L`économie des EU au XXe siècle suite

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L’économie des E-U au XXe siècle suite
 Mme Stern ECS2 2009
II. Le temps de l’Amérique triomphante 1945-1967
 Au sortir de la guerre, E-U victorieux ds tous les domaines. Sur le plan éco, ils assurent 50%
prod mondiale (7% popul mond = 140 mil) et disposent des 2/3 stock d’or ; le PIB et le revenu par
hab ont doublé entre 39 et 45 ; les rivaux sont exsangues cf. All et Japon année zéro … + Ils
organisent les relations éco à leur avantage : SMI, GATT. Sûrs de leur force, les E-U assument la
responsabilité du monde libre avec stratégie de l’endiguement ab 47.
 Au milieu 60’ ils représentent encore 1/3 de la prod mondiale, mais contexte + difficile : URSS
se pose en modèle alternatif et inquiétant, Europe et Japon sont entrés ds processus de rattrapage.
 Idée directrice : 30 gl = celle de la suprématie éco des E-U , mais rattrapage des concurrents
aux tx cr et productivité > à celui des EU (sauf RU).
 Q= Place de l’Etat dans la cr, de l’influence des idées de Keynes sur les politiques menées pdt
ces 2 décennies et de la guerre froide comme moteur de la cr ?
A. Une longue phase de croissance
 Pas de crise majeure mais des alternances cycliques où les phases de cr sont + longues que celles
de récession.
1. Le succès de la reconversion
Entre 1945 et 1948 = l’éco américaine tourne à plein régime. L’activité est stimulée par :
- la consommation différée. Cf pdt la guerre épargne de précaution (épargne moyenne des
ménages X par 5 pdt la guerre).
- le baby boom entamé vers 1942 s’accélère avec retour des militaires à la maison. En 47 taux
record de natalité = 26,6‰.
- les investissements des entreprises en cours de reconversion.
- Une demande extérieure forte : cf exports vers l’Europe et le Japon qui manquent de
produits de première nécessité puis qui entament leur reconstruction.
2. Des alternances cycliques
Ex :1950-1953 = boom coréen, succès du plan Marshall ; mais ce boom est inflationniste
 polit de lutte # inflation à la fin guerre de Corée et récession = juil 53-mai 54.
3. Et une cr + modérée que ds les autres PDEM sauf R-U
Tx cr annuel = 1950-73 : E-U = 3,7, R-U = 2,9, Fr = 5, All = 7 ; Japon = 9,2 (Asselain)
- Explications :une croissance plus extensive fondée sur des facteurs de prod qu’intensive
fondée sur  productivité. Gains annuels 50-73 : E-U : 2,6%, R-U: 3,1, Fr : 5,1 ; RFA : 5,8 ;Jap : 8.
- du côté cr extensive :  de la population active, des investissements, dével de nouvelles
régions comme Californie, Floride (NASA ab 58)…
- du côté faiblesse de la productivité : les gains ont été fait avant du fait antériorité 2ème ind.
et pdt 2èmeGM + poids du tertiaire où les gains de prod – élevé que ds ind.+ modération
des invest : 17,8% du PIB entre 50 et 70 # 22 en Fr, 25 en RFA et 29 au Jap
- Csqse modestie cr = les E-U sont confrontés à plus de concurrence internationale. L’avance  :
part ds exp. mond en 50 = +16%, en 70 =13%. Surtout la balance des paiements est négative dès les
50’ du fait présence mondiale due à guerre froide et poids des dépenses milit.
Csqses = rattrapage des concurrents mais E-U encore ds une position confortable. Ex : en 1970
la prod ind des E-U = prod ind cumulée des 5 autres grds pays ind ( Fr + RFA + Jap + It + RU) qui
pesaient 2 fois – en 1950 .
Mais cet essoufflement relatif des E-U n’est guère perçu à l’époque :
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- sur le plan intérieur: plein emploi, niveau de vie, boom d’équipement des ménages. ex 50’ = TV.
- sur le plan extérieur : c’est une phase d’expansion de l’emprise financière des E-U not en
Europe (invest. des FMN qui constituent un « défi américain » financier et technologique) +
aptitude des EU à faire pression sur leurs partenaires ( cf Kennedy round, pool de l’or…).
