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Samedi 19 mars 2011 Numéro 47
BULLETIN D’INFORMATION DU G.M.P.A.O.
Groupement Midi-Pyrénées des Amateurs d’Orchidées Siège social : 10 allée d’Oloron - 31770 Colomiers
http://www.gmpao.org/ : 05.61.80.58.65
Rédaction de Caroline Caussé, Secrétaire général
Sommaire
1- Edito…..…………………………………………………………….1
2- La Gazette………………………………………...............1
3- Le Genre
M
axillaria……………………….……………....1 à 5
4- La Présentation de Plantes.………………….....…….....5
Notre Prochaine Réunion
Notre prochaine réunion mensuelle se tiendra le 16 avril à
14h00, à la Banque Populaire Occitane, 33 avenue Georges
Pompidou à Balma.
André Fernandez, notre webmaster, nous présentera le
genre Dendrobium. Suivront ensuite la collation, la
présentation des plantes ainsi que le tirage de la tombola.
Edito par Denise ROUCOULE
Les Maxillaria ! Vaste sujet, passionnant s’il en fut …
J’espère que Pascal Sauvêtre, grand spécialiste du genre aux
Serres du Sénat, vous en donnera le goût, à l’heure où de
nouvelles espèces et variétés, à fleurs spectaculaires,
occupent le devant de la scène dans les dernières expositions.
COMPTE RENDU DE LA RÉUNION
DU 19 MARS 2011
La Gazette par Denise ROUCOULE
Nouveaux Adhérents
Caroline Vidalinc et Olivier Rohner de Plaisance du
Touch, Jean Maréchal de Toulouse, Geneviève Amalric
des Martys (Aude) et Nicole Austruy de Montauban sont
nos derniers adhérents. Nous leur souhaitons la bienvenue.
Nous sommes donc à présent 147 membres.
Tombola
Ce mois-ci, 12 plantes botaniques ou hybrides primaires ont
été achetées à L’Orchidium (Loir et Cher) : Angraecum
didieri, Bulbophyllum falcatum, Encyclia vitellina x
Epidendrum (E. tripunctatum x E. semialperta), Epidendrum
ilense, Dendrobium, Diacrium bicornutum, Paphiopedilum (P.
delenatii x P. vietnamense), Paphiopedilum (P. malipoense x
P. rothschildianum), Paphiopedilum « Roger Sander »,
Phalaenopsis (P. tetraspis x P. sumatrana), Sedirea japonica,
Symphyglossum sanguineum. Jean-Claude Castagné a rajouté
3 orchidées : 2 Bifrenaria harrisoniae et 1 Lycaste
brevispatha. Nous le remercions beaucoup.
Don de Plantes
Au moment de la tombola, un petit lot de plantes défleuries
(Oncidium et Phalaenopsis) a été donné aux personnes
intéressées. Ces plantes provenaient de chez un fleuriste et ont
été apportées par Christine Bégout.
Commandes Groupées de Plantes
Pendant la pause, vous pourrez récupérer les plantes
commandées chez Orchids and More.
Puisque ce producteur nous a fait une remise importante, les
personnes concernées se verront rembourser un reliquat par
notre trésorier.
Fournitures
Engrais et pots seront à votre disposition à la prochaine
réunion.
Ateliers Pratiques
Samedi prochain, 26 mars à 14h à la Maison Régionale de
l’Environnement au 17 rue de Tivoli. Entrée à l’arrière du
bâtiment rue de Valenciennes. Sonnez pour le 2ème étage.
N’oubliez pas votre matériel : compost (écorce de pin et
sphaigne) laet en bon état, pots nettoyés à la javel, alcool
modifié, poudre de cannelle et morceaux de charbon, coton,
ciseaux, tuteurs, clips, ...
Commande de Compost
N’hésitez pas à vous inscrire sur la fiche navette, si vous êtes
intéressés.
Collation
Merci à Annie Vialatte pour ses délicieux petits-fours.
