parlement européen - European Parliament

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PARLEMENT EUROPÉEN
DIRECTION GÉNÉRALE DES ÉTUDES
Division des affaires internationales et constitutionnelles
PN/ip/IV/WIP/2002/08/0043-0045
Luxembourg, le 1er octobre 2002
NOTE
SUR LA SITUATION POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE
DE L'UKRAINE ET SUR SES RELATIONS
AVEC L'UNION EUROPÉENNE
Cette note a été préparée à l'attention de membres du Parlement européen. Les avis qui y
sont exprimés sont ceux de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement la position du
Parlement européen.
Sources: Economist Intelligence Unit (EIU)
Eurostat
Reuters
Oxford Analytica
Commission européenne
World Markets Country Analysis
1
SOMMAIRE
Page
I.
SITUATION POLITIQUE ...................................................................................... 3
II.
SITUATION ÉCONOMIQUE .............................................................................. 11
III.
RELATIONS UKRAINE/UNION EUROPÉENNE ............................................. 16
ANNEXES
Pour des informations complémentaires, veuillez contacter M. Pedro Neves, Parlement
européen, DG IV, Luxembourg, Division des affaires internationales et
constitutionnelles, Tél.: 4300-22548 / Fax: 4300-27724 / e-mail: [email protected]
2
I. SITUATION POLITIQUE
1. Historique
L'Ukraine est située dans la partie sud-est de l'Europe centrale. Elle a une frontière
commune avec la Russie, la Biélorussie, la Moldavie, la Roumanie, la Hongrie, la
Slovaquie et la Pologne; au sud, elle borde la mer Noire et la mer d'Azov1. Sa surface
totale est de 603 700 km2 et la population s'élève à 50 millions d'habitants. Les
Ukrainiens représentent le groupe ethnique le plus important (73%), ensuite viennent les
Russes (21%) puis les Biélorusses, les Bulgares, les Moldaves, les Roumains, les
Polonais, les Hongrois, les Juifs, chacun représentant moins d'1% de la population.
Après l'implosion de l'Union soviétique, l'Ukraine, le deuxième plus grand pays d'Europe,
a proclamé son indépendance le 24 août 1991 et, lors d'un référendum qui s'est tenu le
1er décembre de la même année, la population a marqué son soutien massif envers la
proclamation d'indépendance. Comme l'absence d'État représente une préoccupation
essentielle de l'histoire ukrainienne depuis 600 ans, l'accession à une réelle indépendance
constitue un moment important.
2. Politique intérieure
2.1. Le cadre institutionnel
Le 28 juin 1996, le Parlement ukrainien (Verkhovna Rada) a adopté une nouvelle
constitution qui établit un système présidentiel et garantit l'irréversibilité de l'économie de
marché par le biais de la protection constitutionnelle du droit à la propriété privée. Elle
comporte également un volet de 47 articles concernant la protection des droits de
l'homme (liberté de conscience, la préservation de la vie privée, la liberté d'association,
les garanties judiciaires).
a) Exécutif
Le chef de l'Etat est M. Leonid Koutchma, réélu en novembre 1999, pour 5 ans, avec
56% des suffrages. Il nomme le Premier ministre et le gouvernement et conduit la
politique étrangère, il est aussi responsable de la défense et dispose d'un droit de veto
suspensif sur les projets de loi, mais ses actes doivent être cosignés par un ministre.
Frustrated by the obstruction of his enemies in the Rada, President Kuchma held a
controversial referendum on 16 April 2000 to restrict the powers of parliament. Entretemps, il a changé d'avis car, lors de son discours télévisé du 24 août 2002 (jour de la fête
nationale), M. Koutchma a proposé la création d'une république parlementaire et donc la
réduction des pouvoirs présidentiels.
1
Voir Annexe I.
3
Les prochaines élections présidentielles auront lieu en 2004 et, comme la constitution
interdit plus de deux mandats consécutifs, M. Koutchma ne pourra pas être candidat.
Le Premier Ministre est M. Anatoly Kinakh qui a remplacé en mai 2001, M. Viktor
Iouchtchenko, dont le cabinet a été le plus réformiste de l'histoire du pays.
b) Législatif
Le Parlement est composé de 450 députés, élus pour 4 ans. Il détient le pouvoir législatif,
adopte le budget, approuve la nomination du Premier ministre, ratifie les traités
internationaux. La Rada peut exercer un vote de défiance contre le gouvernement.
c) Judiciaire
La Cour suprême de l'Ukraine constitue l'autorité judiciaire la plus importante. Les
procédures judiciaires ne peuvent être traitées que par des tribunaux. La Cour
constitutionnelle de l'Ukraine est une entité séparée, dont les objectifs sont:
- le contrôle constitutionnel à tous les niveaux,
- la stabilisation et le renforcement de l'ordre constitutionnel,
- l'établissement de la primauté de la loi et des dispositions de la Constitution,
- la promotion des droits et libertés des citoyens.
d) Division administrative
L'Ukraine est divisée en 24 régions (Oblasts). Elle comprend aussi le district de Kiev et la
république autonome de Crimée.
2.2. Principales forces politiques
a) Les élections du 31 mars 2002
Les troisièmes élections législatives en Ukraine depuis la chute de l'URSS se sont
déroulées le 31 mars dernier dans un climat tendu. Le taux de participation s'est établi à
65,2%. En 1999, lors du scrutin présidentiel où Leonid Koutchma avait été réélu, de
nombreuses irrégularités avaient été dénoncées par les observateurs étrangers. Ainsi,
environ mille observateurs, placés sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe (OSCE), étaient déployés, une mesure inhabituelle par son
ampleur. Dans une déclaration conjointe, les observateurs internationaux, dont faisaient
partie des membres du Parlement européen, constatent des aspects positifs et négatifs.
Parmi les premiers, les observateurs relèvent: une nouvelle loi électorale tenant compte
des recommandations de l'OSCE et du Conseil de l'Europe; une gestion efficace et
ordonnée des élections par la Commission électorale centrale; un mécanisme de
règlement des contentieux électoraux plus efficace; le vaste choix offert aux électeurs,
avec 33 partis ou blocs; l'engagement de la société civile dans le processus électoral.
Parmi les points négatifs, les observateurs signalent: des doutes sérieux sur les
motivations d'un certain nombre de candidats; des allégations de pressions sur les
4
employés de l'État afin qu'ils votent pour certains candidats et l'ingérence des autorités
publiques dans le processus; une campagne qui n'a su informer les électeurs sur les défis
auxquels le pays fait face; et surtout l'assassinat d'un candidat membre du Parti socialdémocrate unifié, ainsi que d'autres incidents violents isolés. Selon eux, le problème le
plus sérieux, lors du vote, fut la violation répétée du secret de l'isoloir et l'inscription
apparemment illégale d'électeurs dans des registres électoraux.
b) Les résultats du scrutin et la nouvelle Rada
Le bloc libéral de l'ancien premier ministre Viktor Iouchtchenko – "Notre Ukraine" – a
remporté 112 sièges et devient le premier parti de la Rada. Le bloc pro-présidentiel –
Pour une Ukraine unie – a obtenu 102 sièges, tandis que le Parti communiste (première
force à la Rada lors de la précédente législature) n'a remporté que 66 sièges, c'est-à-dire
la moitié de ce qu'il détenait auparavant. Les petits partis de l'opposition – Bloc de Ioulia
Timoshenko, Parti socialiste et Parti social-démocrate unifié – ont obtenu un peu plus de
20 sièges chacun. Finalement, les candidats indépendants ont remporté 93 sièges. Ces
résultats ne permettent pas de dégager une majorité ni de droite ni de gauche au sein de la
Rada et donc le gouvernement, émanation de l'Assemblée, ne pouvait qu'en pâtir. Malgré
le fait que le bloc "Notre Ukraine", dirigé par l'homme politique le plus populaire du
pays, Viktor Iouchtchenko, ait reçu le plus de suffrages exprimés, il ne participe pas au
gouvernement car le bloc présidentiel "Pour une Ukraine unie" a réussi à faire une
alliance avec les indépendants de la Rada.
