Chapitre 4. Traverser
la souffrance
FILIERE technique de qualification, chimie et compta
NIVEAU 5ème
THEMATIQUE traverser la souffrance
ENTREE La souffrance peut-elle être sauvée ? p.119
du progr.
ENRACINEMENT EXISTENTIEL
Tous, nous sommes confrontés à la souffrance,
que ce soit directement ou par sympathie avec des
personnes qui ont mal.
Cette souffrance pose question par rapport à ce
que la vie peut nous offrir, par rapport à qui est Dieu,
s’Il existe, s’Il agit.
FINALITES
Mettre des mots sur un vécu, notamment celui
de Tim Guénard.
Découvrir et comprendre des approches de
philosophies et d’autres religions face à la souffrance.
Découvrir et comprendre différentes façons de
voir la relation entre Dieu et la souffrance.
COMPETENCES
Identifier, analyser différentes représentations de Dieu
et en cerner les enjeux pour l’homme et pour la
société.
Cerner les enjeux d’une question existentielle.
Pratiquer le dialogue interreligieux et
interconvictionnel : distinguer d’une part la
compréhension - restitution d’une pensée, d’une
tradition et en rendre compte et, d’autre part, le
dialogue.
Organiser une synthèse : rassembler et exploiter les
informations qui permettent de donner des éléments de
réponse à la question posée.
Produire un travail d’appropriation.
NIVEAU DE MAITRISE
A partir d’un document, savoir formuler de manière
précise et justifier à l’aide d’éléments du document :
1) la souffrance en question
2) si on lui donne un sens, et lequel
3) la représentation de Dieu (bon, punisseur…)
4) ce que l’être humain peut faire face à cette
souffrance.
Savoir restituer et appliquer les doctrines spirituelles
abordées en classe.
Construire, savoir refaire et appliquer un schéma
explicatif du mal ; se positionner par rapport à une vision
de manière pertinente.
Lire « Plus fort que la haine de Tim Guénard » et
appliquer les quatre questions + situer par rapport au
schéma explicatif du mal.
I. Introduction
1.1. Représentations
Sur la couverture, ou parmi les documents apportés, choisis la caricature ou la petite phrase qui te
touche le plus.
1) Qu’est-ce que je me pose comme question concernant le lien entre Dieu et le mal ?
2) Qu’est-ce qui te touche dans cette phrase, cette caricature, cette image ?
Si c’est une image que le professeur reprendra après, décris brièvement l’image.
3) Quelle est la souffrance en question ?
4) Donne-t-on un sens à cette souffrance ? Le quel ? Partages-tu cette représentation ou au contraire, cela
t’indigne-t-il ?
5) Quelle est l’image de Dieu qui y est donnée (bon, punisseur…) ?
6) Que peut faire l’homme face à cette souffrance, dans l’optique du document ?
7) De manière générale, comment réagit-on lorsqu’on souffre ? Et qu’est-ce qui nous apaise vraiment ?
8) Cette optique te semble-t-elle saine ou malsaine ?
9) A partir des différentes attitudes, quel classement peut-on déjà opérer ? Sur base de quels critères ?
1.2. En musique : « Jésus »
Paroles et Musique: A.Souchon, L.Voulzy 2001 "Avril"© Productions Laurent Voulzy. BMG.
1. Quel est le sujet de cette chanson ?
2. Quelle question Voulzy pose-t-il à Jésus ? Justifie ta réponse à l’aide du texte.
3. Quelle image de Dieu ce texte donne-t-il ?
4. Que penses-tu de ce sujet et de l’image de Dieu qui y est donnée ?
5. Y a-t-il une progression, des parallèles au sein du texte ?
6. Quelle sera la réaction de l’homme qui pense comme cela ?
Même,
Même sourire d'enfant
Même air qu'on respire
En même temps,
Même cœur battant,
Même air qu'on entend
En même temps.
Oh Oh Ouh Oh
Oh Oh Ouh Oh
Pourtant seuls,
Seuls sur terre
Certains
Ils vont sans maison
Sans raison
Sans amour
certains,
Comme ça et le froid
Sur leurs mains.
Oh Oh Ouh Oh
Oh Oh Ouh Oh
Jésus
L'entends-tu?
Ces filles et ces garçons
Perdus,
Ne sont-ils pas
Assez précieux?
Du haut de tes cieux
Délicieux
Ohohoh
Jésus
Roi du ciel
Nos âmes volent
Avec leurs ailes,
Toi tu choisis lesquelles?
Même
Même désir d'amour,
Les mêmes
"Je t'aime toujours",
Même navire pourtant,
Même vague et
Même vague
Et même vent
Oh Oh Ouh Oh
Oh Oh Ouh Oh
Pourtant rien,
Rien à faire
Certains,
A côté
A côté du chemin,
Ils vont sans rien,
Sans espoir, le matin
Le soir,
Oh Oh Ouh Oh
Oh Oh Ouh Oh
Mm Mm Mm
Jésus
L'entends-tu?