Le Genre
M
axillaria
Par Pascal SAUVÊTRE
Pascal Sauvêtre, jardinier de profession, travaille depuis 23
ans au Jardin du Luxembourg. Il est spécialisé dans la culture
des orchidées et en a été responsable pendant 13 ans.
Dorénavant, il ne travaille plus dans les serres et fait partie des
cadres, cependant, il garde un œil avisé dessus.
Le genre Maxillaria est un genre qu’il a appris à connaître en
1993 lors de ses débuts dans la serre de collection. A cette
époque, un lot conséquent de plantes provenant de Guyane
française leur avait été expédié avec quantité de Maxillaria.
Ce genre l’a séduit grâce à l’étendue des parfums qu’ils
dégagent pour leur majorité. Il s’est ensuite intéressé plus
particulièrement à ce genre et en a acquis des spécimens
auprès de producteurs et de collectionneurs. En Europe, il
n’est pas facile de s’en procurer, mais, depuis une dizaine
d’années, grâce aux producteurs sud-américains, il est possible
de trouver un plus grand choix.
Au fur et à mesure de ses collectes, il s’est aperçu qu’il
n’existait aucune monographie et très peu d’articles sur ce
genre pour vérifier la validité des espèces. Il y avait donc de
nombreuses confusions d’un producteur à l’autre alors qu’il
s’agit probablement de l’un des plus important genre de
l’Amérique tropicale. Eric A. Christenson, botaniste américain
spécialiste des orchidées, compte 550 espèces de Maxillaria.
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Prochainement, il publiera une véritable monographie sur ce
genre.
Dans son ouvrage, qui est une monographie en français,
Pascal Sauvêtre décrit seulement une centaine d’espèces sur
les 450 espèces, ce qui est déjà représentatif mais il est loin
d’y avoir tout et ce n’est jamais terminé puisque, chaque
année, il y a de nouvelles descriptions. Il espère bien mettre
tout ça à jour d’ici une dizaine d’années et revenir nous faire
une présentation.
Depuis 2007, les botanistes s’occupent véritablement du genre
Maxillaria et différents travaux, tout d’abord d’un botaniste
polonais puis d’un groupement de botanistes américains ont
commencé une vision bien avancée qui a éclaté ce genre en
17 genres différents. Ce qui semblait évident dans l’étude des
plantes du genre Maxillaria était une grande diversité et pas
toujours un lien très commun entre les espèces. Dans ces
derniers genres, certains noms sont nouveaux comme
Mapinguari et d’autres sont des résurgences ou des réemplois
de noms utilisés anciennement comme Camaridium ou
Ornithidium.
Pour sa présentation, il a continué à utiliser le terme
Maxillaria pour les espèces très couramment rencontrées dans
le commerce et donc communément cultivées. Et il est,
actuellement, plutôt militant pour restreindre le nombre
d’espèces du genre Maxillaria. De plus, le changement de
nom auprès des producteurs mais aussi du jardin du
Luxembourg sera long car il s’agit d’un lourd travail de
réétiquetage et les répercussions sont très grandes donc ne pas
se précipiter pour changer les étiquettes.
Pour illustrer cette présentation, plusieurs spécimens ont été
amenés par notre présidente mais aucune de ces plantes n’est
un vrai Maxillaria, seule une plante, celle de notre invité, en
fait partie.
Il est fait remarquer à l’assemblée la différence
morphologique qu’il existe de par les pseudo-bulbes, les
feuilles et même les fleurs.
Dans ce travail personnel de recherche sur les Maxillaria en
tant que simple jardinier et surtout passionné de ce type de
plantes, il a souhaité nous faire partager sa passion pour ce
genre et aider l’amateur dans sa culture et dans l’identification
des différentes espèces et donner un maximum d’informations
en langue française en regroupant toutes les informations
recensées sur le genre (historique, origine, différentes
alliances, etc.).
