Le Tabac Le tabac est une plante originaire d`Amérique contenant

Le Tabac
Le tabac est une plante originaire d’Amérique contenant un alcaloïde toxique : la nicotine.
Le tabagisme ou nicotinisme est une intoxication aiguë ou chronique se manifestant par un
ensemble de troubles physiologiques et psychiques provoqués par l’abus du tabac. Les fumeurs
souffrent d’une dépendance à la nicotine passant dans le sang lorsque la fumée est inhalée
déclenchant une sensation de manque des que le cerveau ne reçoit plus de nicotine.
La tabacomanie évoque l’abus de tabac
Chiffre :
Dans le monde : l’OMS
5 millions de morts liés au tabac dans le Monde. En 2008 selon l’OMS
8 millions de personnes dans le monde pourraient décéder chaque année à cause du tabac
d'ici 2030, selon un nouveau rapport sur la lutte antitabac publ en février 2008 par
l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
80% de ces décès devraient survenir dans les pays en développement précise l'OMS.
En France :
La France compte encore plus de 14 millions de fumeurs.
Le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France.
66 000 morts par an sont liés au tabac en France
Baromètre santé 2005 : Le tabagisme en France : niveaux et tendances
En 2005, 29,9 % des 12-75 ans déclarent fumer vs 33,1 % en 2000.
Le tabagisme reste une pratique plus masculine concernant 33,3 % des hommes et 26,5 % des
femmes. Le recul est plus marqué pour les femmes et les plus jeunes. Il est de moindre amplitude
pour les 16-45 ans, surtout pour les hommes et, au-delà de cet âge, il n’a pas baissé.
En trente ans, la prévalence du tabagisme masculin a été presque divisée par deux. Pour les femmes,
on observe également une tendance à la baisse, mais qui a marré plus tardivement, dans la foulée
de la loi Evin de 1991.
En un demi-siècle, l’âge moyen à la première cigarette a baissé de sept ans pour les femmes et de
deux ans pour les hommes.
Parmi les fumeurs actuels, 87,8 % déclarent fumer des cigarettes manufacturées et 22,7 % du tabac
à rouler (vs 17,4 % en 2000). Seul un sur dix fume des cigarillos ou des cigares. En moyenne, les
fumeurs actuels affichent une consommation de 12,5 cigarettes par jour (13,7 pour les hommes,
11,1 pour les femmes). Ce niveau d’usage augmente rapidement avec l’âge; il atteint un plateau à
36-65 ans, puis recule.
Les facteurs associés au tabagisme
––Entre 12 et 25 ans / Les scolarisés fument moins souvent que les jeunes qui ne le sont plus, avec
une propension à fumer particulièrement élevée parmi les jeunes hommes au chômage. La
décohabitation semble favoriser le tabagisme, de même que la séparation des parents.
Les jeunes fumeuses sont en moins bonne santé, plus anxieuses et plus dépressives. Ce résultat est
beaucoup moins net pour les garçons.
––Entre 26 et 75 ans Les plus diplômés sont moins souvent fumeurs et les chômeurs fument plus
souvent : 39,2 % pour les femmes, 53,2 % pour les hommes. La vie en couple protégerait du
tabagisme, la rupture y exposerait davantage.
Des Chiffres alarmants :
1 cigarette en moins équivaut à 11 minutes de vie supplémentaire
100 milliards de cigarettes sont fumées chaque année.
Près de 50% des personnes âgées de 18 à 34 ans fument.
Le tabac est le principal facteur de risque du cancer.
Le tabac est responsable de plus de 33% des cancers chez l'homme et 10% chez la femme.
90% des cancers du poumon sont provoqués par le tabac.
Un cancer de la vessie sur deux est provoqué par le tabac.
Un fumeur régulier sur 2 meurt prématurément des suites de son tabagisme, dont la moitié
avant l'âge de 65 ans.
80% des victimes d'infarctus du myocarde âgées de moins de 45 ans sont fumeurs.
Le tabagisme passif tue chaque année 3000 à 5000 personnes qui ne fument pas, dont 2/3 de
maladies cardio vasculaires.
70 000 à 100 000 personnes souffrent d'une thrombose (présence d'un caillot dans une veine)
provoquée par le tabac.
Le tabac représente le 1 er pollueur des poumons : 20 cigarettes fumées correspondent au
seuil d'alerte à la pollution en ville.
