Nous nous proposons dans ce mémoire de doctorat d`étudier la

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Remarques sur la comparaison idiomatique dans les langues romanes
Asist. univ. drd. Gabriela GRECU
Universitatea « Dunărea de Jos », Galaţi
Bien qu’ayant une source commune, les langues romanes diffèrent l’une de l’autre. Les
dissemblances semblent être plus nombreuses dans le domaine du vocabulaire, tandis que la
structure grammaticale est considérée comme l’élément le plus « résistant » de la langue.
L’étude des comparaisons idiomatiques du français nous a permis d’établir certains
moules idiomatiques qui sont pris comme point de repère dans cette approche qui vise, outre le
français, quatre langues romanes : l’italien, l’espagnol, le portugais et le roumain. Les réalisations
concrètes de ces expressions idiomatiques sont comparées aux moules français pour dévoiler les
particularités de chaque langue étudiée.
Nous nous proposons dans ce travail d’étudier la structure de la comparaison idiomatique
au niveau des langues romanes. Même si nous employons le terme de langues romanes, nous ne
nous référons qu’à cinq d’entre elles: le français, l’italien, l’espagnol, le portugais et le roumain.
Cela ne signifie pas que nous nions l’importance des autres langues romanes comme le catalan,
l’occitan, le rhéto-roman et le sarde. Mais une telle approche aurait risqué d’être superficielle à
cause de nos connaissances réduites de ces langues. Comme nous voulons entrer dans des détails en
ce qui concerne la structure, la typologie des comparaisons idiomatiques, nous nous contentons de
prendre en considération les cinq premières langues mentionnées.
Nous essayons de mettre en évidence les ressemblances et les différences qui existent entre
les langues romanes, quant à la structure de la comparaison idiomatique (fr. être blanc comme le
linge; it. essere bianco come un pano lavato; esp. ser blanco como un papel; port. ser branco como
neve; roum. a fi alb ca varul). Les exemples donnés sont tirés des recueils et des dictionnaires de
spécialité.
Nous analysons les morphèmes comparatifs des expressions de chaque langue envisagée. Il
faut faire la précision que le français a constitué notre base d’étude ; c’est en analysant les
comparaisons idiomatiques de cette langue que nous avons pu établir les moules idiomatiques.
Donc, plus précisement, dans ce travail, nous cherchons à voir si le moule idiomatique établi pour le
français correspond à la réalisaton concrète dans les autres langues étudiées et, sinon, en quoi
consistent les dissemblances.
Bien qu’ayant une source commune, les langues romanes diffèrent l’une de l’autre. Cela
s’explique par les conditions de développement du latin qui n’ont pas été identiques d’une province
à l’autre du vaste Empire Romain. Les dissemblances semblent être plus nombreuses dans le
domaine du vocabulaire. La structure grammaticale est considérée comme l’élément le plus
« résistant » de la langue. Si celles-ci se différencient, c’est à cause des conditions historiques de
leur évolution.
Il est nécessaire de préciser les deux moules idiomatiques découverts en français :
1. a. le comparé + être + le motif de la comparaison (adjectif) + comme + le comparant (il est
connu comme le loup blanc)
b. le comparé + être+ comme + le comparant : les comparaisons avec le verbe être, mais
sans un motif de la comparaison dans la structure de surface (il est comme un éléphant dans un
magasin de porcelaine)
2. le comparé + verbe lexical + comme + le comparant (il la regarde comme une bête curieuse)
Ces moules mettent en évidence la structure profonde des comparaisons idiomatiques. Dans
l’infinie variété des situations de discours, il arrive que ces schémas ne soient pas entièrement
respectés . Par exemple, il peut y avoir l’effacement du verbe être comme dans la phrase suivante :
Et Zola, doux comme un mouton, a pris place à côté de son blagueur et a été aimable
mélancoliquement, très aimable…(Edmond et Jules Goncourt, Journal, 1882, apud N. Cazelles,
1996 : 86)
1. a. Le moule idiomatique comportant le verbe être
Ces structures sont perçues comme un cas de jonction des éléments syntaxiquement
différents où l’adjectif est lié au substantif par la particule comparative comme.
Le premier moule idiomatique se présente sous la forme suivante : comparé (ce) + être +
adjectif (motif de la comparaison) + comme + comparant (ct) : "Elle était pâle partout, blanche
comme du linge » .(G. Flaubert, 1996 : 157)
Les expressions qui respectent ce schéma expriment l’intensité forte puisque le terme choisi
pour faire image (le comparant) est « l’archétype de la qualité envisagée ». (M. Gheorghiu, 1994 :
120)
Les morphèmes qui font la liaison entre les termes de la comparaison proviennent du latin
quomodo. Celui-ci a donné naissance dans les langues romanes aux termes suivants :
quomodo
comme (fr.)
come (it.)
como (esp.)
como (port.) cum (roum.)