Les Maxillaria sont originaires de l’Amérique tropicale, ils se
trouvent en général à 30° de latitude Nord et 30°de latitude
Sud mais la plus grande concentration se situe au niveau de
l’Equateur à plus ou moins 15° Nord et 15° Sud de latitude. Le
point de départ de ce genre se situe probablement quelque part
au niveau des Andes équatoriennes ou colombiennes.
Actuellement, dans cette région, on recense un peu plus de
200 espèces dont au moins 170 espèces en Colombie qui est
un pays dont la flore est encore mal répertoriée. Ces dernières
années dailleurs, Eric A. Christenson a décrit de nouvelles
espèces en Colombie comme au Pérou.
On trouve deux grands types de Maxillaria, les Maxillaria
andins donc d’altitude (de 1800 à 3500m) qui font partie des
véritables Maxillaria qui sont terrestres mais aussi épiphytes
et puis les autres, les Maxillaria amazoniens qui sont plutôt
épiphytes. Ces deux types sont distinguables aisément de par
leur végétation et leur culture.
Des études ont montré que les différentes espèces sont
caractérisées chacune par un parfum distinct qui permet de les
reconnaître.
Il nous a présenté ensuite une projection de diapositives de
plantes de sa collection sur le vrai genre Maxillaria et tout ce
qui en fait encore partie au niveau synonymie mais qui en ont
été sortis par les botanistes :
Tout d’abord, il nous a montré une diapositive d’un herbier de
la plante qui caractérise les véritables Maxillaria :
Il s’agit de Maxillaria grandiflora à la fleur blanche et aux
lobes latéraux du labelle pourpres. Elle a été découverte au
Sud de la Colombie vers 1801.
C’est une plante mystérieuse puisqu’à part ce spécimen
d’herbier cette plante est rare. De temps à autre, chez les
producteurs ou dans des expositions on peut lire ce nom sur
des étiquettes cependant il ne s’agit pas du vrai. Ce nom est
trompeur puisque la fleur devrait être grosse et pour ce groupe
c’est celle qui a la plus petite fleur, ses sépales faisant
seulement 2,5 cm. Mais, ceci s’explique par le fait qu’il a été
nommé avant la découverte de nombreux Maxillaria aux
fleurs plus remarquables. Il y a quelques espèces qui
s’approcheent de M. grandiflora au niveau de la taille et de la
présentation de la fleur mais avec souvent un petit peu de
jaune sur le lobe médian du labelle.
L’alliance Maxillaria grandiflora n’est pas la plus grande
puisqu’elle ne compte qu’une quarantaine d’espèces,
cependant elle regroupe des Maxillaria véritables. Ces plantes
poussent en touffes et leurs pseudo-bulbes unifoliés sont
cachés à la base par des gaines foliacées. Ces gaines portent
des feuilles quasiment similaires à la vraie feuille qui est au
sommet du pseudo-bulbe. Elles sont plutôt bien développées,
oblongues-elliptiques, plus ou moins aigues ou acuminées.
Les inflorescences ne sont pas parmi les plus nombreuses mais
elles sont en toui cas très remarquables, avec de longs
pédicelles et des envergures variables de 2,5 cm à 13 cm.
Leurs fleurs sont de couleur blanc ou blanc rosé avec la pièce
la plus remarquable, le labelle, souvent très coloré.
Maxillaria lehmannii : C’est un véritable représentant du
genre Maxillaria. Il est souvent vendu en tant que M.
grandiflora. La fleur mesure 12 cm d’envergure (mesure prise
entre chaque apex des sépales latéraux).
Afin de mieux nous faire comprendre ce qu’est le genre
Maxillaria, Pascal Sauvêtre nous a projeté des diapositives de
photos d’une fleur de M. lehmannii découpée :
Ainsi, on a pu voir un ovaire assez développé avec une pièce
centrale qui fait la caractéristique du genre Maxillaria, à
savoir la colonne, qui se prolonge en dessous du point
d’intersection de l’ovaire en un menton qui correspond au
prolongement de cette colonne qui est soudé avec les sépales
latéraux. Pour certains botanistes, il s’agirait d’un vestige
d’éperon. C’est une pièce remarquable qui est souvent égale
voire plus longue que la colonne proprement dite. Si vous
comparez avec vos Maxillaria comme par exemple M. picta
ou M. discolor, vous vous rendrez compte de la différence car
elle est très réduite voire quasi inexistante.
