Titre de la séance : collaboration / résistance en France durant la 2e guerre mondiale
observation
Version
Word
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Pdf
Nom du professeur :
Chollet
Discipline :
histoire
Mel :
Objectifs : Nommer et caractériser la collaboration et la
résistance
Niveau :
Durée : 3 heures
Démarche :
1 heure de cours, pour les 1, 2 et 3e temps :
1e temps, (30 minutes) Classe dans le tableau les documents (les quatre pages sur une feuille A3) et nommer chaque colonne et
donner un titre au tableau
Volontairement l’ensemble des documents à un titre neutre. On pourrait même se passer d’un titre. Le classement oblige les élèves à
observer, comparer les documents et identifier les trois attitudes adoptées durant la guerre.
2e temps : (15 minutes) Temps collectif. Par groupe de trois ou quatre, se mettre d’accord sur le tableau et les titres.
3e temps Synthèse. Chaque groupe vient écrire au tableau ses titres. Discussion, échange pour choisir les titres les plus pertinents.
Si les titres attendus ne sont pas données, je fournis le code : résistant, collaborateur, « neutre ».
Une heure de cours pour les 4 et 5e et 6e temps :
4e temps : Travail d’écriture. (30 minutes)
5e temps : Compléter le tableau (30 minutes)
6e temps : Synthèse.
Les Français dans la 2e guerre mondiale
Rapport d’activité de franc-tireur (FT) adressé à Jean Moulin le 4 novembre 1942
Mon cher guillaume,
Les groupes francs du FT ont opéré dans la nuit du 2 au 3 octobre :
Lyon : légion des Combattants, rue des capucins
Clermont-ferrand : 1. Légion tricolore, place chapelle de jaude, gros dégâts, un agent blessé
2. Office de placement allemand. Centre de propagande sociale du maréchal (échec des deux, les bombes ont été
saisies)
Vichy 1. Centre PPF (parti populaire français, parti fascisant qui aide les Allemands), 14 vitrines démolies dont un
commissariat de police.
Limoges : Désastre. Vous avez été informés par les journaux.
Amicalement Laurent
L’Etat de l’opinion en 1940 et 1941 (à partir des contrôles postaux et téléphoniques.)
Rapport du 17/10/1941
Une des caractéristiques de l’évolution actuelle de la population française est le repli de l’individu sur
lui-même. Depuis quelques mois le français se détache de son gouvernement, mais sans grossir
sensiblement les rangs de ses opposants : il rentre dans sa coquille.
La Milice
La milice est une police politique créée en janvier 1943
par le Français Laval. La milice fut un instrument de
guerre civile dans le combat engagé, avec les
Allemands contre les résistants et contre les juifs.
A la veille de la Libération, le nombre de travailleurs partis en Allemagne peut être estimé ainsi.
Travailleurs volontaires
751.000
Prisonniers militaires
975.000
Louis Renault
A la fin de la guerre, Louis Renault retourne aux
productions civiles et continue à développer et à diversifier
ses fabrications (machinisme agricole, moteurs pour la
marine et l'industrie, diesels pour véhicules lourds) et à
étendre son empire; celui-ci compte, à la veille de la
Seconde Guerre mondiale, 50 000 employés et produit
quotidiennement 250 voitures; c'est l'apogée de Renault.
Ses usines ayant travaillé pendant la guerre pour les
autorités d'occupation, il est accusé de collaboration et
meurt à Paris sans avoir pu présenter sa défense. Ses
usines, détruites à 80 p. 100, sont saisies et nationalisées
par l'ordonnance du 16 janvier 1945, qui crée la Régie
nationale des usines Renault (R.N.U.R.).
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Près de 76000 juifs ont été déportés, entre 1942 et
1944, de France vers les centres d’extermination
situés sur l’ancien territoire de la Pologne. Environ
2500 soit moins de 3%, ont survécu. 74 convois
d’environ mille personnes chacun ont été organisés
dont plus de la moitié dans la seule année 1942.
Partant essentiellement de Drancy, la quasi-totalité
était dirigée sur Auschwitz. Près d’un tiers des
victimes étaient des citoyens français, les autres des
réfugiés étrangers. A leur arrivée la plupart d’entre
eux ont été immédiatement envoyés dans les
chambres à gaz.
Avec les trois mille morts survenus, avant
déportation, dans les divers camps d’internement
français, notamment pendant l’hiver 41-42, et le
millier d’exécutions de juifs, le bilan de la « solution
finale » en France atteint 80000 victimes. Au moins
85% d’entre elles ont été arrêtées par la police
française.