The political opposition is deeply divided. This division prevented the opposition from
uniting against President Kuchma. The division between Communists and Ukrainian
nationalists reflects a deeper division in Ukrainian society. The west of Ukraine is
traditionally the heartland of nationalism and independence, whilst the east is largely
russophone and tends to favour closer ties with Russia, as does the Russian-populated
Crimean peninsula. Clinching support from the heavily populated east was the key to
Kuchma’s 1994 victory, whereas his victory in 1999 was based on a more Westernoriented approach. Another important geographical divide is the competition for political
and economic power between the Dniepropetrovsk, Donetsk and Kiev regional elites.
Whichever of these blocks is in power attempts to secure economic benefits for itself.
However, some positive factors can also be discerned. The make-up of the new
parliament may be divided and confusing, but it is likely to be more amenable to reform
and pro-European policies, also due to the significant drop in the number of Communist
deputies. What is in the balance is the pace and depth of reform, determining whether the
country can re-establish a good working relationship with the International Monetary
Fund (IMF). Ukraine has yet to tackle its significant structural weaknesses, including
weak property rights, tax distortions, non-payments, unrestructured loss-making
enterprises, corruption, under-capitalised banks, an inefficient energy sector and a high
level of dependence on metal exports, which hinder the investment climate considerably.
Ukraine can be expected to continue along its path of halting reform. In the long run,
Ukrainian politicians talk of an increasing Western orientation and ultimately of EU
5
membership. EU affiliation is likely to take up more and more space in Ukrainian
political debate, especially as the EU expands up to Ukraine's borders, but the road to
European integration, with all the reforms which that would entail, will be long and
rocky.
2.3. Situation politique actuelle
Les résultats du scrutin susmentionné n'ont pas entraîné la stabilisation politique en
Ukraine. Actuellement, le président Koutchma est confronté à une nouvelle vague de
contestation réclamant sa démission. Un regroupement hétéroclite –"Lève-toi Ukraine" –
de quatre formations politiques, les communistes, les socialistes, le parti de la dissidente
Ioulia Timoshenko et le bloc "Notre Ukraine" de Viktor Iouchtchenko 2, réclame des
élections anticipées, accusant le régime de corruption et d'autoritarisme.
Environ 15 000 personnes ont manifesté à Kiev, le 16 septembre 2002, date du deuxième
anniversaire de la disparition, en 2000, d'un jeune journaliste, Gueorgui Gongadze, qui
dénonçait les dérives financières de l'entourage présidentiel. La dépouille de
M. Gongadze avait été retrouvée décapitée dans une forêt, ce qui avait déclenché un
scandale politique et une première série de manifestations, début 2001, contre
M. Koutchma.
À l'affaire Gongadze s'est joint le fait que l'opposition se sent flouée, après les dernières
élections. En fait, sa victoire, lors du scrutin, ne s'est pas reflétée dans l'attribution des
postes clés au Parlement, ni à la tête des régions, ni au niveau du gouvernement dont le
Premier ministre – Anatoly Kinakh – a conservé le poste.
2.4. Les problèmes constitutionnels en Crimée
La définition du statut de la Crimée dans la constitution ukrainienne de 1996 n'apportait
pas une réponse à toutes les questions en suspens. Le statu quo a été confirmé: la
péninsule conserve l'appellation de 'République autonome de Crimée' et elle dispose
toujours d'un parlement, d'un gouvernement et d'une constitution distincts, tous sujets à la
constitution et à la législation ukrainienne. Cependant, le statu quo ne satisfait pas
complètement la Crimée et la réaffirmation de la supériorité du pouvoir ukrainien pose
toujours des problèmes.
Des tensions ethniques existent également en Crimée, entre les principales composantes
de la population: les Russes (67 %), les Ukrainiens (26 %) et les Tatars (7%). Chacun de
ces groupes revendique un statut différent pour la Crimée: la minorité russe soutient
l'annexion à la Russie alors que les Tatars (musulmans d'origine turque), déportés par le
régime stalinien à la fin de la seconde guerre mondiale, revendiquent la création d'un État
autonome en Ukraine. Par le passé, certains hommes politiques russes ont appelé Moscou
à soutenir les minorités russes de Crimée et ont demandé que l'Ukraine cesse son
ukrainisation forcée des Russes.
2
Ces quatre formations disposent de 222 sièges à la Rada, tandis que la majorité parlementaire requise est
de 226.
6
3. Politique extérieure
La diplomatie ukrainienne privilégie trois domaines: les relations avec les pays voisins,
les relations avec l'Union européenne et ses États membres et les relations avec les pays
importants au niveau mondial, notamment les États-Unis.
L'Ukraine se trouve actuellement dans une position d'ouverture et d'approche politique
envers la Russie. L'administration Poutine va réaffirmer le rôle de la Russie dans les
secteurs gérés par l'Ukraine, tel que les combustibles et les métaux, en échange d'un
soutien politique plus important. Les accords économiques du 14 février 2001
représentent un des aspects du raffermissement de cette approche et de cette ouverture.
Les efforts occidentaux destinés à promouvoir la démocratie et la bonne gestion des
affaires publiques sont limités vu la méfiance qui entoure l'intégration de l'Ukraine dans
les institutions occidentales. En outre, les relations sont devenues de plus en plus
difficiles à cause du scandale des bandes audio3 et de la mort du journaliste Georgui
Gongadze, qui avait été très critique envers le pouvoir ukrainien. Le chef de
l'administration présidentielle, au cours d'une visite officielle aux États-Unis, a déclaré
que le scandale des bandes avait été enterré et il a à nouveau insisté sur l'engagement de
l'Ukraine en faveur d'une plus grande intégration à l'Europe.
Toutefois, Mme Anna Lindh, l'ancienne présidente du Conseil en exercice, a affirmé que
"l'affaire Gongazde" devait être considérée comme un test pour le développement des
relations entre l'UE et l'Ukraine. En outre, le 12 avril 2001, le Conseil de l'Europe a
confirmé les violations perpétrées en Ukraine et a déclaré la suspension et la perte
éventuelles de son droit de représentation au sein du Conseil de l'Europe. Cette procédure
a été suspendue le 28 septembre 2001 par l'Assemblée parlementaire du Conseil de
l'Europe. Elle a néanmoins condamné la persistance d'actes d'intimidation et d'agression à
l'égard de journalistes, de parlementaires et d'hommes politiques de l'opposition.
3.1. Le statut de l'Ukraine au sein de la CEI
En général, la politique ukrainienne envers la CEI rejette en bloc l'idée d'une intégration
politique ou militaire ou une réintégration du territoire post-soviétique, désapprouve les
tendances intégrationnistes du monde économique et marque sa préférence pour les
relations bilatérales. Kiev demeure un membre méfiant de la CEI. En 1997, l'Ukraine a
lancé l'initiative GUAM avec la Géorgie, la Moldavie et l'Azerbaïdjan. L'Ouzbékistan
s'est également joint au GUAM devenu GUUAM. Celui-ci est un groupement informel
dont l'objectif est d'établir une zone de libre-échange entre les pays participants.
