BTS ELECTROTECHNIQUE Session 1997 PHYSIQUE APPLIQUEE Durée : 4 heures Coefficient 3 CHAUFFAGE PAR INDUCTION ETUDE DE QUELQUES ELEMENTS D’UN SYSTEME On se propose d’étudier différents éléments constitutifs d’un four à induction fonctionnant à la résonance et alimenté par un onduleur à Modulation de Largeur d’impulsions ( MLI ) ( fig.1 ). Les trois parties de l’étude peuvent être abordées indépendamment. Il est cependant conseillé de les traiter dans l’ordre. Les notations du texte devront être respectées ; on donnera toujours un résultat littéral avant de passer le cas échéant à l’application numérique. I-ETUDE DU FONCTIONNEMENT ELECTRIQUE DU FOUR Le four est assimilable à un circuit R,L série avec R = 2,8et L = 300 mH. Il est alimenté par une tension alternative u(t) obtenue par MLI. La fréquence du fondamental de u(t) est f0 = 200Hz ; le fondamental a pour valeur efficace V1 = 141 V ; l’harmonique 2 n’est pas présent et l’harmonique 3 a pour valeur efficace V3 = 5,4 V. 1-Synthèse d’un signal MLI On considère les signaux u1 , u2 et u3 représentés à la figure 5, pour lesquels on a E = 200 V (feuille n° 1 à remettre avec la copie). Ces signaux peuvent tous être assimilés au signal de la figure 2, x prenant les valeurs 1, Error!, et Error!. On admettra que chacun de ces signaux peut se décomposer en un signal sinusoïdal de fréquence f0 et d’amplitude b1 = 4 Error!sin(x Error!fondamental ) et un signal sinusoïdal de fréquence 3f0 et d’amplitude b3 = 4 Error!sin(x Error!harmonique 3).L’harmonique 2 a dans chaque cas une amplitude b2 nulle. a- Déterminer pour chacun des signaux les valeurs numériques de b1, b2 et b3 et remplir le tableau de la figure 6 ( document réponse n°1 à remettre avec la copie). b- La synthèse du signal MLI est réalisée en utilisant la relation u = u1 - u2 + u3 .Construire la forme de u sur le document réponse n°1 à remettre avec la copie. c- En utilisant les résultats précédents, compléter le tableau du document réponse n°1 à remettre avec la copie avec les amplitudes des harmoniques 1, 2 et 3 du 1/8 signal MLI. En déduire les valeurs efficaces correspondantes. Comparer les résultats obtenus avec les valeurs proposées dans le texte. 2- fonctionnement à la résonance. a- Calculer la capacité du condensateur à mettre en série avec le four de façon à ce que le circuit RLC ainsi constitué soit à la résonance pour le fondamental de la tension d’alimentation. b- Calculer alors l’intensité I1 du fondamental du courant. c- Calculer la puissance dissipée par effet Joule dans le four par le fondamental du courant. 3- Etude de l’harmonique 3 du courant a- Calculer l’impédance de l’ensemble four-condensateur à la fréquence de l’harmonique 3 de la tension d’alimentation. b- Calculer alors l’intensité I3 de l’harmonique 3 du courant c- Peut-on négliger la puissance dissipée par ce courant dans le four ? II- ETUDE DE L’ONDULEUR A- Fonctionnement à la résonance Dans cette partie de l’étude, on s’intéresse à la moitié de l’onduleur qui fonctionne pendant la demi-période où le courant dans la charge est positif. Un dispositif électronique, dont un sous-ensemble sera étudié dans la partie III du problème, maintient le courant dans la charge en phase avec le fondamental de la tension de façon à assurer le fonctionnement à la résonance. Tous les semi-conducteurs utilisés seront considérés comme parfaits ( chute de tension nulle à l’état passant et courant nul à l’état bloqué). Le courant i dans la charge est sinusoïdal, de fréquence f0 = 200Hz et de valeur efficace I = 50 A. Sur la figure n°8 sont représentés les intervalles de conduction de K1 et K3, ainsi que le courant i sur un intervalle de temps égal à une demi-période. K1 est fermé pendant toute la durée de la demi- période , tandis que K3 est fermé de 0 à Error!, de Error! à Error!Error! et de Error! à Error!. 1- représenter sur la figure n°8 (document réponse n°2 à remettre avec la copie ) les intervalles de conduction de la diode D1, la tension u, le courant is. 2- donner l’équation horaire i = f(t) de i 3- En admettant, ce qui est vérifié, que la forme du courant is pendant la deuxième demi-période est identique à celle de la demi-période, mettre en place le calcul de la valeur moyenne du courant fourni par la source E. Pour cela, sans effectuer aucun calcul de primitive, ni aucun calcul trigonométrique, on indiquera clairement les opérations mathématiques à effectuer pour calculer ismoy . La variable d’intégration sera = t. On prendra par la suite ismoy = 35,2A. 2/8 4- Calculer la puissance fournie par la source. Conclusion. 