Le corrigé de Français, Brevet série générale
QUESTIONS
Il fallait faire attention à bien développer les questions sur 2 points en justifiants avec des citations du texte et en
organisant ses réponses.
1. Les deux lieux distingués (le désert où se trouve réellement Saint-Exupéry et la maison de son enfance)
s'opposent à travers différents éléments. Premièrement, l'un est réel (« mortel égaré entre du sable et des étoiles
»,), l'autre est le fruit de son imagination, une réminiscence, appartient aux « songes », aux « enchantements de
ma mémoire ».
De plus, ces deux lieux s'opposent par le type de lieu, la nature de ce lieu, le désert aride (« grève ») et la maison
dans un lieu verdoyant et frais : « parc chargé de sapins noirs et de tilleuls ».
Enfin, on peut noter la présence ou l'absence de bruit, présence de bruit dans la maison rêvée et silence complet
dans le désert : « chant des grenouilles » et « voix qui l'avaient animée », « un sens à ce silence fait de mille
silences ».
2. a) Il fallait étudier uniquement la phrase citée dans la question et non toute la phrase du texte du fait des
crochets. Il s'agit d'une forme impersonnelle « Il était (...) un parce chargé », le sujet grammatical, apparent est «
il » mais le sujet réel est placé après le verbe, « parc ».
b) Cela peut faire penser au genre narratif du conte du fait de la forme impersonnelle « il était » en début de
phrase.
3. L'évocation des souvenirs ravive les sensations du narrateur puisque dans une énumération, les différents
sens sont sollicités: l'odorat avec « odeurs », le toucher avec « fraicheur de ses vestibules », l'ouïe avec « les
voix » et dans la phrase suivante « le chant des grenouilles dans les mares », et plus loin le narrateur met en
évidence le goût ou plutôt l'absence de goût : « de quelles absences était fait le goût de ce désert ».
4. a) « Enchantement » : hésitation soit radical : enchanter et suffixe en -ment qui substantive le verbe ; soit
préfixe en-, radicale -chant- et suffixe -ment. Cela dépend si on tient compte de l'étymologie latine du verbe
incanto (in-canto).
b) Attention : le « quel(s) » faisait apparaître un « s » entre parenthèses... « Soumettre à une action surnaturelle
par les faits d'une opération magique » et « remplir de plaisir, ravir ». Ici le mot « enchantements » étant au pluriel
nous pourrions penser qu'il s'agit davantage du premier sens ; cependant du fait que le narrateur s'abandonne en
fermant les yeux, comme on s'abandonne au plaisir, le sens deux était aussi acceptables.
5. Les « milles repères » sont les différents souvenirs évoqués par le narrateur. Il a besoin de ces repères de son
enfance pour se retrouver ; ces repères sont les voix, la fraicheur du lieu, le bruit des grenouilles.
6. Les songes sont ici comparés à des « eaux de source » car l'eau de source est pure comme les souvenirs de
l'enfance. La source fait référence à l'enfance, aux origines de ce qu'on est, de même, il y a l'idée du
jaillissement, de manière abrupte tout comme le souvenir est ici subi, vient de manière involontaire. Il s'agit d'une
réminiscence involontaire, comme chez Marcel Proust.
7. Le texte se termine par le mot « neige » du fait de la comparaison à la blancheur des draps « piles de draps
blanc comme neige ». De plus, tout au long du texte, il y a un cheminement de la chaleur aride du désert vers le
froid et la neige de par le souvenir invoqué : « sable » puis « douceur de respirer » puis « fraicheur du vestibules
», puis la « neige » qui s'oppose au « sable » et à la chaleur. Ici, le narrateur est donc envahi par son souvenir.
8. Oui, ce texte procure une émotion poétique de par plusieurs éléments. Premièrement, l'imaginaire qui prend le
pas sur la réalité, l'opposition de la réalité avec le songe, le terme même de « songe » et d' « enchantements ».
Il y a également l'idée de la solitude du narrateur qui renvoie à la solitude du poète écrivant. Nous pouvons
également noter le fait que les sens soient convoqués dans cette réminiscence et donc l'omniprésence des
sensations.
Mais surtout, l'écriture elle-même est poétique ; de par les sonorités (allitération du « m » dans « aux
enchantements de ma mémoire »), l'alexandrin au vers 4 (« Et cependant, je me découvris plein de songes. »),
les différentes images présentes « douceur de respirer »), les métaphores comme « goût de ce désert », « ce
goût même d'éternité », les répétions anaphoriques de « plein du » et l'énumération dans les lignes 15-16.
RÉÉCRITURE
Nous n'étions rien que des mortels égarés entre du sable et des étoiles, conscients de la seule douceur de