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PROJET MEMOIRE
« Une mémoire française : les tsiganes pendant la seconde
guerre mondiale, 1939-1946 »
SOMMAIRE
Rappel du contexte : point de départ du projet p2
Définition du projet p2
Les objectifs du projet p3
Les bénéficiaires de l'action p3
Organisation de l’action p4
L’exposition des Alliers p4
Le film « Liberté » de Tony Gatlif p8
Calendrier des séances de cinémas p9
Les tsiganes pendant la seconde guerre mondiale p11
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« Une mémoire française : les tsiganes pendant la seconde
guerre mondiale, 1939-1946 »
Rappel du contexte : point de départ du projet
Le centre social accompagne les familles issues de la communauté des gens du
voyage dans leurs différentes démarches d’insertion, afin de leurs permettre
d’accéder à leurs droits et à leurs devoirs, d’accéder à des conditions de vie plus
décentes (habitat, santé…), et de faciliter leur insertion sociale et professionnelle.
Pourtant citoyens français, les gens du voyage restent encore soumis à des
particularités au niveau législatif (carnet de circulation, inscription sur les listes
électorales…), ils font souvent l’objet de préjugés et de discriminations de la part de
la population sédentaire ("gadgés").
Afin de faciliter leur insertion sociale dans le tissu local, de permettre aux familles de
sortir de leur rôle de "victime", de les valoriser et de leur permettre de connaître et de
faire reconnaître leur Histoire, il nous a semblé important de participer à la mise en
place, en 2010, au niveau national, d’un évènement culturel tourné autour de
l’histoire des « Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale, 1939-1946 » dans le
cadre d’une initiative initiée par la Fnasat : Fédération Nationale des Associations
Solidaires d’Action avec les Tsiganes et les gens du voyage.
Définition du projet :
Mise en place, sur le territoire du Nord Charente, de rencontres cinématographiques
autour du sujet intitulé "Une mémoire française : Les Tsiganes pendant la seconde
guerre mondiale, 1936-1946", (dans le cadre d’une démarche commune impulsée au
niveau national par la Fnasat).
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Les objectifs du projet :
Objectifs généraux :
- Contribuer à un devoir de mémoire
- Valoriser l’histoire et la culture tsigane
- Favoriser l’implication des familles, les rendre actrices dans la mise en place
de ce projet
- Faciliter l’insertion sociale des familles gens du voyage
- Favoriser la rencontre et les échanges entre les deux communautés
- Créer une dynamique partenariale au niveau du territoire
Objectifs opérationnels :
- Faire connaître et reconnaître une histoire oubliée : la spécificité du traitement
des Tsiganes en France pendant la Seconde Guerre mondiale, ses origines
ainsi que le contexte plus général du génocide tsigane en Europe
- Porter à la connaissance du plus grand nombre ces faits trop souvent occultés
- Rendre hommage aux victimes et à leurs familles, des épreuves endurées au
cours de cette période
- Susciter le débat et les échanges autour de ce thème au sein de la
communauté et de la population du Nord Charente
Les bénéficiaires de l'action
- Les familles gens du voyage du Nord Charente investies dans la démarche et
toutes les autres familles du Nord Charente
- Les élèves des collèges et lycées concernés
- L’ensemble des habitants du territoire qui seront informés de la manifestation
publique et invités à y participer
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Organisation de l’action
Afin de réaliser ce projet, deux supports principaux vont être utilisé.
Il s’agit de :
- l’exposition des Alliers
- le film « Liberté » de Tony Gatlif
- le mini reportage réalisé par les jeunes du Centre Social Le Chemin du
Hérisson
L’exposition des Alliers
Le grand public ignore sans doute qu’en France environ 6000 tsiganes furent
internés dans des camps pendant la seconde guerre mondiale.
L’exposition retrace cette histoire, celle des tsiganes charentais retenus
jusqu’à fin mai 1946 dans l’un de ce camp, celui des Alliers à Angoulême.
Elle ne manquera pas de nous interroger sur les responsabilités des
gouvernements successifs, avec cette législation spéciale qui, hier avec les carnets
anthropométriques aujourd’hui devenus carnets de circulation, a fait des gens du
voyage des citoyens à part.
Cette exposition va circuler dans les collèges et lycées du nord Charente, soit
7 collèges (Ruffec, Aigre, Villefagnan, Mansle, Confolens, Roumazres, Chabanais)
et 2 lycées (Confolens, Chasseneuil).
Chaque établissement bénéficiera de l’exposition durant 2 jours.
Chaque animatrice préparera avec les différents établissements l’organisation de
l’animation de l’exposition. Ainsi, une intervention du chemin du hérisson aura lieu à
la fin du deuxième jour dans chaque établissement.
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Quelques éléments explicatif concernant l’exposition du camp des Alliers
La situation et les conditions de vie
Au départ le camp a été crée pour les réfugiés espagnol, en août 1939, il y
avait 800 réfugiés espagnols sur le camp des Alliers. Ce camp servait alors à
interner des réfugiés espagnols chassés de leurs pays. Ils furent victimes d’une
tragédie de l’histoire avec leur déportation à Mauthausen en août 1940.
Ce camp est situé au sud d’Angoulême, en bordure de la voie ferrée. Il avait
une superficie d’un hectare soixante cinq, entouré de plusieurs rangées de fils
barbelés.
A l’intérieur du camp, il y avait :
- 8 baraquement de 40mX8m en planches disjointes pour les habitations
- 3 baraquements plus petits pour le corps de garde, les cuisines, l’infirmerie…
Les premiers tsiganes sont arrivés sur le terrain des Alliers en novembre
1940.
En décembre 1940, la tempête arrache les toits en carton bitumé et il pleut à
l’intérieur. Par temps de pluie, les alentours des baraques se transforment en
véritable bourbier.
En décembre 1941, l’inspection générale des camps note à propos des
baraques : « la plupart sont dans un état de délabrement extrême et ne peuvent
constituer me pour des nomades qu’un abri insuffisant ».
Les fosses d’aisances sont pleines et inutilisables. L’eau potable fournie par
des puits ne peut plus être utilisée faute de pompes en état. Les douches prévues
initialement ne fonctionnent pratiquement jamais.
Dans de telles conditions, les vêtements ne sont plus entretenus, ni changés :
l’état vestimentaire est extrême. Les maladies cutanées : gale, impétigo sont
nombreuses. Une épidémie de typhoïde ainsi que deux cas de méningite, entraînant
la consigne du camp pour plusieurs semaines en 1941.
Les hivers et le froid mettent en évidence une insuffisance de poêles et une
pénurie constante de charbon et de bois de chauffage malgré des demandes de la
direction restées sans suite. Les familles se partagent une à deux couvertures pour
cinq six personnes.
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