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Romain burne et mlle Lochet Nolwenn
Le 22/11/2010 , biochimie de Lucienne Guennet
Suite des prot inflammatoires et début des dysglobulinémies
Protéines inflammatoires ( suite et fin )
V) Intérêts et limites du dosage des protéines de
l’inflammation
A) Definition d’un marqueur protéique
Un marqueur doit :
Avoir une dépendance exclusive du processus inflammatoire
Indépendance de la cause de l’inflammation
Présenter une cinétique de variation rapide
Variation significative même en cas de syndrome inflammatoire modéré
Variation proportionnelle à l’intensité du syndrome inflammatoire
Posséder une VPP et VPN excellentes
Dosage facile, reproductible et de coût modéré
En pratique, aucun marqueur ne correspond à tous ces critères, le CRP se rapproche le plus de ce
marqueur idéal.
B) Utilité des paramètres biologiques de l’inflammation
1 ) Pourquoi faut-il doser ?
- Aide au diagnostic
Le dosage aide à la démarche diagnostique par exemple lors de pathologie rhumatologique, la présence de
syndrome inflammatoire biologique est un argument en faveur d’une étiologie non mécanique.
- Pour le suivi évolutif de certaines affections
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Indicateur important de l’activité de la maladie et de l’efficacité des traitements par exemple dans le
suivi d’une antibiothérapie (tjrs comparé à l’évolution clinique).Si le traitement est efficace , il y a une
diminution de la concentration du marqueur.
2) Quand faut-il doser ?
Les principales étiologies du SI sont :
- Les pathologies infectieuses (50 à 70%) : Comme les endocardites, les surinfections de prothèses,
la tuberculose, les abcès profonds, les parasitoses, les mycoses profondes, les infections
bactériennes ou virales
- Les néoplasies (moins de 10%) : Comme les cancers solides, les hémopathies
- Les maladies systémiques : Comme les rhumatismes inflammatoires chroniques, l’entéropathie
inflammatoire et les LED(Lupus Erytémateux Disséminé)…
- Les causes cardiovasculaires : Comme les thromboses veineuses profondes ou intra cardiaques,
IDM , les péricardites, les dissections aortiques, les anévrismes de l’aorte…
- Autres causes
C)Choix d’un marqueur protéique
1) Caractéristiques des principales protéines PRI+ et PRI-
normale
Variation
Demi-vie
Délai
Pic
Retour
Autres
mécanismes
CRP (protéine
C réactive)
Inférieure
à 5mg/L
100 à
500
8h
6 à 10h
24h à
36h
3-4 jours
Augmentation
moindre si
hyper
catabolisme
AAT (alpha1
antitrypsine)
0,8-2g/L
2 à 3
4 à 5 j
X
3-4j
X
X
ORO
(orosomucoïde
)
0,5-
1,3g/L
3 à 4
2 à 3 j
24h
2 j
10-15j
Diminution
en cas de
fuite urinaire
HPT
0 ,3-2g/L
3 à 4
3 à 5 j
X
2j
10-15j
Diminution
3
(haptoglobine)
Hémolyse IV
FIB
(fibrinogène)
2-5g/L
2 à 4
3 à 5 j
2 à 4 j
3-4j
Plusieurs
semaine
X
ALB
(albumine)
40-45g/L
Diminue
2 à 3
semaines
X
X
X
Diminution si
perte ou
carence
nutritionnelle.
TRF
(transferrine)
2-3,8g/L
Diminue
7 jours
X
X
X
Augmente si
carence
martiale
Cf courbe
cinetique
sur poly
2) Quel(s) marqueur(s) choisir ?
