diagnostic ou la thérapie. Les principes de justification et d’optimisation
ne conduisent pas à la définition de limites d’exposition mais à celle de valeurs cibles pour le
diagnostic. Ce sont les niveaux de dose de référence repris partiellement dans le tableau 1
pour des examens classiques (arrêté du 12 février 2004 relatifs au niveau de référence
diagnostic en radiologie et en médecine nucléaire).
Tableau 1 : Niveau de Référence Diagnostic (Arrêté du 12 février 2004)
Examen enfant
Age (an)
De (mGy)
Examen adulte
De (mGy)
Thorax (PA)
0-1
0.08
Thorax face PA
0.3
Thorax (PA)
5
0.1
Thorax profil
1.5
Thorax (latéral)
5
0.2
Rachis lombaire face
10
Crâne (AP ou PA)
5
1.5
Rachis lombaire profil
30
Crâne (latéral)
5
1
Bassin face AP
10
Pelvis (AP)
0-1
0.2
Mammographie
10
Pelvis (AP)
5
0.9
Crâne face
5
Examen adulte
IDSP (mGy)
PDL (mGy)
Encéphale
58
1050
Thorax
20
500
Abdomen
25
650
Pelvis
25
450
Les niveaux d’exposition dépassent les seuils d’enregistrement dans tous les cas pour l’adulte
(rappelons que la proportion de travailleurs qui dépassent ce seuil est de 10% soit environ
25 000 personnes). Remarquons que les expositions de diagnostic sont relatives à une partie
du corps et qu’un calcul en fonction de la radiosensibilité des organes est nécessaire pour
établir une comparaison objective (cette dernière pourrait être faite sur la base des facteurs de
pondération pour les tissus ou organes reproduit dans le tableau 2).
Tableau 2 : Facteur de pondération pour les tissus ou organes [CI1])
Tissu ou organe
WT
Tissu ou organe
WT
Gonades
0,2
Foie
0,05
Moelle osseuse rouge
0,12
Œsophage
0,05
Colon
0,12
Tyroïde
0,05
Poumon
0,12
Peau
0,01
Estomac
0,12
Surface des os
0,01
Vessie
0,05
Autres tissus ou
0,05
organes
Sein
0,05
Sachant que chaque année l’ordre de grandeur du nombre d’examens radiologiques pratiqués
en France varie selon les estimations de 55 à 65 millions, on constate que, même si une
population plus réduite cumule plusieurs examens, plusieurs ordres de grandeur séparent la
radioprotection des travailleurs et celle des patients en termes de nombre de personnes
concernées.
Le besoin en termes de précision requise pour la mesure des niveaux d’exposition médicale,
entre autres à des fins de comparaisons des performances des services de radiologie dans le
cadre de l’optimisation est plus drastique que pour les expositions professionnelles.
Cependant il est bien moins criant que pour la radiothérapie. S’ensuit un besoin métrologique
accru. Ainsi, l’incertitude élargie (k=3) pour les examens adultes peut atteindre +/-30%, cette
dernière tombe à +/-10% pour les examens pédiatriques et les examens scanners [Wa1].
Avant de passer aux expositions pour la thérapie, il convient de noter que dans le cadre de
l’exposition des patients l’exposition est avérée à chaque examen. Dans le cas des travailleurs,
il s’agit d’un risque d’exposition qu’une action sur l’organisation du travail contribue à
réduire en application du principe ALARA.
Cobalt (~70)
Radiothérapie
~170 000 / an
LINAC (~290)
Rayons X (~10)
Proj. HDR PDR - Ir (~60)
Curiethérapie
~7500 / an
SANTE
(~5)
 caméra (~400)
Chirurgie intervent.
Médecine Nucléaire
~1,5 millions / an ?
Diagnostic
~60 millions / an
Radiologie
(~60000)
125I 103Pd
Scanner
(~590)
Caméra TEP
(~20)
IRM (~170)
Mammographie(~2500)
4
Figure 3 : Vue d’ensemble des utilisations des rayonnement ionisants pour la santé : nombre
d’actes (boîtes arrondies) et nombre d’installations en France (boîtes rectangulaires) - les
chiffres fournis constituent des ordres de grandeur, l’IRM est mentionnée pour mémoire car
ne mettant pas en œuvre des rayonnements ionisants [Bo2].
