CHAPITRE I : THEORIE DE LA VALEUR, ACCUMULATION DU CAPITAL ET
CROISSANCE CHEZ ADAM SMITH
ATTENTION CERTAINES PHRASES NE VEULENT RIEN DIRE .
BONNE LECTURE.
INTRODUCTION
A la différence des mercantilistes, l’objectif qui est poursuit par l’économie politique dans
la seconde moitié du 18ème siècle est d’accroître la richesse des nations c’est-à-dire que le
but poursuivit par ces auteurs n’est plus de renforcer le pouvoir du Roi comme pour les
mercantilistes mais d’améliorer aussi le sort de ses sujets.
Dans l’introduction de la richesse des nations (1776) : Smith dit clairement que son thème
central est l’économie c'est-à-dire comprendre les facteurs fondamentaux qui détermine la
richesse des Nations et par richesse, il faut entendre le revenu national produit pendant
une période donnée.
Comment atteindre cet objectif ?
Pour Smith, les progrès de la RDN (Richesse des Nations), on pour origine l’accumulation de
capital dont dépend le nombre de travailleurs productifs et la division du travail qui
détermine leur productivité.
A la différence des autres auteurs classiques comme Ricardo ou Malthus, Smith écarte la
possibilité pour l’économie de converger vers un état stationnaire et encore plus la
possibilité de crise. Pour Smith, plus l’économie croit plus elle peut croître et
l’augmentation des richesses en élargissant le marché permet d’approfondir la division du
travail et augmenter la production.
I. Théorie de la valeur. (Livre I de la RDN)
1) La division du travail
a) Les « choses nécessaires à la vis » et leurs origines.
Le point de départ de Smith est de définir la RDN et dés la 1ère phrase, il la définit comme
toutes les choses nécessaire et commode à la vie.
Les 2 différences essentielles par rapport à ses prédécesseurs sont que :
- La richesse n’est pas monétaire (différent des mercantilistes) mais comme quelque
chose de réelle.
- A la différence des physiocrates, pour qui cette richesse est foncière (issu de la
terre), pour Smith elle est produite.
Donc toute analyse ou recherche sur la nature et les causes de RDN part donc de la
question suivante :
D’où vient la production de biens que consomment les individus dans une nation
donnée ?
2
Smith répond qu’elle vient du travail (§1). Autrement dit, pour comprendre les moyens
d’augmenter la richesse, il faut rechercher les causes qui ont perfectionnées les facultés
productives du travail.
Pour Smith, il y a deux éléments qui déterminent ses causes :
1- Les facultés productives du travail.
2- La proportion de ceux qui sont occupés à un travail utile (§2).
Dans ce livre, Smith va surtout s’intéresser à la 1ère cause (§3) c'est-à-dire les facultés
productives du travail (LIVRE I) il introduit la 2ème cause dans le §5.
Dans ce chapitre, Smith va répondre à la question :
Quelle est la raison principale de l’amélioration des facultés productives du
travail ?
Réponse : Elle vient de la division du travail.
Pour Smith, le travail devient de plus en plus productif à mesure qu’il est plus divisé c'est-
à-dire que chacun se consacre à une tâche particulière pour laquelle il a un certain talent.
Il va démontrer (§3 et 4) qu’un travail divisé est plus productif qu’un travail non divisé par
l’exemple de la « fabrique d’épingle » devenu célèbre.
Un ouvrier qui accompli seul une épingle du début à la fin va en produire 1/jour alors que si
les opérations sont réparties entre 10 ouvriers leur production quotidienne est de 48000
épingles soit 4800/ouvriers.
La division du travail permet d’augmenter considérablement la quantité de bien que peut
produire un nombre donné de travailleurs. Cette démonstration faite dans la « fabrique
d’épingles », Smith va la généraliser pour la société (§5).
Pourquoi la division du travail améliore sa productivité ?
Smith avance 3 arguments :
- Il y a une plus grande habileté et de dextérité du travailleurs lorsqu’il est
spécialisé.
- Il y a un gain de temps : éviter la perte de temps de passer d’une machine à une
autre.
- Smith attribue à la division du travail l’origine du progrès technique.
En conséquence, une fois que Smith à trouver les causes, il réaffirme les conséquences de
cela (§12). C’est grâce à la division du travail que la société va pouvoir améliorer sa richesse
(L’idée étant que plus il y a division du travail plus il y a production donc plus il y a
d’échange possible entre les individus donc plus il y aura de richesse).