Il est inutile de mesurer l’ensemble des paramètres sauf si il y a nécessité comme lors d’un profil
protéique d’orientation :
-ORO ,HPT = PRI+
-ALB , TRF= PRI et marqueurs de la nutrition
-IgG , IgA , IgM = reponse immunitaire
-VS (vitesse de sedimentation )
-Fraction C3 du complement
Ce sont des profils protéiques d’orientation quantitatifs
Il existe d’autres profils protéiques d’orientation : electrophorèse des protéines. C’est une méthode +
qualitative
SI aigüe :
- Augmentation des alpha1 peu importante
- Augmentation des alpha2 globulines
- Augmentation des ORO ( pas visualisée sur electrophorèse sur gel d’agarose )
- Augmentation des CRP (non visualisé sur electrophorèse )
SI chronique :
- Augmentation des alpha1 ( identique au SI aigüe)
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- Augmentation des alpha2 moins +++ que dans le SI aigüe
- Diminution de l’albumine : sa diminution est seulement visible en SI chronique car sa demi vie est
longue et met donc du tps a diminuer
- Augmention polyclonale des Ig ( de tt les classes ) : reponse immunitaire globale
Pour aider à la démarche diagnostique, il faut utiliser un profil de base. Comme aucun paramètre n’est
totalement spécifique de l’inflammation, il faut choisir entre :
- 1 marqueur cinétique rapide comme la CRP
- 2 marqueurs cinétique intermédiaire comme l’ORO et l’HPT
- Ou 1 marqueur cinétique lent comme la VS ou le FIB
Dans le cadre d’un suivi, on peut choisir un paramètre qui dépendra de l’affection suivie :
Aigu débutant
Aigu
Chronique
Régressif
+++
+++
Normal ou +
Normal ou +
+
+++
+ à ++
+
Normal ou +
+++
++
+ à ++
3) Interprétation en cas de paramètres discordants
- Dissociation CRP et VS : La vitesse de sédimentation augmente pour une cause non inflammatoire
ou faussement normale
- Dissociation HPT et ORO : Normalement le pourcentage d’HPT est égal à 1,3 fois le pourcentage
d’ORO donc :
Si le rapport HPT/ORO < 1,3, alors HPT est faussement normale et on a une hémolyse intra
vasculaire
Si le rapport HPT/ORO > 1,3 alors ORO est faussement normal et on a une fuite urinaire
- PRI+ et PRI- : La TRF augmente en cas de carence martiale ( ne correspond pas forcément a
l’absence de SI)
- Si diminution trop forte de PRI- : L’albumine et la transferrine diminuent en cas de dénutrition et
l’albumine diminue en cas de fuite urinaire.
- Si augmentation trop faible de PRI+ : On a une insuffisance hépato cellulaire ( car PRI+ synthétisé
par le foie )
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Les Dysglobulinémies
I) Propriétés des Ig
Les immunoglobulines (= γ globulines car migrent en γ a l’electrophorese) sont synthetisées par les
plasmocytes de la moelle osseuse (qui derivent de lymphocytes B activés) en reponse a des substances
étrangeres ou endogènes (= antigene ou immunogene).
!!!! Attention !!!! : ne surtout pas dire que les Ig sont synthétisées par les hépatocytes (sous peine de non
de lecture de copie dixit la grosse lucienne)
Les immunoglobulines sont responsables de l’immunité humorale (activité d’anticorps).
Elles sont présentes dans le plasma et representent 11 a 20 % des protéines plasmatiques mais sont aussi
presentes dans les autres liquides biologiques (urine, LCR…) et dans des secretions.
Se sont des protéines glycosylées (4 a 18 % de sucres). Elles sont + ou glycosylées selon la classe
II) Structure des Ig
A ) Nature des chaines polypeptidiques
Il existe une grande hétérogénéités parmis les Ig mais elles possèdent une strc de base commune.
L’unite structurale de base est le monomere (H2L2) d’immunoglobuline constituee de 4 chaines
polypeptidiques :
-2 chaines lourdes (H)
-2 chaines legeres (L)
Le monomere a une forme en Y avec un axe de symetrie.
La chaine lourde varie selon la classe ou la sous-classe de l’immunoglobuline. Elle détermine cette classe
: on en distingue 5 varietes dont les masses moleculaires varient de 53 a 70 kDa :
· Chaine α -> IgA
· Chaine δ -> IgD
· Chaine ε -> IgE
· Chaine γ -> IgG
· Chaine μ -> IgM
La chaine L peut etre de deux types (MM= 25 kDa) :
· Chaine κ (kappa)
· Chaine λ (lambda)
A l’etat physiologique, la production de chaines kappa est double par rapport a celle des chaines lambda.
(κ/ λ = 2)
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