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La sécurité internationale n’est-elle pas plutôt menacée par la propagande guerrière du
gouvernement américain ?
Est-ce que M. Bolton pense honnêtement qu’un programme nucléaire militaire a pu être
« caché » pendant 18 ans ?
La diplomatie américaine est un échec. Est-il intentionnel ? Est-ce que l’administration Bush
veut accroître son emprise sur le Moyen-Orient ? Les indicateurs semblent le supposer. Les
USA ont une position agressive contre l’Irak, la Syrie et l’Iran, trois pays non gouvernés par
des marionnettes américaines, et ceci sous prétexte d’apporter la « démocratie » à l’islam.
Les néo conservateurs qui contrôlent la présidence américaine ont mis en avant clairement
leurs intentions et le peuple américain ni prête pas attention, ni d’ailleurs le reste de
l’occident.
Sur le plan économique, les récentes statistiques montrent un affaiblissement de la
conjoncture. Tant les chiffres de création d’emplois que de la croissance économique
montrent des signes de faiblesse, alors que l’inflation repart. L’accroissement du déficit
budgétaire et de la balance commerciale atteint des records mois après mois. L’endettement
de l’état ainsi que des particuliers se situe à des niveaux historiques. Comment prétendre à
une croissance saine et durable sans épargne et en faisant de plus en plus recours à
l’endettement ? Comment continuer à attirer mensuellement plus de $50 milliards d’épargne
étrangère avec des taux d’intérêts réels négatifs, et une monnaie en baisse constante ?
Comment se permettre d’augmenter les taux, alors que les intérêts de la dette existante ne sont
déjà plus supportables et qu’aucun amortissement n’est effectué ? Comment l’économie
globale réagirait à l’explosion de la bulle immobilière, avec toutes les retombées sur les
agences hypothécaires ?
Et si les taux ne remontent pas, comment gérer la reprise de l’inflation ?
Alan Greenspan a dit, dans les années 1980, qu’il souhaitait être à la tête de la Réserve
Fédérale lors d’une période de crise économique grave (dépression ou hyper-inflation).
Bienvenue M. Greenspan, et bonne chance…
Il est étonnant de constater que dans le contexte économique actuel, que je qualifierais
d’inquiétant, même les mauvaises nouvelles sont interprétées de manière positive. Quand la
masse populaire atteint le sommet de son illusion optimiste, tout est bon à célébrer. Au Japon,
à la fin des années 80, un important et destructeur tremblement de terre était interprété comme
économiquement positif, parce que stimulant pour la construction. Récemment, même la
récente hausse du pétrole a été interprétée comme bonne nouvelle par le New York Time,
« un choc pétrolier fournirait un stimulant économique fortement requis ».
La logique de ce raisonnement se situe dans le fait que toute catastrophe doit être corrigée.
Après une guerre, par exemple, les gens (pris dans leur globalité, soit personnes physiques,
entreprises, états) retournent travailler pour reconstruire les maisons, les routes, les gares, etc.
Ils ne le font pas sans rien ; il leur faut réorienter les ressources à disposition (travailleurs,
machines, énergie, capitaux). En d’autres termes, ils doivent abandonner certaines choses
(diminuer le train de vie) pour avoir à disposition ces ressources nécessaires. Après une crise,
tout le monde est prêt à se serrer la ceinture pour retomber sur ses pattes. C’est ce qu’on
appelle une récession ; un interlude pendant lequel les dépenses de consommation baissent.
La hausse du pétrole, dans le contexte actuel, n’est donc pas un stimulant pour l’économie.
Les automobilistes n’achèteront pas de nouvelles voitures plus économiques, les propriétaires
n’investiront pas dans une nouvelle isolation thermique ; ils n’en ont tout simplement plus les