
Impact des connaissances sur les symptômes anxieux et dépressifs dans le cadre d’un programme 
d’éducation thérapeutique réalisé auprès de patients en dialyse 
 
L .Idier ; A.Untas ; N.Larroumet ; L.Lespinasse ; L.Capdepon ; S.Trolonge ; J.Bildet ;  R.Rascle ; 
P .Chauveau. 
 
Introduction  
Les principes de l’Education Thérapeutique du Patient (ETP) (HAS, 2007) sont en parfaite cohérence 
avec les particularités de l’auto-dialyse : la participation du patient à son traitement et la valorisation 
de son autonomie qui nécessitent l’acquisition  de connaissances et de compétences. Mais quelles 
sont  les  conséquences  émotionnelles  de  cette  acquisition  chez  les  patients  qui  sont  considérés 
comme  des  apprenants  particuliers  (d’Ivernois  et  Gagnayre,  2011) ?  L’objectif  de  cette 
communication est de présenter les résultats d’un programme d’ETP, mis en place auprès de patients 
en auto-dialyse, sur l’acquisition des connaissances en lien avec les symptômes anxieux-dépressifs.  
Méthode et patients 
Il  s’agit  d’une  étude  contrôlée  réalisée  auprès  de  125  patients  (moyenne  d’âge :  60  ans,  64% 
hommes,  en  dialyse  depuis  5  ans).  Les  patients  du  groupe  expérimental  ont  participé  à  un 
programme d’ETP composé de 5 ateliers collectifs réalisés dans les antennes pendant la séance de 
dialyse  (vécu  de  la  maladie  et  de  la  dialyse ;  alimentation ;  préservation  de  l’abord  vasculaire ; 
médicaments ;  satisfaction  des  ateliers).  Les  patients  du  groupe  contrôle  ont  bénéficié  du  suivi 
classique.  
Les connaissances sur l’alimentation, l’abord vasculaire et les médicaments ont été évaluées par des 
questionnaires spécifiquement construits pour l’étude. Les symptômes dépressifs et anxieux ont été 
évalués  avec  l’Hospital  Anxiety  and  Depression  Scale  de  Zigmond  &  Snaith  (1984).  Ces 
questionnaires ont été complétés avant le programme d’ETP (T1) et à la fin du programme soit 3 
mois après (T2). 
Résultats  
Les  résultats  montrent  que  les  connaissances  sur  l’abord  vasculaire  (F=  10,11 ;  p<0,05)  et 
l’alimentation  (F=  4,75 ;  p<0,05)  ont  augmenté  chez  les  patients  du  groupe  expérimental.  Une 
analyse de médiation a mis en avant que les patients du groupe expérimental qui ont amélioré leurs 
connaissances sur l’abord vasculaire ont exprimé davantage de symptômes dépressifs. Une analyse 
de  régression  linéaire  a  également  montré  que  l’augmentation  des  connaissances  sur  l’abord 
vasculaire  avait  un  effet  sur  l’augmentation  des  symptômes  anxieux  du  groupe  expérimental 
(p<0,05).  Toutefois,  l’augmentation  des  symptômes  anxieux  et  dépressifs  n’atteint  pas  un  seuil 
pathologique. 
Discussion et conclusion