Le labelle est articulé avec des lobes très développés qui font
souvent les 2/3 de la longueur du labelle. Le lobe médian est
jaune d’or ce qui peut faire penser à du pollen pour les abeilles
qui sont les principales pollinisatrices. Les 3 sépales sont très
grands, bien plus grands que les tépales comme chez beaucoup
d’orchidées.
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Après avoir enlevé l’opercule, capuchon de l’anthère, on a
découvert les pollinies qui sont très caractéristiques. Elles sont
en double paire et la tégula est souvent très réduite et de forme
triangulaire. Elle les relie à la viscidie qui est en forme
d’oméga. La face interne de la colonne et du manteau est très
souvent jaune et fait penser au pollen pour attirer les insectes.
La colonne n’est jamais ailée.
Après avoir retiré les pollinies, on remarque de près une
ornementation avec la marge du clinandre souvent frangée ou
poilue.
Par une vue supérieure du labelle, on constate qu’il est doté
d’un cal très proéminent et souvent très large. Sur ce cal, il y a
du pseudo-pollen qui est un élément très attractif et qui a un
rôle très important dans la pollinisation. Il est composé d’un
manteau de poils couverts d’amidon.
Par une vue de face du labelle, on observe que, chez les vrais
Maxillaria ce n’est souvent que l’apex qui est proéminent et
qui forme comme un bourrelet. Le manteau jaune au début de
la floraison devient progressivement brun, ce qui doit être une
indication pour les abeilles mélipones.
Enfin, une vue du fruit nous permet de voir une capsule très
allongée, ellipsoïde, et les organes floraux qui restent collés
jusqu’à maturité du fruit qui intervient en moyenne entre 5 et
6 mois.
Maxillaria hirtzii : se rapproche extrêmement de l’espèce type
du genre Maxillaria. Originaire d’Equateur, découvert en
1980-1990. Les fleurs sont nutantes car renversées en arrière.
Elles sont grandes et mesurent 10 cm d’envergure et le parfum
exhale la prune. Floraison en fév. ou mars.
En 1794, Ruiz et Pavón, deux pharmaciens espagnols ont
défini le genre Maxillaria. Il y a eu une 1ère publication où ils
ont inclus une gravure de fleur typique de Maxillaria mais
n’ont pas indiqué l’espèce. 4 ans plus tard, ils ont écrit un
nouvel ouvrage ils développent un peu plus le genre
Maxillaria en citant 12 espèces mais sans aquarelles, ouvrage
qu’ils ne finiront d’ailleurs pas pour raisons budgétaires.
Avant 2007, sur les 12 , seulement 8 étaient des Maxillaria.
Aujourd’hui en 2011, il n’y en a plus que 2. C’est à partir de
ces erreurs que les botanistes qui ont suivi ont classé des
plantes plus ou moins ressemblantes mais qui n’étaient pas des
Maxillaria.
Maxillaria nutans : fait aussi partie des nutants. Fleur de 5 cm
blanche au labelle jaune et pourpre, parfum fruité. Originaire
d’Equateur et du Pérou. A cultiver en panier car il produit des
fleurs au travers du substrat.
Maxillaria molitor : fleur de 5 à 6 cm au coloris très variable
allant du orange vif jusqu’au blanc jaunâtre. Parfum
particulier de camphre et de clous de girofle. Photo prise in
situ en Equateur montrant cette plante poussant en terrestre.
Maxillaria christensonii : découvert en 1990, endémique du
Pérou fleurs plus petites de 3 à 4 cm à dominance blanc avec
du pourpre. Parfum de citron.
