RESUME EXECUTIF
Introduction
La Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP), qui est un organisme intergouvernemental de
coopération halieutique dont l’objectif global est l’harmonisation à long terme, des politiques des
pays membres en matière de préservation, de conservation et d'exploitation durable de leurs
ressources halieutiques et le renforcement de leur coopération au profit du bien-être de leurs
populations respectives, a obtenu par l’intermédiaire de la Banque mondiale, un Don du Fonds pour
l’Environnement Mondial (FEM) et du Gouvernement du Japon, pour la préparation d’un Projet
Régional des Pêches en Afrique de l’Ouest (PRAO) pour trouver une solution à la problématique
susvisée. Ce projet implique 9 pays côtiers: la Mauritanie, le Cap Vert, le Sénégal, la Gambie, la
Guinée Bissau, la Guinée, le Sierra Léone (Etats membres de la CSRP), ainsi que le Libéria et le
Ghana. Le PRAO comprend trois composantes : (1) Bonne Gouvernance et Gestion Durable des
Pêches ; (2) Réduction de la Pêche Illicite ; (3) Augmentation de la Contribution des Ressources
Halieutiques dans les Economies Locales (incluant la réalisation d’infrastructures et équipements
dans les pêcheries).
Certes, les activités prévues dans le cadre du PRAO sont pressenties pour contribuer au
développement du secteur de la pêche dans les pays ciblés et apporter des bénéfices aux
populations locales. Toutefois, elles pourraient engendrer dans certains cas des effets négatifs aux
niveaux environnemental et social (notamment celles prévues dans la composante 3), si des
mesures adéquates ne sont pas prises au préalable. Afin de minimiser ces effets défavorables, il a
été requis l’élaboration de la présente Evaluation Environnementale et Sociale (EES).
Objectif de l’EES
L’objectif de l’EES est de déterminer les enjeux environnementaux et sociaux des activités du
PRAO pour pouvoir identifier, évaluer et atténuer les impacts négatifs potentiels, notamment ceux
liés à la réalisation ou la réhabilitation d’infrastructures portuaires. L’évaluation environnementale
et sociale (EES) comprendra un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), incluant
des mesures d’atténuation, ainsi que la mise en œuvre de ces mesures (techniques ; renforcement de
capacités ; sensibilisation ; suivi/évaluation), les responsabilités institutionnelles, le suivi, et le
budget.
Analyse des options du PRAO
L’analyse des alternatives portera sur les quatre options suivantes :
Option 1 : « sans projet » correspondant à la poursuite des tendances actuelles, ce qui veut
dire une exploitation anarchique et incontrôlée des ressources, avec à termes,
Option 2 : privatisation de la ressource, ce qui signifie une libéralisation sauvage,
difficilement contrôlable, sans une garantie d’une exploitation rationnelle ;
Option 3 : gestion communautaire des ressources marines et côtières et des pêcheries, qui
privilégie une gestion locale, mais également incontrôlable et sans garantie d’une gestion
durable des ressources ;
Option 4 : Mise en œuvre du programme PRAO, qui allient les exigences des option 2 et 3
en offrant une gestion de communautaire incluant les privés, dans un cadre de bonne
gouvernance, de contrôle et de surveillance de l’exploitation des ressources.
Politiques et Législations environnementales nationales
Pour l’essentiel, tous les 4 pays ciblés par le PRAO disposent, pour la gestion de l’environnement,
notamment marin et côtier, de politiques et procédures stratégiques de même que des instruments
juridiques et réglementaires en la matière. Presque tous ont souscrit à des accords et conventions
sous-régionales et internationales en matière de protection de l’environnement, de conservation de
la biodiversité marine et côtière, de lutte contre la pollution marine et côtière, de désertification, de
gestion des espèces et des écosystèmes d’intérêt mondial, de lutte contre les pollutions et nuisances
de même que dans le domaine des changements climatiques.