B. Les hésitations des politiques menées dans les années 50
Truman entravé ds sa polit keynésienne par la double opposition du patronat et du Congrès répub ab
46. Eisenhower recherche « une voie moyenne » entre ses conseillers keynésiens et les lobbies
patronaux alors qu’il est aussi confronté à un Congrès contraire (démocrate de 1956 à 1980).
 idée clé = intervention massive de l’Etat ds contexte phase chaude de la guerre froide.
1. Truman (1945-1952) : le Fair Deal sacrifié aux impératifs internationaux surtout ab 1950
 cadre = un pouvoir fédéral puissant :
- création du CEA = Council of economic advisers installé auprès du Pt qui indique bien
l’importance accordée à la mise en oeuvre d’une politique éco. Chaque année il fait un
rapport au Congrès sur la situation éco.
- confirmation de la prise en charge du secteur atomique milit par l’Etat compte tenu de
son coût et de son importance stratégique (renforcement CMI hérité de la guerre autour de 3
acteurs = l’Etat, l’armée, les industriels). Le nucléaire civil est aussi concerné avec la
création de l’AEC (Commission de l’énergie atomique) et l’établissement du monopole du
du gvt sur la propriété et la production de matières fissiles.
 les premières mesures sont keynésiennes :
- L’employment act de fév 1946 (12 millions de soldats démobilisés à réintégrer dans la job machine) prévoit
que « l’État doit promouvoir le plus d’emplois de production et le plus de pouvoir d’achat
possible »  obligation pour le gvt fédéral de faire du plein emploi un objectif prioritaire.
- A l’extérieur, l’aide à la reconversion relève de la logique de containment mais aussi d’une
logique keynésienne : l’ERP + plan Dodge ont dopé les export US tt en coûtant cher à l’Etat.
 L’année 46 est difficile :
- l’inflation repart. Cf libéralisation des prix bloqués pdt la guerre,  demande (cons. différée); elle
 agitation sociale, revendication  salaires et grèves ds puis ds les chemins de fer et les mines,
freinant l’activité éco. Résultat: le patronat cède sur les salaires. Portée de cette agitation sociale :
- sur le plan polit, l’élection d’une majorité de répub au Congrès aux élections de 46 (1ère fois
depuis 1928). L’action de Truman est alors entravée par le GOP (grand old party).
- et en Cqse vote de la loi Taft-Hartley en juin 1947 qui réduit le pouvoir des syndicats en
matière d’embauche des salariés ds l’entreprise en interdisant la pratique du closed shop
(monopole de l’embauche), qui limite l’union shop (obligation de se syndiquer une fois ds
l’entreprise) en autorisant les Etats qui le souhaitent à l’interdire et qui réglemente le droit
de grève (préavis de 60 j, grève des fonctionnaires interdite). + aspect idéologique = elle
prévoit que les syndicalistes doivent prêter serment qu’ils ne sont pas communistes cf début
guerre froide…
- Réponse syndicale : réunification synd AFL-CIO.
 Le fair deal en 1949
Contre toute attente Truman réélu fin 48 : il paraît déterminé face au communisme alors que URSS
accède à la bombe en 48 et que la Chine bascule ds en 49.
- Le fair deal à placer dans la filiation new deal, influence de Keynes et en réponse au
ralentissement de 48/49 :
-  du salaire minimum, extension de la couverture sociale des familles défavorisées, aide à la
construction de logements sociaux (programme de 800 000 logements en 6 ans) et octroi d’une
prime aux anciens combattants.  redistribution de pouvoir d’achat.
- abandonné ab 50 = priorité aux enjeux de la guerre froide.
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Politique internationale sous le sceau nvté, début de la « République impériale » selon
Raymond Aron et fin isolationnisme hérité de la doctrine Monroe :
- Avec le plan Marshall et le plan Dodge, les E-U endossent les responsabilités du leadership
du monde libre symbolisé par le message au Congrès de Truman en 47 : « Les peuples
libres attendent de nous que nous les aidions à sauvegarder leurs libertés ».
