A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 avril 2017 : 102e anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 102 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Mercredi 22 mars 2017 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 -----------------------------------------------------------------SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie, l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture! 20/03/2017 - Human Rights Watch Turquie : Répression à l’encontre de l’opposition kurde 20/03/2017 - Chris T. - Kedistan Turquie : Le naufrage économique de Diyarbakır 22/03/2017 - Collectif VAN Collectif VAN : l'éphéméride du 22 mars 22/03/2017 - Ambassade de France en Arménie Presse arménienne : Revue du 21 mars 2017 20/03/2017 - Alexandre Billette - La Croix Réfugiés, l’accord UE-Turquie ne tient qu’à un fil 21/03/2017 - Émilien Urbach - L'Humanité Union Européenne-Turquie. Anniversaire du pacte de la honte UGAB Paris Agenda - Soutenir l’Artsakh en 2017 : priorités et défis pour la diaspora 20/03/2017 - HRW Turkey: Crackdown on Kurdish Opposition 22/03/2017 - La Dépêche Un nouveau préau pour lutter contre les discriminations 21/03/2017 - Louis Imbert - Le Monde La Russie bloque l’offensive de la Turquie en Syrie 21/03/2017 - L'Orient-Le Jour Turquie: le Nouvel An kurde sous le signe du référendum 21/03/2017 - L'Orient-Le Jour Turquie: le chargé d'affaires allemand à Ankara convoqué 18/03/2017 - Bérénice Debras - Madame Figaro Randonnée à l'étranger : cap sur l'Arménie, pays à la beauté sacrée 22/03/2017 - Céline Lussato - Nouvel Obs Liberté de la presse : "La Turquie vit un arbitraire total" 22/03/2017 - NAM Le tribunal d’Istanbul demande l’arrêt des 7 gendarmes de Trabzon et du journaliste qui entouraient l’assassin de Hrant Dink au lendemain de l’acte 20/03/2017 - Nicolas Demorand - France Inter Négociations Turquie-UE : vers la rupture ? 21/03/2017 - Le Monde La Turquie annule tous ses meetings pro-Erdogan en Allemagne jusqu’au référendum 20/03/2017 - Le Figaro La Turquie évoque "le piège du fascisme" 21/03/2017 - Le Figaro Ordinateurs dans les avions: la Turquie réagit 21/03/2017 - La Presse.ca L'ex-chef militaire Ratko Mladic serait gravement malade INFOS COLLECTIF VAN Turquie : Répression à l’encontre de l’opposition kurde Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué publié sur le site de Human Rights Watch le 20 mars 2017. Human Rights Watch 20 mars 2017 4:00AM EDT Turquie : Répression à l’encontre de l’opposition kurde Avant le référendum d’avril, des députés ont été emprisonnés et des maires révoqués (Istanbul, le 20 mars 2017) – Le gouvernement turc a emprisonné 13 membres de l’opposition démocratique pro-kurde siégeant au Parlement, qui sont accusés de terrorisme, et Ankara a pris le contrôle de 82 municipalités de la région du Kurdistan, révoquant et incarcérant des maires élus, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. La répression de fonctionnaires démocratiquement élus viole non seulement leurs droits d’association et de participation politiques, mais aussi leur droit à la liberté d’expression, ainsi que les droits des électeurs ayant voté pour ces édiles au service de leurs concitoyens. Cette opération visant le parti national pro-kurde, le Parti démocratique des peuples (HDP), et son émanation régionale. Le gouvernement turc a emprisonné des membres de l’opposition démocratique pro-kurde siégeant au Parlement, et a révoqué et incarcéré des maires élus, selon HRW qui appelle au respect des droits association et de participation politiques de tous les citoyens du pays.e, le Parti démocratique des régions (DBP), intervient en amont de la tenue d’un référendum constitutionnel prévu le 16 avril 2017 sur un amendement qui ferait passer la Turquie d’un système politique parlementaire traditionnel à un régime présidentiel, marqué par une concentration des pouvoirs dans les mains du président. Cette initiative a été largement critiquée en raison d’une absence de contrepouvoirs adéquats pour protéger les droits de l’homme et l’état de droit de l’abus de pouvoir par l’exécutif. Les deux partis s’opposent à une telle expansion des pouvoirs présidentiels. « C’est un coup dur pour la démocratie turque quand le gouvernement emprisonne des dirigeants et des députés d’un parti d’opposition ayant recueilli cinq millions de voix lors des dernières élections », a déclaré Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale de Human Rights Watch. « Le lancement de cette offensive pendant un débat national vital sur l’avenir du pays est doublement inquiétant. » Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ, les codirigeants du HDP, et onze autres députés de ce parti sont détenus pour des accusations de terrorisme. Yüksekdağ a été révoqué de son siège en février dernier puis de son affiliation au parti après la confirmation d’une condamnation antérieure pour propagande terroriste. Dans le sud-est de la Turquie, le gouvernement a pris le contrôle de 82 municipalités remportées par le DBP et suspendu leurs maires démocratiquement élus, qui sont soupçonnés d’infractions de terrorisme, 90 d’entre eux ayant été emprisonnés en l’attente de leur procès. L’emprisonnement de parlementaires est possible depuis l’approbation, par le Parlement en mai 2016, d’un amendement constitutionnel provisoire qui a permis la levée de l’immunité parlementaire de 154 élus visés par une enquête pour des infractions pénales, dont 55 sont des membres du HDP. L’amendement ne s’applique pas aux parlementaires visés par une enquête après le vote de mai, ceux-ci conservant leur immunité pendant la durée de leurs mandats. La levée ponctuelle de l’immunité a été critiqué par la Commission de Venise du Conseil de l’Europe, qui émet des recommandations dans le domaine constitutionnel, et par le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Lors de la période antérieure au vote relatif à l’immunité, une forte hausse des demandes d’enquête par des procureurs sur des députés du HDP a été enregistrée, pas moins de 152 rien que pendant le mois précédant le vote. Le 4 novembre 2016, la police a placé en détention Demirtaş et Yüksekdağ et le vice-président du groupe parlementaire du parti, İdris Baluken, ainsi que six autres parlementaires : Nursel Aydoğan, Gülser Yıldırım, Leyla Birlik, Selma Irmak, Ferhat Encü et Abdullah Zeydan. Ils ont été présentés devant des tribunaux et mis en détention provisoire le même jour. Nihat Akdoğan, un autre membre, a été arrêté et placé en détention trois jours plus tard. Au cours des mois suivants, quatre autres parlementaires ont été emprisonnés : Ayhan Bilgen, porte-parole du parti, Meral Danış Beştaş, membre de la commission constitutionnelle parlementaire, Besime Konca et Çağlar Demirel. Ils ont tous été inculpés de terrorisme. D’autres parlementaires du HDP détenus ont été remis en liberté provisoire, comme Leyla Birlik, le 4 janvier dernier, à l’issue de sa première comparution. L’emprisonnement des chefs du parti et de parlementaires constitue une ingérence alarmante dans leur travail et une violation de leur droit à préparer la campagne référendaire, a déclaré Human Rights Watch. Une situation qui rappelle celle de 1994, pendant laquelle l’immunité de députés du Parti de la démocratie (DEP) avait été levée, conduisant quelques jours plus tard à l’emprisonnement de Leyla Zana, Orhan Doğan, Hatip Dicle et Selim Sadak pour des accusations de terrorisme, passant une décennie en prison. Ces parlementaires avaient été reconnus coupables d’appartenance à un groupe armé lors d’un procès jugé inéquitable par la Cour européenne des droits de l’homme et au cours duquel leurs droits ont fait l’objet de violations. Le gouvernement a usé des pleins pouvoirs en vertu de l’état d’urgence imposé à la suite de la tentative de coup d’État de juillet 2016 pour prendre le contrôle direct de municipalités et révoquer des maires élus. Un décret en date du 1er septembre (n° 674) a modifié la loi relative aux municipalités pour permettre la mise sous tutelle de celles soupçonnées d’appui au terrorisme. Les maires de 82 des 103 municipalités contrôlées par le DBP ont été révoqués de leurs fonctions sur la base de présomptions d’infractions terroristes et leurs municipalités placées sous la tutelle d’autorités provinciales désignées par le gouvernement. Si les maires d’autres partis ont été destitués dans quatre autres municipalités, dans chacun de ces cas, les autorités ont autorisé d’autres représentants locaux élus à reprendre leurs fonctions. Des milliers d’autres membres des deux partis pro-kurdes ont été arrêtés. Le HDP a informé Human Rights Watch que, depuis la tentative de coup d’État en date de juillet 2016 en Turquie, 5 471 de ses responsables, y compris des chefs de sections provinciales et de district, ont fait l’objet de détentions, dont 1 482 ont été placés en détention provisoire. Le DBP a déclaré de son côté que 3 547 de ses dirigeants ont été placés en détention provisoire depuis juillet 2015. Les arrestations ont entravé la capacité des deux formations politiques à faire campagne pour le prochain référendum, selon leurs responsables. Les actions des autorités contre des fonctionnaires démocratiquement élus sont contraires aux responsabilités de la Turquie en vertu du droit international et régional des droits de l’homme, y