Choix des techniques utilisées : les amorces RAPD et ISSR ont été choisies pour leur facilité
de mise en œuvre, et le peu de matériel biologique nécessaire (espèce ténue, et de surcroît
vulnérable donc à prélever avec beaucoup de parcimonie pour ne pas mettre en péril les
populations). Nous testerons d’autres amorces pour avoir davantage de marqueurs car les
données récentes d’utilisation de ces amorces sur les bryophytes ont montré qu’elles
donnaient de bons résultats (Pichonnet, 2006 ; Skotini, 2004 ; Hassel & Gunnarsson, 2003 ;
Scott, 2002 ; Stenoien & Flatbery, 2000). Nous envisageons également de tester des amorces
microsatellites développées sur un autre genre de mousse, Polytrichum (Van der Velde &
During, 2001 ; Van der Velde & Van de Zande, 2001), bien que cette technique nécessite des
essais préparatoires, consommateurs de biomasse.
Résultats attendus :
Ainsi, on aura une première idée du niveau d’hétérogénéité génétique des différentes
populations de cette espèce, au niveau français, par rapport à des populations canadiennes, ce
qui donnera une première indication sur l’histoire démographique des populations et les flux
de gènes qui existent entre elles. Cette étude permettra de mieux comprendre le rôle de la
reproduction asexuée dans les stratégies adaptatives chez les bryophytes via la dispersion et la
variabilité, et de mieux préciser la vulnérabilité des cette espèce en France.
Poursuite du travail dans le cadre d’une thèse :
Un sujet de thèse est prévu et sera déposé à l’ED MNHN pour la suite des recherches sur le
thème de l’étude de la variabilité génétique des bryophytes, en liaison avec l’évolution des
traits d’histoire de vie et du rôle des systèmes de reproduction dans l’adaptation et l’évolution
de ce groupe. D’autres espèces du même genre (qui comporte une trentaine d’espèces à
stratégies de reproduction différentes) seront étudiées et une phylogénie moléculaire de ce
genre sur lequel très peu d’informations sont disponibles, sera réalisée. Elle permettra
d’établir des comparaisons entre relations phylogénétiques et traits d’histoire de vie.
Publications des équipes d’accueil en lien avec le sujet :
PICHONNET, A., 2006. Première étude de la variabilité génétique de quelques populations françaises de
Dicranum viride (Sull. & Lesq.) Lindb. Rapport de stage de master Sciences de l’Univers, Environnement,
Ecologie, Spécialité Ecologie, Biodiversité, Evolution ; Université P6, Université P11, ENS, INRA, M1, 43 p.
Catherine Rausch et Jacques Bardat apportent la compétence dans la connaissance des organismes étudiés :
écologie, biologie, répartition, identification des mousses.
LEBLOND S., GOMBERT, S., COLIN J.-L., LOSNO, R. & RAUSCH DE TRAUBENBERG C., 2004.
Biological and temporal variations of trace element concentrations in the moss species Scleropodium purum
(Hedw.) Limpr. Journal of Atmospheric Chemistry, 49, 95-110.
BARDAT J., F., BIORET, M.BOTINEAU, V. BOULLET, R. DELPECH, J.-M., GÉHU, J. HAURY, A.
LACOSTE, J.-C. RAMEAU, J.-M. ROYER, G. ROUX, J. TOUFFET, 2004 Prodrome des végétations de
France., 2004 Paris, Editions du Muséum National d’Histoire Naturelle, Collection du Patrimoine Naturel,
150 p.
BARDAT, J. & HUGONNOT, V., 2002. Les communautés à Dicranum viride (Sull. & Lesq.) Lindb. en France
métropolitaine. Cryptogamie, Bryologie, 2002, 23 (2), 123-147.
BARDAT J. & HAUGUEL J.C. 2002. Synopsis bryosociologique pour la France. Cryptogamie, Bryologie,
2002, 23 (4), 279-343.