Ces morphèmes comparatifs entrent en combinaison avec le plus fréquent verbe copulatif
d’état : fr. être, it. essere, esp. ser, port. ser, roum. a fi. Il en résulte que les réalisations concrètes
dans les langues romanes se superposent parfaitement du point de vue de la structure au schéma
initial : verbe copulatif d’état + adjectif + mophème comparatif + terme comparant.
 fr. être bon comme du pain
 it. essere buono come il pane
 esp. ser bueno como el pan
 port. ser bom como o pão
 roum. a fi bun ca pâinea caldă
Dans les exemples ci-dessus, non seulement la structure idiomatique a été la même, mais
aussi le comparant choisi pour exprimer le haut degré d’intensité est le même.Tandis que dans les
quatre premières langues, le terme comparant a été suffisant pour exprimer l’idée d’une très grande
bonté, le roumain a ressenti le besoin d’ajouter l’adjectif caldă au nom pâinea pour que l’image
corresponde à celle des autres langues. Il semble que l’absolu de la bonté ait été rapporté, dans les
langues mentionnées, aux joies simples ou élémentaires de la table ou du foyer.
Il y a beaucoup de cas où pour exprimer l’intensité forte de la même qualité, les langues
romanes ont opéré le même choix quant au terme comparant : fr. être blanc comme la neige, it.
essere bianco come la nieve, esp. ser blanco como la nieve, port. ser branco como neve, roum. a fi
alb ca zăpada. D’autre part, il arrive souvent que le même sens soit rendu par des comparants
différents : fr. être grosse comme une vache, it. essere grasso come un tordo, esp. ser gordo como
un barril / una cuba, port. ser grosso como uma lata, roum. a fi gras ca un pepene.
Après avoir précisé qu’il y a une identité en ce qui concerne la structure des comparaisons
idiomatiques dans les langues étudiées, nous essayons de mettre en évidence les particularités qui
existent dans chacune d’entre elles.
En italien, de très nombreuses expressions idiomatiques comportent un terme comparant
exprimé sur le plan morphosyntaxique par un groupe nominal simple formé d’un prédéterminant (le
plus souvent l’article indéfini) et d’un nominal centre : essere magro come un acciuga / come un
chiodo, essere cieco come una talpa, essere muto come una tomba / come un pesce, essere brutto
come una scimmia, essere diritto come un fuso / come un palo, essere noioso come una pulce,
essere sano come un pesce, essere solo come un cane, essere sporco come un verro, essere freddo
come un masso, essere gonfio come una rana, essere grasso come un tordo, essere lento come una
lumaca / come una tartaruga, essere nudo come un verme, essere sordo come una campana, essere
timido come un coniglio / come una lepre, etc.
Moins nombreuses sont ces comparaisons idiomatiques où le groupe nominal qui constitue
le terme comparant est formé d’un article défini (en tant que prédéterminant) et d’un nominal
centre. Dans ces cas précis, le comparant est individualisé et l’article défini en assure la notoriété :
essere duro come il macigno, essere lungo come la quaresima, essere brutto come la fame / come il
pecato, essere chiaro come l’ambra / come il sole, essere buono come il pane, essere veloce come il
lampo, etc.
Plus rarement encore on retrouve des expressions où le groupe nominal est complexe, soit
avec un déterminant adjectival (essere bianco come un pano lavato, essere brutto come il pecato
mortale), soit avec une expansion prépositionnelle (essere chiaro come la luce del sol, essere
diretto come il campanile de Pisa).
À ces expressions, on ajoute également celles où le comparant est un nom propre autodéfini
qui renvoie à une personne à laquelle la tradition a assigné le rôle de symbole d’une certaine
qualité : essere vecchio come Matusalemme.
En conclusion, on peut dire que le moule idiomatique analysé se divise à son tour en quatre
sous-catégories, en fonction de la structure morphosyntaxique du terme comparant. Nous verrons si
les autres langues romanes se limitent à ces types ou bien si elles y ajoutent d’autres.
Les mêmes structures de l’expression idiomatique précisées pour l’italien se retrouvent au
niveau de l’espagnol. Les différences consistent dans le choix du terme comparant ; celui-ci est
rendu par un groupe nominal qui peut se réécrire des manières suivantes :
 GN→ Pd + N (le prédéterminant est l’article indéfini) : ser feo como un cuco, ser
gordo como un barril / como una cuba / como un tonel, ser delgado como un listón /
como una lezna, ser tonto como un cerrojo, ser mudo como una piedra / como una
tumba, ser fuerte como un dique, ser blanco como un papel, ser sordo como una
tapia, etc.