Le monde 1/10/1997
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Note de Karl oberg, commandant supérieur des S.S.
et de la police allemande, le 4 août 1942
La police française apportera son appui aux services
dépendant du commandant supérieur des SS de la police,
dans le cadre de la mission sus indiquée, dans la lutte
contre les communistes, terroristes et les saboteurs, en
mettant en œuvre les moyens à sa disposition..
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Les opérations des francs-Tireurs et
Partisans français (FTPF).
7 juillet 1944. À 23 h boulevard de la
Madeleine, un commandant allemand a
été abattu de deux balles de revolver.
7 juillet : Un officier allemand a été
abattu aux tuileries à 20 h.
Quai de Bercy deux agents de la
gestapo ont été abattus, l’un mort,
l’autre blessé.
A la ferté Gaucher. Nos FTP ont fait
dérailler deux trains de matériels. Trois
locomotives détruites et de nombreux
wagons. Trafic interrompu pendant
plusieurs jours.
A Orly, destruction de câbles
téléphoniques et de deux postes
d’écoute.
11 juillet. A 10h12 monsieur
Barthélémy, maire de Puteaux, traite à
la patrie, a été abattu par cinq FTP de
la compagnie Saint Just.
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Ma PRÉSENCE au gouvernement a une signification qui
n'échappe à personne, ni en France, ni à l'étranger. J'ai la
volonté de rétablir avec l'Allemagne et avec l'Italie des
relations normales et confiantes. [...]
Elle doit, avec d'autres, consentir d'immenses sacrifices et
elle ne ménage pas le sang de sa jeunesse : pour la jeter
dans la bataille, elle va la chercher à l'usine et aux champs.
Je souhaite la victoire allemande, parce que, sans elle, le
bolchevisme demain s'installerait partout. [...] Ouvriers de
France ! C'est pour la libération des prisonniers que vous
allez travailler en Allemagne! C'est pour votre pays que
vous irez en grand nombre! C'est pour permettre à la France
de trouver sa place dans la nouvelle Europe que vous
répondrez à mon appel [...].
P. LAVAL, discours radiodiffusé, 22 juin 1942.
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Rapport de Dannecker, le chef de la Gestapo en
France, le 6 juillet 1942
« Le Président Laval (1) a proposé, lors de la déportation des
familles juives de la zone non occupée, d’y comprendre
également les enfants âgés de moins de 16 ans. »
(1) Pierre Laval est le président du conseil (= premier
ministre) de Maréchal Pétain
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Durant la guerre, des enfants juifs furent cachés à l'Ecole Primaire
Supérieure (EPS) de garçons de La Souterraine, l'actuel lycée. Ces
enfants furent inscrits, sous de faux-noms, avec le plein assentiment
solidaire de J-B Robert, le directeur de l'époque. Ils suivirent la
même scolarité que leurs condisciples, mais leur séjour fut d'une
durée variable
Pierre Vormus devint Pierre Valentin, Harry Kujawski : Henri
Kujar et Jean-Georges Kahn : Roger Halin...
Henri Hochner (Henri Hochet) :
L'enfant déraciné que je fus pendant la guerre, s'émeut en lisant
seulement le nom "La Souterraine". Réfugié à Limoges avec mes
parents qui étaient recherchés par la gestapo, âgé à peine de 10 ans,
je fus conduit au collège de La Souterraine (BDH) par Mlle Pauline
Godefroy sous un faux nom : Henri Hochet, j'y ai passé un an
(1941). Issu d'une famille religieuse j'ai été dispensé de catéchisme
et en cachette j'ai pu faire mes prières. Pendant mon séjour un
incident m'est arri ; un surveillant, (je crois qu'il s'appelait
Morlon) m'avait surpris avec mon livre de prières. J'ai refusé de le
lui montrer et encore moins de le lui remettre -, alors, je fus conduis
au bureau du directeur qui était au courant de mon origine et qui
m'a sérieusement sermonné, m'expliquant le danger encouru. Cette
période fut pour moi très difficile.
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En 1942, l'exemple de Combat et surtout la mission de Jean
Moulin nous avaient convaincus de créer dans notre
organisation un secteur orienté vers l'action militaire [...]. Les
militants motivés pour le combat armé devaient s'organiser en
petits groupes [...]. Leur tâche était de repérer les points
vulnérables chez l'adversaire. Il leur revenait également
d'effectuer des actes de sabotage.
D'après Raymond Aubrac,
Où la mémoire s'attarde, Odile Jacob, 1996.
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