Ces dames et ces messieurs
Pieds nus.
Ne sont-ils pas assez
Gracieux?
Trop bas
Pour tes yeux délicats,
Ohohoh
Jésus
Roi du vent
Nos âmes volent
Pareillement,
Toi tu choisis comment?
Même,
Même vie devant,
Et tant de destins
Différents,
Pour l'un facile,
Pour l'autre
Un chemin difficile...
Pour l'un facile,
Pour l'autre
un chemin difficile,
Si différent...
1.3. Témoignage de Tim Guénard
« Philippe Guénard, plus connu sous le nom de Tim Guénard, né en 1958, est un militant chrétien français,
écrivain, éducateur (et apiculteur). Il a raconté dans plusieurs livres son expérience d'enfant battu ayant
réussi à rebondir. Il habite dans le Sud-Ouest de la France, près de Lourdes, il accueille avec sa femme
des personnes en difficultés.
Il est fréquemment cité par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik comme illustration de la résilience, c'est-à-dire
de la capacité à surmonter un traumatisme (NB : B. Cyrulnik a écrit la préface du livre Tagueurs d'espérance
écrit par Tim Guénard). »
1
Interrogation de lecture pour le …
Travail à réaliser seul ou par deux sur une feuille d’interrogation pour le … /30
1. En 200 à 400 mots, retrace la vie de Tim Guénard de
manière précise, complète et compréhensible
(enchaînement des épisodes de vie explicite, logique).
Tu peux le faire sous forme de récit (ordre chronologique) ou
d’interview (ordre logique). Tu peux t’aider de documents mais ne
peux pas les plagier ! Le but est de montrer que tu as lu et
compris le livre ! /9
2. Dans ce livre, qu’est-ce qui t’a le plus choqué ? Explique
en deux lignes. /2
3. Quel est le passage que tu préfères ? Explique-le en trois
à cinq lignes. /2
4. Quel sens Tim Guénard donne-t-il à la souffrance ? /1
5. Quelle image Tim Guénard a-t-il de Dieu ? Cette image a-
t-elle évolué ? Explique. /2
6. Comment Tim Guénard réagit-il face à sa souffrance ?
Ses réactions ont-elles évolué au cours de sa jeunesse ? /3
7. Comment situerais-tu cette attitude dans le schéma explicatif du mal ? Justifie ta réponse. /3
8. Que penses-tu de l’opinion actuelle de Tim Guénard sur son évolution, le destin, le sens de sa
souffrance ? /1
9. Quel effet ce livre a-t-il produit sur toi ? T’a-t-il fait réfléchir, a-t-il suscité une émotion, t’a-t-il appris
des choses ? Ce livre a-t-il changé ta vision du destin, de la souffrance, de la famille...? Explique.
/2
10. Renseigne-toi sur une personnalité (Jean Vannier, Mère Térésa, Tim Guénard…) ou une association
(l’Arche…) ou une institution (maison de correction…) du roman et explique en 5 à 10 lignes
comment et pourquoi quelque chose a été mis en place et de quoi ils s’occupent aujourd’hui.
Attention à la précision des informations. N’oublie pas de mentionner tes sources. /5
1
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tim_Gu%C3%A9nard
II. Bouddhisme (d’après http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouddhisme)
2.1. Vie du Bouddha (prise de notes)
2.2. Les trois
caractéristiques de
l'existence
« Tout phénomène conditionné est insatisfaisant,
tout phénomène conditionné est éphémère
et toute chose est sans soi. »
1) Le non-soi ( skt. Anātman pal. anatta), ou interdépendance (plutôt
coproduction conditionnée) ou encore impersonnalité : de l'atome à
l'univers - en passant par les êtres humains et leurs états d'esprit - il n'y a
rien qui ait une existence indépendante et réelle par lui-même.
2) L’impermanence (skt. anitya pal. anicca) : tout est constamment
changeant, tout est flux, rien n'est figé une fois pour toutes. "Rien n'est
constant si ce n'est le changement".
3) L'insatisfaction (skt. duhkha pal. dukkha), ou souffrance : ce n'est pas que la souffrance physique ; du
fait de l'impermanence des choses, rien ne peut nous satisfaire de manière ultime et définitive.
L'être humain n'est donc pas une chose en soi, une entité indestructible contenant une étincelle divine, mais
la composition impermanente des cinq agrégats que sont la forme (ou corporéité), les sensations, les
perceptions, les formations mentales et la conscience. Ces agrégats (skt. skandhas pal. khandha) sont
impermanents car soumis eux aussi à la « coproduction conditionnée » (skt. pratītya-samutpāda), selon
laquelle tout a un ensemble de causes et un ensemble de conséquences. Pour les bouddhistes, le moi n'est
donc que vacuité (skt. Śūnyatā).
