La multiplication des intervenants et des supports d’intermédiation financière brouille le mécanisme
d’intermédiation financière, en provoquent un décloisonnement des métiers et fonctions, elle a incontestablement
accru la fluidité de l’épargne.
Les banques, a travers les mutations des dernières décennies, génèrent de plus en plus de profits à travers leurs
commissions qu’à travers leur marge d’intermédiation en augmentant leurs activités de hors bilan.
2) Différents supports d’épargnes
A côté de la thésaurisation (monnaie conservée par-devers soi) et les comptes à vue non rémunérés,
l’épargnant dispose d’une grande diversité de produits financiers pour "placer" son encaisse, c’est-à-dire la
mettre à disposition d’autrui moyennant rémunération : d’autrui moyennant rémunération :
- les titres mobiliers "traditionnels" que sont les actions, les obligations, les titres participatifs, les certificats
d’investissement ;
- les parts des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M.), c’est-à-dire les sociétés
d’investissement à capital variable (Sicav) et fonds communs de placement (F.C.P.)
- les bons à terme des banques (somme placée pendant une période donnée moyennant taux d’intérêt) ;
- les divers types de comptes d’épargne tenus par les établissements de crédit offrent des avantages variés
(facilités d’emprunt ultérieur, exonération fiscale des rémunérations...)
- les plans d’épargne contractuelle comportent des engagements précis de la part du bénéficiaire (fonds bloqués
sur une période donnée, versements réguliers...) ; on connaît par exemple les plans d’épargne-logement (P.E.L.)
destinés à financer un investissement immobilier et les plans d’épargne populaire (P.E.P.) ainsi que les
asuurances-vie qui permettent de préparer un revenu additionnel futur.
II/ Notions d’intermédiation et de désintermédiation
A/ Quelques raisons.
1/Définition
- La notion d'intermédiation bancaire s'oppose à celle de "l'offre directe de capitaux" qui a lieu, soit sur le marché
des fonds propres (marchés des actions), soit sur le marché de l'emprunt (marchés monétaire et obligataire).
L'offre directe de capitaux est la mise à disposition directe de capitaux (apports d'associés, prêts directs, titres
de créances...). Il s'agit du concept de désintermédiation.
- A l'inverse, l'intermédiation bancaire est une mise à disposition de capitaux par banque interposée.
2/ Raisons du développement de l’intermédiation bancaire
- Le besoin ressenti, tant par le prêteur que par l'emprunteur, est de ne traiter qu'avec un seul interlocuteur.
- Un interlocuteur professionnel prendra à sa charge les risques, et assurera la régularité et la bonne fin des
opérations dont il prend la responsabilité (les risques sont supportés par les seuls épargnants lorsqu'il
s'agit d'une opération désintermédiée sur les marchés financiers).
- Raisons historiques :
du fait du phénomène de l'intermédiation bancaire, les établissements de crédit ont toujours créé de la
monnaie (multiplicateur du crédit) à partir des dépôts bancaires ;
du fait du phénomène de la transformation, les établissements de crédit financent les besoins macro-
économiques à long terme par des dépôts à court et moyen terme.
B/ L’intégration des systèmes financiers
1/ L’intermédiation bancaire et l’intermédiation financière
L’éclatement des frontières entre marchés, participants et instruments rend de plus en plus caduque
la distinction fondamentale entre intermédiation bancaire et intermédiation financière (on parle
d'intermédiation financière lorsque le monde financier sert d'écran entre demandeurs et pourvoyeurs de
capitaux, c'est-à-dire lorsque les intermédiaires financiers achètent les titres émis par les entreprises et, pour
se financer, émettent eux-mêmes des titres placés auprès des épargnants ou collectent des fonds sous forme
de dépôts ou de livrets).