- On parle aussi de « Présidence impériale » en ce sens que les moyens d’action de l’exécutif
sont renforcés sur le plan institutionnel (création du Pentagone qui regroupe les ministères
avt séparés des trois armes, du Conseil national de sécurité qui assure la liaison entre le Pt et
l’Etat major et prépare les décision de polit étrangère ) et dans le monde (création de la CIA
en 47 et de la radio, La voie de l’Amérique en 49 ).
- Naissance de la Cté atlantique avec l’Europe occid. (OTAN, soutien aux premiers pas de
la construction européenne...).
- La guerre de Corée (sept 50 à juillet 53) relance l’ind not le secteur de l’armement.
L’Office of défense mobilisation coordonne l’effort de guerre. Explosion des dépnses
militaires (X4). Cqse = les E-U renouent avec le couple guerre/prospérité :  de 25% du
PNB entre 50 et 52.
- //t durcissement politique = maccarthisme à Hollywood ( temps des western et peplum
apolitiques mais pas tant que cela : les Am s’assimilent aux Romains conquérants…),
condamnation à mort et exécution en 53 des époux Rosenberg,
CCL = Avec Truman, l’Etat est interventionniste mais les libéraux n’ont pas désarmé (loi TaftHartley). Surtout, Truman a dû « subordonner ses ambitions sociales aux priorités impériales »
(Mélandri).
2. Eisenhower ou l’art du compromis et du juste milieu.
Il a parlé de « voie moyenne » pour qualifier son projet éco pdt sa campagne électorale : il voulait
se placer entre interventionnisme et libéralisme. Il a en fait mené une politique éco qu’il qualifiait
lui-même de « progressisme modéré » ou « conservatisme progressiste ».
 Politique conjoncturelle moins influencée par Keynes :
L’objectif prioritaire après la surchauffe liée à la guerre de Corée = lutte # inflation, par  des
tx, frein aux crédit et à l’inv. + polit d’excédents budgétaires, ensemble de mesures que J Ch
Asselain, considère comme le principal facteur de la cr médiocre des 50.
Succès ds lutte # l’inf ( prix 52-60 = 1,3%/an) mais cr médiocre à 2,4% / an de 53 à 61. C’est une
des explications à l’internationalisation des firmes US.
 Eisenhower affiche dès son arrivée un certain libéralisme caractérisé par :
- le soutien aux entreprises. Il s’entoure de business men. Ex : il nomme à la tête du
Pentagone, un ancien dirigeant de GM ( Charles Wilson) auteur de la célèbre formule : « ce
qui est bon pour l’Amérique est bon pour la GM Cy et vice versa ». Poids du big business
rétabli.
- La  des impôts des riches.
- Le vote d’une loi en 53 qui transfère aux Etats côtiers le contrôle des gisements de pétrole
immergés en sachant fort bien que les collectivités publiques les concèderaient à des intérêts
privés.
- Libéralisation complète des prix fin 53 qd l’inflation héritée de la guerre de Corée jugulée.
 Mais des éléments progressistes derrière la façade libérale :
- En matière sociale : nvel accroissement du salaire minimum et du nbre des bénéficiaires de
la protection soc, création en 1953 du département HEW health, éducation and welfare.
- Polit de grands travaux : poursuite des programmes de logements sociaux + aménagement
du Saint Laurent entre le lac supérieur et l’Atlantique en collaboration avec le Canada
malgré le lobby des chemins de fer et des grands ports de la côte est. La Seaway décidée en
54 est inaugurée en 59. En 55, lancement d’un programme d’autoroutes financé par une taxe
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sur l’essence, les pneus et les véhicules. Les 65 000 kms d’autoroutes interstate ont été
construits en 25 ans (1980). Cf. Eisenhover avait été très impressionné par les autobahnen
d’Hitler, par le fait que le parc auto avait doublé entre 45 et 55 (31 à 62 mil de véhicules) +
il voulait donner du w à des millions de chômeurs et il voulait faciliter l’évacuation des
grandes agglomérations en cas de péril nucléaire. Elles servent aujourd’hui nott à faciliter
l’évacuation des populations des Etats du sud qd risque de cyclone tropical.