Depuis l'indépendance, l'Ukraine tente de suivre une politique extérieure qui tend vers un
équilibre entre l'Orient et l'Occident. Ainsi, elle essaie de construire des relations avec les
3
Certaines sources rapportent que la voix de M. Koutchma a été enregistrée alors qu'il ordonnait à des
fonctionnaires de "se charger" de M. Gongadze, mais ces bandes magnétiques ne sont pas considérées
comme un élément de preuve contre le président.
7
pays d'Europe centrale sans compromettre ses liens avec les autres anciennes républiques
soviétiques.
3.2 Relations avec la Russie
Avec 11 millions de Russes ethniques au sein de la population de l'Ukraine, la Russie est
toujours incontournable. Le 31 mai 1997, Kiev et Moscou ont renforcé leurs liens par la
signature des présidents Leonid Koutchma et Boris Eltsine d'un Accord d'amitié et de
coopération. Ce document de 41 articles représente un terrain d'entente entre les deux
parties. La Russie abandonne ses prétentions territoriales et l'Ukraine accepte de
n'entreprendre aucune action positive qui pourrait être considérées comme une menace
potentielle pour la sécurité de Moscou. Selon différents comptes rendus de l'accord et des
rapports de presse, l'Ukraine accepte de geler toute proposition d'adhésion à l'OTAN
pendant dix ans (la durée de l'accord). En outre, Kiev et Moscou sont d'accords pour
n'entreprendre ou ne cautionner aucune activité qui nuirait à l'un ou à l'autre et de soutenir
chaque candidature de l'autre aux différentes organisations ou conventions internationales
dont l'un des deux États ne fait pas partie. La Russie et l'Ukraine ont également endossé
la responsabilité de défendre les minorités présentes dans les deux pays et de s'assurer
que les droits de l'homme de tous les citoyens soient respectés. Néanmoins, chacun se
réserve le droit d'utiliser les moyens nécessaires pour stopper tout type de manifestation
violente d'intolérance nationale, raciale, ethnique ou religieuse.
L'Accord d'amitié et de coopération n'est devenu possible qu'après avoir résolu la
question de la cachette des armes nucléaires dont l'Ukraine a hérité et celle de la flotte de
la mer Noire. Le 28 mai 1998, les Premiers ministres des deux pays ont signé un accord
par lequel l'Ukraine acceptait de louer à la Russie le port de Sébastopol ainsi que d'autres
installations pour une durée de vingt ans. En contrepartie, la Russie paie un loyer et
accepte de réduire sa présence militaire en Crimée.
Actuellement, la Russie acquiert une influence de plus en plus importante en Ukraine
parce que les pays occidentaux ont pris position contre les violation des droits de
l'homme, comme dans l'affaire Gongadze. Les accords signés en février 2001 prouvent
que la relation plus étroite qui existe entre M. Poutine et M. Koutchma n'est pas
seulement économique mais qu'elle comprend également un soutien politique mutuel.
Malgré les accords susmentionnés, le puissant lobby russe et la dépendance énergétique
et commerciale ukrainienne continueront d'influencer la tâche délicate qui consiste à
restructurer les relations complexes et asymétriques entre la Russie et l'Ukraine. La
Russie est le principal fournisseur en énergie de l'Ukraine et elle absorbe 40% de ses
exportations. Par ailleurs, la Russie s'est engagée à donner 44 millions de dollars destinés
à la construction de la nouvelle centrale nucléaire ukrainienne.
D'une part, Kiev ne peut pas ignorer son puissant voisin russe pour des raisons politiques,
économiques et culturelles; d'autre part, un rapprochement avec l'Union européenne
(notamment son soutien à l'élargissement de celle-ci), une participation active dans le
Partenariat pour la paix de l'OTAN et un appui sans réserve aux Etats-Unis frappés par
8
les attentats terroristes du 11 septembre 2001, constituent le contre-poids à une nouvelle
dépendance de son encombrant voisin du nord-est.
3.3 Les relations avec l'OTAN
L'attitude de Kiev envers l'élargissement de l'OTAN a souvent changé au cours des
dernières années. Les premières délégations ukrainiennes ont soutenu la position de
Moscou. Depuis lors, les autorités ukrainiennes ont adopté la vision selon laquelle
l'élargissement de l'OTAN pouvait contribuer au renforcement de la sécurité régionale.
Récemment, l'Ukraine a soutenu l'accession de nouveaux États à l'Alliance, bien qu'elle
ait adopté un statut de non-alignement pour elle-même. Dans un récent accord avec la
Russie, l'Ukraine a accepté de ne rejoindre aucune alliance dirigée contre la Russie et de
n'autoriser ni la présence de troupes de l'OTAN ni celle d'armes nucléaires sur son
territoire.
Néanmoins, les liens qui unissent l'Ukraine et l'OTAN ont des avantages mutuels:
l'OTAN a des intérêts de sécurité à assurer la stabilité et l'indépendance de l'Ukraine,
tandis que l'Ukraine voit la coopération avec l'OTAN comme un moyen de réassurer ses
relations avec la Russie.
L'Ukraine s'est jointe à l'Initiative de partenariat pour la paix de l'OTAN. L'Ukraine a été
le premier pays de la CEI à rejoindre ce partenariat de l'OTAN et elle en est un membre
enthousiaste.
En mars 2000, le Conseil de l'Atlantique Nord de l'OTAN (CAN), l'organe suprême de
l'organisation, s'est réuni à Kiev. En tant que première réunion du CAN ailleurs que dans
un État membre, elle représentait un signe clair pour la Russie, avant ses élections
présidentielles, selon lequel l'OTAN et l'Occident accordaient toujours de la valeur à
l'indépendance de l'Ukraine. L'élite politique ukrainienne a pris part aux réunions avec le
CAN, et une commission Ukraine-OTAN s'est tenue au même moment.
Lors de sa visite au siège de l'OTAN à Bruxelles le 1er mars 2002, le premier ministre
Anatoly Kinakh a affirmé que l'Ukraine soutient l'élargissement de l'UE et de l'OTAN à
l'Est, car cela va faciliter les réformes économiques et le renforcement de la démocratie
ukrainienne, avec l'espoir d'être un jour au nombre des membres à part entière.
3.4 Les relations avec les États-Unis
Depuis l'indépendance de l'Ukraine en 1991, les États-Unis sont conscients de la position
stratégique de l'Ukraine. L’Ukraine est ainsi devenue, après l'Égypte et Israël, le
troisième pays à bénéficier de l'aide américaine.
Le 5 juin 2000, le président américain, William Clinton, et le président ukrainien, Leonid
Koutchma, ont signé une déclaration commune au cours de leur réunion à Kiev, dans
laquelle ils réaffirment leur engagement visant à faire avancer et à approfondir le
partenariat stratégique entre les deux pays pour le 21e siècle. Le président Koutchma a
9
mis en évidence l'engagement ukrainien pour une transformation en une économie de
marché démocratique. Le président Clinton a fait l'éloge du leadership du président
Koutchma et de son nouveau gouvernement pour le progrès des réformes, ce qui
renforcera la capacité des États-Unis à soutenir l'Ukraine dans ses efforts visant à
améliorer la coopération avec le FMI et d'autres institutions internationales. Le président
Koutchma a réaffirmé le choix européen de l'Ukraine et son objectif de réaliser une
adhésion partagée voire une adhésion complète à l'Union européenne, en reconnaissant
l'importance du maintien des reformes nécessaires pour y parvenir. Les présidents ont
également décidé d'améliorer la coopération économique entre leurs pays.
