Premier chapitre : Convergence et subduction
1ère partie : Les caractéristiques des zones de subduction TP
I Caractères morphologiques et géologiques des marges actives
La convergence des plaques lithosphériques rigides s'accompagne d'une déformation de leurs bordures, qui génère des
structures particulières et des activités sismique et magmatique importantes.
A. Les caractères morphologiques
De la plaque plongeante vers la plaque chevauchante, on observe une fosse océanique, un prisme d'accrétion dans certains
cas, un arc magmatique et un bassin arrière-arc.
1. La fosse océanique : c'est une dépression allongée de grande profondeur (pouvant atteindre 11000 m). Elle marque la
frontière entre les plaques convergentes. Elle épouse la forme de la bordure continentale ou celle de l'arc magmatique
2. Les arcs magmatiques : ce sont des arcs insulaires, chapelets d'îles volcaniques, alignés parallèlement à la fosse ou
bien des chaînes de volcans intégrés dans une chaîne de montagnes. L’arc insulaire peut être voisin d'un continent lorsque
la plaque chevauchante porte une croûte continentale (arc du type Japon) ou situé en milieu océanique lorsque la plaque
chevauchante porte une croûte océanique (arc du type Tonga-Kermadec ou Mariannes)
3. Les chaînes de montagnes : les Andes du Pérou et de Bolivie en sont l'exemple type. Longues et étroites, elles
marquent la bordure du continent. Elles sont constituées de formations sédimentaires, de volcans et de massifs de
granitoïdes. Les directions des axes des plis, les failles, les chevauchements, les volcans et les massifs de granitoïdes sont
alignés parallèlement à la fosse et perpendiculairement à la direction de convergence. Ces chaînes de montagnes
s'observent à la verticale de zones de subduction lorsque la plaque chevauchante porte une croûte de nature continentale.
Les déformations observées sont une conséquence des mouvements de convergence de plaques qui génèrent une
compression comme l'illustre l'image présentée ci-contre
4. Les bassins arrière-arc : localisés sur la plaque chevauchante et en arrière de l'arc magmatique, ce sont des formations
sédimentaires.
5. Les prismes d'accrétion : ils sont situés entre la fosse et l'arc magmatique. Constitués d'un empilement d'écaillés
chevauchantes, ils forment une ride parfois émergée (ex. la Barbade). Ce sont des formations
sédimentaires plissées comprenant des fragments de croûte océanique, des sédiments d'origines océanique et/ou
continentale.
B. Les caractères géologiques
Les observations directes et indirectes révèlent les caractères géologiques particuliers des zones de subduction.
1. Une double anomalie thermique : les mesures des flux de chaleur au travers d'une zone de subduction montrent des
valeurs faibles par rapport au flux moyen de la plaque océanique (anomalie négative). Cette anomalie négative est
localisée au niveau de la fosse. Elle correspond à l'enfouissement de matériaux froids dans les couches profondes et
chaudes de la Terre. À l'inverse, un flux de chaleur élevé est mesuré sous la marge chevauchante.
2. L’activité tectonique : la subduction génère des déformations instantanées qui se manifestent par des séismes et des
déformations plus lentes et permanentes, telles que plis ou chevauchements.
-Les frontières de plaques convergentes sont marquées par une activité sismique intense : 3/4 de l'énergie
sismique de la Terre est dissipée à ce niveau. Les foyers sismiques sont localisés de 20 à 700 km de profondeur.
Les foyers sont de plus en plus profonds en direction de la plaque chevauchante. Ils se répartissent selon un
plan qui forme un angle par rapport à la surface compris entre 15 et 90°. Ce plan ou zone de Bénioff-Wadati
matérialise l'enfouissement de matériaux froids et rigides de la lithosphère océanique qui subduit.
-Les déformations plus lentes et permanentes génèrent des plis, des chevauchements dans les matériaux de la
plaque chevauchante.
3. L’activité magmatique des zones de subduction se manifeste par un volcanisme de type explosif
Il Un des moteurs de la subduction
La lithosphère océanique formée au niveau de la dorsale se refroidit, s'épaissit au cours du temps. Sa densité
augmente et lorsqu'elle devient supérieure à celle de l'asthénosphère, elle plonge. Cette différence de densité
entre la lithosphère et l'asthénosphère est l'un des principaux moteurs de la subduction.
Le moteur consiste essentiellement en une traction de la lithosphère sous l'effet de son propre poids ( la dorsale
ne pousse pas tout dans ce cas les séismes enregistrés au niveau de la lithosphère plongeante seraient
compressifs alors qu'ils sont pratiquement constamment extensifs).
Etudier livre p 306 , 307 , 308