compris des droits à la participation politique, à des élections libres, à la liberté d’expression et à la liberté d’association, ainsi qu’en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de la Convention européenne des droits de l’homme. Le référendum d’avril se déroulera dans un climat de répression : les médias indépendants turcs ont été muselés et 148 journalistes et employés de médias restent en détention, la majorité d’entre eux ayant été incarcérés à la suite du coup d’état et en l’absence de chef d’inculpation. L’état d’urgence, que le gouvernement prolonge tous les trois mois depuis le coup d’état, devrait l’être une fois encore, le 19 avril, après la tenue du référendum. « La répression gouvernementale contre les partis pro-kurdes est en train de priver des millions d’électeurs de leurs représentants parlementaires, et dans une vaste partie de l’est et du sud-est du pays, elle les prive également de leurs représentants locaux », a déclaré Hugh Williamson. Pour de plus amples détails sur la répression des deux partis pro-kurdes, veuillez consulter la version intégrale en anglais de ce communiqué : https://www.hrw.org/news/2017/03/20/turkey-crackdown-kurdishopposition https://www.hrw.org/fr/news/2017/03/20/turquie-repression-lencontrede-lopposition-kurde http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95940 Turquie : Le naufrage économique de Diyarbakır Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose de lire cette information publiée sur Kedistan le 20 mars 2017. Kedistan Le naufrage économique de Diyarbakır… et de la Turquie Chronique de Chris T. 20 mars 2017 Les combats urbains et le climat général délétère ont eu raison de la vitalité économique de Diyarbakır. La Confédération des associations de businessmen et d’industriels du Sud et du Sud-Est (DO-GÜNSİFED) parle de 2000 magasins fermés et de 15000 personnes supplémentaires au chômage dans la ville millénaire. Au bas mot, car il n’est pas certain que le petit épicier du coin ou les travailleurs informels soient enregistrés à la confédération mentionnée plus haut. Sans parler de ceux qui ont été chassés par l’Etat de leurs maisons de Sur, promises à la destruction. Une chose est claire, on ne se bouscule pas dans les ruelles étroites et les bazars de la vieille ville entourée de ses remparts. Le tourisme, pilier de l’économie locale, est en chute libre. Commerces, magasins, hôtels et restaurants sont frappés de plein fouet. Apathie quotidienne « On a pu rouvrir il y a un an, après quatre mois de blocus total de Sur. Mais le mal est fait, plus personne ne vient ici, ni les Turcs, ni les étrangers » constate Cavit dans son magasin de tapis artisanaux depuis 33 ans. Même les soldats américains, très attendus avec leurs soldes militaires, n’ont plus le droit de sortir de la base aérienne voisine. Question de sécurité. « Je n’ai jamais vu ça. Même dans les années 90, au plus fort de la guerre, on arrivait malgré tout à travailler. Parfois je passe une ou deux semaines en ne vendant absolument rien. Je ne gagne rien et ceux qui ont fabriqué les tapis non plus. Ma femme et mes fils me disent que je devrais arrêter et fermer le magasin, que ça ne sert à rien de s’accrocher » soupire le marchand en égrenant son chapelet. Il y a deux ans, ils étaient une vingtaine à proposer tapis et kilims faits main. Il est aujourd’hui l’unique rescapé. Dans cette situation économique alarmante, il se sait malgré tout chanceux car propriétaire de son échoppe. Les fins de mois sont néanmoins difficiles et il a été poussé à s’endetter pour assurer les études de ses enfants, lui qui vivait confortablement il y a peu. « On espère que Newroz fera venir du monde, mais franchement, je n’y crois pas » prédit Cavit, entouré d’amis tout autant désœuvrés. Assis sur un tabouret, Mehmet poursuit : « on vit dans la peur. En tout cas moi je vis chaque jour avec. Là on est quatre à boire du thé, on discute tranquillement. Mais qui de nous peut dire ce qu’il va se passer dans une demi-heure ou demain ? En fait, on n’en sait rien. » La cité se morfond, les ruches de consommation que sont les grands centres commerciaux, situés dans les quartiers neufs et éloignés du centre ne sont que des cache-misères. Beaucoup de rideaux métalliques restent baissés, les yeux des uns et des autres plongés dans le vague. Regards lassés qui partagent leurs longues journées. Les marchands n’ont guère de monde avec qui négocier, les guides et traducteurs n’ont plus de visiteurs à émerveiller au détour d’une ruelle, à l’ombre d’un minaret. Le cœur historique de Diyarbakır bat au ralenti, plombé par les craintes d’un passé proche violent et meurtrier, prêt à ressurgir à chaque instant. Polyglotte averti, Mehmet pointe du doigt vers Ankara car « ce que font Erdoğan et ses ministres, c’est de la folie pure. Ils menacent sans arrêts, les simples citoyens comme les pays étrangers. L’impact économique de ces agissements politiques est énorme pour nous. Mais ils s’en fichent, ils préfèrent faire du bruit et flatter leur égos en nous disant que tout va bien. Ils nous parlent d’un renouveau ottoman en disant que le pays était endormi depuis un siècle. Regarde nous, on est au chômage depuis bientôt deux ans. Si c’est ça le renouveau, je préfère continuer à dormir. » L’assistance approuve et pour appuyer ses propos, certains rappellent qu’avoir abattu un avion de combat russe en novembre 2015 a entraîné la suspension par la Russie des importations agricoles en provenance de Turquie. Plus qu’une l’économie morose, chacun ici sent peu à peu l’isolement les envelopper. Angoisses économiques et vertiges identitaires La politique menée par le pouvoir et la situation régionale ont mis la société sur la brèche économique. Erdoğan le sait et, tout en insultant les Pays-Bas et l’Allemagne, se garde bien de remettre en cause les accords économiques signés avec ces deux partenaires de premier plan. La Turquie ne peut se le permettre. Sa croissance se tasse, passant de plus de 8% en 2011 à 3% en 2016. A mesure que défilent les mois, les inquiétudes au sujet d’un pays jugé peu fiable grandissent et les investissements étrangers diminues, divisés par deux entre 2015 et 2016. Avoir saisi des centaines d’entreprises, poursuivi et incarcéré des milliers de travailleurs et de patrons depuis la tentative de putsch n’est sans doute pas sans lien avec une telle conjoncture. Pendant ce temps-là, le clientélisme d’Etat prospère tout comme le chômage qui gravite officiellement autour de 12%. Le tourisme, secteur important de l’économie turque, s’est effondrée de 30% en l’espace d’un an. Une courbe que suit la livre turque et beaucoup regrettent de ne pas avoir converti l’argent mis de côté en or ou en devises fortes il y a quelques années. La paupérisation ouvre grand ses bras à de nombreux citoyens qui vivaient jusque-là décemment. Bien sûr, pas un mot de tout cela lors des apparitions télévisées pourtant quotidiennes de l’omniprésent président. Les citoyens turcs ont en revanche été informé de l’augmentation de 10% du salaire minimum en début d’année, dont l’objectif, autre qu’électoral, demeure la lutte contre l’inflation chronique qui frappe le pays depuis plusieurs années. Evidemment, tout n’est pas imputable au président actuel dans un monde à l’économie globalisée et dérégulée. La Turquie est en contact direct avec une région du monde qui ne favorise pas la quiétude et l’épanouissement des échanges économiques. Les trois millions de Syriens au statut d’invités à protection temporaire pèsent sur les finances de l’Etat et cette main-d’œuvre bon marché crée un dumping social. En revanche, Erdoğan est responsable d’avoir préféré la guerre à la paix avec les Kurdes au printemps 2015, lorsqu’il a senti le songe d’un pouvoir absolu lui glisser peu à peu entre les doigts. Les fabricants d’armes, liés à l’exécutif autoritaire, se frottent les mains et les Kurdes paient la tournée. Il est responsable d’avoir offert soutien et assistance à des extrémistes se revendiquant d’un islam dont ils sont à des années-lumière. Il a cru les manipuler à sa guise, ils ont fini par mordre la main qui les avait caressés et là, ce sont tous les Turcs qui ont trinqué. Responsable d’attiser les braises nationalistes et religieuses dans une région qui n’en a vraiment pas besoin, au détriment du bien-être sociétal et du vivre-ensemble. Au cours de ses mandats successifs, il a longtemps mis en lumière les progrès et développements économiques du pays, comme l’indique le nom de son parti. Aujourd’hui, il ne peut plus les mettre en avant, part en arrière déterrer du caveau des idées et des concepts que l’on voudrait voir pour de bon appartenir au passé. L’Europe fasciste et islamophobe, les guerres de religions, le culte de la personnalité, la victimisation du seul contre tous et la grandeur passée ottomane sont en tête de gondole. Le gouvernement turc, tout acquis à la cause de son président, détourne l’attention publique de ses difficultés actuelles en allumant ces contre-feux. Erdoğan se rêve en successeur d’Abdülhamid II et fait payer à toute la société turque le prix de cette illumination anachronique. Il propulse la Turquie dans une obscurité perceptible d’Istanbul à Van, en passant par Diyarbakır, un pays où à chaque jour suffit sa peine, où comme le dit Cavit, « on ne voit pas l’avenir. On n’y pense même plus. » Traductions & rédaction par Kedistan. http://www.kedistan.net/2017/03/20/naufrage-economique-diyarbakirturquie/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95943 Presse arménienne : Revue du 21 mars 2017 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose de lire cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 22 mars 2017. Ambassade de France en Arménie Revue de la presse arménienne du 21 mars 2017 Politique intérieure La presse d’opposition évoque la poursuite des manifestations, le soir sur la place de la Liberté, par un groupe de jeunes opposants, en hommage à un confrère, Arthur Sarkissian, décédé quelques jours après avoir arrêté une grève de la faim de 23 jours (cf. revues des 17 et 20 mars). Les jeunes opposants continuent de demander le renvoi de ceux dont les actions ont provoqué la mort de l’opposant. Les manifestations s’accompagnent de temps en temps de heurts avec la police anti-émeute qui empêche les manifestants de bloquer les rues au centre-ville. Nouvelle centrale thermique/ Les quotidiens annoncent le lancement, en présence du président de la République, des travaux de construction d’une nouvelle centrale thermique moderne d’une puissance de 250 mégawatts à Erevan. Ces travaux, d’une durée de 26 mois, seront réalisés par la compagnie italienne Renco. Ce projet coûtera 285 M USD, dont 250 M USD seront investis par la société italienne et le reste sera couvert par des emprunts internationaux. 900 emplois temporaires seront créés pour la réalisation de ce projet. La mise en fonctionnement de la centrale permettra de créer 200 emplois permanents. La nouvelle centrale permettra d’accroître la sécurité énergétique de l’Arménie et de renforcer la coopération régionale en matière énergétique et gazière. / Hayastani Hanrapetoutioun, Hayots Achkhar, Novoyé Vrémia Elections législatives : le Ministre de la Défense s’en prend à son prédécesseur/ Dans un entretien avec RFE/RL, le Ministre de la Défense, Viguen Sarkissian, a rejeté les accusations de son prédécesseur Seyran Ohanian, qui critique de plus en plus fortement le Gouvernement et le parti Républicain. « Je suis un peu la campagne électorale [de Ohanian] et je suis surpris par beaucoup de choses, notamment par la lutte ouverte [de M. Ohanian] contre le parti Républicain », a déclaré le Ministre actuel de la Défense. Il s’est également dit très surpris par la prétention de son prédécesseur d’avoir construit l’armée pratiquement à partir de zéro… « Mais si cela l’aide à gagner des votes et à regarder le peuple dans les yeux, c’est son choix. Je ne le partage pas », a ajouté Viguen Sarkissian. Par ailleurs, interrogé de savoir s’il était prêt à prendre la succession du président, Viguen Sarkissian a déclaré qu’à l’heure actuelle il est prématuré d’essayer de dire qui sera le dirigeant de demain. Il a insisté sur le fait qu’il voudrait rester Ministre de la Défense si son parti Républicain gagnait les prochaines élections. « Si je garde cette responsabilité, je me considérerai comme une personne très heureuse. Si j’échoue, rien d’autre ne m’intéresse ou ne me tente». Encore un incident pré-électoral ensanglanté ?/ Jamanak, Hraparak et Joghovourd croient savoir que deux membres d’Arménie prospère, dont un serait un chef de campagne local dudit parti, auraient été poignardés dans le village de Kouchak dans la région d’Aragatsotn, très probablement par des membres du parti Républicain. Alors qu’Arménie prospère et le parti Républicain gardent le silence sur cet incident, la police n’a fait que confirmer l’incident et les blessures de deux personnes, n’indiquant rien sur les motifs. Cet incident fait suite à un autre, entre des partisans du parti Républicain et de l’alliance Ohanian-Raffi-Oskanian, dans le village Djrarat d’Armavir (cf. revue du 15.03), où trois partisans du bloc ORO avaient été blessés. Pour le quotidien Joghovourd, plus les élections s’approchent, plus il devient clair que ce système d’élection des candidats sur des listes régionales des partis est une boîte de Pandore, qui révélera les moeurs et les coutumes électoraux vicieux formés dans ce pays au cours des 20 dernières années. Au cours des mois janvier-février, l’activité économique de l’Arménie s’est élevée à 6,2% / Ce taux était de 4,7% à la même période de l’année dernière. Cette augmentation est due à la croissance de l’industrie (+16,1% par rapport à la même période de l’année dernière) et des services (+ 11,1%). / Hayots Achkhar, 168 Jam Arménie-Emirats arabes unis Le 22 mars, le président Sarkissian se rendra aux Emirats arabes unis pour une visite de travail/ Il participera à un forum d’investissement entre l’Arménie et les Emirats. Un accord pour tenir un tel forum avait été obtenu lors de la visite officielle du Chef de l’Etat arménien aux Emirats en 2016. / Arminfo, Armenpress Arménie-Francophonie Message du Ministre des AE à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie/Dans son message, M. Nalbandian relève que la Saison de la Francophonie 2017 s’ouvre dans le contexte exceptionnel de la décision prise par les Chefs d’État et de Gouvernement de la Francophonie de tenir le prochain Sommet de la Francophonie à Erevan en 2018. « Le compte à rebours nous menant à cette échéance de 2018 a déjà commencé, et notre pays saura se mobiliser pour assurer le plein succès de ce Sommet. Expression forte de cet engagement francophone, la Saison de la Francophonie que nous organisons depuis maintenant bien des années, marquera, une fois encore, notre attachement à la culture francophone et aux valeurs de diversité culturelle et linguistique », dit-il. Le Ministre tient à remercier pour l’organisation de cette saison tous les acteurs de la francophonie arménienne, les institutions gouvernementales et les représentations des États membres de la Francophonie. M. Nalbandian se réjouit que la Saison de la Francophonie en Arménie ait été retenue pour figurer dans l’initiative du Grand Tour 2017 lancée par l’Organisation internationale de la Francophonie et le Ministère français des Affaires étrangères, qui constitue un voyage culturel en Francophonie tout au long de l’année 2017. / Hayastani Hanrapetoutioun Rédaction : Meri Hakobian TÉLÉCHARGER : Revue de la presse arménienne du 21 mars 2017 http://www.collectifvan.org/pdf/03-51-26-22-03-17.pdf http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95949 Collectif VAN : l’éphéméride du 22 mars Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant ici Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673 Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304 Ça s’est passé un 22 mars (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) : 22 mars 1349 -- Lors des persécutions causées par l'épidémie de peste noire, les juifs de Fulda (Allemagne) se réfugient dans trois maisons, mais les habitants de la ville les découvrent et les massacrent. Les juifs avaient demandé en vain l'aide de l'abbé du lieu, dont les serviteurs se joignent aux assassins. Quelques juifs seulement survivent. Skynet : 22 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 22 mars 1915 -- Empire ottoman : à partir du 22 mars 1915, Hans Bauernfein considère ses notes quotidiennes non plus comme un journal intime, mais comme un nécessaire correctif à la propagande militaire officielle turque et allemande. Il écrit son journal avec le sentiment qu’il est en mesure d’influencer l’opinion publique par sa connaissance des événements survenus dans l’intérieur de la Turquie, et se considère comme un témoin critique de son temps. […] Le Journal de Bauernfeind évoque d’abord le désarmement, les fouilles à domicile, les arrestations, tortures et massacres des hommes. Selon l’ordre mentionné le 19 avril 1915 dans son Journal, les Arméniens « ne sont plus admis à porter des armes et ne seront employés que pour des travaux ». Les perquisitions dans les maisons arméniennes ont pour objet non seulement les armes mais aussi tous les livres, journaux, lettres et réfugiés. Après les riches, le gouvernement perquisitionne chez les pauvres et découvre des armes enterrées dans les champs. « Les Arméniens se trahissent réciproquement ». Bauernfeind rapporte que des paysans forts ont été désignés pour battre les Arméniens en présence des policiers, en évitant qu’ils ne meurent. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions | © Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible : Malatia 1915: carrefour des convois de déportés d’après le Journal du missionnaire allemand Hans Bauernfeind Petite Encyclopédie du génocide arménien : Malatia 1915. Le Journal de Hans Bauernfeind 22 mars 1916 -- Mandat français en Cilicie : le général Maxwell, commandant en chef des armées britanniques en Egypte, proposa, dès septembre 1915, de constituer une légion arménienne avec les Djébéliotes en état de porter les armes, auxquels seraient adjoints 500 volontaires arméniens d’Amérique pour des coups de main et des incursions dans la région d’Alexandrette, afin d’assurer la sécurité de l’ Egypte. Dans le même temps, l’Intelligence Office envisageait de les employer pour effectuer un coup de main contre le chemin de fer de Bagdad pour isoler la Syrie de l’Anatolie. Le 22 mars 1916, Boghos Nubar pacha, président de la Délégation nationale arménienne en charge depuis avril 1915 de toutes les affaires arméniennes, repoussa catégoriquement ces projets, qui auraient constitué une grave imprudence, redoutant que les Jeunes Turcs ne trouvent là un prétexte à des représailles. Il fut fortifié dans son opinion par une communication du patriarche arménien de Constantinople, Mgr Zaven, adressée à toutes les colonies arméniennes à l’étranger, qui attirait l’attention de ses compatriotes sur les dangers encourus par les Arméniens survivants par tout acte pouvant causer de nouveaux malheurs. Il leur recommandait, instamment, de s’abstenir de toute action politique, aussi bien par écrit qu’oralement et de toute manifestation quelconque. A.M.A.E., Guerre 1914-1918, volume 888, lettre de Boghos Nubar pacha adressée à l’amiral Moreau, Paris, le 22 mars 1916. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions | © Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible - La Légion d’Orient et le mandat français en Cilicie (19161921) 22 mars 1919 -- Pogrom dans la ville de Jitomir. Au total, 317 juifs sont assassinés, sans compter les nombreux blessés et mutilés. Il s’agit du deuxième pogrom en deux mois à Jitomir (Volhynie), auquel se livrent les unités de l’Armée nationale ukrainienne, commandée par Simon Petlioura. Skynet : 22 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 22 mars 1921 -- Empire ottoman : un autre article de l’organe officiel (Hakimiet-i-Mïllié) du 22 mars 1921 prend, quoique dans des termes plus mesurés, à partie l’Italie, pour son attitude envers la Turquie. Le journal commence par constater que « le gouvernement n’ayant pas accepté l’accord lucratif que le Comte Sforza avait voulu conclure avec la Délégation turque, les Italiens ont fait volte face à Adalia et dans d’autres villes du littoral et assumé une attitude insensée d’occupants ». Mandelstam, André. La Société des Nations et les Puissances devant le problème arménien, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970. Imprescriptible : Les accords séparés de Londres et le traité turco-russe de Moscou 22 mars 1922 -- Après plusieurs échanges de vues préliminaires en janvier et en février, les gouvernements alliés décidèrent de réunir une nouvelle Conférence sur les questions du Proche-Orient. Celle-ci se tint à Paris au mois de mars 1922, une année après l’échec des négociations de Londres. Y participèrent les ministres des affaires étrangères de France, de Grande-Bretagne et d’Italie, c’est-à-dire M. Poincaré, lord Curzon, et M, Schanzer. Les trois ministres proposèrent, le 22 mars, aux Turcs et aux Grecs les conditions d’un armistice qu’ils firent bientôt suivre, le 26, de propositions de paix. Ces propositions de paix marquèrent de la part des Puissances un nouveau rapprochement vers les revendications turques. Mandelstam, André. La Société des Nations et les Puissances devant le problème arménien, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970. Imprescriptible : La Conférence orientale de Paris de 1922 22 mars 1933 -- Inauguration officielle avec annonce par voie de presse du camp de concentration de Dachau, situé à 16 kilomètres au nord de Munich. Les premiers détenus sont des prisonniers politiques, communistes et sociaux-démocrates. - Goebbels organise le boycott des magasins tenus par des Juifs à Berlin. Le boycott sera rendu obligatoire pour les membres du parti en 1935. Skynet : 22 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 22 mars 1941 -- Le maréchal Pétain, chef de l'État français de Vichy, décrète que le chemin de fer transsaharien sera construit par des détenus. Parmi eux se trouvent de nombreux juifs qui, soumis à un travail extrêmement pénible, meurent d'épuisement. Skynet : 22 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 22 mars 1942 -- Les nazis s’emparent des médecins et du personnel de l’hôpital juif de Belgrade (Yougoslavie) et les mettent à mort. Skynet : 22 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 22 mars 1943 -- Un premier transport de 2 400 juifs quitte Skopje (Yougoslavie) à destination du camp d'extermination de Treblinka (Pologne). Skynet : 22 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 22 mars 1944 -- Les juifs du camp de Kolychevo (Biélorussie) se soulèvent contre leurs oppresseurs. 10 SS sont tués, plusieurs centaines de prisonniers parviennent à s’évader. - Les SS massacrent un nombre indéterminés d’enfants juifs à Libau (Lettonie) Skynet : 22 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 22 mars 1944 -- France : après une interruption en février, les convois au départ de Compiègne reprennent avec celui du 22 mars, de plus de 1 200 hommes dirigés vers le camp de Mauthausen. Mass Violence : Répression et persécution en France occupée 22 mars 1945 -- Quand l'armée soviétique approche de Köszeg (Hongrie), la ville est évacuée et tous les auxiliaires juifs qui s'y trouvent affectés sont assassinés. 35 juifs malades et mourant de faim sont enfermés dans une baraque et gazés par des commandos allemands spécialement équipés. On enterre ensuite les cadavres des victimes dans des fosses communes. Skynet : 22 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 22 mars 1998 -- Le Sénat belge reconnaît explicitement le génocide arménien. CDCA : La reconnaissance du génocide arménien par la communauté internationale et les Etats 22 mars 2005 -- « Je refuse d'acheter ma liberté d'expression en payant » a dit Eren Keskin, Présidente de la branche d'Istanbul de l'Association des Droits de l'Homme de Turquie, au cours d'une conférence de presse à Istanbul, le 22 mars. Quelques jours auparavant, un tribunal turc l'avait condamnée à dix mois d'emprisonnement pour insulte à l'armée du pays. La sentence avait alors été convertie en une amende de 6 000 nouvelles Livres turques, qu'Eren Keskin refuse pourtant de payer, disant qu'elle ira plutôt en prison. Against All Odds, Human Rights Activism in Turkey - 5 avril 2005, Znet - Par Khatchig Mouradian - Traduction : Louise Kiffer Imprescriptible : Contre toute attente 22 mars 2007 -- A Bruxelles, un jeune Arménien de 14 ans a été agressé à l'arme blanche par un groupe d'élèves turcs. La Belgique qui ne fait rien pour stopper la vague de négationnisme du génocide arménien qui déferle sur le "plat pays", exacerbe de ce fait l'ultranationalisme des jeunes issus de l'immigration turque. Rien n'est fait en Europe pour les éduquer et leur enseigner la vérité. Attention : le déni de justice peut tuer. Collectif VAN : Belgique : un élève arménien blessé par un groupe de Turcs 22 mars 2009 -- Un commando turc planifie d'assassiner un parlementaire arménien en visite en Turquie le 22 mars 2009 (selon le service turc d’information Cihan). Collectif VAN : Turquie : complot d’assassinat contre un député arménien 22 mars 2016 -- Belgique : Attentats terroristes à Bruxelles. Plusieurs explosions se produisent à Bruxelles le 22 mars 2016 : deux à l'aéroport de Bruxelles juste avant 8 heures et une troisième au niveau de la station de métro de Maelbeek, rue de la Loi. Un bilan provisoire fait état de 34 morts et d'au moins 136 blessés. Les attentats de Bruxelles du 22 mars 2016 ont eu lieu après les opérations policières de Forest du 15 mars 2016 qui ont abouti à l'arrestation de Salah Abdeslam, pendant l'interrogatoire de cet homme, le plus recherché d'Europe et pendant la procédure d’enquête sur les attentats du 13 novembre de Paris. Un peu avant 8 heures le 22 mars 2016, deux explosions se produisent à l'aéroport international de Bruxelles - Zaventem. La première explosion aurait eu lieu devant l'aérogare, sur les pistes. La seconde est située à l'intérieur du hall des départs, devant le comptoir d'embarquement d'American Airlines. Le plan catastrophe est déclenché à la suite de cette double explosion. L'ensemble du trafic aérien de l’aéroport est alors suspendu et le niveau d'alerte est lui repassé au niveau 4 pour toute la Belgique, cette décision ayant été prise par l'OCAM, l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace. Une autre explosion se produit à 9 h 11 dans le métro bruxellois, dans le quartier européen, dans une rame qui quittait la station Maelbeek. Le bilan provisoire fait état de quinze morts et cinquante-cinq blessés pour cette troisième attaque. Le Premier ministre belge Charles Michel indique qu'il s'agit de « deux attentats aveugles, violents et lâches » et évoque « de nombreux morts, de nombreuses personnes blessées gravement ». Le procureur du Roi et le parquet de Bruxelles confirment par la suite que les deux explosions de l'aéroport de Zaventem sont des attentats-suicide. Wikipedia Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=52761 ARMENIE Randonnée à l'étranger : cap sur l'Arménie, pays à la beauté sacrée Par Bérénice Debras | Le 18 mars 2017 Indépendant depuis 1991, ce petit pays du Caucase reste encore trop méconnu et sa beauté n’en est que mieux gardée. Et si on y partait en vacances loin du tourisme de masse ? Selon la légende, Dieu aurait oublié les Arméniens lors de la Création du Monde. Il leur donna ce qu’il lui restait : une terre et un tas de pierres. Il composa alors un tableau minéral et austère égrené de falaises abruptes, de volcans éteints, de laves, d’orgues de basalte et de rochers balayés par les vents. Il compléta la scène par un soleil rayonnant (environ 270 jours d’ensoleillement par an) gorgeant de sucre les abricots, grenades et raisins des vallées et faisant roussir les herbes