Domaine de la radiothérapie
Le bilan au niveau de la thérapie met en évidence deux faits essentiels : le nombre très
important de traitement par an en France (180 000, chiffre de l’an 2000) et la nécessité d’une
grande précision aussi bien au niveau de la localisation (précision de la « conformation » de
l’irradiation au volume tumoral) qu’à celui de la dose à la tumeur pour une meilleure
efficacité du traitement. L’ICRU fait état d’une erreur maximale de 5% au niveau de la dose à
la tumeur cependant dans l’optique d’augmenter la quantité de rayonnement délivrée au
patient une diminution de ce chiffre est nécessaire, on mentionne souvent 3,5% parfois 2%
[IC2].
Précision requise
De 100 % à 50 %
De 30 % a 10 %
< 3,5 %
Radioprotection
des travailleurs et
du public
Radioprotection
des patients
(diagnostic)
travailleurs
Radiothérapie
(patient)
60 millions
d’actes par an
180 000 traitements
par an
255 000 travailleurs suivis en
France,
25 000 travailleurs avec E >
au seuil de d’enregistrement,
13 000 travailleurs E > 1 mSv
Figure 4 : Mise en perspectives du besoin en terme de précision et du nombre de personnes
touchées
De ces quelques lignes, il ressort que, dans un contexte métrologique aux moyens tant
humains que financiers limités, l’effort principal doit être fourni là où les besoins en terme de
précision et de nombre de personnes touchées sont les plus importants. C'est-à-dire dans la
cadre des applications médicales. Les décisions sont prises en concertation avec le conseil
scientifique pour les rayonnements ionisants du LNE et les représentants des associations
professionnelles comme la SFPM.
Les Références nationales
Les références sont définies dans des conditions standardisées aussi simples que possible,
correspondant aux conditions de définition de la grandeur, au niveau de protocoles de mesures
qui font l’objet de consensus internationaux. C’est cette apparente simplicité qui, permettant
d’atteindre des niveaux de précision élevés, autorise une comparaison fiable des résultats
entre les laboratoires nationaux de métrologie.
En fonction de la grandeur dosimétrique désirée (kerma, dose) et des rayonnements à mesurer
(type, énergie), on définit le type de dosimètre primaire qui sera mis en œuvre. Souvent, il
s’avère nécessaire de réaliser un montage spécifique en fonction de la forme et des
dimensions de la ou des sources mises en œuvre. On trouve dans le tableau 3 quelques
exemples de détecteurs utilisés en fonction de la référence désirée. On ne mentionne pas les
références en terme d‘équivalent de dose car cette grandeur est une grandeur dérivée dont la
valeur de référence est obtenue en appliquant un coefficient de conversion conventionnel
multiplicatif à la valeur du kerma dans l’air.
Tableau 3 : Récapitulatif des moyens de mesure primaires en fonction de la grandeur à
mesurer, du rayonnement et de l’application [Bo1].
Grandeurs
Dosimètres
Rayonnements
Energie
Utilisation
primaires
primaires
Dose absorbée
Sr-90 Kr-85 et Pm-147
Chambre
dans les tissus
Energie max quelques
bêta
d’ionisation à Radioprotection
sous 0.07 mm de
centaines de keV à
extrapolation
profondeur
quelques MeV
De quelques keV à
Chambre
Radioprotection,
Kerma dans l’air RX et gamma quelques centaines
d’ionisation à
Diagnostic et
de keV
paroi d’air
Radiothérapie
Chambre
De quelques centaines
Radioprotection
Kerma dans l’air RX et gamma
d’ionisation à
kev à plusieurs MeV
et Radiothérapie
cavité
Chambre
Kerma dans l’air
De quelques keV
RX et gamma
d’ionisation à
Curiethérapie
de référence
au MeV
cavité
Source de 60Co,
Calorimétrie
Dose absorbée RX et électrons Du Mev à quelques
Radiothérapie
dans l’eau ou
dans l’eau
de haute
dizaines de MeV
externe
dans le graphite
énergie
Les incertitudes globales associées aux références métrologiques du LNHB pour la dosimétrie
des rayonnements ionisants dépendent de la grandeur et de la technique de mesure mise en
oeuvre pour établir la référence. Avec un coefficient d’élargissement égal à 2, cette incertitude
globale élargie va, pour des grandeurs primaires, de 0,7% pour les références en terme de
kerma dans l’air pour les faisceaux de photons émis par une source de cobalthérapie à 2,3%
pour les références en termes de dose absorbée dans l’eau pour les électrons de haute énergie.