 L’année 57 est difficile pour les EU
- lancement de Spoutnik. Première grande innovation depuis la guerre que les E-U ne réalisent
pas et qui  inquiétude face à avance soviétique ds la maîtrise de l’espace et capacité à porter des
missiles intercontinentaux au cœur de l’Amérique.  Réaction :
- officialisation et renforcement du CMI (terme employé pour la 1ère fois par Eisenhower) et
création de la NASA en 58 (national agency for space and aeronautics).
- Passage de la stratégie des « représailles massives » qui datait de 54 (Foster Dulles) à celle
de « la riposte graduée » + prudente qui a servi de levier aux négociations vers la
coexistence pacifique des débuts des 60’.
- prise de conscience du Pb noir à la suite des incidents de Little Rock. Le gouverneur de l’Arkansas
s’est opposé à l’entrée de 9 enfants noirs ds une école contrairement à l’arrêt de la Cour suprême
(l’arrêt Brown de 1954) qui mettait fin à la ségrégation scolaire ; désormais, + encore que pdt la
guerre, l’adm fédérale est au cœur de la lutte discrimination raciale. Cf film In the heat of the
night, ds lequel Sydney Poitier interprète un agent fédéral suspecté de meurtre ds une petite ville du
Sud ds les 50’ (réalisateur Norman Jewison, oscar du meilleur film 1967).
- ralentissement de la croissance et inquiétudes monétaires. Le déficit de la balance des paiements
. En 1960 tournant = le stock d’or US (qui correspond encore à 44% du stock mondial) ne couvre
plus la masse de $ en circulation ds le monde. Mais ne pas noircir le bilan éco ; en 1960 : E-U
représentent encore 1/3 prod mondiale pour 7% de la population mondiale.
CCL Eisenhover, gestion pragmatique d’une prospérité caractérisée par l’essor des classes
moyennes autour de l’AWL = la famille, l’auto, la maison ds une zone suburbaine...
+ Début du glissement du centre de gravité des E-U du NE vers sud et ouest symbolisé par le départ
de 2 des 3 équipes de base ball de NYC vers la Californie. Formation de la Sunbelt amorcée pdt
guerre, svt appelée gun belt à cette époque du fait de l’implantation des ind de défense.
+ L’opposition à l’URSS renforce légitimité de l’engagement des EU ds les affaires mondiales : cf.
pactomanie (anzus, otase ...) selon logique définie par Aron « paix impossible, guerre improbable »
C. Kennedy-Johnson et la new economics ( 1961-1966)
L’arrivée de JF K = plus qu’un changement de style : volontarisme de la présidence qui lance une
série de grands défis sous le vocable de Nouvelle frontière (lutte # pauvreté, accélération cqte de
l’espace), terme qui renvoie à l’esprit pionnier.
Nouveauté éco : une sorte de pilotage à vue de l’économie assuré par un quatuor : le secrétaire
d’Etat au budget, le sec. d’Etat au trésor, le pt du CEA et le pt de la FED. Ils se réunissent au moins
une fois par semaine pour coordonner leur action et créer un contexte favorable à la croissance la +
forte possible. Ils sont aidés ds leur tâche par la mise au point de la comptabilité nat. par Kuznets.
//t, le Pt s’entoure de conseillers keynésiens : Galbraith, Samuelson, Tobin qui mènent une polit de
redistribution sociale conçue comme un moyen d’entretenir la cr par la  de la demande. Cette
polit repose sur l’articulation entre volets éco et soc.
1. Une politique sociale volontariste
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Deux priorités : la lutte contre la pauvreté et la reconnaissance des droits civiques de la minorité
noire. Galbraith, chargé de la mettre en œuvre, la qualifie de mélange de générosité et de
volontarisme.
Peu de résultats sous Kennedy qui discourt plus qu’il n’agit. Il ne parvient qu’à faire augmenter
les prestations chômage et le salaire minimum (+ 25% entre 61 et 63).
Sous Johnson, la Grande Société vise à corriger les injustices sur trois fronts celui ds droits
civiques, celui de la réduction des inégalités et celui du cadre de vie:
- Renforcement législation en faveur des droits civiques :
- 7/64 : la loi sur les droits civiques interdit les discriminations à l’emploi, l’éducation et au
logement.  début de l’affirmative action + 90% des noirs ont voté pour Johnson en nov 64.
