conditions de vies sur les différents continents, les prolongements inévitables d’une
telle situation, qui conduira la planète au bord de l’anarchie.
Ils ébauchent ainsi un scénario détaillé et réaliste sur trente ans des conséquences
géopolitiques de ce changement brutal : engloutissement de certaines villes
européennes par la montée des eaux, développement des conflits sur toute la planète,
dus au déplacement des populations et à la raréfaction de l’eau potable, famines,
émeutes généralisée, émeutes et des guerres pour l'appropriation des ressources
naturelles, etc. (Bibl.44 et 46)
F.A.O. – Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
En 2006, un rapport de la FAO indiquait que l’élevage était responsable de
18% des émissions annuelles des gaz à effet de serre (GES) dans le monde, plus que
tous les moyens de transport réunis.
De nouveaux calculs effectués en 2009 par deux experts des questions
environnementales auprès de la Banque mondiale démontreraient que la FAO aurait
sous-estimé la responsabilité de l’élevage qui représenterait en réalité 51% des
émissions mondiales de GES. Des éléments complémentaires ont été intégrés à cette
étude, dont l’impact de la pisciculture.
L’agriculture est elle-même responsable d’un tiers environ des émissions de gaz à effet de serre.
Des activités comme les labours et les cultures itinérantes (sur brûlis) liées à l’expansion agricole
provoquent des émissions de CO2 dans l’air. Une grande partie du méthane d’origine humaine (celui-ci
représentant 40 pour cent du total) provient de la décomposition de matière organique dans les rizières
inondées. Vingt-cinq pour cent environ des émissions mondiales de méthane proviennent du bétail. En
outre, l’agriculture est responsable de 80 pour cent des émissions d’oxyde nitreux d’origine humaine, du
fait de la décomposition des engrais ainsi que du fumier et de l’urine des animaux d’élevage.
L’élevage extensif et le soja exporté comme aliment du bétail sont la première cause de la
déforestation selon Alain Karsenty, économiste au Centre de coopération internationale pour le
développement et expert auprès de la Banque mondiale. Après une enquête de 3 ans publiée en juin 2009,
Greenpeace affirme que l’élevage bovin est responsable à 80% de la destruction de la forêt amazonienne.
L’Union Européenne est le 4e importateur de bovins derrière les USA, la Russie, et le Japon. En
outre, 80% des importations de bovins de l’UE viennent d’Amérique du Sud. La France est le premier
consommateur européen de viande bovine. Ainsi la consommation de viande en Europe et en France
est une cause de la déforestation en Amérique du Sud.
En octobre 2009, l’ancien vice-président de la banque mondiale, Lord Stern,
auteur du rapport Stern sur l’économie du changement climatique publié en octobre
2006, déclarait au Times que « La viande crée beaucoup de GES. Le régime
végétarien est meilleur pour la planète ». Le président du GIEC, Rajendra Pachauri,
recommandait déjà en 2007 de réduire sa consommation de viande pour faire
diminuer les émissions de GES. Manger plus de végétaux et moins de viande est aussi
un des conseils délivrés par La Commission Européenne pour lutter contre le
réchauffement climatique. Le rapport de Foodwatch propose une illustration de l’effet
sur le climat de 3 types de régimes alimentaires. Une alimentation sans produits
animaux émet de 7 à 15 fois moins de GES qu’une alimentation qui contient de la
viande et des produits laitiers. (Bibl.47)