Au cours de l'année dernière, la croissance américaine n'a pas atteint les résultats
escomptés, ce qui a entraîné une baisse de la demande des exportations ukrainiennes.
Suite aux attentats du 11 septembre 2001, les autorités ukrainiennes ont soutenu
fortement les États-Unis. Le secrétaire d'État, Colin Powell a, d'ailleurs, remercié le
gouvernement ukrainien pour le rôle actif de Kiev au sein de la coalition anti-terroriste.
Cependant, cette bonne entente entre Kiev et Washington semble vaciller. Dans l'après11 septembre 2001, les États-Unis ont réduit leur aide financière de 180 millions de
dollars à 150 millions. Le Pentagone a également indiqué qu'il enquêtait sur des
informations faisant état de ventes de systèmes de radars ukrainiens à l'Irak. En outre,
Leonid Koutchma, suite à l'affaire Gongadze, a vu son image se ternir aux États-Unis,
agacés également par la lenteur des réformes économiques menées par Kiev4
4
Washington n'a pas encore donné à Kiev le statut d'économie de marché.
10
II. SITUATION ÉCONOMIQUE5
1. Introduction
Après la Russie, l'Ukraine était certainement la région économique la plus riche de l'exUnion soviétique. Son sol noir fertile générait plus d'un quart de la production agricole
soviétique, et ses fermes fournissaient des quantités importantes de viande, de lait, de
céréales et de légumes aux autres républiques. En outre, son industrie lourde diversifiée
fournissait l'équipement et les matières premières aux sites industriels et miniers de l'exURSS. Aujourd'hui, l'Ukraine dépend des importations en énergie, notamment en gaz
naturel, en provenance de la Russie.
L'effondrement de l'URSS a entraîné des conséquences considérables pour l'Ukraine:
perte des marchés soviétiques et factures énergétiques au prix du marché international.
L'économie ukrainienne, déjà gravement affaiblie, a subi de plein fouet les retombées de
la crise financière russe du mois d'août 1998: la hryvnia, dévaluée de 35% en septembre
1998, a continué de perdre de sa valeur au cours des mois suivants, entraînant dans sa
chute le système bancaire.
Les autorités ukrainiennes, confrontées à des problèmes aigus pour honorer leurs
engagements externes, ont dû solliciter le soutien des institutions financières
internationales: dans le cadre d'un accord de facilité élargie signé avec le FMI, un
programme a été mis en oeuvre, visant à l'assainissement des finances publiques et au
traitement des disfonctionnements structurels de l'économie.
2. Croissance économique
Le PIB, après une succession de chutes (de 12,2% en 1995, de 10% en 1996), a subi en
1998 et 1999 une nouvelle baisse, avoisinant respectivement les -2% et -0,4%. La
production industrielle ayant été stimulée par les mouvements de substitution des
produits ukrainiens aux produits étrangers. Pour la première fois depuis 1990, la
croissance du PIB a été positive en 2000 puisqu'elle a atteint 4,2%. L'année 2001 a vu
une reprise notable: la croissance du PIB a atteint 9%. The country should achieve
growth of 5% of GDP this year and the government is aiming for 6% growth by 2003,
through analysts' forecasts put 3% by then.
3. Inflation
Après la forte inflation qui a sévi entre 1992 et 1996, la meilleure stabilité de la devise et
une politique monétaire et fiscale généralement prudente ont permis une déflation
graduelle. Les rapports spécialisés révèlent que l'inflation était de 28,2% en 2000. La
stabilité du soutien des prix et les excédents du budget du gouvernement ont assuré, en
5
Voir annexe III.
11
fonction des variations saisonnières, une inflation des prix à la consommation de 15,1%
en 2001. Inflation is coming down and likely to be 8% for this year.
4. Commerce extérieur
La balance commerciale a été positive en 2000. Les principaux clients de l'Ukraine sont
la Russie, l'Allemagne, les EUA, l'Italie, la Turquie, le Bélarus et la Pologne. Les
principaux produits exportés sont les produits métallurgiques (35,7%). Les produits
énergétiques représentent près de la moitié des importations.
5. Exportations
La solide croissance des pays d'Europe occidentale et asiatiques contribuera à dynamiser
les exportations ukrainiennes, comme le fera la forte relance ininterrompue de la Russie
depuis la crise de 1998, ce qui favorisera la croissance à travers la Communauté des États
indépendants (CEI). Le marché ukrainien a souffert d'une baisse de la demande des EtatsUnis pour leurs exportations à cause d'une détérioration de leur croissance avec une
légère relance en 2001. En conséquence, ils ont décidé de se concentrer sur d'autres
marchés. Bien que la tendance des prix pour la plupart des exportations ukrainiennes soit
en général positive, les coûts des importations pour l'année 2000 ont été affectés par une
moyenne plus élevée des prix du pétrole, même si ceux-ci sont retombés légèrement au
cours de l'année 2001.
6. Fiscal policy
The 2002 budget anticipates a deficit of -1.7% of GDP. The budget is the first to adhere
strictly to IMF accounting procedures. Ukraine has been severely reprimanded by the
Fund in the past for submitting figures that the IMF later deemed to be inaccurate. The
government has set a revenue target of Hr44.3bn (US$8.3bn) against a spending target of
Hr48.6bn. Ukraine was burdened by large government deficits throughout the 1990s and,
particularly after the financial crisis of 1998, the government was reliant on the National
Bank of Ukraine (NBU) to finance this shortfall. This began to change in 2000, when the
fiscal situation improved significantly. Tight fiscal policy allowed the reduction of the
budget deficit for 2000 to 1.5% of GDP, compared with 2.4% in 1999. The reduction of
non-cash transactions and the removal of most discretionary tax exemptions aided the
performance of revenues. The government proposes that the Parliament pass a state
budget with deficit of 0.5% of GDP. The IMF agrees.
12
7. Monetary policy
Monetary policy loosened over 2000 as Ukraine saw greater money supply and greater
demand for money. Monetary expansion continued in 2001 in line with an increase in
demand. This was influenced by two factors. Firstly, the NBU's policy of issuing money
to purchase foreign exchange increased money supply. Secondly, the revival of loan issue
by commercial banks after the shock of the Russian crisis increased the multiplication of
money in the banking system.
8. Exchange rate
The NBU managed to maintain the stability of the nominal exchange rate compared with
1999 and 2000, but only after it depreciated by 34% against the dollar in 19996. The
foreign exchange rate in Ukraine has now stabilised and interest rates are at historic lows.
At the present, government seeks hryvnia (UAH) devaluation but central bank opposes.
However, the UAH is expected to depreciate slightly in 2003, according to analysts.
9. External debt position
Ukraine was in principle granted a rescheduling of its official bilateral debt by the Paris
Club of creditors in July 2001. According to the general agreement, the USD 580m debt
due to Paris Club members is to be repaid over 12 years with a three-year grâce period.
