Etiologie de la confusion mentale Le devenir de la confusion

publicité
Etiologie de la confusion mentale
Le devenir de la confusion mentale dépend des causes
. Origine infectieuse et/ou parasitaire : méningite, encéphalopathie
. Origine toxique : alcoolisme chronique (syndrome de Korsakoff), drogues hallucinatoires,
médicamenteuse (volontaire (barbiturique) ou accidentelle (surdosage)), voire intoxication accidentelle
(CO, champignons, plomb, mercure, etc.).
. Origine endocriniene ou métabolique (hypo ou hyperglycémie, insuffisance reinale, diabéte, insuffisance
respiratoire.
. Atteinte cérébrale directe : trauma cranien, accidents vasculaires cérébraux, épilepsie.
. Origine émotionnelle (non organique) : trauma psychique, sensation forte (avant la mort par ex.).
Evolution de la confusion mentale
Le prognostic dépend de la cause. La guérison se fait en même temps que l'amélioration psychique et
reste sans sequelles le plus souvent. L'amélioration est progressive, et se fait plus rapidement le jour que
la nuit.
La confusion mentale peut durer de quelques jour à quelques semaines, auquel cas il peut y avoir risque
de séquelles (déficit intelectuel, trouble mnésique, état démentiel (atteinte neurologique grave).
Le traitement est etiologique et symptomatique (essayer de calmer l'agitation, l'onirisme, ... par des
tranquilisants et narcoleptiques). On peut aussi utiliser la sismothérapie dans les états les plus primaires.
En fonction de la cause la confusion mentale peut réapparaitre ou non (glycémie ou CO). Si il y a souvent
récidive on peut craindre une entrée dans la psychose.
II. Boufée délirante aigue (BDA)
Concept hérité de Magnian (1966) qui désigne dans la psychiatrie francaise des états
psychopathologiques aigus caractérisés par l'apparition brusque d'un délire riche et polymorphe et cet état
entraine un boulversement profond mais transitoire du fonctionnement psychique et de ses relations
exterieures.
La BDA est souvent l'affaire de sujets jeunes et d'adolescents immatures ayant eu des difficultés de
personnalité, d'identification. On retrouve facilement dans leur histoire des antécédents psychatriques
familiaux.
Dans son début la BDA se caractérise par une explosion délirante brutale précédée par fois très
courtemment de quelques troubles du comportement et du sommeil.
Parfois cet épisode peu être mis en rapport avec un trauma psychique (échec sentimental, toutes les
situations qui sont à l'occasion de rupture de repére habituels affectifs ou spatiotemporels (migration,
incarcération, etc.). Ces trauma bien que variés ne se déclencherons que sur des peronnes ayant une
personnalité fragile.
Ensuite l'explosion est succédée par la phase maximale de la bouffée.
Cette période est caractérisée des troubles du comportement en rapport avec la thématique du délire (on
parle de délire vécu). Il va y avoir une grande richesse de thémes délirants n'ayant aucun rapport entre
eux (délire non systématisé (ex : thémes de grandeur, de persécution, mystique, d'influence, etc.). Les
mécanismes du délire vont être variés (hallucination, interprétation, etc.).
Les contenus thématiques des délires sont souvent à mettre en rapport avec la vie fantasmatique de sujet
(articulée par les conflits psychiques propres au sujet).
Les mécanismes sont variés avec cependant une prévalence pour les affections psychosensorielles et les
hallucinations psychiques.
. Hallucination sensorielle : vient de l'extérieur _ les sens sont impliqués.
. Hallucination psychique : consiste en une sensation de perte d'intimité de soi, de maitrise de soi sous
l'influence de voix internes qui gouvernerait. Les idées / actes sont devancés ou répercutés, imposés,
commentés, ce qui aménerait un automatisme mental de realisation (signe constant).
L'humeur du sujet va suivre la participation au délire qui lui même va se succéder (phase extensive
(exaltation) ou dépressive).
La conscience n'est pas altérée (aucune DST mais omnibulation parfois).
Signes associés de la BDA
. Insomnies (qui peut quelquefois être totale)
. Anorexie
. Température élevée
Il existe différentes formes cliniques de la BDA suivant la prévalence d'un certain mécanisme :
. Formes imaginatives aigues (fabulations, ...)
. Formes interprétatives aigues (interprétation)
. Formes problématiques (jalousie, ...)
. Formes hallucinatoires aigues (hallucinations, ...)
Le diagnostic étiologique se fonde sur
. L'examen psychiatrique du sujet
. Les renseignements de l'entourage
. Les facteur déclenchant
. Les antécédents personnels (récidive ou non, ...)
. La personnalité du sujet (morbide, maladive, fragile, ...)
. Les antécédents psychiatriques familiaux
Téléchargement