Ces niveaux d’incertitude sont parfois meilleurs, sinon identiques à ceux proposés par les
laboratoires nationaux de métrologie étrangers. Cette similitude est due au faite que les
méthodes de mesures sont les mêmes et que les différences sont d’ordre applicatives : calcul
des facteur de correction des mesures, mise en œuvre de moyens de mesure plus ou moins
sophistiqués (informatique …), etc. Ces incertitudes constituent donc les meilleures
performances qui sont obtenues aujourd’hui de par le monde.
Quelques éléments sur le transfert des références aux utilisateurs
Pour chacune des grandeurs primaires du tableau 3, le LNHB propose un transfert aux
utilisateurs. Le dosimètre de transfert peut être d’un type différent du dosimètre utilisé pour
établir la référence. De même la grandeur de transfert peut être une grandeur dérivée comme
par exemple l’un des équivalents de dose (individuel, ambiant ou directionnel). Le tableau 4
résume ces possibilités.
Tableau 4 : Récapitulatif des principaux transferts de références pratiqué par le LNHB.
Grandeurs de
Dosimètres de
Rayonnements
Energie
Utilisation
transfert
transfert
Sr-90 Kr85 et PmDose absorbée dans
147
les tissus et
Energie max
Equivalents de dose
bêta
Radioprotection
Chambre
quelques centaines
sous 0.07 mm de
d’ionisation à
de keV à quelques
profondeur
cavité, dosimètres
MeV
opérationnels,
De quelques keV à
Radioprotection,
Kerma dans l’air,
irradiation de
RX et gamma quelques centaines
Diagnostic et
Equivalents de dose
dosimètres passifs
de keV
Radiothérapie
De quelques
Kerma dans l’air,
Radioprotection
RX et gamma centaines keV et au
Equivalent de dose
et Radiothérapie
cobalt-60
Kerma dans l’air de
Iridium-192
Chambre
RX et gamma
Curiethérapie
référence
HDR et PDR d’ionisation à puits
Source de 60Co,
Dose absorbée dans
Chambre
RX et électrons Du MeV à quelques
Radiothérapie
l’eau à la qualité de
d’ionisation à
de haute
dizaines de MeV
externe
faisceau demandée
cavité
énergie
Aujourd’hui, il n’y au monde que deux références pour la curiethérapie au moyen de sources
d’iridium qui aient fait l’objet d’une comparaison internationale primaire publiée. La
référence des USA et celles du LNHB. Un accord meilleur que 0,3% a été trouvé. Cependant,
l’incertitude élargie (k=2) associée à la référence du LNHB est de 1,2% alors que celle des
Etats Unis est de 2,2%.
Les références pour le rayonnement  en radioprotection sont déterminées à des distances
prédéfinies indiquées dans les normes ISO de la série 6980, seules des valeurs discrètes des
débits de dose absorbée et d’équivalent de dose sont donc disponibles.
L’ensemble du domaine en énergie des accélérateurs médicaux est couvert pur les RX et les
électrons. Cependant, pour les chambres d’ionisation de type crayon l’étalonnage pour les
électrons est fait à 18 MeV leur positionnement posant problème. Dans le cas de la référence
de dose absorbée dans l’eau en radiothérapie pour les électrons et les RX de haute énergie, la
procédure de transfert comprend la mesure du coefficient d’étalonnage aux trois qualités de
faisceaux standards du LNHB et le calcul des coefficients d’étalonnage pour les qualités de
faisceaux de l’utilisateur.