37% des adolescents de 11 à 15 ans fumeurs estiment ne pas pouvoir se passer de cigarette.
Les ventes de cigarettes n'ont baissé que de 1,48% en 2007 d'après le bilan "Tabagisme et
arrêt du tabac" de l'Office français des drogues et des toxicomanies (Ofdt)
Facteurs explicatifs du phénomène :
Processus d’imitation, notamment pour les enfants fumeurs
Besoin de valorisation et d’intégration à leurs pairs, de braver l’interdit ressenti par certains
adolescents.
Pour de nombreux adultes, la cigarette devient un palliatif servant à compenser des difficultés
sociales et relationnelles, ou encore combler des carences affectives (symbole d’oralité)
Les fumeurs réguliers avouent connaitre une forte dépendance, des difficultés pour réussir à
renoncer définitivement à cette toxicomanie. Accoutumance rapide et dépendance à la fois
physique et psychologique à la nicotine.
Les campagnes de prévention se heurtent à de nombreuses résistances ; si certains messages bien
ciblés réussissent à sensibiliser le public, ils ne semblent pas pour autant inciter les fumeurs à
changer de comportement ni éviter la précocité de la consommation de tabac chez les jeunes
Nécessité d’une prévention avant la première cigarette.
Un problème de santé publique :
La consommation de tabac entraine : une forte mortalité ;
De nombreuses répercussions sur l’organisme : cancers (poumons, larynx, bouche, œsophage,
vessie), problèmes cardiovasculaires (infarctus), bronchites, essoufflement, rides précoces
Un cout élève occasionnée par les dépenses de santé et une perte de productivité
L’intoxication de l’entourage et en particulier des enfants victime de tabagisme passif
Une dégradation de la qualité de l’air, une pollution des locaux fermes et un problème d’hygiène
(lien avec la mort subite des nourrissons et les environnements enfumés)
Un risque accru d’incendie
La naissance d’enfants de poids inferieurs à la normale
Réponses apportées :
Question le problème de la liberté individuelle face à l’intérêt collectif
Prévention
Depuis1976, les campagnes de prévention du tabagisme sont désignées comme priorités de santé
publique.
Mai 1998 : Directrice de l’Oms propose un traité international pour lutter contre le tabac devenu
un véritable fléau mondial, tuant 3 millions de personnes par an
1998 : conférence de consensus (méthode d’élaboration de recommandations médicales et
professionnelles visant à définir une position consensuelle en réponse à une controverse portant sur
une procédure médicale) à Paris sur l’arrêt de la consommation de tabac. Objectif : baisse du
nombre de fumeurs en évitant que les personnes commencent à fumer par la mise en pace de
mesures éducatives, fiscales, réglementaires permettant de réduire le nombre de jeunes
s’engageant dans la consommation du tabac.
Juillet 2004 : Plan quinquennal d’action contre la drogue, l’alcool et le tabac en direction des jeunes
générations.
Décembre 2004 campagne d’information en faveur des femmes enceinte en raisons des risques
accrus de fausse couche, mort du fœtus in utero, accouchement prématuré, mort subite du
nourrisson, retard de croissance…
L’aide et la prévention en 2008
Le dispositif d’accompagnement d’aide à l’arrêt du tabac
Parallèlement à l’interdiction et afin d’aider les fumeurs qui souhaitent s’arrêter, le Gouvernement a
choisi de mettre en place une stratégie globale de lutte contre le tabagisme fondée sur les
changements de comportements et la prévention.
La stratégie gouvernementale repose sur deux axes principaux.
Aider les fumeurs qui le souhaitent à s’arrêter
La population de fumeurs en France s’élève à 13 millions de personnes. 60 % d’entre eux veulent
s’arrêter de fumer et, parmi eux, un tiers a un projet précis d’arrêt, souvent dans le mois à venir.
Pour aider concrètement les fumeurs à s’arrêter, une démarche d’envergure pour renforcer
l’accompagnement au sevrage a été retenue :
Développer l’accompagnement humain au sevrage en démultipliant les deux modes de
consultations de tabacologie
Objectif : Augmenter l’offre de consultations d’aide au sevrage pour les fumeurs en passant de 500
à plus de 1 000 lieux de consultations sur le territoire.
Les "consultations de groupe" sans rendez-vous.
Elles permettent aux fumeurs de se rencontrer, d’échanger et d’instaurer une dynamique collective
motivant l’arrêt. Il en existait 26 fin 2006. L’objectif pour l’année 2007 est de multiplier par 8 leur
nombre pour atteindre le chiffre de 260. (Coût : 8 millions d’euros en année pleine).
Les consultations individuelles sur rendez-vous plus traditionnelles.
Elles accompagnent de manière personnalisée le fumeur dans sa démarche. Il existait 500 lieux de
consultations individuelles fin 2006 (225 dans les établissements publics et 275 dans le secteur
privé). Les départements disposent tous d’au moins un lieu de consultation (173 700 patients sur
toute la France). L’objectif pour l’année 2007 est d’augmenter le nombre de lieu de 40 %, pour
atteindre 200 lieux supplémentaires. (Coût : 13 millions d’euros en année pleine).
Prendre en charge l’accompagnement médicamenteux en proposant une prise en charge
forfaitaire des médicaments d’aide à l’arrêt recommandés par la HAS
Objectif du Gouvernement : en 2007, aider 1,2 million de fumeurs à s’arrêter de fumer.
Les traitements médicamenteux recommandés par la HAS sont :
Les traitements nicotiniques de substitution (TNS).
Il existe 4 modalités d’administration : système transdermique, gomme, pastille sublinguale et
inhaleur. La durée de prescription du traitement varie entre 6 semaines et 6 mois pour un coût
moyen mensuel de 62 euros. Depuis le 1er février 2007, l’Assurance maladie rembourse, pour un
montant maximum de 50 euros par an et par bénéficiaire, ces traitements nicotiniques de
substitution (TNS). Les études cliniques montrent que l’utilisation d’un TNS augmente le taux
d’arrêt (de 10 à 18 % selon que l’on utilise ou non un TNS), ce qui double presque les chances de
s’arrêter de fumer (contre placebo).
Les autres médicaments d’aide au sevrage.
Au nombre de deux actuellement, ils sont délivrés uniquement sur prescription médicale (le
bupropion, la varénicline).
La HAS recommande également des thérapeutiques non médicamenteuses, qui ne font pas l’objet
d’une prise en charge pour l’instant.
A la demande du ministre de la Santé et des Solidarités, la Haute autorité de santé s’est prononcée
sur l’efficacité et l’efficience de l’ensemble des thérapeutiques disponibles dans l’aide au sevrage
tabagique et sur les stratégies thérapeutiques à privilégier (avis du 23/01/2007). Elle a notamment
identifié des groupes à risque prioritaires. Des mesures complémentaires pourraient éventuellement
être envisagées au vu de la recommandation de la HAS.
La vente des patchs, gommes ou comprimés a augmenté de 30,6% en 2007 par rapport à
2006.
428.770 forfaits de 50 euros ont été versés aux Français en 2007.
Poursuivre le dispositif d’aide à l’arrêt du tabac "Tabac info service"
Le ministère chargé de la Santé et l’INPES ont développé un dispositif permanent pour
accompagner et soutenir les fumeurs dans leur démarche d’arrêt : Tabac info service.
Par téléphone
Une ligne d’aide à l’arrêt est à disposition du public : le 0 825 309 310 (Tabac info service, 0,15
€/minute, service ouvert de 8h à 20h du lundi au samedi). Outre l’information, l’orientation et le
conseil simple, TIS offre aux fumeurs la possibilité d’un service de seconde ligne, avec prise de
rendez-vous téléphonique pour entretien avec des tabacologues pour conseil dans la démarche de
sevrage. Ce service accompagne aussi les professionnels de santé dans l’amélioration de leur offre
de soins par la fourniture de documentation et par un partage de leurs expériences en matière de
prise en charge de la dépendance tabagique.
Sur internet
En complément de la ligne d’aide à l’arrêt, l’INPES a lancé un site internet dédié à l’arrêt du tabac :
tabac-info-service.fr, dont l’objet est de permettre aux internautes d’accéder à un accompagnement
personnalisé dans leur démarche d’arrêt ou celle de leurs proches. On y trouve notamment :
l’annuaire des consultations de tabacologie et d’aide à l’arrêt du tabac, des éléments sur les risques
du tabagisme et les bénéfices de l’arrêt du tabac et les solutions pour arrêter de fumer. De plus, il
existe également des liens vers les sites de l’Assurance maladie (liste des traitements pouvant
bénéficier du forfait), et de la HAS (détail des recommandations).
Législation :
La première loi française de lutte contre le tabagisme est la loi du 9 juillet 1976 ou "loi Veil". Cette loi
limite la publicité en faveur du tabac à la seule presse écrite. Elle interdit le parrainage des manifestations
sportives par les cigarettiers. Les emballages doivent comporter un message sanitaire. Des interdictions de
fumer doivent être établies dans tous les lieux à usage collectif où cette pratique peut avoir des conséquences
dangereuses pour la santé.
En 1991, le gouvernement, au travers de la loi Evin, renforce son intervention dans la lutte contre
l’alcoolisme et le tabagisme.
La loi du 10 janvier 1991 ou "loi Evin" met l’accent sur la prévention et l’information du public et renforce
le caractère restrictif de la loi de 1976.
Cette loi apporte les éléments suivants :
L’interdiction de la publicité, comme du parrainage en faveur du tabac, sauf dans quelques cas
précis.(y compris pour tous les événements sportifs en France, et elle s'applique aux
retransmissions télévisées d'événements à l’étranger, en obligeant les chaînes à prendre
toutes les mesures permettant de cacher ces publicités).
L’affichage d’un message sanitaire sur les paquets de cigarettes.
L’interdiction de fumer dans les lieux à usage collectif (y compris les locaux des gares et moyens de
transport et les lieux scolaires) sauf dans les lieux où cela est explicitement autorisé.( zones
fumeurs non fumeurs)
Diminution de la teneur maximale en goudrons des cigarettes.
Les associations de lutte contre le tabagisme peuvent se constituer partie civile, comme pour
l’alcoolisme.
Le tabac n’est plus pris en compte dans l’indice des prix. Par contre, politique des prix avec
augmentation régulière.
La vente de tabac aux mineurs de moins de 16 ans.
Toute distribution gratuite.( cf service militaire)
Journée sans tabac le 31 mai
NB : Certaines fédérations sportives françaises ont connu au début des problèmes avec leurs fédérations internationales
(notamment de sports motorisés), sous la pression des annonceurs cigarettiers, et ont voulu boycotter les événements sportifs en
France. Cette tentative de boycott a échoué, la France ayant été soutenue dans son intention de faire appliquer la loi par les
instances européennes, les médias, et d'autres pays voulant appliquer des lois similaires.
Cela a eu pour effet de pratiquement stopper les raids sportifs promotionnels notamment en Afrique (raids Gauloises par
exemple), privés de couverture par les médias français tant qu'ils restaient aussi directement associés aux marques de cigarettiers.
De même, les concerts et spectacles ne peuvent plus recevoir de subvention de cigarettiers et ne peuvent plus mentionner leurs
marques, ni autoriser la distribution gratuite de tabac à leur occasion.
Les magasins "duty free" qui revendaient des cigarettes détaxées dans les zones intra-communautaires des aéroports ont été supprimés.
La loi du 27 janvier 1993 module l’interdiction sur la publicité en introduisant des dérogations pour la
retransmission télévisée des compétitions de sport mécanique se déroulant à l’étranger ainsi que pour des
publications professionnelles.
Renforcement de la loir Evin :
La loi du 18 janvier 1994 généralise l’obligation de porter le message spécifique à caractère sanitaire sur
tous les emballages des produits du tabac et non plus sur les seuls paquets de cigarettes.
La loi du 24 juillet 2003 est axée sur la protection des mineurs. Elle interdit la vente de tabac aux mineurs
de moins de 16 ans. En cas d’infraction, les buralistes sont passibles d'une amende de 150 euros.
Elle interdit également la vente de paquets de moins de 20 cigarettes qui étaient plus facilement achetés par
les mineurs.
Cette loi prévoit également, dans le cadre de l'éducation à la santé, une sensibilisation obligatoire au risque
tabagique dans les classes du primaire et du secondaire.
Toutes ces lois sont transcrites dans le Code de la Santé Publique.
Enfin le décret n° 2006-1386 du 15 novembre 2006 "fixant les conditions d'application de l'interdiction
de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif " paru au Journal Officiel n° 265 du 16 novembre
2006 renforce l'interdiction de fumer dans les lieux à usage collectif dans le but de lutter contre le tabagisme
passif.
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