However, the country had to sign separate debt deals with each of the five creditors - the
US, Germany, Italy, France and Japan. An earlier timetable for restructuring the debt has
been pushed back as Ukraine has only been able to conclude agreements with France and
Germany, worth US$19.2m and US$29.6m respectively. The Ukrainian government
hopes to sign within weeks agreement with USA under Paris Club debt settlement.
10. Relations with IMF
The IMF decided in September 2001 to resume funding of its Stand-By Arrangement - an
Extended Fund Facility - after concluding that Ukraine had fulfilled all of the necessary
conditions, including a satisfactory budget for 2002. However, Ukraine's US$2.6bn threeyear IMF loan programme was stalled again by a dispute over the payment of some 6bn
hryvna (US$1.1bn) of VAT refunds to exporters. Moreover, the restructuring of debts of
energy distribution companies and completion of the audit of Naftogaz Ukraine were also
required by the IMF. This institution has said that it could unlock stalled loans to Ukraine
if the former Soviet republic meets the necessary conditions for boosting investor
confidence on schedule. The resumption of IMF funding would boost Ukraine's bid to
have its Paris Club debt restructured. In its last review of its credit facilities, the IMF
concluded that Ukraine had made good progress on achieving the macro-economic
6
See annex III.
13
objectives set by the Fund, but that the government was still lacking impetus on structural
reforms.
The IMF has also warned Ukraine for not moving rapidly enough to combat money
laundering. Official figures show that over $4bn are laundered through Ukraine every
year. Ukraine was blacklisted by the inter-governmental watchdog Financial Action Task
Force (FATF) in September 2001 after failing to legislate on the issue.
Last August, President Kuchma criticised IMF for unfair requirements, but admitted
cooperation is necessary.
11. Investissements étrangers
Malgré l'adoption de la loi sur l'investissement étranger (1996), la Commission nationale
des Statistiques estimait que le flux des investissements étrangers s'élevait à 754,8
millions de dollars en 1999, 18 % de moins qu'en 1998. Ce résultat ressemble beaucoup à
celui de la Russie qui a enregistré un déclin de 19 % en 1999. Néanmoins, le montant
total des investissements étrangers s'élevait à 200 dollars par habitant en Russie contre
seulement 65 dollars environ en Ukraine.
12. Emploi
Le taux de chômage, d'environ 11 %, est l'un des plus élevés d'Europe de l'Est, et les
salaires sont bas. Officiellement, le revenu mensuel moyen est de 23,40 $, bien inférieur
aux 315 $ de revenu mensuel en République tchèque, 180 $ en Hongrie et 466 $ en
Pologne. Les analystes estiment que l'économie parallèle est peut être aussi importante
que l'économie officielle, et les revenus réels des habitants seraient au moins trois fois
supérieurs à leurs revenus officiels, ne dépassant tout de même pas les 70 $. Le nombre
de chômeurs officiels a baissé pour se fixer à 1,2 million de personnes en juin 2001.
Toutefois, comme seulement la moitié des chômeurs officiels dispose d'un quelconque de
revenu, il existe un nombre important de chômeurs non enregistrés.
13. Ukrainian reforms to date


Privatisation: few Western investors have been involved in the privatisation of
larger Ukrainian enterprises and the process has been dominated by Russian
buyers and marred by allegations of opaqueness. The 2001 privatisation
programme made some progress and six regional electricity distribution
companies (oblenergos) were privatised. The sales of several other high-profile
enterprises have been tarnished by political dispute and bidders for others could
not be found.
Banking Reform: Ukraine crossed a major economic hurdle in 2000 as
parliament passed a landmark law to reform the banking sector. The old banking
law was widely regarded as outdated and irrelevant, as it was introduced nine
years ago when Ukraine's banking sector barely existed. The new law laid down
14

procedures for opening, liquidating and restructuring commercial banks,
establishing banking unions and specifying the minimum starting capital for a
bank. The licence of crisis-ridden Bank Ukrayina was finally withdrawn in July
2001.
Politics and Reform: in 2000 the government of former National Bank Governor
Viktor Yushchenko presided over a year of unprecedented reform, gaining him
the praise and support of Western governments and the IMF. The government
succeeded in passing a privatisation law promoting transparent procedures,
introducing key agricultural reforms, strengthening payments discipline in the
corrupt energy sector and increasing communal tariffs for public utilities.
However, Yushchenko's government became a casualty of a political crisis in
Ukraine and was dismissed on 26 April 2001. The commitment of his successor
Anatoly Kinakh to economic reform is largely untested, but, according to
observers, Kinakh's reliance on the forces which opposed Yushchenko's
programme is likely to limit the reformist agenda.
14. Conclusions
En dépit de quelques progrès timides, l'Ukraine demeure confrontée à une situation
financière fragile. La dette extérieure (14 Mds USD) représente plus de 40 % du PIB. La
capacité du gouvernement à convaincre ses créanciers de consentir des efforts financiers
et sa volonté d'engager des réformes susceptibles de garantir le maintien de leur aide,
seront cruciales. Moreover, the country is going, according to analysts, through severe
structural problems related to inadequate property right protection, tax evasions, lossbearing enterprises as well as corruption, scanty FDI, low ratio of banks' capitalisation,
inefficient energy sector and dependence on metallurgical exports. Ainsi, il faudra que:
- le programme de privatisation soit poursuivi (l'État contrôle encore 30% des entreprises
industrielles);
- le climat des affaires soit assaini, alors que la tendance actuelle est à la détérioration, dû
les pressions de groupes d'intérêt opposés aux réformes;
- de surcroît, la politique économique tienne compte du niveau élevé du chômage qui
devrait augmenter avec les réformes à venir;
- la réforme fiscale soit poursuivie car elle est essentielle pour stimuler l'économie et
alléger la crise budgétaire permanente qui frappe le pays;
- enfin, le système financier soit encore renforcé. Le crédit bancaire a sensiblement
progressé, mais les banques jouent encore un rôle très insuffisant dans le financement de
l'économie.
15
III. RELATIONS UKRAINE/UNION EUROPÉENNE7
1. Introduction
Le large cadre de l'approche communautaire en Ukraine a été mis sur pied dans le Plan
d'action pour le développement des relations avec l'Ukraine adopté par le Conseil des
affaires générales en décembre 19968. À ce moment, le Conseil des affaires générales a
établi que les relations UE-Ukraine étaient importantes non seulement du point de vue
des relations bilatérales mais également en ce qui concerne l'établissement de la stabilité
dans l'ensemble de la région.
Les priorités du Plan d'action étaient:
- le soutien aux réformes démocratiques et le développement de la société civile,
- le soutien aux réformes économiques et le développement du commerce et de la
coopération économique,
- le renforcement du dialogue politique et le soutien à la participation de l'Ukraine dans la
construction de la sécurité européenne,
- le soutien à la coopération régionale,
- le renforcement des relations contractuelles, en particulier par le biais de l'Accord de
partenariat et de coopération,
- la réforme du secteur de l'énergie.
Depuis, toutes les actions de l'UE s'inscrivent dans ce cadre. Le 12 mars 1998, le
Parlement européen s'est réjoui du Plan d'action et a encouragé la poursuite des relations
UE-Ukraine dans ces conditions.
L'UE constitue le plus important donateur international de l'Ukraine9 et son principal
partenaire commercial hors CEI10. L'Union estime que les résultats de la stabilisation
macroéconomique ne peuvent être consolidés que par un progrès rapide des réformes
structurelles (privatisation et transformation des usines de munitions, réforme des sphères
administrative et financière et du système bancaire) que l'UE a soutenu financièrement,
techniquement et économiquement par le biais des accords bilatéraux tels que le
programme TACIS, l'accord intérimaire UE-Ukraine et l'accord de partenariat et de
coopération. Néanmoins, le processus de réforme en Ukraine est encore très inégal et,
pour les institutions européennes, ne progresse pas assez rapidement.
