Quelques éléments explicatif concernant l’exposition du camp des Alliers
La situation et les conditions de vie
Au départ le camp a été crée pour les réfugiés espagnol, en août 1939, il y
avait 800 réfugiés espagnols sur le camp des Alliers. Ce camp servait alors à
interner des réfugiés espagnols chassés de leurs pays. Ils furent victimes d’une
tragédie de l’histoire avec leur déportation à Mauthausen en août 1940.
Ce camp est situé au sud d’Angoulême, en bordure de la voie ferrée. Il avait
une superficie d’un hectare soixante cinq, entouré de plusieurs rangées de fils
barbelés.
A l’intérieur du camp, il y avait :
- 8 baraquement de 40mX8m en planches disjointes pour les habitations
- 3 baraquements plus petits pour le corps de garde, les cuisines, l’infirmerie…
Les premiers tsiganes sont arrivés sur le terrain des Alliers en novembre
1940.
En décembre 1940, la tempête arrache les toits en carton bitumé et il pleut à
l’intérieur. Par temps de pluie, les alentours des baraques se transforment en
véritable bourbier.
En décembre 1941, l’inspection générale des camps note à propos des
baraques : « la plupart sont dans un état de délabrement extrême et ne peuvent
constituer même pour des nomades qu’un abri insuffisant ».
Les fosses d’aisances sont pleines et inutilisables. L’eau potable fournie par
des puits ne peut plus être utilisée faute de pompes en état. Les douches prévues
initialement ne fonctionnent pratiquement jamais.
Dans de telles conditions, les vêtements ne sont plus entretenus, ni changés :
l’état vestimentaire est extrême. Les maladies cutanées : gale, impétigo sont
nombreuses. Une épidémie de typhoïde ainsi que deux cas de méningite, entraînant
la consigne du camp pour plusieurs semaines en 1941.
Les hivers et le froid mettent en évidence une insuffisance de poêles et une
pénurie constante de charbon et de bois de chauffage malgré des demandes de la
direction restées sans suite. Les familles se partagent une à deux couvertures pour
cinq six personnes.