- 8/65 : la loi sur le droit de vote permet aux fonctionnaires fédéraux d’inscrire sur les
listes électorales les noirs victimes de discrimination. Cqse = si en 1960, seult 30% des noirs
votaient ds le sud, en 1969, ils sont 62% à le faire.
- Programmes de lutte contre la pauvreté marqué par :
- L’extension du welfare state en 1965 avec medicare qui octroie la sécurité sociale aux
personnes âgées relativement pauvres et medicaid qui l’octroie aux + pauvres.
- Un effort en faveur de l’éducation : 1 md de$ à dépenser en 3 ans pour la scolarisation des
enfants des milieux défavorisés et pour la formation.
- Politique d’amélioration du cadre de vie :
- 9/65 création du ministère à l’habitat et au développement urbain. Objectif = développer
une politique urbaine à l’échelle locale. Action fédérale conçue comme une impulsion
donnée aux réformes + que leur mise en œuvre directe.
- Législation tjs en 1965 en faveur de l’aménagement du territoire prévoit aides aux régions
défavorisées (Appalaches, deep south).
CCL = tts les grandes lois sociales sont votées avant 1966. Ab 1966, la politique sociale piétine,
car elle n’est plus la priorité. La présidence impériale l’emporte sur la présidence providence avec
l’escalade au VN. Pour la deuxième fois en 15 ans une ambitieuse politique de redistribution fait les
frais d’un conflit extérieur. Cela contribue aux émeutes urbaines de la 2ème ½ décennie + à la
radicalisation d’une partie de la Cté noire (Malcolm X, Les Black Panthers...).
//T, essor de la contreculture nott ds la jeunesse hostile à la guerre du VN surtout ds les milieux
étudiants nott (cf Berkeley, Marcuse, la libéralisation des mœurs, Hair, Kerouac, etc..)
2.Une politique économique de soutien à la croissance
Objectif: faire sortir l’économie de la faible cr héritée des 50’ en soutenant la demande, assurer la
baisse des inégalités sociales et moderniser les structures.
Moyens mis en œuvre inspirés de Keynes : déficit spending
 politique budgétaire marquée par  rapide des dépenses fédérales centrées sur la défense
(contexte Berlin 61, Cuba 62), l’espace (programme Apollo) et les dépenses sociales. Jusqu’en
1966, ça fonctionne, le déficit est contenu du fait de la  des entrées fiscales par cr éco.
//t, la politique monétaire est prudente ; Kennedy puis Johnson savent que le $ est ds une phase
de multiplication dans le monde (euro$) et l’inflation reste limitée jusqu’en 66 (modération
salariale) ce qui entretient taux bas + encourage poursuite déficit et hausse conso et invest.
- Les résultats de la new economic sont donc satisfaisants jusqu’en 1966 : Regain de cr autour
de 5%/an de 61 à 66, le plein emploi est réalisé (ch< à 4%/ an) alors que la génération du B. Boom
arrive sur le marché de l’emploi, recul de la pauvreté (on passe de 40 à 30 mil d’hab sous le seuil de
pauvreté entre 1960 et 1968) même si points faibles : la crise sociale s’amplifie avec les émeutes
raciales (+ 50% des pauvres = des noirs et 1/3 des noirs sont pauvres), les mvts de contestation, les
assassinats politiques… Econimiquemet : les gains de productivité restent médiocres nott du fait
gonflement des actifs et recul des excédents commerciaux qui indique une perte de compétitivité
alors que les IDE en Europe se Xent pour bénéficier du différentiel en matière de coût de prod.
- Mais la situation se dégrade ab 1966 dans contexte inflationniste marqué par  des salaires
(plein emploi et Xtion des départs des jeunes au VN, jusqu’à 500 000 hs) et explosion des dépenses
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militaires (100 millions de $ en 1965, 24,5 mds de $ en 1968). //T, l’inflation provoque des tensions
sur la balance commerciale. Cf moindre cr des exports car les produits US sont trop chers / aux prod
eur ou jap (DM et Yen encore sous évalués) + tendance à  import car salaires à la  alors que les
sorties de devises liées à la guerre . Cette situation constitue une menace pour le $.
