Les Français dans la 2e guerre mondiale
Rapport d’activité de franc-tireur (FT) adressé à Jean Moulin le 4 novembre 1942
Mon cher guillaume,
Les groupes francs du FT ont opéré dans la nuit du 2 au 3 octobre :
Lyon : légion des Combattants, rue des capucins
Clermont-ferrand : 1. Légion tricolore, place chapelle de jaude, gros dégâts, un agent blessé
2. Office de placement allemand. Centre de propagande sociale du maréchal (échec des deux, les bombes ont été
saisies)
Vichy 1. Centre PPF (parti populaire français, parti fascisant qui aide les Allemands), 14 vitrines démolies dont un
commissariat de police.
Limoges : Désastre. Vous avez été informés par les journaux.
Amicalement Laurent
L’Etat de l’opinion en 1940 et 1941 (à partir des contrôles postaux et téléphoniques.)
Rapport du 17/10/1941
Une des caractéristiques de l’évolution actuelle de la population française est le repli de l’individu sur
lui-même. Depuis quelques mois le français se détache de son gouvernement, mais sans grossir
sensiblement les rangs de ses opposants : il rentre dans sa coquille.
La Milice
La milice est une police politique créée en janvier 1943
par le Français Laval. La milice fut un instrument de
guerre civile dans le combat engagé, avec les
Allemands contre les résistants et contre les juifs.
A la veille de la Libération, le nombre de travailleurs partis en Allemagne peut être estimé ainsi.
Louis Renault
A la fin de la guerre, Louis Renault retourne aux
productions civiles et continue à développer et à diversifier
ses fabrications (machinisme agricole, moteurs pour la
marine et l'industrie, diesels pour véhicules lourds) et à
étendre son empire; celui-ci compte, à la veille de la
Seconde Guerre mondiale, 50 000 employés et produit
quotidiennement 250 voitures; c'est l'apogée de Renault.
Ses usines ayant travaillé pendant la guerre pour les
autorités d'occupation, il est accusé de collaboration et
meurt à Paris sans avoir pu présenter sa défense. Ses
usines, détruites à 80 p. 100, sont saisies et nationalisées
par l'ordonnance du 16 janvier 1945, qui crée la Régie
nationale des usines Renault (R.N.U.R.).
Près de 76000 juifs ont été déportés, entre 1942 et
1944, de France vers les centres d’extermination
situés sur l’ancien territoire de la Pologne. Environ
2500 soit moins de 3%, ont survécu. 74 convois
d’environ mille personnes chacun ont été organisés
dont plus de la moitié dans la seule année 1942.
Partant essentiellement de Drancy, la quasi-totalité
était dirigée sur Auschwitz. Près d’un tiers des
victimes étaient des citoyens français, les autres des
réfugiés étrangers. A leur arrivée la plupart d’entre
eux ont été immédiatement envoyés dans les
chambres à gaz.
Avec les trois mille morts survenus, avant
déportation, dans les divers camps d’internement
français, notamment pendant l’hiver 41-42, et le
millier d’exécutions de juifs, le bilan de la « solution
finale » en France atteint 80000 victimes. Au moins
85% d’entre elles ont été arrêtées par la police
française.
Le monde 1/10/1997
Note de Karl oberg, commandant supérieur des S.S.
et de la police allemande, le 4 août 1942
La police française apportera son appui aux services
dépendant du commandant supérieur des SS de la police,
dans le cadre de la mission sus indiquée, dans la lutte
contre les communistes, terroristes et les saboteurs, en
mettant en œuvre les moyens à sa disposition..