Merci de ne pas diffuser ce PDF. Reproduction réalisée avec l'autorisation du CFC.
LeBerry.fr
23 février 2015
Les nouveaux challenges de l’hôpital Jacques-Coeur
Pénurie de médecins dans certains services, pics d’activité en janvier aux urgences, travaux en
cours… : Agnès Cornillault, directrice de l’hôpital Jacques-Cœur fait le point.
Activité. « Nous avons eu une activité soutenue tout le mois de janvier et cela continue avec des pics
d’activité aux urgences mais aussi en cardiologie. Des pics que nous ne pouvons pas totalement
expliquer par des raisons épidémiologiques. Oui, les délais d’attente à certains moments se sont
allongés aux urgences, notamment pour les hospitalisations dans les services. La difficulté c’est
l’articulation entre les urgences et l’admission des patients dans un service qui correspond à sa
spécialité. »
Souplesse. « Tout dépend du nombre de lits occupés au moment où survient le pic d’activités. Nous
avons une procédure qui permet d’hospitaliser un patient par exemple sur un lit de chirurgie avec un
suivi par le médecin si possible de la spécialité de laquelle dépend le patient. Au pire, nous annulons
des séjours programmés. Ceci afin de garantir la sécurité des soins du patient. Sinon nous avons aussi
un plan d’afflux des victimes. »
Postes vacants. « Concernant le personnel médical, nous avons des postes vacants, cela est pour
partie lié à la pénurie de médecins. Nous avons recours à l’intérim pour le service des urgences et celui
de l’anesthésie. Même en dépit de nos efforts de recrutement, c’est toujours un défi pour le centre
hospitalier. Il y a des difficultés partagées par tous les établissements. Tout dépend s’ils appartiennent à
de grosses agglomérations. La vacance n’est pas une particularité de l’hôpital de Bourges, ni même de
la région. »
Intérim. « Nous faisons appel à trois agences pour trois services de l’hôpital, anesthésie, cardiologie et
urgences, trois services essentiels au fonctionnement de l’hôpital de Bourges. L’intérim est plus
intéressant pour les praticiens mais il coûte plus cher à l’hôpital. »
Public-privé. « Au-delà du salaire, le privé attire les praticiens car il existe une autre organisation, au
bloc opératoire par exemple. Les hôpitaux publics ont des missions de permanence des soins, des
médecins joignables pour une urgence. Dans une structure privée, on ne retrouve pas cette
contrainte. L’hôpital de Bourges et la clinique Guillaume-de-Varye répondent aux besoins en soins.
Nous ne sommes pas dans une grosse concurrence, nous sommes complémentaires. Guillaume-de-
Varye possède une grosse activité en chirurgie mais ne possède pas de service de réanimation. »
Imagerie. « Notre difficulté, c’est de maintenir notre effectif de radiologues. Concernant l’IRM, sur
Bourges, il en existe un à Jacques-Cœur, un second à Varye. Nous avons l’autorisation pour un
troisième IRM entre le cabinet en ville Jean-de-Berry et Jacques-Cœur. Le but, avec de nouveaux IRM
comme à l’hôpital de Vierzon, c’est de réduire les délais. Mais la question qui se pose à chaque fois que
l’on installe un IRM, c’est qui va le faire tourner?? »