Chaque fois que cela est possible des autocontrôles sont mis en place, par exemple en
comparant les résultats des étalonnages réalisés au LNHB avec les données bibliographiques
(TRS 277 ou 398) ou avec des résultats antérieurs pour un même dosimètre. Le non respect de
ces autocontrôles ne signifie pas que le dosimètre soit hors d’usage mais implique
l’information de l’utilisateur.
Organisation des transferts de références :
 deux campagnes par an pour Deau aux RX de haute énergie
 Une ou deux campagnes par an pour Deau aux électrons de haute énergie
 une campagne par an pour KR en curiethérapie HDR iridium 192
 une campagne par an pour KR en curiethérapie PDR iridium 192
 tout au long de l’année pour Deau et Kair au Cobalt 60
 tout au long de l’année pour Dt(0,07) et Hp(0,07,) et H’(0,07,) pour le 
 tout au long de l’année pour Kair sur les faisceaux pulsés de mammographie (qualité RQR)
 tout au long de l’année pour Kair sur les faisceaux pulsés de diagnostic (qualité RQR)
 tout au long de l’année pour Hp(10,), H*(10) sur les faisceaux de 60Co et 137Cs
Les étalonnages sont réalisés pour le dosimètre de référence de l’utilisateur un second
dosimètre peut être accepté en fonction du taux de remplissage des campagnes. Il est
primordial d’utiliser le même matériel pour l’étalonnage et les mesures sur site (chambre,
capuchon, câble, électromètre, …)
Depuis quelques années, les procédures de transfert sont mises au point en concertation avec
les utilisateurs et généralement un « groupe test » est constitué d’établissements volontaires en
accord avec les représentants des associations d’utilisateurs pour tester la procédure de
transfert.
La problématique de la réduction des incertitudes
L’objectif assigné est d’améliorer l’écart, entre les incertitudes associées aux meilleures
réalisations en termes de références métrologiques et les besoins exprimés par les utilisateurs,
en termes de précision sur les traitements administrés pour le porter à au moins une décade.
L’incertitude, inévitablement dégradée lors du transfert et de l’utilisation, autorisait ainsi
toujours une marge de sécurité suffisante.
A partir des chiffres mentionnés dans les paragraphes précédents, nous voyons que pour la
radioprotection des travailleurs cet objectif est d’ores et déjà atteint et que dans le cas du
diagnostic il est raisonnable. Il est plus difficile à atteindre pour la radiothérapie où l’on
considère que l’erreur maximum sur la « dose » délivrée à la tumeur ne doit pas dépasser 5%
voir 3,5%.
Incertitude pour la référence.
Dans le tableau 3, nous voyons que les références sont obtenues au moyen de 2 techniques, la
ionométrie et la calorimétrie. Nous revenons en quelques lignes sur leurs mises en œuvre afin
de mettre en évidence l’origine des principales composantes de l’incertitude globale sur la
valeur de référence.
Pour la ionométrie, quel que soit le type de chambre d’ionisation, le principe de
fonctionnement est le même. Il s’agit de recueillir sur les électrodes les charges créées suite à
l’interaction du rayonnement avec les atomes constituant le gaz dans le volume de collection.
La formule permettant de calculer le kerma dans l’air à partir du nombre de charges collectées
pour les chambres à paroi d’air et les chambres à cavité primaires est la suivante :
K
avec





air

Wair 1
 air V e 1  g
Q
k
i
i
Q : charge mesurée en C
V : volume de collection en cm3
1-g : g est la fraction de l’énergie convertie en rayonnement de freinage
air = 1,20479 g/cm3 masse volumique de l’air à 20°C et 101325 Pa, air sec
Wair/e = 33,97 J/C énergie moyenne pour créer une paire électron-ion dans l’air sec
rapportée à la charge de l’électron
 ki : facteurs de correction pour les conditions ambiantes de mesure (pression,
température, humidité relative), fonctionnement du détecteur (diffusion de photons,
recombinaison des charges, polarisation des électrodes, ….), etc
Le kerma dans l’air, dont l’unité est le Gy (J/kg), est calculé à partir de mesures
dimensionnelles (pour la détermination du volume de collection), de la mesure de la charge
collectée aux bornes des électrodes (utilisation d’un électromètre associé à un condensateur,
mesure d’une tension), de la connaissance de grandeurs physiques (Wair/e, air, …), de divers
facteurs de correction de la mesure en fonction des caractéristiques du détecteur et des
condition de mesure. Autant de composantes qui participent au bilan des incertitudes et qui
peuvent le grever. Les trois principales composantes de l’incertitude type composée sont la
reproductibilité de la mesure de la charge incluant le positionnement du détecteur et le réglage
du faisceau (0,25%), le volume de détection (0,20%) et la valeur de Wair/e (0,15%).