 GN→ Pd + N (le prédéterminant est l’article défini) : ser rapido como il viento, ser
viejo como el mundo, ser negro como el ébano, etc.
 GN→ Pd + N + expansion prépositionnelle : ser duro como las chinas de rio, ser
claro como la luz del sol, etc.
Ce type de structure est en concurrence avec un autre type d’expression idiomatique ; il
s’agit d’une variante qui du point de vue grammatical est un comparatif de supériorité, mais qui du
point de vue sémantique traduit l’idée d’intensité forte. La particule comparative est que, héritière
du latin quid.
más feo que una carracuca ‘très laid’
más alto que un mayo ‘très grand’
más ligero que el viento ‘très rapide’
Il y a des cas où pour exprimer la même intensité forte, le locuteur a le choix entre la
structure avec como et celle avec más…que :
ser más bueno que el pan / ser bueno como el pan
estar más solo que un esparrago / estar solo como un esparrago
ser más pobre que una rata / ser pobre como una rata
Les termes comparants peuvent être différents, même s’ils rendent, avec de faibles
distinctions sémantiques, la même qualité élevée à un très haut degré d’intensité :
ser rojo como un tomate / ser más rojo que el fuego
ser duro como una piedra / ser más duro que un canto
ser blanco como la cal / ser más blanco que el papel
Nous chercherons à établir quelles sont les autres langues romanes qui ont lexicalisé ce type
d’expression portant sur un comparatif de supériorité.
La langue portugaise respecte entièrement le moule idiomatique initial, de même que le
français et l’italien. Des expressions telles que ser branco como neve, ser limpido como cristal, ser
bom como o pão, ser bêbedo como un cacho, ser grande como uma lata illustrent d’une manière
adéquate l’affirmation ci-dessus.
En roumain, même si le mot héritier du latin quomodo est cum, les structures figées
emploient comme morphème comparatif ca. Il arrive quand même que celui-ci soit remplacé par cât
et plus rarement par cum : alb cum îi floarea (I. Iordan, 1957 : 676) ‘très blanc’
a fi gras / mare cât malul ‘très gros’
a fi lung cât o zi de post ‘très long’
Pourtant, la majorité des expressions idiomatiques sont construites à l’aide du morphème
comparatif ca suivi par un groupe nominal simple ou complexe :
a fi slab ca un ogar, a fi ud ca un şoarece, a fi sărac ca un ou (article indéfini)
a fi bun ca pâinea caldă, a fi tare ca piatra, a fi roşu ca racul, a fi ieftin ca braga, a fi
înghesuiţi ca sardelele, a fi galben ca ceara (article défini)
Il y a parfois une alternance article défini – article indéfini sans que le sens en soit affecté : a
fi gras ca pepenele / a fi gras ca un pepene
a fi iute ca fulgerul / a fi iute ca un fulger
Si dans les exemples donnés jusqu’à présent le comparant a été choisi de manière directe
(parce qu’il a été considéré comme le représentant le plus convaincant de la qualité envisagée), il y
a aussi de nombreuses comparaisons idiomatiques qui sont construites par le procédé de
l’antiphrase. Leur emploi est évidemment ironique :
a fi drept ca funia în traistă / ca secera ‘très tordu’
a fi deştept ca oaia ‘très bête’
a fi iute ca racul ‘très lent’
Si pour l’espagnol, les expressions idiomatiques comparatives touchent aussi le domaine du
comparatif de supériorité (ser más viejo que Matusalén), le roumain emploie rarement le
correspondent d’une telle structure. Si cela arrive, c’est la particule comparative decât qui est
employée (mai înalt decât casa, I. Iordan, 1957 : 676). Mais on ne peut pas dire que ces expressions
se sont lexicalisées dans la langue de la même façon que celles avec une comparaison prise au sens
de similitude (a fi slab ca un ogar).
1. b. Le moule idiomatique sans le motif de la comparaison dans la structure de
surface
Une sous-catégorie des comparaisons automatisées comportant le verbe être est représentée
par les expressions qui ne présentent pas dans la structure de surface le motif du rapprochement
entre les deux termes : il est à deviner en analysant la structure tout entière. D’habitude ce type de
comparaisons présentent un comparant assez élargi pour pouvoir offrir toutes les données
nécessaires à la réalisation de l’image :
fr. être comme cul et chemise (s’entendre très bien) ; être comme l’eau et le feu, être comme
le jour et la nuit (être des personnes très opposées) ; être comme l’oiseau sur la branche (se trouver
dans une position incertaine) ; être comme un éléphant dans un magasin de porcelaine (être très
maladroit) ; être comme un poisson dans l’eau (se sentir à l’aise) ; être comme une vache qui
regarde passer le train (paraître très bête).
