Gros plan sur la plus importante ville globale du monde : New York. Voici quelques unes des caractéristiques du tissu urbain de cette mégapole de plus de 22 millions d’habitants. NY est insérée dans une région sur urbanisée et sur puissante : la mégalopole des E-U, ce qui lui confère un environnement favorable à la puissance. Manhattan est l’hyper centre de la ville. Il se divise en différents espaces de commandement : ce sont des CBD ou « Central business District » A l’extrémité sud de l’île de Manhattan : Down Town: 1er centre financier au monde avec la bourse de Wall Street (New York Stock Exchange), la Federal Reserve Bank (la Fed est la banque centrale des E-U). 1/3 des transactions financières de la planète se font dans ce triangle sud où est concentré un personnel hautement qualifié, capable d’analyser les marchés en temps réel et d’intervenir. Ces professions (financières, juridiques, statisticiens, conseillers de marché, etc..) s’insèrent dans ce qu’on appelle le tertiaire supérieur. Un peu plus au nord de Manhattan, Mid Town: 2e CBD ou Central Business District de N. York avec : les sièges sociaux des grands groupes de radio, télévision (CBS ou NBC), édition multimédia comme AOL time Warner. Le NASDAQ: place boursière pour les entreprises innovantes comme Microsoft, Appel, Intel y est installé. De même que le siège de l’ONU. On y trouve également un technopôle (la Silicon Alley), c’est-à-dire une concentration d’entreprises innovantes. A NY, ces entreprises sont liées à l’édition, à la publicité et aux médias. Au nord de Central Park, toujours dans Manhattan : une université de rang mondial: Columbia University. Avec plus de 80 lauréats parmi ses anciens étudiants et académiques, elle arrive en tête au palmarès des prix Nobels engendrés par les universités américaines. Barak Obama, président actuel des États-Unis, est diplômé de cette école. Près de la Columbia University : des centres culturels de rang mondial: - Le Guggenheim Museum : 6 000 œuvres de la peinture occidentale du XXe siècle dont 3% seulement sont exposés (Picasso, Monet, Chagall, Kandinsky, etc.) - Le Metropolitan Museum of Art (le MET) : un des plus grands musées du monde. 2 millions d’œuvres venant de la totalité de la planète. Une ville globale est ouverte sur les flux migratoires : elle est donc cosmopolite. Mais ici, il y a en plus le rêve américain: une population venue du monde entier portée par un « rêve » d’une Amérique devenue leur dernière chance. 36% des New –Yorkais sont nés à l’étranger. Plus de 40% des habitants de cette ville globale ne parlent pas anglais chez eux. 170 langues sont parlées Une fragmentation ethnique de la ville: le multiculturalisme. Le Bronx correspond aux quartiers hispanique, noirs et asiatiques. La mégapole est équipée pour assumer une ouverture la plus grande possible aux flux mondiaux : 3 aéroports internationaux avec 90 millions de passagers par an. Ils desservent la ville de NY mais servent également de « hub », c’est-à-dire redistribue les flux de passagers venant du monde vers les autres aéroports des E-U : ils servent donc de plate-forme de transit. Le port de NY est aussi le 3e des E-U servant aussi bien aux marchandises qu’aux croisières car c’est un des principaux pôles touristiques des E-U. Au sud de Richmond, le 1er téléport des E-U: véritable hub informatique reliant la ville globale au monde. Une énorme partie des flux informationnels irriguant Manhattan en temps réel, 24h sur 24 passe par ce téléport. De même pour les nouveaux centres de décisions que la ville génère en périphérie. La mégapole génère hors de Manhattan, en périphérie de la ville, au milieu d’immenses banlieues en expansion permanente, de nouveaux centres de commandement. On les appelle les « Edge cities »: nouveaux centres qui émergent dans les périphéries des banlieues résidentielles. Ces « Edge cities » concentrent des services de haut niveau. Hartford, dans l’Etat du Connecticut, au nord de NY, est la capitale de l’assurance. Armonk, dans l’Etat de New York, à l’ouest de la ville, est devenu le siège mondial d’IBM. Ces entreprises trouvent dans un rayon de 50 à 100 km de Manhattan, des espaces de bureaux meilleur marché, des autoroutes et des câbles à fibres optiques, ainsi que des conditions de vie moins stressantes pour leur personnel de haute qualification. Les banlieues résidentielles de NY ne cessent donc pas de s’étendre. Cette extension illimitée de la mégapole s’appelle la suburbanisation.