CONTEXTES LOCAUX ET REGIONNAUX DU BENIN
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I/: Contexte Général du Bénin
1.1 - Présentation du Bénin
Le Bénin couvre une superficie de 112 600 Km2, sa population est estimée à
8 532 547 millions d’habitants en 2008 dont environ 53% de femmes. Le taux
de croissance au Bénin est de 6 % en 2008.
Le Bénin est localisé en Afrique Occidentale, limité au Nord par le Niger et le
Burkina-Faso, à l’Ouest par le Togo, à l’Est par le Nigeria et au Sud par l’Océan
Atlantique. Au rythme actuel, le Bénin apparaît dans la sous gion comme un
pays moyennement peuplé, connaissant une natalité relativement forte, un
niveau de mortalité relativement maîtrisé, une forte migration interne entre
régions du pays.
Suite à la conférence nationale de février 1990 le Bénin a opté le libéralisme
intégral ; d’importantes modifications ont été apportées aussi bien sur les plans
politique, économique, éducationnel, que social.
1.2 Situation politique et économique
Depuis les grandes options de la conférence nationale de février 1990, le Bénin
s’est engagé dans une série de réformes économiques dont l’objectif principal
est de faciliter le passage d’une économie centralisée à une économie libérale et
d’amener ainsi le secteur privé à jouer son rôle de moteur du développement de
l’économie.
Sur le plan économique, trois piliers essentiels sur lesquels l’Etat doit s’appuyer
ont été identifiés.
Le premier pilier est représenté par l’Agriculture, base de développement
économique actuel du Bénin qui contribue pour 40% à la formation du produit
intérieur brut, fournit plus de 50% des recettes d’exportation et 75% d’emplois.
L’activité agricole, dans le sens large de productions végétale, animale et
halieutique, induit en aval, par effet d’entraînement, une activité industrielle
représentant les deux tiers du secteur secondaire. Elle participe largement à la
constitution du secteur tertiaire qui fournit environ 43% du produit intérieur
brut.
Au total, l’économie nationale repose pour 70% sur le secteur rural qui fournit
90% de la production des biens matériels. Il s’est avéré qu’il serait nécessaire de
moderniser l’agriculture en promouvant une politique de transformation
minimale des produits diversifiés retenus à savoir : coton, palmier à huile,
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ananas, anacarde, maïs, riz, poissons, crevettes etc…afin que l’industrialisation
s’impose pour favoriser la création d’emploi.
Le deuxième pilier est représenté par l’artisanat et les petits métiers, base de
développement des PME et PMI. Ce pilier revient à reconnaître que le Bénin
pourra parvenir à faire face aux nombreux chômeurs dont compte le pays.
Le troisième pilier est représenté par le secteur des services. L’idée majeure est
qu’il est très indiqué pour que le Bénin devienne une plate forme des affaires
dans la sous-région.
Sur le plan commercial, la balance commerciale est déficitaire car le pays
importe la majorité des biens consommables de l’Union Européenne, qui
d’ailleurs est son premier partenaire et des pays asiatiques (Chine, Japon, Inde
etc…). Seuls, le coton, le palmier à huile, l’ananas constituent les principaux
produits d’exportation du pays.
Sur le plan politique, dans les années antérieures et sous le régime
révolutionnaire, le Bénin a traversé une situation mouvementée caractérisée par
une crise économique et politique. Face à cette situation, les institutions de
développement international, la Banque Mondiale en particulier a introduit le
débat en diagnostiquant la mauvaise gouvernance, comme une des bases
universalistes applicables à tous les pays africains dont le Bénin. D’où la tenue
au Bénin de la conférence Nationales des Forces Vives en février 1990. Cette
conférence a réuni aussi bien des politiciens, les religieux que des syndicalistes
et des sages. Des réflexions et débats ont été menés dans le cadre de sortir notre
pays d’une situation désastreuse. Suite à cette conférence nationale, le Bénin a
déclenché le processus démocratique qui sera accompagnée d’une nouvelle
compréhension permanente du développement des capacités des individus à
mieux contrôler leur destin, de mise en place d’institutions pérennes entièrement
dévouées à la défense des droits de la personne humaines. D’où le concept de la
Démocratie et de la Bonne Gouvernance. Ces mots à résonance technologie
que les Béninois définissent en terme opérationnel comme « l’agencement
harmonieux des actions devant promouvoir le développement intégral de
l’homme en tant qu’acteur à la recherche du bien être collective ». Cette
conception béninoise de la gouvernance ne rejoint-elle pas celle de la Banque
Mondiale qui entend par ce concept la manière dont le pouvoir s’exerce dans la
gestion des ressources économique et sociale d’un pays en vue de son
développement. Le Bénin a opté depuis ce moment pour le multipartisme
intégral avec 120 partis politiques, de multitudes centrales syndicats légalement
reconnues telles que Union Nationale des travailleurs du Bénin (UNSTB),
confédération syndicale à laquelle mon syndicat de base ULTRA-SONAPRA
est affilée.
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L’après-Conférence Nationale a été aussi marquée par la mise en place des
institutions de la transition recommandées par ladite conférence dont surtout
l’adoption de la constitution du 11 décembre 1990 qui confirme l’engagement
national pour la démocratie. Parmi ces Institutions, nous avons : Le Conseil
Economique et Social, La Haute Autorité de l’Audio Visuelle et de la
Communication, le Parlement, la Cour Suprême, la Cour Constitutionnelle.
