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Doc 2 : Où y a-t-il de l’eau dans l’Univers ?
Pour fabriquer de l’eau H2O, il faut de l’hydrogène H et de
l’oxygène O. L’hydrogène ne manque pas dans l’Univers
puisqu’il représente à lui seul plus de 70 % de toute la masse
visible de l’Univers. En revanche, l’oxygène est plus rare : il
ne représente qu’environ 1 % de cette masse. Mais surtout,
des conditions précises doivent être réunies pour que des
molécules d’eau puissent se former à partir de ces deux
constituants et perdurer dans l’espace interstellaire.
Le milieu doit être :
— « froid » car la molécule d’eau ne supporte pas des
températures supérieures à quelques milliers de degrés
Celsius, mais pas trop car sinon les réactions de formation de
cette molécule deviennent très lentes ;
— exempt de rayonnement ultraviolet, car ce rayonnement
dissocie les petites molécules.
Or, l’espace interstellaire est justement, le plus souvent, chaud, vide et traversé par un rayonnement ultraviolet. C’est
pourquoi il y a très peu d’eau dans l’Univers. La quantité d’eau effectivement présente est très difficile à estimer. On
l’évalue à environ un millionième de la masse totale de l’Univers visible.
Sous forme de vapeur ou de glace, on trouve l’eau principalement dans l’atmosphère des étoiles froides, dans les
disques de gaz et de poussière qui entourent les étoiles jeunes, dans les enveloppes d’étoiles en fin de vie, dans
certains nuages de gaz de l’espace interstellaire, et bien sûr dans le système solaire.
Par ailleurs, l’eau ne peut subsister à l’état liquide que dans certaines conditions très particulières, des conditions que
l’on ne peut rencontrer que sur des planètes et leurs satellites : pour l’instant, la seule région de l’Univers où les
scientifiques ont pu détecter de l’eau liquide est le système solaire.
D’après : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/univers/eauCosmos2.html
Doc 3 : Cycle de l’eau sur une comète
Dans le système solaire, les comètes sont composées de glaces et de poussières, qui perdent régulièrement une partie
de leurs composants lorsqu’elles passent près du Soleil. Quand la lumière du Soleil chauffe le noyau gelé d'une
comète, la glace dans le sol de la comète sublime, c’est-à-dire qu’elle passe directement de l’état solide à l’état
gazeux. Le gaz qui en résulte s'échappe de la comète, emportant avec lui des poussières solides : c’est ce mélange de
gaz et de poussière qui rend observables de nombreuses comètes depuis la Terre.
De plus, à partir des données fournies par la sonde Rosetta sur la comète Tchouri, des chercheurs ont apporté en
2015 la première preuve observationnelle de l’existence d’un cycle quotidien de la glace à la surface de la comète. En
effet, lors de la rotation de la comète, qui effectue un tour complet en un peu plus de 12 heures, les différentes
régions subissent des conditions d'éclairage variées. Quand une région de la comète se trouve dans l’ombre, la
surface refroidit très rapidement : on observe alors des signes révélateurs de glace sur cette région de la comète. En
revanche, quand le Soleil brille sur cette région, il n’y a plus de glace car la glace sublime dans les premiers
centimètres du sol, se transformant en gaz qui s'échappe de la comète.
D’après : http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Rosetta_observe_le_cycle_de_la_glace_d_eau_sur_la_comete
Schéma © Laurent Blondel — Corédoc