repas de rupture du jeûne toujours chez El Walima dont nous apprécions la carte et l'accueil par une
authentique princesse. Cette fois-ci il n'y avait qu'une seule foulardée dans un restaurant quasi complet... et
des barbus, 2 ou 3 tout au plus; le reste des clients ayant l'aspect habituel du Tunisien avenant et coquet dans
sa tenue vestimentaire !!»
3° - Solidarité des non jeûneurs avec les jeûneurs :
«A la suite du zèle dont a fait preuve un brigadier de police à l'encontre d'une femme qui mangeait
tranquillement son sandwich dans la rue au début du mois de ramadan, je me pose la question de savoir s'il
fallait aux jeûneurs le soutien de tous pour supporter leur épreuve du jeûne. Autrement dit, si leur foi n'était
pas assez forte pour assurer seule leur propre jihad (lutte contre soi) contre leurs désirs et leurs faiblesses... et
qu'il leur fallait la participation de tous pour traverser leur épreuves spirituelle et physique?»
Son voisin lui rappelle la tolérance qu'il a toujours connue dans sa famille où personne ne juge l'autre surtout
en matière religieuse; puisqu'il dit avoir un frère et une sœur qui ne font ni le ramadan ni les prières... tout en
affirmant leur appartenance à une culture musulmane!
Il met l'incident sur le compte du zèle des nouveaux convertis... et nouveaux «nommés» dans la fonction
publique par les Nahdhaouis quand ils étaient au pouvoir leur confirmant leur allégeance.
4° - A la plage :
«Si, lors de mes séjours en été sous la troïka, les foulardées et les barbus envahissaient les plages jusqu'au
grotesque vestimentaire de certaines en hijab qui plongeaient dans l'eau..., cet été je suis étonné de retrouver
ma plage habituelle avec des estivants des années d'avant l'arrivée des islamistes au pouvoir ! Et c'est plutôt
agréable de ne plus subir la pollution visuelle de ces fantôme sortant de l'eau aux formes difformes et
disgracieuses par leur accoutrement qui leur colle au corps ! De même, que j'ai moins vu de barbus; à moins
que ce ne soient les mêmes qui ont décidé de se débarrasser de leurs barbes... le pouvoir ayant changé de
majorité.»
Le voisin sourit et acquiesce.
5° - Fixation de la date de l'aïd :
Pour finir, il demande à son voisin de siège la date de l'Aïd. Celui-ci dit qu'elle n'est pas encore fixée car il faut
que le mufti ait vu le croissant pour arrêter la date de la fin du jeûne et par conséquent, celui de l'Aïd.
Il lui demande comment se fait-il qu'au 21e siècle où l'astronomie calcule avec une précision parfaite la
révolution de toutes les planètes connues, peut-on continuer à vérifier de visu ce que l'on sait à la seconde près
par les calculs? D'autant que ceux qui réfutent le recours à la science sont ceux-là même qui usent souvent des
technologies les plus modernes et les plus sophistiqués?
Son voisin reconnait qu'il y a un paradoxe et regrette que le mufti fasse du zèle pour ne pas froisser, pense-t-il,
les Frères musulmans qui sont au pouvoir aux côtés de Nidaa Tounes. Et lui rappelle que Bourguiba refusait de
laisser ce «privilège» aux Ibn Saoud pour décider des dates des fêtes religieuses; ce qui leur conférait un
pouvoir sur le monde musulman sunnite; se référant, en homme de son époque, à la science exacte pour arrêter
ces dates importantes pour les musulmans!
Au grand étonnement du non jeûneur, et en réponse à toutes ses observations et ses questions, son voisin lui
fait le distinguo entre la religion de ses ancêtres mêlant malékisme et soufisme; et l'islamisme des nouveaux
convertis au wahhabisme importé par les Frères musulmans qui ont chevauché la «révolution»!