Pour les références de dose absorbée dans le graphite, on mesure l'énergie, c'est-à-dire la
quantité de chaleur Q proportionnelle à l’élévation de température T, déposée pendant une
irradiation dans l'élément sensible (absorbeur de masse m) thermiquement isolé [Da1]. La
mesure de l’élévation de température est effectuée à l'aide d'une thermistance. L’augmentation
de la température, entraînant une diminution de sa résistance, est quantifiée au moyen d'un
pont de Wheatstone dont on mesure la tension de déséquilibre qui constitue la lecture, L, du
dosimètre. On établie ainsi la proportionnalité entre la variation de température T et la
lecture L, A est le coefficient de proportionnalité :
T = A·L
La dose absorbée dans le graphite est donnée par la relation suivante :
F T 1

ki
g
m rcal i
avec
 F est le facteur d'étalonnage électrique, il est obtenu en dissipant par effet Joule dans
les thermistances une quantité connue de chaleur Qét et à mesurer le Tét
correspondant, on a : F = Qét / Tét
 rcal est le rendement calorifique, il est égal à l'unité pour le graphite (la totalité de
l’énergie déposée dans le graphite est convertie en charleur)
 ki : facteurs de correction pour l’atténuation dans les matériaux traversés avant
d’atteindre le calorimètre, les impuretés dans le graphite …
D

L’incertitude globale type sur Dg est égale à 0,24% pour les photons du cobalt 60; les
principales composantes en sont l’incertitude sur le facteur d’étalonnage électrique 0,05%,
celle inhérente à la conception mécanique du calorimètre (isolation thermique de la partie
sensible, thermistance, étanchéité), 0,19%, et à la donnée physique rcal , 0,1%. La dose
absorbée dans l’eau est déterminée à partir de la dose dans le graphite en réalisant des
expériences dites de transfert graphite-eau avec des chambres d’ionisation et/ou des
dosimètres de Fricke.
Au regard des bilans d’incertitudes pour chacune de ces méthodes, il apparaît que la part
relative aux grandeurs physiques (énergie moyenne pour créer une paire d’ions dans un gaz,
valeur des pouvoirs d’arrêt, volume de collection…), aux facteurs de corrections (incertitude
sur les calculs, ….) et aux ambiances physiques de mesure (température, pression, ….) est très
importante. Cependant il est illusoire d’imaginer une réduction drastique de l’incertitude
associé a un de ces paramètres, l’effort doit donc porter sur l’ensemble des paramètres afin, en
réduisant un peu chaque contribution, d’obtenir une réduction significative de l’incertitude
globale mais là encore insuffisante par rapport à l’objectif. Il faut donc explorer d’autres voies
d’amélioration pour atteindre l’objectif fixé et notamment l’amélioration des procédures de
transfert aux utilisateurs et d’utilisation de la référence qui contribuent souvent
majoritairement à l’incertitude globale associée au traitement. C’est notamment dans cette
perspective que les liens étroits entre les utilisateurs des références nationales pour les
rayonnements ionisants dans le domaine de la santé et le LNHB prennent toute leur
importance. Ainsi le LNHB participe une fois l’an à la réunion du conseil scientifique de la
SFPM et un membre de la SFPM siègent au conseil scientifique rayonnements ionisants du
LNE.