Par rapport à tout ce qui précède, le Bénin a eu désormais la confiance de toute
la communauté internationale.
1-3 Education
En matière de l’éducation, la scolarisation des jeunes filles dans le pays,
constitue la préoccupation majeure des dirigeants. A cet effet, il a été décrété
depuis 2005, la scolarisation gratuite des filles et par la suite généralisée et
élargie aux garçons en 2007. En 2008, un grand effort est consenti par l’Etat
béninois à savoir l’inscription gratuite à l’université pour les non boursiers. A
cela, s’ajoute la régularisation des états civils avec l’octroi des actes de
naissance pour ce qui n’en possèdent pas afin qu’ils puissent aller à l’école. Plus
de 6 000 salles de classe ont été construites sur toute l’étendu du territoire
national, avec plus de 3 000 enseignants recrutés à la fonction publique depuis
l’année 2006.
1.4 Sécurité sociale et emploi
La caisse Nationale de sécurité Sociale CNSS est la structure qui couvre les
travailleurs aussi bien du secteur privé que semi-privé. Elle a pour
attributions de servir :
- - Des allocations ou pensions de vieillesse, après retraite ;
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- - Des prestations familiales
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- - Des allocations ou pensions de survivants sont versées à vos ayants
droits après votre décès ;
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- - Des prestations de risques professionnels, en cas d’un accident de
travail ou d’une maladie professionnelle.
Beaucoup d’autres structures privées ont été crées dans le cadre de sauvegarder
les allocutions ou pension de vieillesse après la retraite, nous avons par exemple
UBA-VIE. A tout cela s’ajoute le grand rôle des centrales syndicales qui veillent
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à la réalisation stricte de ces engagements entre les travailleurs et ses différentes
structures.
Avec la création du Ministère de micro finances, beaucoup de crédits sont
alloués aux femmes par l’intermédiaire des Organisations Non
Gouvernementales et autres structures pour des activités génératrices des
revenus pour lutter contre la pauvreté. Au total, le Bénin a mobilisé 20 milliards
durant les deux ans et pense aller à 25 milliards dans les jours à venir. Plus
récemment, la gratuité de la césarienne pour les femmes décrétée par l’Etat a été
salutaire.
Dans le domaine de l’emploi, le défi social du Renouveau Démocratique a été
l’insertion de nombreux diplômés sans emploi dans la vie active avec la création
de l’Agence Nationale pour l’Emploi. Au Bénin, le nombre de demandeurs
d’emploi est passé de 2215 en 1988 contre 18540 en 2000. En réalité, il ne s’agit
uniquement que des demandeurs d’emploi enregistrés. Pour faire face à ce
défi de l’emploi, de nombreux programmes d’auto emploi des jeunes diplômés
des formations à l’entreprenariat de la jeunesse sont en cours dans tout le pays.
Le Bénin encourage l’initiative privée, avec la création des petites et moyennes
entreprises avec des mesures incitatives. A tout cela s’ajoute les recrutements à
la fonction publique par des concours initiés par le Ministère de la fonction
publique.
II/- Structure et fonctions syndicales
La structuration d’un syndicat est basée sur :
- Le bureau directeur dont l’effectif dépend de la taille du syndicat ;
- Les démembrements si le syndicat opère dans une entité qui a des
activités décentralisées.
En dehors des dispositions légales qui régissent l’existence des syndicats de
base, le décret 99-436 du 13 septembre 1999 définit la structuration des
fédérations, confédérations ou centrales syndicales en république du Bénin.
Dans cette optique, il existe aujourd’hui sept (07) organisations syndicales qui se
résument comme ci-après :
1- l’Union Nationale des Syndicats de Travailleurs du Bénin (UNSTB)
2- La Confédération des Syndicats Autonome du Bénin (CSA)
3- La Confédération Générale des travailleurs du Bénin (CGTB)
4- La Confédération des Syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB)
5- La Confédération des Syndicats du secteur Privé et Informel du Bénin
(CSPIB)
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6- La Centrale des Syndicats Unifiés du Bénin (CSUB)
7- La Confédération des Syndicats Indépendants du bénin (COSI)
Pour le cas particulier de l’UNSTB, elle est organisée en structures verticale et
horizontale.
Sur le plan vertical, la structuration se présente de la base au sommet comme
suit : - Syndicat de base
- Fédération
- Confédération Syndicale (UNSTB)
Sur le plan horizontal, la structuration de l’UNSTB se présente de la base au
sommet comme suit :
- Union Syndicale de Commune (USC)
- Union Syndicale Départementale (USD
- Centrale Syndicale (UNSTB)
Le mode d’élection, la composition et les attributions de la cellule de base sont
définis par chaque syndicat affilé à la centrale Syndicale.
Toutes ces structures décentralisées dépendent du bureau national de l’UNSTB.
1) Structure verticale
a) Syndicat
Le Syndicat national ou de base est l’organe de mobilisation et de défense des
intérêts matériels et moraux des travailleurs d’une entreprise, d’un secteur ou
d’une même catégorie socio-professionnelle. Ce syndicat se constitue entre
travailleurs et/ou travailleuse de branches d’activités professionnelles différentes
ayant un caractère national ou local.
b) Fédération Syndicale
La fédération est la structure syndicale qui regroupe plusieurs syndicats
relevant d’un même secteur d’activités socio-professionnelle ou appartenant
à la même branche d’activité.
c) Confédération
Union de plusieurs fédérations.
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