Cimbres et Teutons. Source. Les Cimbres, originaires du Jutland, (Danemark actuel), et les Teutons, partis du Mecklembourg ou du Holstein, à la recherche de nouvelles terres, se rejoignent durant la traversée de l'Allemagne actuelle. Ils pénètrent en Norique dans le pays des Taurisques et assiègent Noreia (Krainburg). Le consul Gaeius Papirius Carbon, à la tête d’une forte armée, échoue dans sa tentative de les refouler en se faisant vaincre près de Noreia, en -113. Les Cimbro-Teutons ravagent la Pannonie et l'Illyrie avant de pénétrer en Gaule et de s’y livrer au pillage et à la destruction. En -109, ils se tournent vers la Province romaine. La rivalité des généraux romains Servilius Caepio et Servilius Caepio offre la victoire aux envahisseurs à proximité d’Arausio (Orange). Dans cette défaite Rome perd 80.000 légionnaires et se trouve dans l’obligation de lever de nouvelles troupes. Pour ce faire, le consul Marius est amené à réformer l’armée, faisant d’elle une carrière pour laquelle il recrute surtout des prolétaires (citoyens qui n’étaient pas propriétaires et qui faisaient partie des couches sociales inférieures ; ils deviennent des soldats professionnels, tirant leurs revenus de l’armée et étant, de ce fait, dévoués avant tout à leur général.). Il gagne la Provence avec ses légions en -104, prend position au nord d’Arles, attend pendant deux ans les Teutons partis ravager l’Espagne et les écrase finalement à proximité d'Aquae Sextiae (Aix-en-Provence) en -102. L’année suivante, il écrase les Cimbres - ils s’étaient séparés des Teutons et avaient pénétré en Italie du nord - à Verceil (Vercellae). Pannonie. (Lire plus…) La Pannonie (en latin Pannonia) est une ancienne région de l'Europe centrale, limitée au Nord par le Danube et située à l'emplacement de l'actuelle Hongrie, et partiellement de la Croatie et de la Serbie. Retour au texte. Illyrie. (Lire plus…) L'Illyrie est un royaume des côtes de la rive orientale de l'Adriatique, correspondant à peu près à l'Ouest de la Croatie, de la Slovénie et de l'Albanie actuelle. Retour au texte. A Rome cette défaite est ressentie comme une catastrophe. Le proconsul Caepion est déchu de sa magistrature et exilé ainsi que le consul Mallius. Cette situation et la nécessité de lever de nouvelles forces conduisent le consul Marius à réformer l'armée. Il part en Provence en 104 av. J.-C., où installé avec ses légions au nord d'Arles à proximité du Rhône, il va attendre pendant deux ans les Teutons partis ravager l'Espagne [4]; il les écrasera finalement à proximité d'Aquae Sextia (Aix-en-Provence) en 102 avant JC lors de la bataille d'Aix. Migration des Cimbres et des Teutons Les Cimbres et les Teutons, qui cherchaient de nouvelles terres sur lesquelles s'installer, parcoururent la Gaule, le nord de l'Espagne et l'Italie du nord entre 113 et 102 avant notre ère, semant la terreur chez les populations locales. Les troupes expédiées par Rome de 109 à 105 pour les contenir subirent des déroutes successives. Séjournant durant 3 ans en Gaule, Caius Marius finit par écraser les Teutons lors de la bataille d'Aix-en-Provence, à l'automne 102, et les Cimbres à la bataille de Vercelli (dans la plaine du Pô) en juillet 101. Cette invasion, qui n'épargna pas le Midi mais dont l'archéologie n'a jamais trouvé de traces claires, contribua à construire l'image-type du barbare dans les imaginations populaires.