Maxillaria elegantula : nutant mais penche la tête en avant.
Découvert en 1895-98 et introduit en Europe. Il avait disparu
des cultures pour être redécouvert récemment chez un
producteur (Ecuagenera). Fleur de 5 cm, très variable au
parfum d’abricot.
Maxillaria fletcheriana : plante curieuse, le labelle étrange
possède un très haut menton qui fait plusieurs cm. Très
légèrement parfumé. Pas évidente à faire fleurir. L’un des plus
gros du genre avec 50 cm de hauteur et des pédoncules floraux
de 25 à 30 cm de longueur.
Il y a 2 ans, au centre de l’Equateur, a été découvert un
hybride naturel entre Maxillaria striata et Maxillaria
fletcheriana.
Maxillaria striata : très variable, strié grande fleur de 10 à 12
cm au parfum d’orangeade. Photo prise in situ en Equateur,
montrant une grosse touffe d’une cinquantaine de fleurs, d’1m
de diamètre.
Maxillaria sanderiana : endémique du Pérou et de l’Equateur.
Les établissements anglais Sanders l’ont mis en culture en
1883. Grosse fleur de 10 à 12 cm d’envergure. Parfum épicé le
matin qui évolue en fin de journée en parfum d’algues.
Culture obligatoire en panier suspendu.
Maxillaria roseola : espèce remarquable, très proche de M.
grandiflora au niveau des pièces florales, mais le coloris est
un peu différent. Espèce nouvelle et remarquable. Floraison en
automne.
Maxillaria eburnea : plante mystère car elle n’a pas été revue
ni en culture ni dans la nature. Elle n’est connue que par un
dessin. De couleur blanc ivoire, elle est décrite par Lindley à
partir du dessin d’un géographe aventurier britannique qui la
trouvée au sud du Venezuela en mesurant les limites de la
Guyane britannique au début du 19ème siècle.
Maxillaria mirabilis : découvert dans les Andes équatoriennes
et n’a pas été revu depuis. Il a été en culture chez
l’horticulteur belge Linden. Il fait penser, au vu du type floral
et des coloris, à M. fucata qui a un coloris contrasté entre
jaune et pourpre orangé donc peut-être qu’il s’agit d’un
hybride naturel.
Alliance Maxillaria parkeri : Ces plantes sont différentes
puisque les pseudo-bulbes ne possèdent pas de gaines
foliacées et les deux gaines sèches qui entourent le pseudo-
bulbe sont dissymétriques. Les fleurs sont remarquables, bien
dressées et plus ou moins nombreuses en fonction des espèces.
Maxillaria parkeri : c’est l’une des premières à avoir été
introduite en Europe et c’est la première à avoir fleuri en
1827, au jardin botanique de Liverpool. Ses fleurs mesurent 4
à 5 cm. Son parfum est curieux et fait penser aux épluchures
de pommes de terre.
Maxillaria perryae : endémique de l’Equateur, découverte en
1980. La fleur est très peu ouverte et fait 3cm de diamètre, ses
pétioles font 25 cm de long avec de grandes feuilles coriaces.
Parfum de champignon.
Maxillaria hennisiana : découvert à la fin du XIXème siècle
au Pérou mais il est aussi présent en Equateur. Très florifère,
fleur de 2 à 3 cm, d’une durée de 2 semaines et jusqu’à 6
semaines pour le genre, en avril, parfum de citron.
Maxillaria porrecta : typique de la forêt amazonienne, très
variable et très florifère, floraison au mois de mars, 3 à 4 cm
d’envergure, fleurs assez nombreuses qui sentent le
caoutchouc. Beaucoup de synonymes.
Maxillaria nigrescens : originaire du Venezuela et de la
Colombie. Fleurs pourpres de 6 à 7 cm d’envergure au parfum
de fruit tropical.
Alliance Maxillaria lepidota : ces plantes sont caractérisées
par des tépales 5 à 6 fois plus longs que larges.
