Bioinformatique : TD 5
Analyse d’une protéine d’intérêt biotechnologique : la GFP
Introduction
La protéine fluorescente verte ou GFP (Green Fluorescent
Protein) est une protéine produite par une méduse (Aequorea
victoria)ayant la propriété d'émettre une fluorescence de
couleur verte. Son gène a été cloné et peut être fusionné in-
vitro au gène d'une protéine que l'on souhaite étudier. Le
gène recombinant réintroduit dans des cellules va alors
synthétiser la protéine de fusion, fluorescente. Ainsi, à l’aide
d’un microscope à fluorescence, il est possible d’effectuer
une analyse du profil d’expression de la protéine fusion. On
peut ainsi déterminer dans quels tissus est exprimée la
protéine d’intêret en recherchant la fluorescence. Une analyse
quantitative est également possible en dosant la
fluorescence émise à l’aide d’un fluorimètre. La découverte
et les applications de la GFP ont été couronnés par le prix
Nobel de chimie décerné le mois dernier à Osamu
Shimomura, Martin Chalfie et Roger Tsien (octobre 2008).
La GFP a été décrite pour la première fois en 1962. Elle est
constituée de 238 acides aminés. Le chromophore (centre
actif responsable de la fluorescence) est constitué par les
chaînes latérales d'une glycine, une tyrosine et une sérine.
Récemment différentes protéines mutantes de la GFP ont
été produites. Elles apportent des modifications d'ordre
quantitatif comme une augmentation de l'intensité de la fluorescence, ou qualitatif comme
l'apparition de formes fluorescentes jaunes, bleues ou rouges.
Ici nous étudierons la protéine GFPuv dont l'intensité de fluorescence est 18 fois celle de
la protéine GFP sauvage, lui conférant une sensibilité beaucoup plus importante. Nous
nous proposons donc de retrouver par analyse bioinformatique, les modifications qui
ont été apportées au gène sauvage.
La GFPuv a été réalisée par génie génétique par la société Clontech qui commercialise un
plasmide pGFPuv renfermant le gène muté.
Figure 1 : Sructure tridimentionnelle de la GFP, et mise en évidence du profil d’expression
d’un gène, après réalisation d’une protéine fusion, avec expression préférentielle dans les
corps pédonculés du cerveau de drosophile, structure impliquée dans la mémoire.
I- Recherche des séquences et comparaison.
1.1- Récupération des séquences.
Sur le Site du NCBI :
- Retrouver la séquence de la GFP mutée (GFP-uv) clonée dans pGFP-uv.
- Copier la séquence du gène GFP-uv, en format FASTA, dans un document Word.
- La nommer : « CDS GFP-uv »
- Retrouver la séquence complète du plasmide pGFP (la séquence CDS, n’est pas
disponible)