Analyse incluant la procédure de transfert et d’utilisation
La figure 5 présente succinctement, dans un cadre global incluant la radioprotection des
travailleurs et des patients, le parcours conduisant de la référence à l’enregistrement de la
grandeur d’intérêt afin d’identifier les principales causes de la dégradation de la précision des
mesures. Les deux grandes difficultés à surmonter sont les différences entre d’une part la
grandeur d’étalonnage et la grandeur d’intérêt, d’autre part les conditions d’étalonnage et
d’utilisation.
On constate qu’en radioprotection des travailleurs, il y a pour ces deux aspects un écart très
important. Pour les photons, l’utilisation d’une instrumentation adaptée permet d’atteindre les
objectifs de précision mentionnés ci-dessus, comme on peut le voir sur la figure 6 pour les
résultats d’une comparaison de dosimétrie individuelle pour les photons où un très petit
nombre de résultats est hors des limites. Pour les neutrons cette instrumentation fait défaut,
comme on peut le voir sur la figure 7 où un nombre très important de résultats est en dehors
des limites et même sous-estime l’équivalent de dose individuel. La « stratégie » consiste
alors à tenter de rapprocher les conditions d’étalonnage des conditions d’utilisation en
produisant des champs de rayonnements d’étalonnage réalistes. Au niveau des grandeurs, le
modèle anthropomorphique moyen conduit à l’utilisation de coefficients de conversion
théoriques qui sont parfois à l’origine de biais importants. Sinon à changer radicalement de
philosophie au niveau des grandeurs de protection et des grandeurs opérationnelles, la seule
solution consiste à développer, en fonction des avancées technologiques, une instrumentation
de plus en plus performante.
Dosimétrie individuelle des photons
2.5
Response
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
0.1
10
1
100
Hp,slab(10) / mSv
Figure 6 : Résultats de 1999 pour une comparaison des performances des services de
dosimétrie individuelle des photons en Europe, les courbes « trompettes » matérialisent les
limites des erreurs « tolérées » [Bo3].
2.5
Dosimetrie individuelle des neutrons
response
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
0.01
0.1
Hp(10) (mSv)
1
10
Figure 7 : Résultats de 1999 pour une comparaison des performances des services de
dosimétrie individuelle des neutrons en Europe, les courbes « trompettes » matérialisent les
limites des erreurs « tolérées » [Bo3].
Pour le secteur médical la situation est bien différente et les perspectives meilleures. En effet,
on constate en premier lieu que l’on a aboli la frontière entre conditions d’étalonnage et
conditions d’utilisation en utilisant les mêmes installations donc les mêmes faisceaux de
rayonnements dans les deux cas. Ainsi la difficulté réside principalement dans le niveau
d’adéquation entre grandeurs primaires et grandeurs d’intérêts.
Pour le diagnostic, on se heurte au même constat que pour la radioprotection des travailleurs
mais son acuité est moindre car les grandeurs pratiques ne sont pas considérées comme des
estimateurs des grandeurs de protection mais comme des indicateurs servant à calculer ces
dernières. Ce calcul répondant à des conventions concernant la radiosensibilité des différents
organes, il n’introduit pas d’incertitude additionnelle. L’objectif principal est donc de
développer une instrumentation et des procédures adaptées à la mesure précise et rapide des
« grandeurs pratiques ».
Pour la thérapie les deux principaux écueils tiennent d’une part à la perturbation du champ de
rayonnements par le détecteur lui-même et d’autre part aux calculs de dose au patient qui sont
réalisés au moyen de programmes informatiques de planification de traitement (TPS). Ce sont
ces programmes qui assurent la transition entre la référence et le patient. Il devient alors
évident que, en l’absence d’évolution technologique au niveau des capteurs, c’est sur l’étape
de calcul que doit porter en priorité l’effort de réduction des incertitudes et des biais. Le
LNHB est d’ores et déjà partie prenante dans les projets de validation métrologique
expérimentale des TPS (ce schéma de travail est visualisé sur la figure 8).
Références Nationales
(LNHB)
Validation
Métrologiques
Expérimentales
de TPS
Laboratoires
d’Etalonnage Accrédité
T.P.S.