Maxillaria lepidota : la fleur ne s’ouvre presque pas et si elle
manque d’humidité, les extrémités des tépales sèchent
facilement. Parfum difficile à déterminer. Originaire du
Venezuela et de Colombie. Pas évidente à cultiver.
Maxillaria fractiflexa : les pièces florales sont fines et les
sépales latéraux font 7 à 8 cm de longueur donc 8 à 9 cm
d’envergure. Parfum difficilement définissable. Les pétales
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sont projetés et arqués, se croisent me, d’où le nom
d’orchidée araignée. Originaire d’Equateur, du Pérou et de la
Colombie.
Maxillaria speciosa : espèce remarquable de grande envergure
avec des pétales très fins. La fleur s’ouvre bien avec des
sépales divergents. Assez florifère. Fleur de 7 à 9 cm au
parfum assez fruité la journée puis le soir se transforme en
odeur de cuir.
Maxillaria reichenheimiana : remarquable par son feuillage
qui est taché. Originaire de Guyane française. Rare et difficile
de culture.
Nouveaux genres issus de la révision de 2007 :
C’est le jardin du Luxembourg qui possède la plus grande
collection nationale de Maxillaria de Guyane française.
Depuis la révision de 2007, sur les 25 espèces recensées en
Guyane française, il n’y en a plus que 15.
Brasiliorchis picta : ex Maxillaria picta, car les lobes latéraux
sont très courts et aigus, le cal et les pollinies sont différents.
Très florifère qui provient du Brésil. Parfum très agréable. Les
pseudo-bulbes sont rhizomateux, compacts, cannelés et
bifoliés, sans gaines foliacées, ce qui les exclue.
Mormolyca rufescens : ex Maxillaria rufescens, remarquable
par son fort parfum de vanille. Elle fleurit presque toute
l’année. Très variable.
Camaridium cucullatum : ex Maxillaria cucullata de couleur
pourpre. Provient du Mexique. Les pétales latéraux et le
sépale dorsal sont groupés d’où le nom de cucullatum. Parfum
de champignon et vinasse.
Camaridium biolleyi : ex Maxillaria biolleyi, plante épiphyte
de grande dimension, presque arborescente, qui mesure 1m50
à 2m de haut Les fleurs sont nombreuses et extrêmement
petites, 2 cm d’envergure, parfum de réglisse.
Heterotaxis discolor : ex Maxillaria discolor, originaire de
Guyane, la face supérieure de la feuille est verte et la face
inférieure est pourpre avec des fleurs de 2 cm qui ont un axe
complètement vertical, et les lobes latéraux sont quasiment
inexistants, en forme de barque. Parfum de fromage.
Heterotaxis violaceopunctata : ex Maxillaria
violaceopunctata fleurs de 4cm au parfum de jacinthe.
Mapinguari desvauxiana : les pseudo-bulbes ont des gaines
sèches des pétioles plus ou moins longs avec des feuilles
coriaces. Inflorescence sur un pédoncule très court. Fleur de 4
à 5cm, grosse fleur par rapport à la plante. Parfum de melon
bien mûr. Une seule fleur est détectable à 20 m de distance. Le
labelle est recouvert de verrues et d’une sécrétion brillante qui
attire les insectes et fourmis en particulier.
Maxillariella tenuifolia : ex Maxillaria tenuifolia, Mexique et
Amérique centrale qui a du succès en culture, remarquable par
son parfum de noix de coco qui, après étude, ne contient que
3% de noix de coco, fleurs de 4 cm très variables.
Ornithidium coccineum : remarquable par sa couleur, il était
déjà dans ce genre et a été transféré du genre Maxillaria dans
les années 50. Le labelle est fixe et l’opercule et les pollinies
sont très différents. Très attractif pour les colibris.
Ornithidium sophronitis : fleurs plus ouvertes que le
précédent mais très différentes. Aime la lumière, beaucoup de
contrastes de températures et un oubli dans l’arrosage pour
qu’il fleurisse.