Cqse = ab 66, Johnson infléchit sa politique en réduisant les dépenses publiques nott sociales.
3. Une polit extérieure fondée sur l’amélioration de la relation avec le reste du monde
Cette polit extérieure est conçue ds une double perspective = géopolitique et éco afin de renforcer
ce qui a fait la force de l’Amérique après la guerre, sa présence mondiale alliant diplomatie et
négoce. Elle comporte systématiquement un volet commercial ds le but de favoriser les exports US
et donc de soutenir la croissance interne en limitant la cr du déficit de la balance des paiements qui
se stabilise entre 2,5 et 2,9 mds de $.
 partenariat proposé à l’Europe lors du discours de Philadelphie, le 4/7/62 (independance day).
Kennedy propose le renforcement des liens entre les E-U et la CEE. Selon A. Kaspi, l’idée vient de
Jean Monnet et ne se concevait pas sans l’intégration du RU ds CEE.
Le partnership est un demi échec. Certes, il débouche sur la négociation du Kennedy Round mais il
se heurte à un double refus de la France : refus d’une force militaire multinationale telle que les
Américains l’envisagent avec les Britanniques à Nassau en 12/62 et 2ème veto de de Gaulle à
l’entrée du RU ds CEE. //T le général multiplie les gestes de mécontentement : « le partnership,
c’est la continuation du leadership » ; il n’assiste pas aux cérémonies du 20e anniversaire du
débarquement sur les plages de Normandie en 6/64. Le refus de la France du partnership se comprend parce
que le leadership stratégique perdure. De Gaulle entame une politique de bascule en 65 = sortie du pool de l’or, 66 =
sortie du commandement intégré de l’OTAN, en 67 « vive le Québec libre» et discours de Phnom Penh.
 Alliance pour le progrès avec l’Amérique latine (3/61): il s’agit d’une sorte de plan Marshall
conçu comme une réponse à la menace communiste (basculement de Cuba ds le camp soviétique)
fondée sur des investissements massifs. Résultats positifs pour les E-U dont l’Am latine représente
20% du commerce extérieur au milieu 60’ mais la pauvreté s’accroit ds le sous continent.
 Mélange de rapprochement et de fermeté/ URSS : rencontre des 2K, discussion sur limitation
des arsenaux nucléaires…mais aussi crise de Berlin 61, Cuba 62, puis doctrine Mac Namara au VN
(bombardement massifs).
 Lancement du K. Round. Proposé par K en 62 ; négociation de 64 à 67 sur la réduction des
droits ind et le début d’une ouverture des marchés ag (EU obtiennent entrée des PSC in CEE).
Entérine l’échec du partnership et le début des tensions commerciales entre E-U et CEE.
CCL = en 67, tournant, fin des certitudes d’une Am triomphante.
Pays confronté à rattrapage pays suiveurs, enlisement au VN, avenir du $ d’autant moins assuré que
le gvt finance le déficit budg par des émissions de monnaie qui en plus se X ds le monde (euro$).
III. Les années de doute : 1967-1980
Idée clé = recul relatif, érosion du leadership ds le contexte de la blessure causée par la défaite
au VN et l’entrée ds la crise éco. Fin des 60’ et 70’ = années moroses, une phase de remise en
cause pour l’éco dominante.
A. 1967- 1973 un tournant ds l’hégémonie américaine marqué par les premières difficultés.
1.« Le temps des épreuves » selon Pierre Mélandri.
Malgré un événement très prestigieux comme le débarquement sur la lune en 7/69, la puissance des
E-U est remise en cause par la Xtion des épreuves :
- approfondissement de la crise sociale avec la contestation de l’am way of life par la jeunesse, le
black power, le féminisme…
- assassinats de Bob Kennedy et de ML King.
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- épreuve militaire du bourbier vietnamien = 58 000 †, 270 000 blessés, coût 150 mds $, et épreuve
budgétaire qui conduit Johnson à renoncer à la new economics et à ses présenter aux élections
présidentielles.
- épreuve financière : 8/71 fin convertibilité $ et épreuve éco = longue récession 69/70 marquée par
l’apparition de la stagflation.