Patient
Utilisateurs
Mesures
Figure 8 : Synoptique du schéma de travail incluant la validation métrologique pour les
applications en radiothérapie expérimentale des TPS, le LNHB palie à l’absence de
laboratoire d’étalonnage accrédité.
Le contexte international
Un accord de reconnaissance mutuelle lie les laboratoires de métrologie nationaux entre eux.
Cet accord date du 14 octobre 1999, il a été acté dans la résolution numéro 2 de la 21eme
Conférence Générale des Poids et Mesures. Cet accord s’appuie sur les tableaux dits CMC,
pour « Calibration and Measurement Capabilities » ; chaque ligne de ces tableaux correspond
à un type de référence pour un laboratoire. Les tableaux font l’objet de vérifications croisées
entre les laboratoires nationaux de métrologie. Avant de valider telle ou telle ligne chacun
vérifie que la référence a fait l’objet d’une comparaison internationale (organisée par le
BIPM, EUROMET ou le CCRI) dûment enregistrée dans la base de donnée KCDB (Key
Comparison Data Base) gérée par le BIPM. L’existence de ces tableaux traduit l’équivalence
des références des laboratoires nationaux de métrologie.
Chaque laboratoire de métrologie national assure la correspondance entre le contenu des
tableaux CMC et celui du tableau de portée détaillée ou de portée flexible enregistrée auprès
de l’organisme d’accréditation. Pour la France cet organisme est le COFRAC (Comité
Français d’Accréditation) qui fonde sa décision d’accréditer ou non un laboratoire sur les
résultats d’audit vérifiant le respect des prescriptions de la norme ISO 17025.
Remarque, il n’y a pas de référence unique à un niveau supra national. Chaque laboratoire de
métrologie national produit sa propre référence et c’est la comparaison des références
nationales des différents pays entre elles qui garantit l’absence de dérive globale du système.
Le MRA ne concerne que les laboratoires nationaux de métrologie. Au niveau des
laboratoires d’étalonnage accrédités, c’est l’European co-operation for Accreditation (EA) qui
regroupe l’ensemble des organismes d’accréditation nationaux qui a institué un accord de
reconnaissance dit « multilateral agreement » (MLA). Cet accord introduit l’équivalence des
services d’étalonnage entre laboratoires « secondaires ». L’équivalence est vérifiée au moyen
d’audit selon la norme ISO 17025 et éventuellement en organisant des comparaisons entre
laboratoires d’étalonnage accrédités en recourant aux moyens des laboratoires nationaux de
métrologie pour fournir la référence de la comparaison.
Figure 5 : Présentation succincte du « parcours » conduisant de la référence à l’enregistrement de la grandeur d’intérêt.
Radioprotection
Travailleur
Grandeurs
primaires
Kair (photon), flux (neutron)
Photon : coefficient théo.
Neutron : coef. théo. et
mesure fluence !
Grandeurs
d’étalonnage
Equivalents de dose H
Dosimètres de
transfert
Caractéristiques globalement suffisantes pour les
photons, insuffisantes pour les neutrons
Conditions
d’étalonnage
Photon :
faisceaux // collimatés
« particuliers »
Conditions
d’utilisation
Radiothérapie
Patient (diagnostic)
Kair
Deau, KR
Mise en œuvre
peut être compliquée
Perturbation du faisceau
par le dosimètre
Neutron : Faisceaux
4  « particuliers » et
« Faisceaux » réalistes
Faisceaux utilisateurs
Champs de rayonnements et conditions de port
des dosimètres quelconques
Mesures, calculs
Grandeurs
utilisées
Equivalents de dose H
Estimation
Grandeurs
d’intérêt
Mesures, calculs TPS
Grandeurs « pratiques »
Calculs
Dose efficace E, Dose équivalente aux organes HT
Dose au tissu
« Personnalisation »
Une information plus détaillée peut être trouvée sur les sites Internet du BIPM (bipm.org), de
EA (european-accreditation.org), de EUROMET (euromet.org) et du COFRAC (cofrac.fr).