À noter que le nirvāna échappe aux caractéristiques de souffrance et d'impermanence. A contrario, il n'est
pas un « en soi » (skt. ātman) : il est vide.
2.3. Les trois racines du mal, ou
« trois poisons »
1) Ignorance ou Indifférence (avidyâ).
2) Avidité ou Soif (trishnâ)
3) Colère ou Aversion,
Le Bouddha estimait que les causes de la souffrance humaine proviennent de l'incapacité à percevoir
correctement la réalité. Cette ignorance (qui, aussi curieux que cela puisse paraître, est une émotion, un
facteur mental perturbateur) et les illusions qu'elle provoque conduisent à l'avidité des hommes, à leur désir
de posséder davantage que les autres, à l'attachement et à la haine éprouvés pour des personnes ou pour
des choses.
Sa philosophie est telle que : l'envie engendre le désir ; la souffrance naît du désir ou de l'envie. Le désir, si
non perçu, engendre la tristesse, la frustration et la colère. En supprimant désir et envie Bouddha a réussi à
atteindre le nirvāna.
2.4. Les quatre nobles vérités
1. La vérité de la souffrance : toute vie implique la souffrance, l'insatisfaction ;
2. la vérité de l'origine de la souffrance : elle repose dans le désir, les attachements ;
3. la vérité de la cessation de la souffrance : la fin de la souffrance est possible ;
4. la vérité du chemin : le chemin menant à la fin de la souffrance est la voie médiane, qui suit le noble
sentier octuple.
2.5. Léthique bouddhiste, le noble
sentier octuple et les préceptes
Quel que soit le mal qu'un ennemi fasse à un ennemi ou un haineux à un haineux, un cœur mal dirigé fait un mal
encore plus grand. (Dhammapada, « Cittavaggo tatiyo » [Versets sur le cœur], verset 42)
Dans le bouddhisme, l’éthique est basée sur le fait que les actions du corps, de la parole et de lesprit ont
des conséquences pour nous-mêmes et pour ce qui nous entoure, les autres comme notre environnement. Il
y a deux sortes d’actions, les actions kusala (mot pali signifiant sain, habile, favorable, positif) et les actions
akusala (malsain, malhabile, défavorable, négatif). Les actions malhabiles sont celles qui prennent leurs
racines dans les trois poisons de base: l’avidité, l’aversion et la confusion mentale ou l’ignorance. Elles
tendent à avoir des conséquences mauvaises pour nous ou pour les autres. Les actions habiles sont celles
qui sont exemptes d’avidité, de haine et de confusion mentale et qui, au lieu de cela, sont motivées par la
générosité, par l’amour, la compassion et la compréhension. Elles tendent à avoir des conséquences
positives pour nous ou pour les autres. Dans le bouddhisme, une action n’est donc ni bien ni mal en elle-
même, mais est favorable ou défavorable selon la motivation et l’état d’esprit qui la sous-tend.
Pourquoi parle-t-on d’éthique bouddhiste et non de morale ?
Comment le bouddhisme fait-il la distinction entre le bien et le mal ?
L’éthique bouddhique nous invite donc à prendre conscience des états d’esprit dans lesquels nous nous
trouvons et à partir desquels nous agissons, parlons ou pensons et à être responsable tant de ces états
d’esprit que des conséquences de nos actions.
Ces principes sont déclinés dans des préceptes, qui ne sont pas des règles d'interdits, mais des guides de
comportement éthique face auxquels nous pouvons nous mesurer et progresser. Ils peuvent aussi être vus
comme le mode de fonctionnement naturel d'une personne éveillée.
Les préceptes ou sila les plus fréquemment suivis sont les cinq préceptes,
généralement présentés sous une forme négative :
S'efforcer de ne pas nuire aux êtres vivants
ni retirer la vie,
S'efforcer de ne pas prendre ce qui n'est pas
donné,
S'efforcer de ne pas avoir une conduite
sexuelle incorrecte plus généralement
garder la maîtrise des sens (le mental faisant
aussi partie des sens),
S'efforcer de ne pas user de paroles fausses
ou mensongères,
S'efforcer de ne pas ingérer tout produit
intoxicant diminuant la maîtrise de soi et la
prise de conscience (alcool, drogues, tabac).
Ils ont aussi une forme positive ou dharma, très
utile, ici à la première personne :
Avec des actions bienveillantes, je purifie
mon corps,
Avec une générosité sans réserve, je
purifie mon corps,
Avec calme, simplicité et contentement, je
purifie mon corps,
Avec une communication véritable, je
purifie ma parole,
Avec une attention claire et radieuse, je
purifie mon esprit
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