Lors de la rencontre ministérielle à Madrid le 10 janvier 2002 entre l'UE et l'Ukraine, les
représentants de l'Union ont réitéré leur appel au gouvernement ukrainien pour qu'il
continue le processus de réformes économiques et institutionnelles nécessaires pour
améliorer le fonctionnement des institutions démocratiques et pour avancer dans le
développement d'une véritable économie de marché. Le représentant ukrainien, le
ministre des affaires étrangères, M. Anatoly Zlenko, a confirmé que l'arrimage - quelle
7
Voir annexes IV à VII.
COM(96) 593
9
L'Ukraine a reçu plus de 1 milliard d'euros de 1991 à 2001.
10
20% du commerce extérieur ukrainien s'effectue avec l'UE.
8
16
qu'en soit la formule - à l'UE et à l'OTAN est l'objectif primordial de la politique
étrangère de son pays. Il a ajouté: "Il est réaliste d'espérer d'abord devenir un membre
associé de l'Union. Nous devrions être prêts pour l'adhésion en 2010-2011. L'Ukraine a
besoin de l'Europe comme l'Europe a besoin de l'Ukraine".
2. Accord de partenariat et de coopération
Une étape décisive dans les relations UE-Ukraine a été l'entrée en vigueur le 1er mars
1998 de l'accord de partenariat et de coopération (APC)11 signé en juin 1994. Jusqu'alors,
les relations entre l'UE et l'Ukraine étaient réglementées par l'accord intérimaire UEUkraine, entré en vigueur en février 1996. L'été 1998 a également vu le premier Conseil
de coopération officiel UE-Ukraine (le 16 juin 1998), lors duquel la délégation
européenne a qualifié la proposition de l'Ukraine d'une adhésion associée de
"prématurée". Elle a encouragé l'Ukraine à mettre pleinement en œuvre l'APC. L'UE a
également réitéré son intention d'aider l'Ukraine sur le chemin des réformes économiques
et démocratiques, l'objectif ultime étant l'intégration de l'Ukraine dans l'économie
mondiale. La question de Tchernobyl a été également abordée. L'UE a rappelé la
nécessité de fermer la centrale nucléaire de Tchernobyl pour l'an 2000 ce qui a été fait.
Au cours de la période 2000-2001, l'Ukraine a lancé les initiatives suivantes: des
opérations frontalières pour réduire le nombre d'immigrants clandestins, la signature
d'accords avec les pays occidentaux et orientaux, la lutte contre le crime organisé, et pardessus tout, un nouveau Code pénal adopté par la Rada y compris l'abolition de la peine
de mort et l'approbation et la ratification qui en découle de l'article 6 de la Convention
européenne pour la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales, un des
principes de base de l'UE.
En outre, des projets supplémentaires liés à l'économie, aux investissements et au
commerce ont été développés. Dans le secteur de l'énergie, la fermeture de Tchernobyl, le
15 décembre 2000, doit être prise en considération. Les programmes TACIS et BERD
contiennent déjà de l'aide et des projets de réalisation d'installations alternatives destinées
à créer d'autres sources d'énergie. Le "Programme Gap" comprend un montant de 65
millions d'euros pour 2000-2002 puisque depuis la fermeture de Tchernobyl, la
production d'électricité est devenue insuffisante pour le pays.
L'intensification des relations depuis l'entrée en vigueur de l'APC le 1er mars 1998 a
stimulé un certain nombre d'étapes concrètes qui commencent à présent à porter leurs
fruits.
L'UE a également confirmé son soutien inconditionnel aux efforts de l'Ukraine pour
adhérer à l'OMC. En félicitant l'Ukraine pour ses progrès dans la suppression des mesures
incompatibles avec celle-ci, l'UE a offert une aide technique continue pour les tâches qu'il
reste à accomplir.
11
JO L 049 du 19.02.1998, p. 1.
17
3. Stratégie communautaire commune pour l'Ukraine
Lors du sommet d'Helsinki les 10 et 11 décembre 1999, le Conseil européen a approuvé
la stratégie communautaire commune pour l'Ukraine12, en insistant sur l'importance "de
s'attacher à l'émergence d'une Ukraine démocratique, stable, ouverte et économiquement
fertile en tant qu'acteur important dans la nouvelle Europe", et il a ajouté que "la stratégie
commune tenait compte des aspirations européennes de l'Ukraine et de son choix proeuropéen".
En ce qui concerne l'Ukraine, l'Union européenne affiche les objectifs stratégiques
suivants:
- contribuer à l'émergence d'une démocratie stable, ouverte et pluraliste, gouvernée par la
primauté du droit et dotée d'une économie de marché stable et opérationnelle qui profitera
à tous les Ukrainiens,
- coopérer avec l'Ukraine pour maintenir la stabilité et la sécurité en Europe et dans le
monde en général, et pour trouver des réponses efficaces aux défis communs que
rencontre le continent,
- accroître la coopération économique, politique et culturelle avec l'Ukraine ainsi que la
coopération dans le domaine de la justice et des affaires intérieures.
4. Rencontres bilatérales
Lors du quatrième Sommet UE/Ukraine, qui s'est tenu le 11 septembre 2001 à Yalta, la
délégation de l'Union, composée par MM. Verhofstadt, Prodi et Solana, s'est félicitée de
l'orientation européenne choisie par l'Ukraine, mais elle a aussi rappelé avec beaucoup de
vigueur au gouvernement et au président ses perspectives européennes: l'Ukraine devra
respecter scrupuleusement les principes et valeurs démocratiques et s'engager dans de
véritables réformes politiques et économiques. Les problèmes de la liberté de la presse en
Ukraine et de la disparition mystérieuse de journalistes critiques vis-à-vis du pouvoir en
place ont été plus particulièrement évoqués.
Dans le communiqué conjoint publié à l'issue du Sommet, l'Union se déclare prête à
soutenir l'Ukraine dans ses réformes démocratiques, judiciaires et administratives. Le
déroulement démocratique et transparent des élections législatives de mars 2002
constituera pour l'Ukraine "une opportunité de démontrer son progrès démocratique",
affirme le communiqué. L'Union s'est félicitée des réformes économiques annoncées dans
le programme gouvernemental, et a encouragé Kiev à prendre des mesures
supplémentaires, notamment en matière fiscale, de standardisation, de politique de
concurrence, d'aides d'Etat et de privatisation.
Les deux parties ont aussi exprimé leur "souhait commun de combattre le crime organisé,
le blanchissement d'argent, le trafic de drogues et d'armes", et de coopérer étroitement sur
12
JO L 331 du 22.12.1999
18
des questions d'immigration clandestine, d'asile et de trafic d'être humains. Enfin, en ce
qui concerne l'élargissement et ses répercussions sur l'Ukraine, l'Union considère que "la
meilleure manière pour l'Ukraine de profiter des opportunités résultant de l'élargissement
est d'aligner sa législation, ses normes et ses standards au modèle de l'UE".Cet
alignement législatif sur le modèle communautaire aidera aussi à intégrer davantage
l'économie ukrainienne dans l'économie européenne et mondiale, et accélérera l'adhésion
du pays à l'OMC.