BIPM
Laboratoire
Nationaux de
métrologies
EUROMET
Key
Comparison
Data Base
Organismes
d’accréditation
Laboratoires
d’étalonnage
accrédités
Portée
d’accréditation
ISO 17025
Joint
Commetee of
RMO’s and
BIPM
European
Cooperation for
accreditation
Calibration and
Measurement
Capabilities
Audit
17025
Mutual
Recognition
Arrangement
Multilateral
Agreement
Utilisateurs
Figure 9 : Synoptique simplifié des accords de reconnaissance mutuelle au niveau
international
Quelques perspectives
On dresse ici une liste partielle uniquement centrée sur les problèmes du secteur médical sans
ordre de priorités. Ces dernières étant analysées comme indiqué plus haut dans le texte avec
nos partenaires. L’objectif est de maintenir et développer la présence française au plus haut
niveau international en métrologie des rayonnements ionisants.
Parmi les projets en cours de réalisation on compte :
 Développement des références pour les faisceaux de rayon X pulsés en
mammographie et en diagnostic
 La réalisation des références pour les faisceaux continus de rayons X de faible et
moyenne énergie (< 320 kV)
 Validation métrologique des TPS (TELEDOS)
 L’extension des références de radiothérapie pour les électrons d’énergie inférieure à
10 MeV.
 La réduction des incertitudes sur les références de dose absorbée dans l’eau pour les
RX et électrons de haute énergie (développement de l’instrumentation primaire).
 Réalisation d’une référence primaire en termes de kerma dans l’air de référence pour
la curiethérapie au moyen de sources d’iode et de palladium.
 Etude de la dosimétrie de transfert au moyen de dosimètres chimiques.
Une réflexion est menée sur :
 La validation des TPS pour la dose absorbée dans l’eau en curiethérapie pour les
sources d’iridium
 Le test des chambres d’ionisation mises sur le marché pour définir leurs
caractéristiques dosimétriques
 La modification des valeurs de référence sur des LINAC comportant des collimateurs
multi-lame et les nouvelles machines (cyberknife, tomothérapie, ..)
 Référence pour la proton et la hadron thérapie
 Faisceaux de photons de haute énergie pour la dosimétrie en radioprotection des
travailleurs
 Référence en radioprotection pour les travailleurs du secteur médical (diagnostic et
chirurgie interventionnelle)
 La potentialité de la e-métrologie pour le contrôle à distance des systèmes de mesures
Références
[Bo1] Bordy JM, Denoziere M., Douysset G., Métrologie des rayonnements ionisants au
service de la santé : diagnostic et radiothérapies. Acte du congrès international de métrologie,
Lyon, juin 2005.
[Bo2] Bordy JM, Denoziere M. Synoptique comparative des systèmes de grandeurs utilisés en
radioprotection des patients et des travailleurs. Acte des journées SFPM, Avignon, 2005
[Bo3] Bordy JM, Stadtmann H., Ambrosi P., Bartlett D.T., Christensen P., Colgan T. and
Hyvonem H., performance test of dosimetric services in the EU memenbers states and
Switzerland for routine assesment of individual doses (photon, beta and neutron), Rad Prot
Dosim vol 89 N°1-2 pp 107-154 (2000)
[CI1] Publication 60 de la CIPR, Recommandations 1990 de la Commission internationale de
protection radiologique, 1993
[Da1] Daures J., Ostrowsky A., New constant température operating mode for graphite
calorimeter at BNM LNHB, Phys Med Biol 50, 2005 4035-4052
[EU1] Radiation protection 73, technical recommendations for monitoring individuals
occupationnaly exposed to external radiation EUR14852 EN, 1994
[IC1] ICRU Report 57, Conversion coefficients for use in radiological protection against
external radiation, 1997
[IC2] ICRU report 24, Determination in absorbed dose in a patient inradiated by beams of X
or gamma rays in radiotherapy procedures,
[Wa1] Wagner L.K., Fontenla D.P., Kimme-Smith C., Rothenberg L.N., Shepard J. and
Boone J.M. Recommendations on performance characteristics of diagnostic exposure meter:
report of AAPM diagnostic x-ray imaging task group N°6. Med Phys 19: 231-241;1992.
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