5- Compléter le schéma de la figure n° 7 par les composants K2, K4 et D2 qui assurent le fonctionnement du dispositif pendant la demi-période où le courant dans la charge est négatif. Préciser celui des interrupteurs qui reste fermé de Error! à T. B- Fonctionnement sur charge capacitive En réalité, pour permettre une commutation sans problème, on est amené à choisir le condensateur C de façon à ce que le circuit ait un fonctionnement légèrement capacitif (courant en avance par rapport à la tension). 1- Calculer la nouvelle valeur de la capacité qui permet d’obtenir un fondamental du courant en avance de Error! par rapport au fondamental de la tension u ( = -18° ).Calculer la nouvelle valeur de l’impédance du four pour le fondamental de la tension ; en déduire la valeur efficace du fondamental du courant et la puissance dissipée dans le four. 2- On s’intéresse de nouveau à la moitié de l’onduleur qui fonctionne pendant la première demi-période. La commande des interrupteurs est identique à la précédente ( fig. 9 sur le document réponse n°3 à remettre avec la copie). a- représenter les courants iK1 , iK3 et iD1 sur les graphes de la figure 9 ( document réponse n° 3 à remettre avec la copie). b- l’examen de ces courants exige la modification de la structure des interrupteurs K1 et K3. Quelles sont les modifications à apporter et pourquoi ? III - ETUDE DU CAPTEUR DE COURANT Pour assurer le fonctionnement de l’ensemble à la résonance, le module de commande compare une image du courant dans le four à une image de la tension appliquée de façon à détecter d’éventuels déphasages et à ajuster la fréquence de la tension en fonction de ceux-ci. L’image du courant est obtenue à l’aide d’un capteur ‘ à compensation de courant’, représenté schématiquement à la figure 3 ; une étude sommaire de ce capteur est proposée. Sur un circuit magnétique en forme de tore sont bobinés n0 tours de fil, parcourus par un courant d’intensité i0 . Le fil parcouru par le courant à mesurer traverse la partie évidée du tore, constituant ainsi une unique spire. Les courants i et i0 , lorsqu’ils sont de même signe, créent des flux qui s’opposent. L’ensemble obéit au Théorème d’Ampère que l’on utilisera sous la forme hl = ni 3/8 Le circuit magnétique comporte un entrefer dans lequel est placé un capteur à effet Hall délivrant une tension v1 proportionnelle à la valeur b de l’intensité du champ magnétique dans lequel est plongé le capteur : v1 = kb. Cette tension est transformée en un courant i0 par un amplificateur de transconductance A, supposé parfait, et obéissant à la loi i0 = Gv1. 1- Compte tenu de ce qui a été décrit précédemment, calculer la somme des ampères-tours ( on comptera positivement les ampères-tours créés par i, et négativement ceux créés par i0). 2- Dans le cas où le fonctionnement est idéal, h est nul dans tout le circuit magnétique. Exprimer alors i0 en fonction de i et de n0. 3- La perméabilité relative du matériau constituant le tore étant très élevée, on admettra que seul le terme ( hl ) correspondant à l’entrefer est à prendre en considération. Etablir la relation entre h, la longueur e de l’entrefer, n0 et les intensités i et i0. En déduire la relation entre b, e, n0i, i0 et 0 ( perméabilité magnétique du vide, de l’air, et de la sonde à effet Hall). 4- Exprimer v1 en fonction des grandeurs précédentes et de k. A partir de cette relation et de la caractéristique de l’amplificateur de transconductance, déterminer l’expression de i0 en fonction de i et des caractéristiques du montage. 5- On désire modéliser le capteur sous la forme classique représentée à la figure. 4. a- Que vaut la variable r de l’extrémité de la chaîne de retour ? En déduire la valeur de la transmittance K1. b- Déterminer H1 c- Déterminer la fonction de transfert T = Error! de l’ensemble. Retrouver pour cette méthode l’expression de i0 en fonction de i. d- A quelle condition cette fonction de transfert est-elle voisine de celle obtenue à la question 2 ci-dessus ? 4/8 +E xT/2 0 T/2 t4 T/2 t1 t3 t T Fig 2 t2 -E Sonde à effet Hall Placée dans l’entrefer i i0 A v1 Fig 3 i0 i0 + i - H1 Fig 4 r K1 5/8 DOCUMENT REPONSE N° 1 u1 E T/2 O T T/2 t t x=1 -E u2 t O x = 3/4 u3 t O x = 1/2 u t O Figure 5 u1 u2 u3 u 6/8 x 1 0,75 0,5 b1 b2 b3 fig 6 DOCUMENT REPONSE N° 2 is D1 u K1 Figure n° 7 is E i K3 0 t ( K1) 0 t ( K3) t ( D1) 0 u T/16 T/8 7T/16 T/2 T/4 3T/8 200 0 t i 50 ;2 t 0 is Figure 8 t 0 7/8 DOCUMENT REPONSE N° 3 0 t ( K1) 0 t ( K3) t ( D1) 0 u T/16 T/8 7T/16 T/2 T/4 3T/8 200 t 0 i t 0 ik1 t 0 i k3 t 0 i D1 Figure n° 9 t 0 8/8