- épreuve politique : affaire du Watergate et démission de Nixon en 8/74 pour éviter l’Impeachment.
2. La politique économique de Nixon : continuité jusqu’en 71 puis tournant ab 71.
Elu par la majorité silencieuse, inquiète des excès et des dérives des mvts radicaux.
- ds un premier temps, il ne se distingue guère de ses prédécesseurs malgré l’alternance politique
qu’il incarne puisqu’il est républicain. Face à l’inflation, il ne réagit guère, car il a peur d’une
récession + grave. Sur le plan social, contrairement à ce qu’on aurait pu attendre: les dépenses
fédérales explosent : le budget du ministère HEW atteint jusqu’à 40% des dépenses fédérales. Il
devient le 3ème budget du monde derrière ceux des E-U et de l’URSS. Cela veut dire qu’il est > aux
dépenses militaires en période de guerre. Explication : indexation des prestations en période
d’inflation ( retraites, aides à la famille etc) + volonté d’acheter paix sociale + Congrès démocrate.
Principale Cqse =  du déficit budgétaire qui atteint 35 mds$ en 71 contribuant à la fragilité
du $ + le résultat de cette polit est mitigé = cr négative en 70 = -0,4% , 3,2% en 71.
- //t, Nixon poursuit la politique de lutte contre la ségrégation. Qd il arrive en 68 2/3 des enfants
noirs scolarisés ds des écoles ségrégées malgré le busing de Johnson; en 1970 6% seulement.
- la principale nouveauté de sa politique = prise en compte de l’environnement : 1969 le National
environnement act prévoit une harmonisation fédérale de la législation antipollution de l’air et de
l’eau . En 1970, le clean air act s’accompagne de la création d’une agence de la protection de
l’environnement. Thème porteur : avril 70 = 20 mil d’Am célèbrent « le jour de la terre ».
- dans un deuxième temps, Nixon infléchit sa polit éco à la suite de la suspension de la
convertibilité du $ présentée en 8/71 comme provisoire. But : relancer la compétitivité des produits
US et rééquilibrer les échanges extérieurs. Pour rendre plus efficace le flottement du $, il inaugure
une politique originale que l’on peut définir comme un « cocktail d’instrument de relance et de
freinage ».
La politique de relance se traduit par une  des impôts des entreprises comme des
particuliers, de  les taux de l’escompte (ce qui a des effets inflationnistes ) pour éviter un
ralentissement trop brutal de l’activité du fait du blocage des prix et des salaires.
La politique de rigueur se traduit par une  des dépenses publiques (recul du nbre des
fonctionnaires...) et surtout blocage des prix et les salaires pour 90 jours dès 8/71 puis encadrement
ab 11/71 : tte entreprise doit solliciter l’accord de l’adm pour  ses prix ! En 73, suppression de cet
encadrement  envolée des prix et retour à pratique dirigiste de blocage des prix en 6/73.
(explication de cette polit = ne pas perdre les effets de la dévaluation du $ en terme de compétitivité
internationale par  des prix internes).
Succès global de cette polit en terme de cr : 72 et 73 = cr 6% mais inflation n’est pas maîtrisée =
sorte de surchauffe comme d’autres pays occid nott Fce, avt le choc pétrolier.
Bref, la politique de Nixon = + du côté de la demande comme ses prédécesseurs que du côté de
l’offre selon la trado répub.
CCL = Politique menée par Nixon bien perçue par les Am (réélu en 72) malgré les chocs de 71 et
73. Ils n’ont pas conscience de vivre un tournant historique au début de cette décennie 70.
- Son départ en 74signe la fin des 30 gl aux E-U avec double choc $ et P et fin de la présidence
impériale. La 2 ème GM et la Guerre froide avaient renforcé le Pt, la défaite au VN et la crise du
Watergate  une crise de la présidence.
- Le bilan éco et soc de cette période est positif sur le plan intérieur : le niveau de vie des Am a
progressé (3% / an 67-73) d’autant que les dépenses soc l’ont emporté sur les dépenses milit mais la
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puissance éco internationale est écornée par la perte de compétitivité commerciale et le déficit
commercial ab 71 ainsi que par le retour d’une dépendance financière pour faire face aux 2 déficits.
