Tale ES 1 - TD n°6 : Assemblée générale du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale à Tokyo
FMI: la politique budgétaire des pays riches doit aider la croissance 13/10/2012 – 8h16 © AFP
La politique budgétaire dans les pays riches doit être "calibrée de manière à être aussi favorable que possible à la croissance"
économique, a jugé samedi le comité financier et monétaire du Fonds monétaire international (FMI), réuni à Tokyo.
Des mesures significatives ont été annoncées pour enrayer la crise, particulièrement en Europe, mais leur "mise en œuvre
effective et sans délai est vitale pour reconstruire la confiance", a ajouté cette instance, chargée de définir les grandes
orientations politiques du FMI.
Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale tiennent cette semaine à Tokyo leur assemblée annuelle.
Ce comité financier et monétaire, où siègent ministres et gouverneurs de banques centrales, se félicite des "progrès
significatifs" qui ont été accomplis dans la zone euro, mais relève aussi que des "mesures supplémentaires sont nécessaires".
Concernant la réduction des déficits, accusée de freiner la croissance, la directrice générale du FMI Christine Lagarde a
reconnu de son côté devant la presse qu'il y avait eu beaucoup de débat sur ce thème cette semaine à Tokyo. Mais, "en réalité,
ce qui a été parfois présenté comme un désaccord" entre le FMI et certains pays, "tient surtout à la perception" qu'on a de ce
sujet. "Nous reconnaissons tous que des ajustements budgétaires crédibles à moyen terme sont nécessaires dans toutes les
économies avancées", a expliqué Mme Lagarde. Mais, "le rythme et le type de mesures doivent être évidemment calibrés pays
par pays", a-t-elle expliqué.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, avait affirmé vendredi qu'il n'y avait "pas d'alternative à la réduction à
moyen terme des dettes des Etats", qui, a-t-il dit, "sont trop élevées", lors d'un débat en présence de Mme Lagarde.
Celle-ci a récusé faire preuve du moindre laxisme budgétaire, après avoir appelé jeudi à donner deux ans supplémentaires à la
Grèce pour réduire ses déficits.
Quels sont les éléments de compréhension de cette dépêche de l’AFP qui vous posent problème ?
A quels grands types de politiques économiques font référence la réduction des déficits et « les ajustements
budgétaires crédibles » c’est-à-dire « calibrés pays par pays » ?
Réduire la dette est-elle la seule mesure possible pour retrouver la croissance économique ?
Banques centrales : C. Lagarde craint une "surchauffe" dans les pays émergents 14/10/2012 – 10h33 © AFP
La patronne du FMI Christine Lagarde a mis en garde dimanche contre le risque de "surchauffe" qui menace les économies
émergentes en raison de l'action des banques centrales aux Etats-Unis ou en Europe, relayant l'inquiétude de plusieurs pays
dont le Brésil. "Les politiques monétaires accommodantes (dans les pays développés, ndlr) pourraient alimenter des flux de
capitaux volatils vers les économies émergentes", a déclaré Mme Lagarde en clôture de l'assemblée annuelle du Fonds monétaire
international et de la Banque mondiale qui se tenait à Tokyo.
D'après elle, cette tendance est "clairement accentuée" par les taux d'intérêt élevés en vigueur dans les principales puissantes
émergents, synonymes de rendement élevés pour les investisseurs.
La conjugaison de ces facteurs "pourrait restreindre la capacité de ces économies à absorber ces potentiels vastes flux de
capitaux et conduire à une surchauffe, à la formation de bulles financières et à la naissance de déséquilibres financiers", a-t-
elle déploré. Pour lutter contre le ralentissement économique, plusieurs banques centrales -- Fed aux Etats-Unis, BCE en Europe,
BoJ au Japon -- ont assoupli leurs politiques monétaires, en injectant massivement des liquidités dans le circuit financier et en
abaissant leurs principaux taux directeurs à des niveaux proches de zéro.
Certains pays émergents estiment toutefois que ces actions déstabilisent leur économie, en alimentant des flux spéculatifs dans
leur pays et en dopant artificiellement leur monnaie au détriment de leurs exportations.
Dans son discours dimanche, la directrice du Fonds a tenté un difficile exercice d'équilibriste en essayant de ménager les deux
camps. Tout en pointant ces risques de "surchauffe", Mme Lagarde a ainsi tenu à rendre hommage à l'action des banques
centrales, "légitime" et "nécessaire" pour relancer l'activité dans les pays riches. "Nous avons vu de solides initiatives prises par
les banques centrales que le FMI salue au plus haut point comme des contributions majeures à la stabilité", ainsi déclaré la
patronne du Fonds, réitérant une prise de position déjà connue.
Fin septembre à Washington, elle avait estimé que le programme de rachat d'obligations publiques annoncé par la Banque
centrale européenne (BCE) marquait un "tournant" dans la crise.
Dimanche à Tokyo, elle a toutefois reconnu que l'impact de ces politiques monétaires sur la "crédibilité" et "l'indépendance" des
banques centrales restait "incertain", à l'issue d'une assemblée annuelle qui a fait apparaître de profondes lignes de facture au
sein du Fonds. Régulièrement pointée du doigt par les émergents, la Banque centrale américaine, qui a injecté plus de 2.300
milliards de dollars de liquidités depuis 2008, a répondu dimanche à ses détracteurs en défendant l'innocuité de sa politique.
"Les liens de cause à effet entre la politique monétaire de pays à l'économie avancée et les flux de capitaux internationaux sont
plus lâches qu'on l'affirme parfois", a affirmé le président de la Fed, Ben Bernanke, dans un discours à Tokyo. Très en pointe
dans ce débat, le ministre des Finances brésilien a, lui, laissé entendre que les effets collatéraux de cette politique "seront
peut-être pires que les résultats directs".
"Les pays avancés ne peuvent pas espérer se débarrasser de la crise aux dépens des pays émergents", a déclaré Guido Mantega
samedi dans la capitale japonaise, assurant que son pays pendrait "toutes les mesures nécessaires" pour se protéger contre
l'afflux massif capitaux.
Alors qu’en Europe, c’est plutôt le « spectre » de la récession qui menace, expliquez ce que signifie ce « risque de
surchauffe » dans les pays émergents.
Expliquez la dernière phrase de cette dépêche AFP. TD à archiver : il servira aussi pour le chapitre sur la mondialisation…