folles des hauts plateaux. Les Hommes, eux, posèrent des églises et des monastères dans ces paysages spectaculaires, aux creux des roches ou à leurs sommets reculés, aux confins des mondes. Croyant ou pas, on sera touché par l’aura mystique de ces lieux qui apaisent. Comment rester le même après avoir vu le monastère de Noravank dans les ors du soleil couchant, entouré par la pierre rougissante et bercé par le chant des grillons et des hirondelles ? Et comment redescendre sur terre ? Littéralement. Grimper l’escalier extérieur de l’Eglise Sainte-Mère-de-Dieu (XIVe siècle) semble périlleux. En descendre est presque terrifiant tant les marches, sans rambarde, sont hautes et peu larges ! Un symbole, bien sûr : accéder à Dieu resterait facile mais abjurer sa foi serait plus compliqué, avance notre guide en guise d’explication. Depuis l’indépendance en 1991, la religion est redevenue le ciment du pays. Étouffée pendant 70 ans de communisme, elle s’est réveillée, retrouvant ses racines chrétiennes remontant à l’an 301. L'Arménie à pied En route vers le vieux village abandonnée de Chinouhayr. Photo Bérénice Debras C’est à pied que l’on découvre le mieux ce petit pays de la taille de la Belgique, quitte à forcer sur les mollets devant les dénivelés impressionnants. Les panoramas se méritent comme ceux du monastère Tsakhats Kar, de la forteresse de Smbataberd ou des montagnes arides Sev Sar que l’on franchit aux côtés du sosie de George Clooney. Ce guide chevronné de randonnée y parle de serpents, de loups, de mouflons, d’ours bruns et de léopard des neiges peuplant le pays… C’est à pied, toujours, que l’on rejoindra, les maisons troglodytes du village du Vieux Chinouhayr, abandonné suite au tremblement de terre de 1931. On y rencontre, chez lui, le joyeux Sergei Danielian, courbé par ses 80 ans, habitant seul au milieu des ruines. Il faut voir son sourire aux dents en or pour comprendre que les visites sont rares et précieuses. Tous ses voisins ont déménagé dans la nouvelle ville mais rien ne le fera partir de sa maison d’où il surveille le cimetière qui la jouxte. Il y a quelques années, il a fait fuir, dit-il, des voleurs de pierres tombales en tirant en l’air avec sa kalachnikov. Les toasts s’enchaînent avec, à chaque fois, une bouchée de cornichon. L’eau de vie de Sergei vous rend gai comme un pinson. Il est temps de partir. Sur le chemin, le passé resurgit par un détail : un verrou rouillé et ouvert, estampillé CCCP (URSS) à l’entrée d’une église abandonnée. Plus loin, le téléphérique de Tatev se dessine, glissant audessus de la gorge de Vorotan sur 5 752 mètres en moins de 15 minutes. Là, derrière les remparts du complexe religieux de Tatev du IXe siècle, qui abrita jusqu’à 1 000 moines à son âge d’or, une colonne oscillante aurait le pouvoir de vibrer pour annoncer le pas des assaillants… Et en voiture ? En voiture, le voyageur ne risque pas de s’ennuyer. Les scènes défilent entre poésie, nostalgie et surprise : les meules de foin sont aussi hautes que les maisons ; les roues de fête foraine, coincées entre des immeubles soviétiques, murmurent «la fête est finie» ; les cochons s’alignent dans les coffres de voiture au marché aux animaux ; les gouttières en fer blanc se terminent par des oiseaux… Le regard absorbe tout. Et si les paupières sont lourdes et le sommeil difficile à venir, il suffira non pas de compter les moutons mais les stations-services qui fleurissent sur la route - à se demander, tout de même, si une mafia n’y blanchit pas son argent... Le plus étonnant reste, bien sûr, les paysages d’une grande variété. Après le col de Sélim (2 410 mètres) surgit l’immense miroir bleu du lac Sevan. Autour, certains villages ont des airs de stations balnéaires avec leurs petits kiosques de souvenirs et leurs bus alignés attendant les touristes, notamment au pied du monastère de Sévanavank. Tout près, la Maison des Écrivains de Sevan (construite dans les années 30 et 60) reste l’un des témoins de l’architecture soviétique - en cours de rénovation grâce à la Fondation Getty. Pas très loin, le cimetière de Noratus est réputé pour ses khachkars, les fameuses croix en pierre dont le pays est rempli. Du cœur pour affronter les temps difficiles Est-ce à dire que tout n’est que pierre en Arménie ? Que nenni ! Les tables généreuses sont là pour prouver le contraire. Le lavash (genre de pain traditionnel très fin) s’acoquine de purées de légumes, de dolmas (viande et riz farcis dans des feuilles de vignes, et pas n’importe lesquelles !), de khorovats (barbecue), lahmadjouns (genre de pizza) ... Il faut bien un cœur immense pour cuisiner tout cela ! Les rencontres aussi ont une saveur qui vient du cœur. Arminé et sa mère, Gohar, l’illustrent bien dans leur accueil chaleureux au sein de l’adorable Bed & Breakfast, Gohar’s Guest House. Après le dîner, dans l’air frisquet de la ville de Yeghegnadzor, une conversation «de filles» s’engage dans un anglais hésitant. Les langues se délient, les souvenirs affluent. Arminé évoque pudiquement ses ancêtres, son arrière-grand-mère blonde, aux yeux bleus, qui quitta sa famille à 13 ans pour grandir auprès de son futur mari - qu’elle épousa trois ans plus tard. De cette époque, il restait un morceau de ceinture en argent, couverte de rubis et de pierres précieuses, vendu après la seconde guerre mondiale. Arminé parle des années 90, très difficiles. «Nous avions de l’électricité seulement deux heures par jour et pas de gaz». Aujourd’hui encore, les temps semblent durs. «Nous sommes les seuls de la rue à avoir un vrai système de chauffage. Nos voisins se chauffent encore au bois.» On évoque à demi-mot le conflit du HautKarabagh, le massacre des Arméniens de l’Empire Ottoman de 1894-1896 (environ 300 000 victimes) et le génocide de 1915 (près d’1, 5 millions de morts). «Ma génération ne pouvait pas en parler de vive voix» dit-elle dans un soupir. Arminé raconte aussi les coutumes locales, quand les hommes enlevaient des jeunes filles pour les épouser et quand les veuves devaient très vite se remarier. C’était il y a longtemps. À Erevan, le Mont Ararat en majesté La place de la République à Erevan au style néo-arménien en tuf rose Photo Bérénice Debras Difficile de quitter cette maison baignée de gentillesse. Mais l’Arménie a tant à offrir qu’il serait dommage de ne pas continuer plus loin. Des surprises, on en aura dans l’ancienne ville thermale de Dilidjan aux ravissantes petites maisons. On reste bouche bée devant l’école internationale et ultra-moderne UCW et devant TUMO, un centre de technologies créatives (animation, développement de jeux vidéo, web design, film). On jalouserait presque ces lieux financés par des philanthropes de la diaspora arménienne… De retour à Erevan, le Mont Ararat apparaît à nouveau. Majestueux et imposant. Cette image, tous les Arméniens l’ont en tête – quand elle n’est pas au-dessus de leur tête dans leur salon. L’Arche de Noé se serait échoué dans la montagne sacrée appartenant désormais à la Turquie. Mais le mont Ararat a gardé un pied en Arménie, regardant du haut de ses 5 165 mètres la vie de son ancienne capitale. Elle tourne autour de la place de la République au style néo-arménien en tuf rose de l’architecte Alexandre Tamanian. Surprenant comme la Cascade, gigantesque escalier de pierre enrichi de fontaines, abritant le Centre d’Arts Cafesjian (CAC). Grâce à son mécène, Gerard Cafesjian, le Chat et La femme qui fume de Botero ou la Carpe de François-Xavier Lalanne et bien d’autres œuvres (dont celles de Joana Vasconcelos et Jaume Plensa) sont venus animer les extérieurs et l’intérieur du centre. Les musées ne manquent pas à Erevan – le Matenadaran aux 23.000 manuscrits est remarquable – mais on pourra aussi opter pour une balade au vernissage, les puces locales où tapis, samovars et vieilles montres font bon ménage. Se balader dans le vieux centre sera vite fait : les promoteurs ont préféré raser les charmantes maisons du siècle dernier plutôt que de les restaurer. Il en reste peu. On jettera donc un coup d’œil au Complexe de Sports et de Concerts Karen Demirchyan, un bijou de l’architecture arménienne de 1983 courant sur 46 000 m2 de granit, de marbre, de métal et de béton au bout de 184 marches. Mais l’adieu au pays se fera plus haut, sur la colline de Tsitsernagaberd (fort des hirondelles), au Mémorial du Génocide Arménien. On y croisera un groupe d’étudiants, graves, venus y déposer des œillets en silence sous les hauts parleurs entamant la berceuse Aurore. La mélodie et la voix de Lusiné Zakaryan nous fera monter les larmes aux yeux. Elle restera dans nos têtes et dans nos cœurs comme la musique de ce voyage. Carnet de route : l’Arménie en version randonnée Y aller Terres d’Aventure, le voyagiste spécialiste de la randonnée, offre 8 voyages en Arménie dont deux combinant la Géorgie et l’Iran. Le voyage «Panorama Arménien» de 13 jours (d’avril à octobre) propose, entre autres, la découverte des sites de Noravank, Tatev, Khor Virap, Dilidjan et le lac Sevan. À partir de 1 650 € par personne, transport aérien, transferts, encadrement, visites et excursions, hébergement en pension complète et transfert des bagages inclus. Tél. : 01 70 82 90 00. Erevan Tufenkian Historic Yerevan Hotel L’hôtel offre la meilleure situation en ville, à deux pas de la place de la République et en face du marché aux puces. Chic et cosy, il a le luxe de proposer une petite piscine où l’on pourra faire un plongeon. Son magasin de tapis est remarquable. Double à partir de 84 500 AMD (env. 164 €), petit déjeuner inclus. 