B. 1974 – 1979 = les incertitudes d’une Am déboussolée par la crise.
Situation léguée par Nixon à Ford = préoccupante : recul de 4% de la prod au premier semestre 74,
ch à 5%. = la + grave crise depuis 1929. Q = Mandats de Ford et de Carter = du temps perdu ?
Deux présidents falots qui n’ont pas laissé un souvenir positif.
1. Ford : un intermède de 2 ans
 Sur le plan éco : 74-75 = les E- U affectés par le choc pétrolier passent de la surchauffe à la
stagflation. En 74 : cr négative et 11% d’inflation.
Dans un premier temps, l’adm fédérale privilégie la lutte contre l’inflation accentuant le marasme :
 tx escompte et rigueur budgétaire par compression des dépenses. Ds un deuxième temps, ab 75,
face à la brusque  du Ch qui double dans l’année 74 ( 8% des actifs), Ford mène une politique de
relance :  du tx de l’escompte (5 fois en 76), réduction massive des impôts et déficit budgétaire (66
mds$ en 76). Ce sont les derniers feux du keynésianisme. Mais ces polit entretiennent l’inflation
dangereuse ds une éco de + en + ouverte ainsi que les déficits extérieurs et la faiblesse du $.
Résultats = accords Jamaïque et bilan éco nuancé :reprise cr mais ch continue à  et creusement du
twin déficit : budgétaire (4% du PIB en 77 et 78) et extérieurs.
//T crise profonde du système ind, formation de la rust belt autour de Pittsburg ...
2 . Carter : un idéaliste à la Maison blanche ?
cf Polit des bons sentiments... dont le prix est l’implantation de l’URSS en Afrique, en Afghanistan
en 79 + révol iranienne et otages US...
 Sa politique éco s’inscrit dans la tradition démocrate
- Il approfondit la polit sociale (≈ 10% du PIB). Les food stamps, jusqu’alors vendus aux pauvres
leurs sont donnés + renforcement l’affirmative action.
- Succès relatif ds contexte international de reprise avt le 2ème choc P = en 4 ans le PIB a  de 9% et
+ de 10 mil d’emplois ont été. Mais le déficit budg et l’infl continuent d’.
- En pleine campagne électorale, revirement de Carter face à l’offensive libérale de Reagan : il
nomme Paul Volcker à la tête de la FED. La priorité devient la lutte # l’inflation. Moyen utilisé =
libéralisation des taux (la FED renonce à les contrôler  ils montent par palier ; 9 % pour le tx de
base de la FED en 80 et 18% pour les crédits au jour le jour!) précipitant l’Occident ds la récession.
 Vers une politique énergétique plus volontariste ?
- Peu d’actes derrière les discours : cf poids des lobbies des majors enchantés de la  du P et de
leurs profits. En 77, Carter lance un programme d’éco et instaure une taxe sur les produits
pétroliers. Mais, cette polit est freinée par l’opposition des Cies P qui craignent la concurrence du
charbon et de l’atome. De +, la polit énergétique se heurte aussi à l’indifférence de l’opinion
habituée à gaspiller l’énergie not l’électricité.
Résultat : à la # des autres PDEM, la dépendance énergétique des E-U s’accroit entre les 2 chocs P :
en 73 les E-U importaient 25% de leur consommation de P, en 79 = 50%, et à un prix bcp + élevé !
CCL = à la fin des 70’, les Américains découvrent à la fois :
- le renforcement de leur dépendance / extérieur : à la dépendance P s’ajoute l’érosion de leur
compétitivité ind : en 80 : ¼ des automobiles vendues aux E-U ont été fabriquées à l’étranger not au
Japon.
- le recul de leur influence géopolitique (échec de l’embargo sur blé ds le conflit afghan +
révolution iranienne et otages de l’ambassade à Téhéran). Seul succès important l’accord de Camp
David, prélude à la paix entre Israël et l’Egypte.
- Déclin à nuancer comme tjs : l’avance techno perdure, EU 1er export agr, de services. Bref,
l’Amérique des records n’est pas morte....
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