On voit là, un Smith optimiste (en conséquence de la division du travail) car la richesse
augmente même dans les basses classes du peuple donc tout le monde gagne à la division du
travail.
On a vu que Smith décrit la division du travail dans une petite manufacture de « fabrique
d’épingles » et étend son raisonnement. Il dit que l’industrie se prête mieux à la
spécialisation que l’agriculture. On pourrait dire que Smith est pour une société industrielle
3
alors que c’est FAUX. Smith n’est pas pour une société industrielle et marchande, il n’y a
pratiquement rien dans la RDN qui indique que l’Angleterre étaient entrain de ce lancer
dans la révolution industrielle, rien ne donne à penser que Adam Smith était conscient de
vivre en pleine révolution industrielle.
Après avoir identifié ce qui est à l’origine de la productivité du travail : division du travail.
D’où vient cette division du travail ? (Chapitre 2)
Elle vient du penchant de l’homme pour l’échange. Ce penchant qui donne lieu à la division du
travail est permis par le langage et la raison, il est spécifique à l’homme. Smith renforce
son argument avec l’exemple du lévrier (§2).
Smith oppose à l’exemple du lévrier la division du travail (le lévrier coure après un lapin).
Dans cet exemple, la coopération est accidentelle, il ne s’agit pas de division du travail car
il n’y a pas d’échange.
D’où vient ce penchant de l’homme pour l’échange ?
Ce penchant s’explique non par leur moralité mais par leur intérêt (§2). Smith nous montre
que c’est l’égoïsme de l’homme que provient l’échange. La division du travail n’existe donc
que parce que l’échange tisse entre les hommes des bénéfices où dans une société égoïste
chaque homme a intérêt à être égoïste.
Cette division du travail va lui permettre un surplus de production qu’il va pouvoir échanger.
Donc la division du travail permet autant plus d’échange que l’homme va diviser son travail.
b) Une société commerçante.
Smith conçoit la société comme une société commerçante. Il analyse les relations
économiques à travers l’échange entre les individus et donc c’est une société commerçante
qu’il va analyser car c’est l’échange qui est au cœur de l’activité économique.
C’est l’échange qui est à ‘origine du bonheur des individus et de l’opulence de la RDN. C’est
donc, l’étendu des possibilités d’échange c'est-à-dire l’étendu du marché qui détermine le
développement de la RDN (§1). C’est la taille du marché qui va déterminer l’extension de la
RDN.
Smith continu de décrire cette société marchande avec ce principe : plus le marché est
important plus on veut augmenter la division du travail et par conséquent la RDN.
C’est par la mer et les fleuves que la communication entre les régions et les villes se faisait
rapidement et à moindres coûts.
Les nations civilisées et en progrès opposé aux Nations sauvage (qui vivent de chasse et de
pêche) ne le sont que parce qu’elles sont fondés sur l’échange. Cette société est une
société commerciale où chaque homme est finalement un marchand.
Jusqu’ici l’échange est considéré comme un troc et dans le chapitre 4, Smith introduit la
monnaie. L’extension de l’échange passe par des perfectionnements techniques dont le
principal est l’introduction de la monnaie.
4
(Chapitre 4, §1) Smith considère que la monnaie doit son origine et son usage au fait que
c’est la meilleure solution au problème de la double compatibilité des besoins (§1).Chacun
est prêt à échanger à la condition que chacun à un intérêt à échanger (vendre ou acheter
ce qu’ils ont besoin).
Face au problème de la double compatibilité des besoins, il faut un numéraire un moyen
d’échange. Le numéraire est constitué par les métaux et la monnaie. Il va montrer que le
numéraire préféré est les métaux et la monnaie. La monnaie est donc utile car elle est un
moyen de contourner le problème de la double compatibilité des besoins, elle est par
conséquent extrêmement importante dans le fonctionnement de la société marchande.
Mais, elle n’a pas d’autres rôles que la facilité des échanges qui ont pour véritable nature
d’être un système de troc généralisé.
RESUME : La RDN provient du travail et en particulier du travail productif et c’est la
division du travail qui va permettre d’accroître les facultés productives du travail et donc
la RDN. Cette division du travail provient d’un penchant naturel de l’homme pour l’échange
et donc dans une société prospère fondée sur la division du travail et de l’échange de
chaque individus produit plus que ces besoins et échange donc son surplus. Pour Smith,
cette société prospère est fondée sur un système de troc généralisé où la monnaie a un
rôle de numéraire pour éviter la double compatibilité des besoins.