Ornithidium ramosum : ex Maxillaria ramosa, fleurs
mesurant 3 mm, tout le distingue des vrais Maxillaria.
Rhetinantha acuminata : ex Maxillaria acuminata, fleurs de
2cm.
Hybrides
De très beaux hybrides sont possibles et très peu ont été créés,
seulement une trentaine.
Le tout premier a été réalisé en Angleterre en 1930 et avant
1990 il n’y en a pas eu beaucoup. Tout ça parce que l’on
croyait qu’il s’agissait de grandes plantes avec peu de fleurs.
Ces hybrides sont très irréguliers en floraison et ce n’est pas,
selon lui, une amélioration du genre. Curieusement, il a
observé que c’est la plante mère qui domine contrairement aux
hybrides d’autres genres. Ainsi, pour la création d’hybrides, il
a pris, à chaque fois, un représentant de l’alliance M.
grandiflora (grosses fleurs) et un représentant de l’alliance M.
parkeri (tépales beaucoup plus fins) et il constate que c’est
l’espèce de l’alliance parkeri qui domine pour la forme de la
fleur, par contre, c’est plutôt la plante mère qui donne la
couleur de la fleur. Aussi, 2 espèces parfumées donnent un
hybride parfumé.
Maxillaria Fabricio Suarez (M. molitor x M. sanderiana) : très
parfumé, belle fleur.
Mapinguacaste Sanguine (Lycaste skinneri x Maxillaria
desvauxiana) : seul hybride entre ces deux genres, créé par
Pascal Sauvêtre en 2003, qu’il a perdu depuis. Parfumé.
Maxillaria Michael McIllmurray (Maxillaria striata x
Maxillaria luteograndiflora) : Fleur assez large et grosse (12
cm d’envergure) mais affinée grâce à M. luteograndiflora.
Très parfumé. Pascal Sauvêtre lui a don le nom du
propriétaire de la collection nationale de Maxillaria en
Angleterre.
Maxillaria Axelle (M. lehmannii x M. robusta) : Créé
dernièrement par Pascal Sauvêtre et nommé du prénom de sa
fille. Fleurs de 10 à 12 cm, très parfumé.
Culture
Dans les espèces de l’alliance Maxillaria grandiflora, il y a,
en général, une grande abondance de racines dans le substrat.
Elles sont très fines et donc craignent le dessèchement, c’est
pourquoi il faut bien les hydrater. Ce sont souvent des plantes
gourmandes en eau, qui poussent énormément. La période de
rempotage peut se faire à n’importe quel moment, sauf durant
la floraison. Il y a habituellement, pour la plupart de ces
plantes, 2 à 3 pousses dans l’année. Pour les plantes de cette
alliance, il utilise uniquement un substrat à base de sphaigne et
d’écorce de pin (2/3 de sphaigne et 1/3 d’écorce de pin).
Lorsqu’elles sont bien établies, il ne faut pas hésiter à les
arroser 2 à 3 fois minimum par semaine avec une eau acide et
même leur faire prendre des bains en les trempant dans des
bassines en période estivale.
Pour le groupe des Maxillaria amazoniens (M. picta et M.
discolor entre autres), il utilise un substrat avec des écorces de
pin en majorité et de l’argile expansée.
Conditions de culture
L’ hygrométrie idéale se situe entre 70 et 80% avec un
ombrage intense (au moins 60%) et des températures très
variables en fonction de l’origine des espèces. Pour les
amazoniens, de climat chaud et humide, il leur faut 17-18° la
nuit et 23-24° le jour. Les andins, eux, ont besoin de 10-12° la
nuit et jusqu’à 20° le jour.
Ce sont des plantes qui aiment la ventilation, sinon, il va se
développer des taches noires sur les feuilles dues au
confinement.
Menaces
Ils ne sont pas spécifiquement menacés comme les
Paphiopedilum qui sont très recherchés dans la nature mais ils
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sont surtout victimes de l’activité humaine. Les autochtones
cultivent leur terres pour survivre et ces cultures très
développées détruisent leur habitat.
