Le cancer de la prostate
(Adaptation, avec permission, du Practicing Physician Education Project, 2006)
Quels sont les facteurs
de risque?
Le cancer de la prostate est inhabituel, car il ne se manifeste pas de la
même façon chez tous les hommes. Parfois, il se propage rapidement à
travers l’organisme et cause la mort. Dans la plupart des cas, il entraîne peu
ou pas de symptômes pendant nombre d’années et l’homme qui en est
atteint finit par mourir d’autres troubles de santé, comme une maladie du
cœur.
Pour cette raison, le risque à vie d’un homme de recevoir un diagnostic de
cancer de la prostate est de 16 % (1 sur 6), tandis que le risque à vie de
mourir du cancer de la prostate est de 3 % (1 sur 33). Le dépistage de ce
cancer est plus utile chez les hommes à risque élevé. Voici les principaux
facteurs de risque :
L’âge. Le risque de cancer de la prostate augmente progressivement avec
l’âge. Ce cancer est rare chez les hommes de moins de 40 ans; 75 % de
tous les cancers de la prostate sont dépistés chez des hommes de plus de
65 ans.
La race. L’incidence de cancer de la prostate varie aussi selon la race.
Celui-ci est plus répandu chez les hommes d’origine afro-américaine que
chez les hommes de race blanche. Il est moins courant chez les
hispaniques, les asiatiques et les Autochtones.
Les antécédents familiaux. Les antécédents familiaux de cancer de la
prostate, surtout chez un parent de premier degré (père, frère ou fils),
augmentent aussi le risque de cette maladie.
Le cancer de la prostate
(Adaptation, avec permission, du Practicing Physician Education Project, 2006)
Quelles sont les
techniques de
dépistage?
(suite)
Toutefois, le doigt ne peut pas atteindre tout le tour de la glande et les petits
cancers passent souvent inaperçus. Par conséquent, le toucher rectal peut
rater bon nombre de cancers. Si vous obtenez un résultat positif au TR, votre
médecin prévoira une biopsie prostatique. Cependant, la biopsie ne révélera
un cancer pour seulement un cas sur trois affichant un résultat positif au TR.
L’antigène prostatique spécifique (APS) est une substance produite dans
la prostate et libérée dans le sang. On peut effectuer une simple analyse
sanguine pour vérifier le niveau d’APS. En général, plus le niveau d’APS est
élevé dans le sang, plus la présence d’un trouble prostatique est probable.
D’autres troubles de la prostate, par exemple l’hypertrophie bénigne de la
prostate (HBP) ou une infection, peuvent faire grimper le niveau d’APS.
Comme pour le TR, les tests de dosage de l’APS donnent souvent des
résultats positifs quand le cancer n’est pas présent.
Si on faisait subir le test à 100 hommes de plus de 50 ans, 85 d’entre eux
afficheraient un niveau normal d’APS et 15, un niveau élevé. Après avoir
soumis ces 15 hommes à d’autres examens, on diagnostiquerait le cancer
chez 3 d’entre eux, en moyenne. Autrement dit, en moyenne, on découvre
un cas de cancer pour chaque tranche de 5 biopsies.
Le cancer de la prostate
(Adaptation, avec permission, du Practicing Physician Education Project, 2006)
Qu’arrive-t-il si le test
révèle une anomalie?
Si le TR ou le dosage de l’APS révèle une anomalie, le médecin adressera
probablement le patient à un urologue (médecin ayant reçu une formation
spécialisée dans les troubles liés à la prostate). Les urologues peuvent
effectuer un test spécial appelé ultrasonographie transrectale.
Cet examen consiste à introduire dans le rectum une petite sonde, laquelle
produit des ondes sonores qui servent à créer une image vidéo de la
prostate.
L’urologue pourrait en profiter pour faire une biopsie. Celle-ci consiste à
prélever de petits échantillons de la prostate avec une aiguille. On examine
ensuite les échantillons pour voir si le cancer est présent.
Le cancer de la prostate
(Adaptation, avec permission, du Practicing Physician Education Project, 2006)
Est-ce que je devrais
me soumettre à un test
de dépistage? (suite)
Les médecins qui encouragent le dépistage régulier sont d’avis que la
découverte et le traitement précoces du cancer de la prostate peuvent
sauver des vies, car un cancer précoce a tendance à être un petit cancer
qu’on peut traiter efficacement.
D’autres médecins ne pensent pas que le dépistage du cancer de la prostate
soit nécessaire parce que, pour de nombreux hommes, le traitement est pire
que la maladie. Ces médecins sont d’avis que bon nombre d’hommes sont
traités sans en avoir besoin et que le nombre d’hommes atteints du cancer
de la prostate est beaucoup plus élevé que le nombre d’hommes qui en
meurent. Par conséquent, beaucoup trop d’hommes éprouvent les effets
secondaires du traitement du cancer de la prostate pour une maladie qui
n’allait leur causer aucun tort avant qu’ils ne meurent d’une autre maladie.
C’est à vous de décider si vous voulez vous soumettre au dépistage du
cancer de la prostate. Le dosage de l’APS est le test le plus logique si vous
êtes en bonne santé, si vous avez une bonne espérance de vie et si vous
êtes prêt à vous soumettre à des biopsies et au traitement du cancer, le cas
échéant. Par contre, si vous avez d’autres maladies et une courte espérance
de vie, le dépistage pourrait ne pas être une bonne décision dans votre cas.
Votre décision définitive
Avant de prendre une décision définitive, vous devriez :
tenir compte de votre âge, de votre état de santé et des questions liées à
la qualité de vie;
tenir compte de la mesure dans laquelle vous êtes prêt à vous soumettre
à des biopsies et à des traitements si un cancer est décelé.
Si vous n’êtes pas certain de ce que vous voulez faire, votre médecin peut
vous aider à comprendre la façon dont vos facteurs de risque et votre état de
santé peuvent influer sur votre décision.
Le cancer de la prostate
(Adaptation, avec permission, du Practicing Physician Education Project, 2006)
Ressources
Société canadienne du cancer
Site Web : www.cancer.ca
Unité de Frontenac-Lennox et Addington
2795, rue Princess
Woodbine Plaza
Kingston (Ontario) K7P 2X1
Tél. : 613 384-2361; sans frais : 1 866 877-0309
léc. : 613 384-9783
Courriel : frontenac@ontario.cancer.ca
Unité du comté de Hastings-Prince Edward
18, rue Moira Ouest
Belleville (Ontario) K8P 1S2
Tél. : 613 962-0686; sans frais : 1 800 385-5457
Téléc. : 613 962-8523
Courriel : hastings@ontario.cancer.ca
Unité de Lanark, Leeds et Grenville
201-105, rue Dufferin
Perth (Ontario) K7H 3A5
Tél. : 613 267-1058; sans frais : 1 800 367-2913
Téléc. : 613 267-4517
Courriel : lanarkl[email protected].ca
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