48 Hanrapetutyan Street. Tél. : +374 60 501030. www.tufenkianheritage.com. Villa Ayghedzor à Erevan Un brin excentrée sur les hauteurs de la ville, cette villa a son charme bien à elle, décorée de meubles anciens. Agréable, confortable et calme. Grande table commune pour le petit-déjeuner gargantuesque. Pour être dans le centre, lui préférer la Villa Delenda, une maison centenaire. Les deux adresses font partie de la Fondation Family Care Armenia, une entreprise sociale qui œuvre dans le tourisme. Son but est de préserver les traditions arméniennes au travers du patrimoine, du mobilier et de l’artisanat. Chambre double à partir de 35 000 AMD (env. 68 €), petit déjeuner inclus. 23 Ayghedzor Street, Erevan. Tél. : +374 10 561156. villaayghedzor.com. Yeghegnadzor Gohar’s Guest House Cette maison de famille fut l’une des premières à être convertie en guest house après la chute de l’Union Soviétique. Accueil chaleureux, repas généreux et petit-déjeuner remarquable – aussi complet que le dîner ! Chambre double à partir de 18 000 AMD (env. 35 €), petit déjeuner inclus. 44 Spandaryan Street, Yeghegnadzor. Tél. : +374 (0) 9433293. goharsguesthouse. Lac Sevan Blue Sevan Au bord du lac Sevan, ce resort fleure bon les vacances en mode soviet style. On imagine le premier secrétaire du parti en goguette sous les pins. C’est l’un des plus beaux hôtels de la région, dit-on. Il a gardé de beaux restes avec un accent passéiste. La salle de petit déjeuner offre un merveilleux saut dans le temps. Ne changez rien ! Double à partir de 32 000 AMD (env. 62 €), petit déjeuner inclus. www.blue-sevan.com. Où manger au lac Sevan ? Tsaghkung Pour trouver l’adresse, il faudra sans doute chercher un peu (beaucoup). Mais l’effort en vaut la peine. Ne serait-ce que pour les plats du jeune chef Youra, originaire du village. Depuis cinq ans, il mitonne des produits de la région avec brio. Il a aussi ouvert des chambres d’hôtes. Attention, elles peuvent être un peu bruyantes quand un groupe entame avec des chansons avec les musiciens. Tsaghkunk village, Sevan area. Tél. : +374 93 991888. Page Facebook. Garni Mountain View – Bed & Breakfast Vazgen C’est une table d’hôte et un bed & breakfast enchanteurs. Le propriétaire, Vazguen, est un artiste et amoureux des belles choses – il faut voir ses vieux tapis ! La vue de sa terrasse, sur la rivière, est sidérante et ses petits plats succulents. Nalbandian Street 3, Garni. Tél. : +374 (0)77 801025. Où manger, boire un verre et sortir à Erevan ? Mer Taghe On trouve assez facilement des lahmadjouns, ces pizzas arméniennes à la pâte très fine. Mais ces lahmadjouns là, en particulier, sont un vrai régal. Et rien que d’y penser, on en salive encore ! Tumanyan 21/1, Erevan. Tél. : +374 10 580106. In Vino Ce bar à vins branché est une merveilleuse adresse pour découvrir des vins arméniens. De belles surprises y attendent les curieux. 6 Martiros Saryan Street, Erevan. Tél. : +374 10 521931. www.facebook.com/InVinoEVN. Paparazzi Club Envie de sortir ? Essayez le Paparazzi Club où la jeunesse se déhanche allègrement. Abovyan 3, Erevan. Tél. : +374 55 444144. Facebook.com/PaparazziclubYerevan. Que faire à Erevan ? Musée Matenadaran Outre le Musée de l’Histoire de l’Arménie et le Musée Sergei Parajanov, le Musée Matenadaran compte parmi les incontournables. Il abriterait près de 23.000 manuscrits dont de très nombreux mettent à l’honneur l’alphabet arménien de Mesrop Mashtots inventé en 405. Mesrop Mashtots Av. 53. Tél. : +374 10 562578. www.matenadaran.am. Megerian Carpet, musée et usine Curieux quant à la fabrication de tapis ? L’usine de Megerian Carpet offre un aperçu de cet art local au travers une visite de ses ateliers et de son petit musée. Touchant, on y voit le tapis « Sevan » de près de 160 ans, recousu. Une mère l’aurait découpé en deux parties pour les donner à ses filles à l’époque du génocide. L’usine n’est pas dans le centre mais cette échappée permettra aussi de traverser d’autres quartiers donnant une autre image de la ville. Madoyan Street 9, Erevan. Tél. : +374 10 442994. www.megeriancarpet.am L’Arménie en version randonnée http://madame.lefigaro.fr/evasion/randonnee-etranger-caucase-armeniede-tatev-a-noravank-en-passant-par-erevan-180317-130522 L’EUROPE/TURQUIE Réfugiés, l’accord UE-Turquie ne tient qu’à un fil Alexandre Billette (à Istanbul), le 20/03/2017 à 18h25 Il y a un an, l’accord entre l’UE et la Turquie entrait en vigueur, stoppant l’arrivée des réfugiés du Moyen-Orient en Grèce et leur fermant la route vers le reste de l’Europe. La Turquie, qui accueille trois millions de réfugiés, menace de les laisser passer à chaque nouvelle tension diplomatique avec les pays européens. Mais nul n’a toutefois intérêt à rompre cet accord. Le ministre turc de l’intérieur, Süleyman Soylu, a trouvé une façon décapante de célébrer l’anniversaire de l’accord sur les réfugiés. « Nous pourrions ouvrir les vannes et vous envoyer tous les mois 15 000 réfugiés si nous le voulons ! » a-t-il menacé le 16 mars, en pleine crise diplomatique avec l’Europe après l’interdiction des meetings de la campagne référendaire turque en Allemagne et aux Pays-Bas. Ce n’est pas la première fois qu’un officiel turc fait mine de déchirer cet accord liant Ankara à Bruxelles. Depuis la signature de l’entente, en mars 2016, le pouvoir turc a constamment reproché à l’Europe de ne pas respecter la contrepartie convenue en échange du renvoi en Turquie de réfugiés retenus sur les îles grecques : l’abolition du régime des visas Schengen pour les ressortissants turcs. Bruxelles refuse d’accorder cette mesure tant qu’Ankara ne modifie pas une loi antiterroriste qui menace les droits fondamentaux aux yeux des Vingt-Huit. 250 000 réfugiés concernés Sur le terrain, en dépit des soubresauts politiques, certains éléments de l’accord ont été mis en place. Sur les 3 milliards d’euros promis par l’UE à la Turquie pour améliorer le sort des réfugiés sur son territoire et renforcer le contrôle de ses frontières, la moitié a déjà été allouée – mais seulement 800 millions ont effectivement été versés à Ankara. La partie la plus importante de cette somme a été attribuée à un programme d’aide aux réfugiés les plus vulnérables, notamment les familles monoparentales et les personnes âgées, qui reçoivent l’équivalent de 25 € par mois et par personne. Le programme, qui concerne plus de 250 000 réfugiés pour le moment, devrait en toucher un million en 2018, selon l’objectif du Programme alimentaire mondial de l’ONU en charge de ce volet. D’autres programmes d’aide ont été mis en place, notamment pour la scolarisation des enfants réfugiés sur le sol turc. À un mois du référendum Cet accord survivra-t-il à la crise diplomatique qui s’intensifie entre Ankara et les capitales européennes ? Il reste moins d’un mois avant le référendum turc sur la réforme constitutionnelle, et durant ces quelques semaines de campagne le pouvoir pourrait être tenté d’attiser les tensions avec Bruxelles pour séduire la frange la plus nationaliste de son électorat. À l’instar du ministre de l’intérieur, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a aussi menacé de rompre l’entente sur les réfugiés avec l’UE, tandis que le président Recep Tayyip Erdogan a assuré au cours d’une interview télévisée que l’Europe « pouvait oublier cet accord ». Au-delà des diatribes, Ankara est dans une situation plus délicate sur le dossier des migrants que ne le laissent entendre les responsables politiques qui se sont publiquement exprimés. La Turquie abrite plus de trois millions de réfugiés sur son territoire, un poids colossal pour un pays à l’économie chancelante. En outre, l’abrogation de l’accord déstabiliserait le voisin grec. Ankara ne souhaite pas voir se développer cette situation sur son flanc ouest. L’un des derniers moyens de pression d’Ankara Avec des perspectives d’adhésion à l’UE au point mort, et en pleine crise avec l’Europe, l’accord sur les réfugiés reste l’un des derniers moyens de pression d’Ankara face à Bruxelles. À défaut de rompre unilatéralement l’entente, le pouvoir turc pourrait utiliser des leviers secondaires pour faire pression. Depuis quelques semaines, des ONG disent ainsi rencontrer davantage de difficultés sur le terrain avec les officiels turcs. C’est le cas notamment de Médecins sans frontières, tandis que Mercy Corps, une ONG américaine travaillant dans le cadre de l’entente UE-Turquie, a perdu son autorisation d’exercer dans le pays. Aucune raison n’a été donnée par Ankara. -------------------------Un pacte migratoire traduit dans les faits Depuis le 20 mars 2016, les autorités grecques, en coopération avec la Turquie, placent dans des centres les migrants qui arrivent sur leurs côtes. Là, elles leur notifient leur renvoi vers la Turquie. Fin février, près de 1 500 migrants et demandeurs d’asile déboutés avaient été ramenés en Turquie. Depuis un an, 70 personnes sont mortes ou disparues alors qu’elles traversaient la mer Égée, contre quelque 1 100 décès l’année précédente, selon la Commission européenne. L’UE s’engage à accueillir, directement depuis la Turquie, autant de demandeurs d’asile syriens que de personnes renvoyées sur son sol. Elle est allée plus loin : fin février, neuf pays de l’UE avaient accepté d’accueillir 3 565 réfugiés. Le pacte migratoire prévoit que la Turquie « prenne toutes les mesures nécessaires pour éviter que de nouvelles routes de migration irrégulière – maritimes ou terrestres – ne s’ouvrent au départ de son territoire en direction de l’UE, et coopérera avec les États voisins ainsi qu’avec l’UE à cet effet ». Selon la Commission européenne, les passages de la frontière terrestre ont été « faibles » depuis six mois : en moyenne huit par jour sur la frontière gréco-turque, cinq par jour sur la frontière turco-bulgare. Alexandre Billette (à Istanbul) http://www.la-croix.com/Monde/Europe/Refugies-laccord-UE-Turquietient-2017-03-20-1200833373 Négociations Turquie-UE : vers la rupture ? France Inter lundi 20 mars 2017 par Nicolas Demorand Un an après l’accord sur les réfugiés, quel tour prennent les relations diplomatiques entre l’Union Européenne et la Turquie ? Revenons un an en arrière : sous l’impulsion de l’Allemagne, la Turquie acceptait un vaste plan permettant de « fixer » les migrants sur son sol et d’éviter ainsi qu’ils ne passent en Europe. Très critiqué à l’époque, ce plan a tout de même montré son efficacité. Un an après, alors que la Turquie doit décider par référendum de devenir un régime présidentiel, voire autoritaire, le président Erdogan ne cesse de traiter l’Allemagne de pays nazi et les Pays-Bas de fascistes, parce ces deux pays ont refusé que des ministres turcs viennent faire campagne sur leur sol. Quel avenir pour cet accord sur les migrants ? Quelles relations entre l’UE et une Turquie autoritaire ? Débat ce soir avec Marc Piérini, ancien ambassadeur de l’UE en Turquie. Chercheur invité au centre Carnegie Europe. Auteur de : Où va la Turquie ? Ed Actes Sud . Gaïdz Minassian, professeur de relations internationales à Sciences Po, et journaliste pour les pages Débats du Monde. Dimitris Christopoulos, président de la FIDH -Fédération internationale des droits de l'Homme. https://www.franceinter.fr/emissions/un-jour-dans-le-monde/un-jourdans-le-monde-20-mars-2017 TURQUIE Le tribunal d’Istanbul demande l’arrêt des 7 gendarmes de Trabzon et du journaliste qui entouraient l’assassin de Hrant Dink au lendemain de l’acte NAM Le tribunal d’Istanbul chargé du dossier de l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink a émis des mandats d’arrêts à l’encontre de 8 personnes. Selon le journal Cumhuriyet les juges ont prononcé cette sanction envers les 7 gendarmes et le journaliste qui apparaissaient sur les images entourant l’assassin Ogun Samsat juste après le crime. Il fut également informé que le journaliste et 6 des 7 responsables de la gendarmerie de Trabzon furent arrêtés et le 7e est recherché par la police. Le plus étonnant dans cette affaire de l’assassinat de Hrant Dink est que cette décision qui paraissait logique et naturelle...vienne 10 ans après l’assassinat du journaliste arménien, nouvelle preuve des immenses lacunes et « oublis » dans ce dossier sensible ! Krikor Amirzayan mercredi 22 mars 2017, Krikor Amirzayan ©armenews.com http://www.armenews.com/article.php3?id_article=139425 Liberté de la presse : "La Turquie vit un arbitraire total" Nouvel Obs Pour le journaliste Erol Önderoglu, convoqué aujourd'hui par la justice à Istanbul, il est plus que jamais important de ne pas baisser les bras. Quelque 100 journalistes sont derrière les barreaux dans le pays. Céline Lussato Publié le 21 mars 2017 à 12h01 Erol Önderoglu, journaliste et représentant de RSF en Turquie, Sebnem Korur Fincanci, présidente de la Fondation pour les droits humains (TIHV) et Ahmet Nesin, écrivain, sont convoqués devant la justice turque ce mardi 21 mars. Tous les trois risquent la prison pour avoir pris part à une campagne de solidarité avec le quotidien kurde "Özgür Gündem". Pour Erol Önderoglu, qui ne doute pas de leur prochaine condamnation, ce n'est pas simplement la liberté de la presse qui n'existe plus en Turquie, mais également la Justice et la démocratie qui sont remises en cause. Une nouvelle audience de votre procès s'ouvre ce mardi à Istanbul, comment abordez-vous ce nouvel épisode judiciaire à votre encontre ? Vous aimez cet article ?Inscrivez-vous à la Newsletter de l'Obs Il est assez fou de devoir défendre son propre cas alors que la défense de la liberté de la presse nécessite déjà tellement de travail en Turquie. Cette audience est la troisième de notre dossier et si la procédure avance de manière raisonnable nous nous attendons à entendre ce mardi le réquisitoire du procureur. Nous saurons s'il demande notre condamnation ou s'il fait preuve de clémence. Mais la seconde option m'étonnerait beaucoup. A partir de là, nos avocats demanderont un délai pour se préparer à la défense finale et la prochaine audience sera donc celle du verdict. Il s'agit d'une procédure ancienne qui remonte aux poursuites contre le journal pro-kurde "Özgür Gündem". Comment se fait-il que vous soyez accusés de "propagande terroriste" dans ce dossier ? Nous sommes accusés d'avoir pris part à une campagne de solidarité envers ce quotidien qui avait lancé un appel, bien avant, le 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse, en faveur de la paix dans la région kurde. Je m'étais associé à cette campagne symbolique avec des dizaines d'intellectuels, de syndicalistes, de journalistes et de politiciens. Il s'agissait d'assister pour un jour à un conseil éditorial du journal, ce qui nous faisait apparaître comme "co-directeur" de la rédaction. Sans avoir écrit, ni relu, ni signé un seul article, je suis pourtant tenu responsable de la publication de trois articles qui évoquent essentiellement les opérations militaires dans la zone kurde, articles d'intérêt public tout simplement. Une histoire qui remonte au 3 mai 2016 donc. Comment analysezvous l'état de la liberté de la presse depuis cette date ? En tant que membre de la société civile turque et de RSF, je dénonce depuis longtemps maintenant l'absence de respect de la justice en Turquie. L'absence de respect, aussi, des décisions de la Cour européenne des droits de l'homme. Mais tout a basculé lorsque le gouvernement a mis fin aux négociations de paix avec le PKK en juillet 2015. Le gouvernement a alors commencé à s'en prendre à la société civile et aux organisations des droits humains ainsi qu'aux journalistes critiques. Il ne voulait plus entendre parler de questions à dimension humanitaire. Des universitaires, soucieux du respect des droits humains dans le Sud-Est, ont d'ailleurs été incarcérés durant des mois après avoir apporté leur soutien aux Kurdes. Mais ce degré d'arbitraire, né après la fin des négociations avec les Kurdes, s'est converti en un arbitraire total avec la mise en place de l'état d'urgence au lendemain du 15 juillet dernier, date de la tentative du coup d'Etat. Nous sommes depuis lors dans une Turquie qui n'a rien à voir avec un fonctionnement institutionnel. Nous sommes gouvernés par décrets-lois, par des mesures administratives. La justice n'a plus son mot à dire, l'arbitraire bat son plein. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je m'attends à être condamné aujourd'hui. RSF estime à 100 le nombre de journalistes incarcérés en prison en Turquie. C'est un chiffre énorme… Cela fait plus de 20 ans que je représente RSF en Turquie et c'est la période la plus dramatique que je traverse. Non pas en termes de statistiques ou de gravité de l'état du journalisme en Turquie mais surtout quant à la difficulté d'obtenir des renseignements sur les journalistes persécutés. Avec l'état d'urgence, de grands éditorialistes ont été incarcérés sans même l'assistance d'un avocat. Ceux-ci craignaient pour eux-mêmes s'ils défendaient des journalistes proches des gülenistes accusés du coup d'Etat. Mais une telle répression n'a pas épargné les journalistes travaillant pour les médias de gauche, et je pense notamment à la dizaine de confrères du quotidien "Cumhurriyet", en prison depuis plus de quatre mois. La purge ne s'est pas contentée de toucher les cadres gülenistes au sein de l'état mais a visé toute l'opposition dans le pays. Quelles sont leurs conditions de détention ? Nous savons par exemple que Kadri Gürsel s'était vu privé de tout livre au début de son incarcération… J'ai moi-même subi deux séjours en prison en juin 2016, dans deux établissements différents. Lorsque je compare mes conditions de détention à celles, renforcées sous l'état d'urgence, je suis effondré. J'avais eu plusieurs dizaines de visites d'avocats, les miens et d'autres venus me soutenir. Kadri Gürsel a quant à lui le droit à une heure seulement de visite de son avocat par semaine et une heure de visite de son épouse. J'avais la possibilité de recevoir des lettres. J'ai envoyé des cartes postales à des dizaines de journalistes incarcérés ces dernières semaines et aucun n'a reçu ces messages d'encouragement. Les journalistes détenus dans la section 9 de la prison de Silivri à 70 km d'Istanbul font l'objet d'un isolement carcéral encore plus renforcé que les autres. Kadri Gürsel a juste le moyen d'appeler sa famille 10 minutes au téléphone chaque semaine. Il a une seule visite "ouverte", en face-à-face, tous les deux mois, la visite hebdomadaire de son épouse se faisant à travers une vitre. Ces conditions carcérales équivalent à des mauvais traitements, elles sont une torture. Ces