Analyser et comprendre la RDN, c’est donc analyser les besoins de cette société
marchande. Il faut précisément expliquer le fonctionnement de l’échange c'est-à-dire
déterminé la valeur de l’échange des marchandises (§6).
Le mot valeur (§7) a deux significations différentes :
Smith fait la distinction entre la valeur d’usage qui est l’utilité qu’accordent un objet
particulier et la valeur d’échange la faculté que donne la possession d’un objet d’en avoir
d’autre en échange.
Pour Smith, toute marchandise à une valeur d’usage qui détermine son prix mais c’est plutôt
sa valeur d’échange. C’est le paradoxe de l’eau et du diamant.
Smith démontre que ce n’est pas sa valeur d’usage mais d’échange qui détermine son prix et
propose une autre théorie de la valeur qui permet de résoudre le paradoxe de l’eau et du
diamant. Dans le cas général, on ne peut pas expliquer la valeur d’échange des marchandises
par sa valeur d’usage ceci est lié à la nature même de l’économie de marché. Dans une
société fondée sur l’échange, on ne va pas plus considérer les biens du point de vue des
besoins qu’ils satisfont et donc les hommes en tant que consommateurs. Au contraire, on va
considérer les biens d’un point de vue de la capacité qu’ils ont à l’échanger et les hommes en
tant que marchand.
La théorie de la société pour Smith s’identifie complètement à la théorie de l’économie de
marché. Pour comprendre la société, il faut comprendre l’économie de marché et que la
vraie cause de la richesse des Nations ce n’est pas la production qui n’est que la cause
immédiate mais l’échange.
L’enrichissement de la nation est donc attendu lors de l’accroissement et de l’extension du
marché partout où c’est possible. C’est dans ce principe qu’on trouve le fondement du
5
libéralisme économique. Dans la suite Smith annonce son plan (§8) et va répondre à la
question suivante :
-Comment expliquer les règles qui détermine le prix réel des marchandises ?
3 questions :
1-Quelle est la véritable mesure de la valeur d’échange des marchandises ?
2-Quels sont les différences qui compose le prix réel des marchandises ?
3-Quelles sont les différentes circonstances qui tantôt élève et tantôt abaisse le
prix de marché par rapport aux prix naturels ?
2) La théorie de la valeur : travail commandé.
a) La richesse comme pouvoir sur le travail d’autrui
Le chapitre 5 est consacrée n’ont pas à élaborer d’une théorie de la valeur mais traite
l’économie de bien être et en particulier le problème d’un bon indice de bien être.
La question est ici :
Qu’est ce qui permet de mesurer la valeur des choses c'est-à-dire la RDN ?
(§1)En fait, la capacité d’une nation à acquérir des biens (c'est-à-dire sa richesse) consiste
à travers la capacité qu’il d’acheter des marchandises produites par d’autres individus. En
fait, c’est la capacité que des individus ont pour acheter leur travail (i.e à le commander).
Cette position de Smith est une véritable « révolution » dans la manière de concevoir la
richesse (c'est-à-dire la position économique des individus) puisque la richesse est à la fois
concrète (pouvoir d’achat sur les choses et les biens) et générale car elle donne un pouvoir
sur les autres hommes. C’est aussi une révolution sur la conception du pouvoir qui a
nécessairement une expression marchande.
En fait, richesse et pouvoir s’identifie chez Smith, mais il n’existe que parce qu’il se
manifeste dans l’échange. Finalement, la détermination des valeurs d’échange des
marchandises est bien plus qu’une question de technique, c’est la seule manière de répondre
à la question des rapports des hommes dans la société.
Le prix réel d'une chose c’est donc son pouvoir d’achat sur les autres biens (c’est donc le
prix nominal corrigé des fluctuations de la monnaie aujourd’hui).
Smith décide de corriger le prix nominal par les variations du taux de salaires plutôt que la
variation des prix (il ne retient pas la définition d’aujourd’hui) en faisant cela, il adopte
comme norme pour mesurer le revenu réel : le travail.
Ce choix est lié à la conception de Smith de la nature du bien être économique. La norme
qui mesure la valeur d’échange d’une marchandise c’est le travail (§2).
Pourquoi le travail ?
1 / 19 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !