LA PROSPÉRITÉ DE L’ÊTRE INTÉRIEUR
12- L’INSTRUCTION DU PENTATEUQUE
Introduction
Le Pentateuque, les cinq premiers livres de la Bible, est la première des trois grandes parties de l’Ancien Testa-
ment, ou Bible des Juifs, avec les Prophètes et les Écrits. Il est rappelé par les Prophètes et confirmé dans les
Écrits. Il a une importance centrale dans l’Ancien Testament, et est cité de nombreuses fois, par Jésus-Christ
dans les Évangiles, et par les Apôtres.
Thora, ou « loi » est le nom que lui donnent les juifs . Son message est : « Tu aimeras Yahweh, ton Dieu de tout
ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force » (Deut 6. 5), et
« Fais ces choses et tu vivras ». Il s’agit pour nous de savoir
comment lire et comprendre ces instructions.
Message
Cinq livres, cinq messages, mais un seul, dans l’ensemble, celui
de la rencontre de l’homme avec Dieu, véritable source de pros-
périté.
La première partie de la Genèse (1-11) relate l’histoire de la créa-
tion, et la seconde (12-50), la vie d’Abraham et des patriarches
d’Israël.
L’Exode raconte comment Dieu a libéré son peuple de
l’esclavage des Égyptiens et le conduit à travers le désert pour le faire entrer dans le pays de Canaan.
Le Lévitique contient un recueil de lois que Dieu transmet à son peuple pour établir les relations qu’il aura avec
eux, par l’intermédiaire des sacrificateurs, fils de Lévi, fils d’Aaron. Ce sont les rites d’organisation des cérémo-
nies religieuses.
Le livre des Nombres montre le manque de confiance en Dieu du peuple d’Israël, et ses choix qui se retournent
contre lui. Dieu respecte ces choix et de fait, le peuple tourne en rond dans le désert. Ce sont ces enfants, avec
Josué et Caleb, seuls survivants de la première génération, qui entreront en Canaan.
Deutéronome, c’est littéralement la deuxième loi. Elle est donnée une seconde fois par Moïse, parce que la géné-
ration de ceux qui avaient murmuré est morte.
Pentateuque et prospérité intérieure
La signification des noms hébreux est pleine de sens pour nous.
Torah signifie direction, indication. Elle est comme la lumière : chaleur, puissance, connaissance.
Bereshit (Genèse) signifie « au commencement ».
Nous sommes connus de Dieu dès la fondation du
monde, et appelés à entrer dans ses projets, en ac-
teurs mais aussi en bénéficiaires.
Shemot (Exode) signifie « les noms ». Dieu nous
connaît chacun, personnellement, par notre nom !
Vayikera (Lévitique) signifie « Il Dieu- appela ».
Dieu nous appelle à être, à faire, à connaître, à
avoir. Son appel passe par la connaissance intime
de sa personne.
Midebar (Nombres) signifie « au désert ». Dans la
vie de l’être humain, il y a un temps de désert, qui
est même consécutif à la révélation que Dieu fait
de lui-même, comme si elle nous donnait le ver-
tige… Mais ce temps est court !
Davarim (Deutéronome) signifie « les paroles ».
Ce sont les paroles que nous recevons de la part de
Dieu, et qui nous nourrissent. Elles sont source de
prospérité.
Remarquons bien la chronologie de ces noms :
Dieu nous connaît, il nous nomme, il nous appelle,
il nous éprouve, il nous enseigne.
Constitution
Pentateuque veut dire « cinq étuis », les cinq
étuis dans lesquels étaient rangés les rou-
leaux de la Torah. Le texte a été écrit sur des
peaux en cuir, enroulées sur elles-mêmes au-
tour de deux axes pour une lecture commode
(Luc 4. 17). Son auteur est Moïse, qui a été
fils adoptif de Thermuthis, fille du Pharaon,
selon Flavius Josèphe (Ant 2.9.5)
Cinq livres, une démarche
Remarquons le nombre de livre, cinq, comme celui des
doigts d’une main. On peut appliquer au Pentateuque les
mêmes critères qu’à la main.
La Genèse est comme le pouce. Ce livre qui
parle de nos origines est la férence, l’arrêt de
la pince, et s’oppose à tous les autres doigts. La
compréhension de nos origines est essentielle.
L’Exode montre le départ vers où nous al-
lons : la terre promise.
Le Lévitique est le livre central, le plus impor-
tant. Il codifie nos relations avec Dieu par le
sang du sacrifice, le rôle de l’expiation qui pré-
figure celle de Jésus-Christ.
Les Nombres parlent de voyage, comme
l’Exode, mais montrent l’importance de
l’engagement : ceux qui n’ont pas jugé de le
faire meurent dans le désert.
Le Deutéronome est le rappel des paroles de
Dieu pour ceux qui sont à l’écoute, pour pren-
dre possession du pays.
L’histoire « typique » d’Israël
« Ces choses leur arrivèrent comme type de celles qui nous con-
cernent » (1Corinthiens 10. 6). « Elles ont été écrites pour nous
servir d’avertissement » (1Corinthiens 10. 11), « pour notre ins-
truction, afin que, par la patience et la consolation des Écritures,
nous ayons espérance » (Romains 15. 4).
Le peuple d’Israël a une place « à part » dans l’humanité. Dieu l’a
appelé à le représenter. Il n’en a pas plus de privilèges que les
non-juifs, mais un appel et une histoire en rapport avec ses res-
ponsabilités : être « le poumon spirituel de la terre ». Si l’histoire
des juifs est différente de celle des non-juifs parce qu’ils sont une
famille appelée à vivre dans une terre bien définie, elle est néan-
moins importante pour nous parce qu’elle est l’histoire des
hommes, de leurs aspirations, de leurs difficultés et de leur rela-
tion avec Dieu. S’il y a bon nombre de choses qui leur sont spéci-
fiques, plusieurs sont importantes et même fondamentales pour
nous.
Considérons ici leur parcours.
ISRAËL NOUS
Ils sortent d’Égypte l’esclavage du monde
Ils traversent la Mer Rouge la rédemption par l’œuvre de Jésus-Christ
Ils traversent le désert (Murmures non punis) La découverte de la relation avec Dieu
Dieu se révèle à eux (Sinaï) La révélation de Dieu qui suit la conversion
Dans le désert (Murmures punis) La découverte de ce que nous sommes
Le Jourdain La puissance de Dieu dans nos vies
Le pays de Canaan Les promesses divines pour aujourd’hui
1- ÉGYPTE
6- JOURDAIN
7- CANAAN
1er murmure
Ex 14. 11
2ème murmure
Ex 15. 24
3ème murmure
Ex 16. 2
4ème murmure
Ex 17. 3
8ème murmure
Nbres 12
9ème murmure
Nbres 13. 32-33
11 jours de marche
38 ans
3- DÉSERT
5- DÉSERT
2- MER ROUGE
4- SINAÏ
11 jours ou toujours ?
A Kades-Barnea (Nombres 14), les fils
d’Israël murmurent pour la 10ème fois.
Seuls Josué et Caleb ont confiance en Dieu
pour la conquête de Canaan. Ceux qui
n’ont pas eu confiance vont passer 38 ans
(Deut 2. 14) dans le désert, et y mourir,
sans recevoir ce que Dieu leur avait pro-
mis, à cause de leur incrédulité. Pourtant,
Moïse avait bien dit qu’il n’y avait que 11
jours de marche (Deut 1. 2) entre le Sinaï
(Horeb) et Kades.
Voilà qui nous parle. Si nous croyons Dieu
quand il nous fait des promesses, le temps
de traversée du désert doit être très court.
Conclusion
Nous sommes appelés à vivre dans un lieu de
délices, « ruisselant de lait et de miel ». Mais
il nous faut le conquérir, et pour cela, com-
battre. Quelqu’un ne se sentirait-il pas une
âme de soldat ?
Les pensées de notre être intérieur sont un
jardin dans lequel Dieu désire se promener.
Comme Adam en Eden, après un événement
que nous nous reprochons, nous nous ca-
chons de Dieu parce que nous avons peur de
lui. Conquérir le pays, comme les fils
d’Israël, c’est pour nous connaître et possé-
der ce domaine intérieur, destiné à être
l’habitation de Dieu en nous.
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