Le Conseil de coopération UE/Ukraine, qui s'est tenu le 11 mars 2002 à Bruxelles (mis en
place dans le cadre de l'APC), a aussi décidé de concentrer la coopération bilatérale
future sur certains domaines centraux, notamment:
– la réforme du secteur énergétique;
– l'amélioration du climat de commerce et d'investissement en Ukraine, notamment en
contribuant à l'accélération du processus d'adhésion de l'Ukraine à l'OMC;
– la mise en œuvre du plan d'action (récemment adopté) pour une coopération
intensifiée en matière de justice et affaires intérieures (notamment dans le domaine
de la sécurisation de la longue frontière entre l'Ukraine et la Pologne, Hongrie,
Slovénie et Roumanie qui deviendra, avec le prochain élargissement, la nouvelle
frontière de l'UE);
– le rapprochement de la législation ukrainienne de celle de l'UE;
– la protection de l'environnement.
Lors du Vème Sommet UE/Ukraine qui s'est tenu à Copenhague le 4 juillet 2002, la
présidence danoise a subordonné le renforcement des relations bilatérales à des efforts
supplémentaires de Kiev en matière de réformes politiques (renforcement des institutions
démocratiques du pays, de l'État de droit, du respect des droits de l'homme) et
économiques (développement de l'économie de marché).
En outre, estimant que l'élargissement de l'Union ouvre de nouvelles perspectives aux
relations entre l'UE et l'Ukraine mais recèle aussi de nouveaux défis, Ukrainiens et
Européens sont convenus que la meilleure voie à suivre pour Kiev dans ce contexte est
d'accroître ses efforts pour aligner sa législation et ses standards sur ceux de l'UE. Le
Président Leonid Koutchma a déclaré que son pays se fixait pour objectif d'entamer des
pourparlers avec l'UE en 2011 en vue d'y adhérer. Enfin, les deux parties ont procédé à la
signature d'un accord de coopération en matière de sciences et de technologie.
5. Événements récents
Le Parlement européen a adopté, le 24 octobre 2001, une résolution visant à verser un
montant de 100 millions d'euros (sur la période 2001/2004) au titre du fonds pour la
réalisation d'un massif de protection à Tchernobyl, attribué dans le cadre du programme
TACIS et géré par la BERD.
Le 16 mai 2002, le Parlement européen a approuvé la décision du Conseil portant
attribution d'une aide macrofinancière supplémentaire à l'Ukraine sous la forme d'un prêt
19
à long terme d'un montant maximal de 110 millions d'euros afin d'assurer la viabilité de
sa balance des paiements, renforcer ses réserves et faciliter la mise en œuvre des réformes
structurelles nécessaires.
Par ailleurs, la Commission européenne a accepté, début septembre 2002, d'examiner
d'urgence la demande de Kiev visant à accéder au statut d'économie de marché dans le
cadre des procédures de défense commerciale. Le statut d'économie de marché, que la
Commission a récemment accordé à la Russie, permet aux bénéficiaires de contester, si
besoin est, les mesures antidumping qui leur sont imposées. En contrepartie, l'Ukraine
devra s'engager à aller plus loin dans la libéralisation de son marché.
Enfin, le Haut Représentant pour la PESC, Javier Solana, ainsi que le Commissaire
européen, Chris Patten, ont présenté un document sur les relations de l'UE avec ses
nouveaux voisins après l'élargissement, lors de la réunion informelle des ministres des
Affaires étrangères à Elseneur, le 30 août 2002. Ils suggèrent de renforcer les relations
avec l'Ukraine, la Moldavie et la Biélorussie. Cette stratégie pourrait se traduire par de
nouveaux accords "de voisinage". La Commission présentera à l'automne 2002 une
communication complétant cette réflexion.
20
ANNEX I
21
ANNEX II
STRUCTURE OF PARLIAMENT
AFTER MARCH 2002 ELECTIONS
Political Parties
1.1.
No. of seats
Proportional race
No. of
Majoritarian
seats
Total
No. of seats
23.57
70
42
112
19.98
11.77
7.26
6.87
6.27
59
35
22
20
19
7
67
-2
5
66
102
22
22
24
0.87
--
4
4
1.09
--
3
3
-0.11
---
---225
1
1
93
225
1
1
93
450
% of
votes
Our Ukraine
Communist Party
For a United Ukraine
Tymoshenko Bloc
Socialist Party
SDPUu
«Democratic party of
Ukraine-Party Democratic
Union»
Bloc «Unity»
Party of NationalEconomic Development
Ukrainian Sea Party
Self nominated candidates
TOTAL
22
ANNEX III
UKRAINE - ECONOMIC DATA (1)
1997
1998
1999
2000
2001 e
2002 f
-3
15,9
-5,4
42,7
8,9
50,1
855,6
..
510
-1,9
10,6
-2,8
60,4
11,3
41,8
828,2
..
5600
-0,2
22,7
-2,4
52
11,5
31,6
607,2
..
1800
5,9
28,2
-1,3
38
11,3
31,3
601,5
..
720
9,1
12
-1,6
29
10,5
37,6
..
..
600
5
7
-1,7
22
10
43,1
..
..
550
External Data
Exchange Rate to $
1,9
Exports $m
15418
Exports Growth %. y-on-y
-0,8
Imports $m
-19623
Imports Growth %.y-on-y
-1,1
Trade Balance $m
-4205
Current Account Balance $m
-1335
Current Account % GDP
-3,1
Reserves $m
2341,1
Reserves Import Cover- Months
1,4
Foreign Direct Investment $m
623
FDI % GDP
1,4
Total External Debt $m
11133,3
Short Term Debt US$m
1089,1
Total Debt % GDP
21,1
Total Debt Service Ratio %
7,7
Total Debt % Exports
92,2
Short Term Debt % Total Debt
9,8
Short Term Debt % Reserves
46,2
3,43
13699
-11,1
-16283
-17
-2584
-1296
-3,1
761,3
0,6
743
1,8
13070,9
479,4
31
13,5
73,7
3,7
60,5
5,40
13189
-3,7
-12945
-20,5
244
852
2,7
1046,4
1
496
1,6
14136,4
315,5
37,6
19
82,4
2,2
30,2
5,40
15722
19,2
-14943
15,4
779
1475
4,7
1200
1
595
1,9
14500
320
46,3
10,5
92,2
2,2
26,7
5,30
17000
8,1
-16900
13,1
100
1300
3,5
2800
2
640
1,7
14400
350
38,3
12,5
84,7
2,4
12,5
6,20
17700
4,1
-17800
5,3
-100
700
1,6
3000
2
680
1,6
14300
375
33,2
13
80,8
2,6
12,5
Domestic Data
GDP Growth %
Inflation %
Budget Balance % GDP
Leading Interest Rate %
Unemployment Rate %
GDP $ bn
GDP Per Capita $
Stock Exchange Index
Interest Rate Spread, basis points
(1) Sources: IMF, World Bank Forecasts: WMRC
23
ANNEX IV
External trade of Ukraine: 1995-2000
Mio ECU/€
Export
Import
of which: EU
Mio ECU
%
1995
11.443
1.312
11,5
1996
11.340
1.259
11,1
1997
12.550
1.553
12,4
1998
11.272
1.904
16,9
1999
10.867
1.998
18,4
2000
15.813
2.562
16,2
Sources: Direction of Trade Statistics, Yearbooks, IMF
COMEXT, EUROSTAT
Total
Total
15.331
13.850
15.091
13.090
11.113
15.136
of which: EU
Mio ECU
%
2.397
15,6
2.172
15,7
2.978
19,7
2.825
21,6
2.251
20,3
3.127
20,7
Production: JDa/Parliamentary Documentation Centre/European Parliament
Share of EU in the external trade of Ukraine: 1995-2000
24
22
-%-
20
18
16
14
12
Exports
10
1995
1996
1997
1998
Imports
1999
Production: JDa/PDC/EP
2
0
1
222
000
22 111
00
11
24
2000
ANNEX V
Trade relations EU-Ukraine: 2001
Structural analyses
EU-imports (cif)
Total (A+B+C)
of which:
A: Raw materials
Food, beverages and tobacco (0+1)
Raw materials (2+4)
Energy (3)
B: Manufactured articles
Chemicals (5)
Machinery and transport eq. (7)
Other manufactured products (6+8)
SITC
3rd
rev.
1000 €
-%-
1000 €
Main products (SITC division):
3.640.895
100,0
1.556.577
272.176
589.163
695.238
1.943.677
285.590
221.942
1.436.145
42,8
7,5
16,2
19,1
53,4
7,8
6,1
39,4
PETROLEUM, PETROLEUM PRODUCTS AND RELATED MATERIALS
33
666.627
IRON AND STEEL
67
554.935
ARTICLES OF APPAREL AND CLOTHING ACCESSORIES
84
397.829
METALLIFEROUS ORES AND METAL SCRAP
28
170.829
OIL SEEDS AND OLEAGINOUS FRUITS
22
154.004
CEREALS AND CEREAL PREPARATIONS
04
145.503
NON-FERROUS METALS
68
132.518
INORGANIC CHEMICALS
52
110.436
CORK AND WOOD
24
99.225
CRUDE FERTILIZERS + MINERALS (EXCL. COAL, PETROL, PRECIOUS STONES)
27
98.603
% of
total
18,3
15,2
10,9
4,7
4,2
4,0
3,6
3,0
2,7
2,7
Intraindustry
trade
intensity (1)
189,3
182,0
144,6
192,5
197,5
175,9
145,2
183,1
197,0
191,9
EU-exports (fob)
SITC
3rd
rev.
1000 €
-%-
Main products (SITC division):
Total (A+B+C)
4.949.059
100,0
of which:
A: Raw materials
Food, beverages and tobacco (0+1)
Raw materials (2+4)
Energy (3)
B: Manufactured articles
Chemicals (5)
Machinery and transport eq. (7)
Other manufactured products (6+8)
Source: COMEXT 2 database, EUROSTAT
354.175
209.138
107.339
37.698
4.446.098
673.335
2.179.389
1.593.374
7,2
4,2
2,2
0,8
89,8
13,6
44,0
32,2
ROAD VEHICLES (INCLUDING AIR-CUSHION VEHICLES)
78
492.555
MACHINERY SPECIALIZED FOR PARTICULAR INDUSTRIES
72
375.244
TEXTILE YARN, FABRICS, MADE-UP ARTICLES, N.E.S., + RELATED PRODUCTS
65
346.474
ELECTR. MACH., APP. + APPLIANCES, N.E.S. + ELECTR. PARTS THEREOF
77
314.899
TELECOMMUNIC. + SOUND RECORDING + REPROD. APPARATUS + EQUIPMENT
76
295.795
GENERAL INDUSTR. MACH. + EQUIPMENT, N.E.S., MACHINE PARTS, N.E.S.
74
288.406
OFFICE MACHINES AND AUTOMATIC DATA-PROCESSING MACHINES 75
224.842
MISCELLANEOUS MANUFACTURED ARTICLES, N.E.S.
89
167.528
PAPER, PAPERBOARD + ART. OF PAPER PULP, OF PAPER OR OF PAPERBOARD
64
153.162
ARTICLES OF APPAREL AND CLOTHING ACCESSORIES
84
152.508
Production: JDa/Parliamentary Documentation Centre/European Parliament
(1) The index can vary between 0 and 200: 0 means only exports, 200 only imports and 100 means balance in trade
Index: (((x+m)-(x-m))/(x+m))*100
25
1000 €
% of
total
10,0
7,6
7,0
6,4
6,0
5,8
4,5
3,4
3,1
3,1
Intraindustry
trade
intensity (1)
5,9
6,1
21,8
17,1
25,8
12,2
2,1
28,2
1,3
144,6
ANNEX VI
Trade of the EU with Ukraine by Member States
EU-imports (cif)
2001
Total
January-May:
2001
2002 (1) % change
1.456.171 1.689.186
16,0
1000 €
3.640.895
-%100,0
201.858
200.453
812.688
1.142.480
125.595
4.638
58.531
170.295
41.620
455.564
128.414
352
20.578
19.256
258.571
5,5
5,5
22,3
31,4
3,4
0,1
1,6
4,7
1,1
12,5
3,5
0,0
0,6
0,5
7,1
86.479
95.358
303.857
437.661
54.654
3.438
27.099
57.525
10.588
192.090
65.922
127
6.836
7.376
107.161
81.975
69.288
309.356
561.518
117.769
341
20.150
4.949.059
100,0
1.885.135
2.203.110
374.287
305.033
2.026.473
703.832
322.700
31.605
107.477
51.024
5.393
97.513
267.475
15.662
144.375
154.667
341.543
7,6
6,2
40,9
14,2
6,5
0,6
2,2
1,0
0,1
2,0
5,4
0,3
2,9
3,1
6,9
163.216
110.958
728.744
268.426
111.244
20.303
42.158
16.809
1.701
41.769
99.741
6.884
81.109
58.044
134.029
205.198
152.476
866.812
298.632
128.396
9.766
48.769
of which:
France
Netherlands
Germany
Italy
United Kingdom
Ireland
Denmark
Greece
Portugal
Spain
Belgium
Luxembourg
Sweden
Finland
Austria
18.528
289.083
43.618
106
9.512
7.543
105.439
EU-exports (fob)
Total
of which:
France
Netherlands
Germany
Italy
United Kingdom
Ireland
Denmark
Greece
Portugal
Spain
Belgium
Luxembourg
Sweden
Finland
Austria
Source: COMEXT database, EUROSTAT
Production: JDa/Parliamentary Documentation Centre/European Parliament
(1) Total includes only January-February for Greece
26
2.449
45.437
110.892
6.839
103.986
69.785
114.123
16,9
ANNEX VII
Trade of the EU with Ukraine: 1993-2001
MIO ECU/€
EU-imports (cif)
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
Jan-May 2001
Jan-May: 2002
Source: COMEXT database, EUROSTAT
EU-exports (fob)
934
1.254
1.544
1.457
1.885
2.235
2.081
2.953
3.641
1.456
1.689
Balance
1.475
1.668
2.250
2.627
3.442
3.543
2.607
3.655
4.949
1.885
2.203
541
414
706
1.170
1.556
1.308
526
702
1.308
429
514
Production: JDa/Parliamentary Documentation Centre/European Parliament
Trade of the EU with Ukraine: 1993-2001
5.000
4.500
4.000
3.500
MIO ECU/€
3.000
2.500
2.000
1.500
1.000
500
0
1993
1994
1995
EU-imports (cif)
1996
1997
1998
EU-exports (fob)
Production: JDa/PDC/EP
27
1999
Balance
2000
2001
Jan-May Jan2001
May:
2002
28
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