infections respiratoires: la tuberculose à elle seule tue environ 2 millions de personnes par an, principalement en Afrique
subsaharienne. Des bactéries peuvent entraîner des troubles respiratoires ou intestinaux alors que d’autres peuvent être
responsables de l’infection d'une blessure. Les infections bactériennes peuvent être traitées grâce aux antibiotiques, qui le plus
souvent inhibent une de leurs fonctions vitales (par exemple, la pénicilline bloque la synthèse de la paroi cellulaire).
Les bactéries peuvent être très utiles à l’Homme lors des processus de traitement des eaux usées, dans l’agroalimentaire lors de
la fabrication des yaourts ou du fromage et dans la production industrielle de nombreux composés chimiques
Pathogène pour l'Homme
Les bactéries pathogènes sont responsables de maladies humaines et causent des infections. Les organismes infectieux
peuvent être distingués en trois types : les pathogènes obligatoires, accidentels ou opportunistes.
o Un pathogène obligatoire ne peut survivre en dehors de son hôte. Parmi les bactéries pathogènes obligatoires,
Corynebacterium diphtheriae entraîne la diphtérie, Treponema pallidum est l’agent de la syphilis,
Mycobacterium tuberculosis provoque la tuberculose, Mycobacterium leprae la lèpre, Neisseria gonorrhoeae
la gonorrhée. Les Rickettsia à l’origine du typhus sont des bactéries parasites intracellulaires.
o Un pathogène accidentel présent dans la nature peut infecter l’Homme dans certaines conditions. Par
exemple, Clostridium tetani provoque le tétanos en pénétrant dans une plaie. Vibrio cholerae entraîne le
choléra suite à la consommation d’une eau contaminée.
o Un pathogène opportuniste infecte des individus affaiblis ou atteints par une autre maladie. Des bactéries
comme Pseudomonas aeruginosa, des espèces de la flore normale, comme des Staphylococcus de la flore
cutanée, peuvent devenir des pathogènes opportunistes dans certaines conditions. On rencontre ce type
d’infection surtout en milieu hospitalier.
La capacité d’une bactérie à provoquer une maladie est son pouvoir pathogène.
L’intensité du pouvoir pathogène est la virulence.
L’aboutissement de la relation bactérie-hôte et l’évolution de la maladie dépendent du nombre de bactéries pathogènes
présentes dans l’hôte, de la virulence de cette bactérie, des défenses de l’hôte et de son degré de résistance.
Pour déclencher une maladie, les bactéries infectieuses doivent d’abord pénétrer dans l’organisme et adhérer à un tissu. Des
facteurs d’adhésion permettent la fixation des bactéries à une cellule. Le pouvoir invasif est la capacité de la bactérie à se
répandre et à se multiplier dans les tissus de l’hôte. Les bactéries peuvent produire des substances lytiques lui permettant de
se disséminer dans les tissus. Certaines bactéries présentent aussi un pouvoir toxinogène qui est la capacité de produire des
toxines, substances chimiques portant préjudice à l’hôte. On peut distinguer les exotoxines libérées lors de la multiplication des
bactéries et les endotoxines fixées dans la membrane des bactéries.
Les bactéries pathogènes tentant d’envahir un hôte rencontrent toutefois de nombreux mécanismes de défense assurant à
l’organisme une protection aux infections. Une bonne alimentation et une hygiène de vie correcte constituent une première
protection. La peau, les muqueuses forment une première ligne de défense contre la pénétration d’organismes pathogènes. Les
bactéries de la flore normale constituent aussi une barrière de protection. Lorsqu’un micro-organisme a pénétré ces premières
lignes de défense, il rencontre des cellules spécialisées qui se mobilisent contre l’envahissement : ce sont les phagocytes.
L’inflammation est une réaction défensive non spécifique. Un second système de défense très efficace est le système
immunitaire spécifique, capable de reconnaître des antigènes portés ou sécrétés par les bactéries, et d’élaborer des anticorps et
des cellules immunitaires spécifiques de ces antigènes.
Pathogène pour les plantes
Les bactéries pathogènes pour les plantes sont connues du grand public pour leur responsabilité dans la dévastation de cultures
agricoles. En 2001, les vergers du midi de la France étaient victimes d'une vague d'infection par une bactérie du genre
xanthomonas
Anecdote : les plus anciennes bactéries en vie
Le 4 septembre 2007, un forage dans le pergélisol du nord-ouest Canadien a permis à des scientifiques de l'université de
Californie dirigée par le professeur Eske Willerslev (Université de Copenhague) de mettre au jour une bactérie vieille d'environ
500 000 ans et toujours vivante.
On a retrouvé une bactérie endormie à l'intérieur d'une abeille qui était dans de l'ambre (résine fossile - provenant de conifères
de l'époque oligocène, qui poussaient sur l'emplacement de l'actuelle mer Baltique - se présentant sous forme de morceaux
durs et cassants, plus ou moins transparents, jaunes ou rougeâtres) depuis 25 à 40 millions d'années.
De même, une bactérie demeurée endormie depuis 250 millions d'années a été découverte dans un cristal de sel. Elle a été
découverte par Russell Vreeland de l'université de West Chester en Pennsylvanie dans un lit de sel à environ 600 mètres sous
terre, près de Carlsbad au Nouveau-Mexique.
Dans l'espace, les bactéries deviendraient presque trois fois plus virulentes. C'est du moins le cas de Salmonella typhimurium,
une bactérie responsable d'intoxication alimentaire. Celles-ci ont fait un voyage à bord de la navette Atlantis en 2006. À leur
retour, les bactéries qui avaient été conservées dans un récipient étanche, ont été transmise à des souris. Il n'a fallu que le tiers
de la dose habituelle pour tuer la moitié du groupe de souris qui avait été infecté