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sont projetés et arqués, se croisent même, d’où le nom
d’orchidée araignée. Originaire d’Equateur, du Pérou et de la
Colombie.
Maxillaria speciosa : espèce remarquable de grande envergure
avec des pétales très fins. La fleur s’ouvre bien avec des
sépales divergents. Assez florifère. Fleur de 7 à 9 cm au
parfum assez fruité la journée puis le soir se transforme en
odeur de cuir.
Maxillaria reichenheimiana : remarquable par son feuillage
qui est taché. Originaire de Guyane française. Rare et difficile
de culture.
Nouveaux genres issus de la révision de 2007 :
C’est le jardin du Luxembourg qui possède la plus grande
collection nationale de Maxillaria de Guyane française.
Depuis la révision de 2007, sur les 25 espèces recensées en
Guyane française, il n’y en a plus que 15.
Brasiliorchis picta : ex Maxillaria picta, car les lobes latéraux
sont très courts et aigus, le cal et les pollinies sont différents.
Très florifère qui provient du Brésil. Parfum très agréable. Les
pseudo-bulbes sont rhizomateux, compacts, cannelés et
bifoliés, sans gaines foliacées, ce qui les exclue.
Mormolyca rufescens : ex Maxillaria rufescens, remarquable
par son fort parfum de vanille. Elle fleurit presque toute
l’année. Très variable.
Camaridium cucullatum : ex Maxillaria cucullata de couleur
pourpre. Provient du Mexique. Les pétales latéraux et le
sépale dorsal sont groupés d’où le nom de cucullatum. Parfum
de champignon et vinasse.
Camaridium biolleyi : ex Maxillaria biolleyi, plante épiphyte
de grande dimension, presque arborescente, qui mesure 1m50
à 2m de haut Les fleurs sont nombreuses et extrêmement
petites, 2 cm d’envergure, parfum de réglisse.
Heterotaxis discolor : ex Maxillaria discolor, originaire de
Guyane, la face supérieure de la feuille est verte et la face
inférieure est pourpre avec des fleurs de 2 cm qui ont un axe
complètement vertical, et les lobes latéraux sont quasiment
inexistants, en forme de barque. Parfum de fromage.
Heterotaxis violaceopunctata : ex Maxillaria
violaceopunctata fleurs de 4cm au parfum de jacinthe.
Mapinguari desvauxiana : les pseudo-bulbes ont des gaines
sèches des pétioles plus ou moins longs avec des feuilles
coriaces. Inflorescence sur un pédoncule très court. Fleur de 4
à 5cm, grosse fleur par rapport à la plante. Parfum de melon
bien mûr. Une seule fleur est détectable à 20 m de distance. Le
labelle est recouvert de verrues et d’une sécrétion brillante qui
attire les insectes et fourmis en particulier.
Maxillariella tenuifolia : ex Maxillaria tenuifolia, Mexique et
Amérique centrale qui a du succès en culture, remarquable par
son parfum de noix de coco qui, après étude, ne contient que
3% de noix de coco, fleurs de 4 cm très variables.
Ornithidium coccineum : remarquable par sa couleur, il était
déjà dans ce genre et a été transféré du genre Maxillaria dans
les années 50. Le labelle est fixe et l’opercule et les pollinies
sont très différents. Très attractif pour les colibris.
Ornithidium sophronitis : fleurs plus ouvertes que le
précédent mais très différentes. Aime la lumière, beaucoup de
contrastes de températures et un oubli dans l’arrosage pour
qu’il fleurisse.
Ornithidium ramosum : ex Maxillaria ramosa, fleurs
mesurant 3 mm, tout le distingue des vrais Maxillaria.
Rhetinantha acuminata : ex Maxillaria acuminata, fleurs de
2cm.
Hybrides
De très beaux hybrides sont possibles et très peu ont été créés,
seulement une trentaine.
Le tout premier a été réalisé en Angleterre en 1930 et avant
1990 il n’y en a pas eu beaucoup. Tout ça parce que l’on
croyait qu’il s’agissait de grandes plantes avec peu de fleurs.
Ces hybrides sont très irréguliers en floraison et ce n’est pas,
selon lui, une amélioration du genre. Curieusement, il a
observé que c’est la plante mère qui domine contrairement aux
hybrides d’autres genres. Ainsi, pour la création d’hybrides, il
a pris, à chaque fois, un représentant de l’alliance M.
grandiflora (grosses fleurs) et un représentant de l’alliance M.
parkeri (tépales beaucoup plus fins) et il constate que c’est
l’espèce de l’alliance parkeri qui domine pour la forme de la
fleur, par contre, c’est plutôt la plante mère qui donne la
couleur de la fleur. Aussi, 2 espèces parfumées donnent un
hybride parfumé.
Maxillaria Fabricio Suarez (M. molitor x M. sanderiana) : très
parfumé, belle fleur.
Mapinguacaste Sanguine (Lycaste skinneri x Maxillaria
desvauxiana) : seul hybride entre ces deux genres, créé par
Pascal Sauvêtre en 2003, qu’il a perdu depuis. Parfumé.
Maxillaria Michael McIllmurray (Maxillaria striata x
Maxillaria luteograndiflora) : Fleur assez large et grosse (12
cm d’envergure) mais affinée grâce à M. luteograndiflora.
Très parfumé. Pascal Sauvêtre lui a donné le nom du
propriétaire de la collection nationale de Maxillaria en
Angleterre.
Maxillaria Axelle (M. lehmannii x M. robusta) : Créé
dernièrement par Pascal Sauvêtre et nommé du prénom de sa
fille. Fleurs de 10 à 12 cm, très parfumé.
Culture
Dans les espèces de l’alliance Maxillaria grandiflora, il y a,
en général, une grande abondance de racines dans le substrat.
Elles sont très fines et donc craignent le dessèchement, c’est
pourquoi il faut bien les hydrater. Ce sont souvent des plantes
gourmandes en eau, qui poussent énormément. La période de
rempotage peut se faire à n’importe quel moment, sauf durant
la floraison. Il y a habituellement, pour la plupart de ces
plantes, 2 à 3 pousses dans l’année. Pour les plantes de cette
alliance, il utilise uniquement un substrat à base de sphaigne et
d’écorce de pin (2/3 de sphaigne et 1/3 d’écorce de pin).
Lorsqu’elles sont bien établies, il ne faut pas hésiter à les
arroser 2 à 3 fois minimum par semaine avec une eau acide et
même leur faire prendre des bains en les trempant dans des
bassines en période estivale.
Pour le groupe des Maxillaria amazoniens (M. picta et M.
discolor entre autres), il utilise un substrat avec des écorces de
pin en majorité et de l’argile expansée.
Conditions de culture
L’ hygrométrie idéale se situe entre 70 et 80% avec un
ombrage intense (au moins 60%) et des températures très
variables en fonction de l’origine des espèces. Pour les
amazoniens, de climat chaud et humide, il leur faut 17-18° la
nuit et 23-24° le jour. Les andins, eux, ont besoin de 10-12° la
nuit et jusqu’à 20° le jour.
Ce sont des plantes qui aiment la ventilation, sinon, il va se
développer des taches noires sur les feuilles dues au
confinement.
Menaces
Ils ne sont pas spécifiquement menacés comme les
Paphiopedilum qui sont très recherchés dans la nature mais ils