it. essere come cane e gato (ne pas s’entendre) ; essere come un elefante in un negozio dè
porcellane (être très maladroit) ; essere come il fumo negli occhi (être une personne très
ennuyeuse) ; essere come pane e cacio (s’entendre très bien)
esp. ser (andar) como perros y gatos (ne pas s’entendre)
port. ser como o cão com o gato (ne pas s’entendre)
roum. a fi (se înţelege) ca câinele cu pisica (ne pas s’entendre) ; a trăi / a o duce / a se simţi
ca peştele în apă (se sentir à l’aise) ; a fi ca un câine de uşi multe (vivre en profitant de tout le
monde) ; a fi ca un spin/ghimpe în ochii cuiva (être une personne très antipathique).
On observe que certaines de ces constructions sont identiques dans toutes les cinq langues
ou parfois dans deux ou trois d’entre elles. Cela peut suggérer soit une origine commune (latine)
soit le fait que le comparant en question représente d’une manière évidente l’archétype de la qualité
envisagée et il a été en conséquence choisi par la pensée humaine dans toutes les langues.
2. Le moule idiomatique comportant un verbe lexical
La caractéristique de ce moule idiomatique est que le verbe n’est plus le copulatif être, mais
il s’agit d’un verbe lexical au sens plein : Je croyais que nous nous entendrions comme larrons en
foire par-dessus la tête de tous ces morts et qu’il finirait bien par me dire, à moi, la vérité. (J.P.
Sartre, 1938 : 87)
Comparons par exemple Il est malheureux comme les pierres avec Il se débat comme un
diable. Si dans la première expression le motif du rapprochement entre les termes est un adjectif,
pour la seconde, le motif de la comparaison est un verbe (se débattre) qui avec son complément
circonstanciel exprime l’intensité forte (s’agiter très fort).
Ces structures à verbe lexical sont fort nombreuses dans les langues romanes étudiées. Il
peut y avoir des verbes transitifs, intransitifs, pronominaux, tellement les expressions sont variées.
Voici quelques exemples :
 Des comparaisons avec des verbes transitifs directs :
- fr. regarder quelqu’un comme une bête curieuse, battre quelqu’un comme plâtre,
laisser tomber quelqu’un comme une vieille chaussette, craindre quelque chose comme
la peste ;
- it. accogliere qualcuno come un messia, sapere qualcosa come paternostro;
- esp. saber algo como el padre nuestro;
- port. esperar algo como o maná do céu, guardar algum como a menina dos olhos;
- roum. a cunoşte pe cineva ca pe un cal breaz, a strivi pe cineva ca pe un pui de
şarpe.
 Des comparaisons avec des verbes intransitifs :
- fr. parler comme Sain-Jean Bouche d’Or, parler comme un livre, dormir comme un
loir / une marmotte / un bienheureux, courir comme un dératé ;
- it. parlare come un libro stampato, parlare come un mulino a vento, dormire come
un ciocco / un ghiro / una marmotta / un tasso, correre come un anima persa /
dannata ;
- esp.dormir como un tronco / un liron / una marmota / un leňo, hablar como un libro,
correr como alma que lleva el diablo / un desperado ;
- port. dormir como un abade / uma lebre, travalhar como criado ;
- roum. a vorbi ca din carte, a ţipa ca din gură de şarpe, a trăi ca în sânul lui Avram.
 Des comparaisons avec des verbes pronominaux :
- fr. se débattre comme un diable, se moquer comme de l’an quarante, se regarder
comme des merlans frits ;
- it. accendersi come un fiammifero, attaccarse come la gramigna ;
- esp. agarrarse como lapa, pelearse como locos, parecerse como dos gotas de agua,
parecerse como un huevo a una castaňa ;
- port. parecer-se como dois gotas de água ;
- roum. a se agăţa ca scaiul de oaie, a se certa ca orbii, a se asemăna ca două picături
de apă, a se potrivi ca nuca-n perete.
Nous avons démontré à l’aide de nombreux exemples que les langues romanes
construisent des comparaisons figées autour des verbes lexicaux en leur ajoutant un complément
circonstanciel révélateur pour l’idée que l’on veut exprimer.
Nous venons de voir, dans ce travail, quelles sont les formes et les structures des
comparaisons idiomatiques dans les langues romanes. Soit qu’il s’agisse des similitudes comportant
le verbe être ou un verbe lexical, avec le motif de la comparaison présent dans la structure de
surface ou bien existant seulement dans la structure de profondeur, nous avons constaté que chaque
langue construit sur les mêmes moules idiomatiques des expressions qui rendent la même idée
(parfois à l’aide du même terme comparant).
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Texte de référence:
Flaubert, Gustave (1966), Madame Bovary, Garnier – Flammarion, Paris.
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