Malgré que l’esprit soit plus important que l’âme, celui-ci se résume au niveau de la poitrine.
Il joue un rôle prépondérant dans le fonctionnement de l’Homme. En effet, il se charge aussi
bien de la pensée que de la réflexion ou encore de la volonté.
V. La mort :
Lors de la mort les atomes de l’âme et de l’esprit ne sont pas détruits mais ils se dispersent
dans l’air. Tout comme le liquide dans le vase lorsque celui-ci se brise. Les épicuriens ne
craignent pas la mort car comme celle-ci engendre la dissolution de l’âme et de l’esprit, elle
implique également la disparition de toute conscience et souvenir. Quand nous serons alors
entièrement détruits, nous ne saurions même pas nous en apercevoir.
« … Et forts de leurs éternelle simplicité, et la nature, se réservant les germes, ne souffre pas
que ces atomes ne dépérissent. » (Lucrèce, de rerum natura, I 599-614, traduction CLOUARD)
La philosophie épicurienne ne parle en aucun cas de réincarnation ou d’au-delà, au
contraire cette croyance nous détournerait de la conscience de profiter de la vie. Le bonheur
n'est possible que dans une vie que l’on sait limitée sinon nous aurions tendance à différer
les plaisirs.
« …Mais maintenant quitte ces biens qui ne sont plus de ton âge, et, sans regret, allons, cède
la place à d’autres : il le faut. » (Traduction A. ERNOUT, Les Belles Lettres, CUF, 1920)
La connaissance de cette restriction est la condition du bonheur.
VI. Textes latins :
Principio quoniam tenuem constare minutis
Corporibus docui multoque minoribus esse
Principiis factam quam liquidus umor aquai
Aut nebula aut fumus ; nam longe mobilitate
Praestat et a tenui causa magis icta mouetur,
Quippe ubi imaginibus fumi nebulaeque mouetur ;
Quod genus in somnis sopiti ubi cernimus alte
Exhalare uaporem altaria ferreque fumum ;
Nam procul haec dubio nobis simulacra geruntur
Nunc igitur quoniam quassatis undique uasis
Diffluere umorem et laticem discedere cernis,
Et nebula ac fumus quoniam discedit in auras,