
Pour l’appariement, l’ensemble des séjours réalisés dans les mêmes services au cours du
second semestre 2008, sont considérés. L’appariement des observations de la période
« avant » (second semestre 2008) et de la période « après » (second semestre 2009) est réalisé
à partir du calcul d’un score de propension fondé sur l’estimation d’un modèle logistique
(Labarère et al. 2008).
Ce modèle est ensuite utilisé pour prédire la probabilité de la réalisation d’une IRM pour les
séjours du second semestre 2008. Trois sous-échantillons de patients sont constitués en
fonction du service prescripteur de l’IRM : un sous-échantillon neurologie, un neurochirurgie
adulte et un autre urgences.
Une sous analyse particulière s’intéresse aux patients pour lesquels un diagnostic d’AVC ou
de suspicion d’AVC est porté au cours du séjour en retenant une définition large des
symptômes neurologiques évoquant un AVC.
Les premiers résultats d’une étude qui doit être poursuivie
Au cours du second semestre 2009, 1797 patients ont été explorés sur l’IRM dédiée aux
urgences, dont 729 prescrits alors que le patient se trouvait en neurologie (40,6%), 212 en
neurochirurgie adulte (11,8%) et 571 aux urgences (31,8%). Les trois services retenus
représentent donc 85% de l’activité de l’IRM dédiée. Environ 65% des examens d’IRM sur
l’appareil dédié aux urgences ont été réalisés le jour de l’admission, 20% le lendemain et 15%
les jours suivants. Les premiers gains constatés en termes de réduction de la durée de
séjour concernent le sous-échantillon « urgences »
: la durée moyenne de séjour
diminue de 1,37 jour entre le second semestre 2009 et le second semestre 2008, passant
de 10,16 jours à 8,79 jours. La différence de durée de séjour au sein de ce sous-échantillon
tient uniquement aux séjours pour lesquels l’IRM est prescrite le jour même de l’admission.
Pour les séjours pour lesquels l’IRM est prescrit le lendemain de l’admission ou les jours
suivants, la durée moyenne de séjour ne change pas.
L’analyse spécifique réalisée pour les diagnostics d’AVC ou de suspicion d’AVC
confirme et renforce ces résultats. La diminution de la durée de séjour entre 2008 et
2009 est plus importante au sein du sous-échantillon « urgences » qu’au sein du sous-
échantillon « neurologie ». Elle montre, en outre, que la réduction de la durée de séjour ne
survient que pour les suspicions d’AVC et non pour les AVC confirmés. Au sein du sous-
échantillon « urgences », la durée moyenne de séjour pour les suspicions d’AVC diminue
de 3 à 4 jours dès lors que l’examen est prescrit le jour même de l’admission ou le
lendemain.
C'est-à-dire l’échantillon composé des séjours pour lesquels l’IRM est prescrit lorsque le patient est hospitalisé
aux urgences.