Ce qu’il faut retenir tout de même, c’est qu’il existe des parcs
nationaux où ils sont protégés.
Pour conclure, il nous a raconté qu’il avait commandé une
plante en Colombie qui s’est révélée, à la floraison, être une
nouvelle espèce. Ainsi, il nous indique que nous aussi dans
nos espaces de cultures nous pouvons faire de très belles
découvertes.
Questions
Il est demandé si des visites des serres du nat sont
envisageables. Pascal Sauvêtre nous a informé que, seules les
associations y sont autorisées. Le rendez-vous doit être pris en
semaine avec un maximum de 20 personnes (2 groupes de 10).
Il nous indique que la période la plus favorable se situe de
novembre à avril et plus particulièrement en ce moment pour
la collection de Paphiopedilum.
Quelle méthode est utilisée pour reconnaître les Maxillaria
par leurs parfums ? C’est la méthode de chromothérapie qui
est utilisée et qui a permis chez le Maxilaria tenuifolia de
distinguer seulement 3% de parfum de noix de coco sur la
totalité des molécules présentes.
Une question est posée concernant la variabilité des
hybrides réalisés : Il est répondu que les lots qu’il a créés
étaient curieusement très homogènes. La multiplication par
semis ussit très bien car, au bout d’un mois, on repique déjà
les premières plantules. A la sortie, il en a gardé une
quarantaine qui ont fleuri et qui étaient très homogènes.
Y-a-t-il des espèces intéressantes à vos yeux pour une
culture en serre tempérée chaude voire chaude l’été ?
Ce sont essentiellement les Maxillaria amazoniens mais en les
sortant dès la mi-mai au jardin à l’ombre sous un arbre par
exemple.
Quel engrais utilisez-vous ?
Pour ces plantes, ce n’est pas indiqué d’autant plus avec le
substrat à base de sphaigne qu’il utilise puisque la fertilisation
détruit la sphaigne très rapidement.
Pour celles qui sont dans un substrat d’écorce, on peut en
mettre comme pour les autres orchidées à raison d’1 fois sur 2
à la belle saison et 1 fois sur 4 en hiver.
Nous avons eu l’honneur et la joie de rencontrer un spécialiste
du genre Maxillaria. Merci à Pascal Sauvêtre pour avoir eu la
gentillesse de venir de Paris nous rencontrer et nous donner
l’envie de mieux connaître ces plantes. Nous lui disons peut-
être à bientôt pour une prochaine conférence ou une visite des
serres du Sénat.
Psentation de Plantes
Francis BÉRINGUIER
Dendrobium anosmum Malaisie, Laos, Vietnam, Philippines, Indonésie et P.N. Guinée
Dendrobium lindleyi Inde, Chine, Birmanie et Indochine
Baptistonia echinata Brésil
Bernard BEYRIA
Dendrobium anosmum Malaisie, Laos, Vietnam, Philippines, Indonésie et P.N. Guinée
Epidendrum parkinsonianum Mexique et Amérique Centrale
Angraecum sesquipedale Madagascar
Kefersteinia excentrica Amérique du Sud et Amérique Centrale
Nathalie RESTOUL
Cymbidium « Red Beauty Tolosa »
Alain LOUBÈRE
Ornithocephalus ciliatus Amérique Centrale et Nord de l’Amérique du Sud
Holcoglossum pumilum Birmanie, Thaïlande, Chine (Yunan)
Haraella odorata Taïwan
Jean-Christophe HANNACHI
Dendrobium nobile
Coelogyne cristata Himalaya
Denise ROUCOULE
Ryncholaelia « Aristocrat » Mexique, Belize, Guatemala, Honduras et Costa Rica
(R. digbyana x R. glauca)
Dendrobium multilineatum Laos
Dendrobium trigonopus Thaïlande, Chine, Laos et Vietnam
Cymbidium tigrinum Nord-est de l’Inde
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