journalistes ont toujours fait preuve d'un courage évident en pointant du doigt les problèmes dans le pays, contribuant au débat démocratique. Aujourd'hui, on les punit. La Turquie fait face à une grande ambiguïté : les autorités affirment que nous sommes en processus électoral avant le référendum. Mais celui-ci ne nécessite-t-il pas le pluralisme dans le débat, l'engagement de l'opinion publique et l'accès à diverses opinions ? Des journalistes comme Kadri Gürsel, Murat Aksoy, Ahmet Sik ou Nazli Ilicak, des personnalités de la sphère médiatique qui jadis participaient à des débats sur des plateaux de télévision sont aujourd'hui derrière les barreaux. Des dizaines sont en prison depuis plus de sept mois sans même connaître ce dont on les accuse précisément. Ce tableau est extrêmement contradictoire et cette pression n'est d'ailleurs pas limitée aux journalistes mais touche de façon plus générale les députés pro-kurde qui ont perdu leur immunité. Et l'on voudrait parler de référendum dans ce climat malsain ! Tout cela ne sert qu'un seul leader. Beaucoup d'intellectuels, d'universitaires, de journalistes aussi, ont fui la Turquie et la répression. Quant à vous, vous vous présentez ce mardi devant le tribunal. Pourquoi ? Cela fait 20 ans que je suis sur le terrain. J'ai depuis longtemps accompagné des confrères en prison, je suis passé les récupérer à leur sortie, j'ai subi 10 jours d'incarcération déjà et ces journées correspondaient aux témoignages que j'avais jusque-là recueillis. Face aux pressions, aux menaces, nous avons tous des faiblesses mais n'oublions pas que le journalisme ne connaît plus de frontières. Les collègues qui ont fui parviennent à développer des supports médiatiques à l'étranger. Quant à moi, je suis dans mon droit, je n'ai rien à me reprocher : j'ai défendu il y a 20 ans, 15 ans, 10 ans des journalistes de tous bords politiques, j'ai moi-même été menacé par les cercles militaires lorsqu'il fallait défendre des journalistes islamistes. Aujourd'hui, il me semblait juste de défendre l'existence d'un quotidien pro-kurde. Alors que j'ai signé des milliers d'articles, d'éditoriaux et de rapports sans avoir fait l'objet de poursuites, si j'avais voulu faire la propagande d'une quelconque organisation illégale, j'aurais pu le faire bien avant. Je réfuterai toujours cette accusation de "propagande terroriste". Je mènerai ce dossier devant la cour constitutionnelle et devant la Cour européenne des droits de l'homme s'il le faut pour faire valoir mes droits. Pour le gouvernement turc cela ne changera rien d'ajouter une condamnation à des centaines d'autres. Mais personnellement je ne laisserai pas ceux qui sont eux-mêmes discutables mettre en cause ma carrière de journaliste. J'ai toujours pris le soin d'être indépendant, de prendre des distances quand il le faut. Mais j'ai toujours défendu mes confrères sur le terrain. Et ils ont plus que jamais besoin de moi à leurs côtés. Propos recueillis par Céline Lussato http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20170321.OBS6893/liberte-dela-presse-la-turquie-vit-un-arbitraire-total.html SYRIE/RUSSIE/TURQUIE La Russie bloque l’offensive de la Turquie en Syrie La présence de soldats de Moscou à Afrine empêche la progression des troupes d’Ankara dans le nord contre les Kurdes. LE MONDE | 21.03.2017 à 09h38 | Par Louis Imbert La Russie a adressé deux rappels à l’ordre à Israël et à la Turquie, lundi 20 mars, affirmant ainsi son ambition de rester seule maître du jeu en Syrie. A la Turquie, elle a signifié la fin de l’avancée de ses troupes engagées en août 2016 aux côtés de rebelles syriens dans l’opération « Bouclier de l’Euphrate ». Des soldats russes, convoyés dans des blindés portant le drapeau national, ont ostensiblement pris leurs quartiers dans l’enclave kurde d’Afrine, à l’extrême nord de la Syrie. La région est contrôlée par les Unités de protection du peuple (YPG), proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en guerre contre l’Etat turc et cible de l’incursion d’Ankara en Syrie. Le ministère de la défense russe a précisé que ses soldats n’établissaient pas une « base militaire », comme l’avaient affirmé les YPG, et qu’ils n’avaient pas vocation à « entraîner » les forces kurdes. Les soldats russes sont là pour veiller, selon Moscou, au respect du cessez-le-feu en vigueur en Syrie depuis décembre 2016, dont la Russie et la Turquie sont les garantes. Mais cette mise en scène coupe court aux velléités de la Turquie d’étendre vers l’ouest la zone qu’elle contrôle en Syrie. Déjà en février 2016, l’aviation russe avait aidé les YPG à chasser la rébellion syrienne de la ville de Tal Rifaat, proche du poste-frontière d’Azaaz, tenu par les forces turques. L’opération « Bouclier de l’Euphrate » se trouve donc totalement bloquée : au sud par l’armée syrienne et à l’ouest, dans la région de Manbij, toujours par les soldats syriens, accompagnés de soldats russes, qui se sont interposées début mars dans une étroite zone tampon entre les troupes turques et les YPG, également épaulés par des combattants arabes syriens. L’ambassadeur d’Israël convoqué Ces soldats russes sont, en certains points, à portée de vue des forces spéciales américaines, qui épaulent les YPG dans leur lutte contre l’organisation Etat islamique (EI). Début mars, les Américains avaient, eux aussi, fait flotter leur drapeau sur leurs blindés pour dissuader l’allié turc d’attaquer Manbij, aux mains des YPG. Il s’agissait de ne pas laisser la Turquie perturber l’avancée des YPG et de leurs alliés arabes en direction de Rakka, la capitale de l’EI en Syrie, désormais encerclée. Le second rappel à l’ordre russe a été adressé à l’ambassadeur d’Israël à Moscou. Le ministère des affaires étrangères a révélé lundi l’avoir convoqué, vendredi 17 mars, pour évoquer le raid, mené le même jour par l’aviation israélienne contre un convoi d’armes « sophistiquées » destinées au Hezbollah libanais, allié de Damas, près de Palmyre, dans le centre de la Syrie. Damas avait répliqué par des tirs de missiles antiaériens, dont l’un a été intercepté par le système de défense Arrow israélien. Dimanche, le ministre de la défense israélien, Avigdor Lieberman, avait affirmé qu’Israël détruirait les systèmes de défense syriens si des missiles visaient de nouveau ses avions. Lundi, le président syrien, Bachar AlAssad, a estimé que Moscou pouvait « jouer un rôle afin qu’Israël n’attaque plus la Syrie ». Louis Imbert Journaliste au Monde En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/syrie/article/2017/03/21/larussie-bloque-l-offensive-de-la-turquie-ensyrie_5098133_1618247.html#a3Tj6vUgzumMV0M3.99 LUTE CONTRE LE RACISME ET L'ANTISEMITISME Un nouveau préau pour lutter contre les discriminations La Dépêche Publié le 22/03/2017 à 03:52 Dans le cadre de la Semaine nationale d'éducation et d'actions contre le racisme et l'antisémitisme, du samedi 18 au dimanche 26 mars, le collège de Grazailles a inauguré hier son projet de lutte contre les discriminations. Les élèves de la Section d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) vont remettre à neuf le préau en le décorant de phrases, de dessins et de symboles porteurs des valeurs de la République. Le Conseil départemental a lancé en juin dernier un appel à projets destiné à tous les collèges de l'Aude, sur le thème de la lutte contre les discriminations. Parmi les douze projets proposés, huit ont été finalement retenus. Les collèges sélectionnés, dont celui de Grazailles, obtiendront un soutien financier de la part du Conseil départemental pour mener à bien leur projet. Cet appel à projet témoigne d'une volonté de la part du Conseil départemental de sensibiliser les collégiens au problème de la discrimination. «À la fois ceux qui en sont victimes et qui ne connaissent pas leurs droits à cet égard, et ceux qui discriminent, parfois sans s'en rendre compte», précise Chloé Danillon, conseillère départementale en charge du projet. Rassembler pour moins discriminer Pour Thierry Peix, directeur de la SEGPA au collège Grazailles, le projet, qui se décline sur trois ans, vise à transformer le préau en véritable «agora», lieu de rassemblement social dans la Grèce Antique. En plus de l'arrangement des murs du préau, un espace de projection y sera installé, afin de créer un espace de discussion disponible à tous les élèves. Rassembler, pour mieux lutter contre toutes les formes de discrimination. Ce projet engagé va plus loin que la rénovation du préau, qui sera prise en charge par les élèves de 3e, et implique l'ensemble des élèves de SEGPA. Pour prolonger la lutte, les élèves de 5e produiront un texte de rap et un clip vidéo avec l'artiste R.Can. Les élèves de 4e vont, eux, mettre en place une exposition «street art» faite d'œuvres réalisées à partir de palettes. Pourquoi impliquer les élèves de la section SEGPA, réservée aux élèves en difficulté ? Probablement parce qu'ils sont souvent les premiers à souffrir de discrimination. Ce projet leur permettra alors de renforcer leur sentiment d'appartenance au collège, parfois mis à mal par les différenciations faites par les autres élèves. Le Conseil départemental va soutenir huit collèges audois dans des projets visant à lutter contre les discriminations. Le collège de Grazailles a révélé son projet hier. collège grazailles Le chiffre : 10 000 « La visite du préau et la présentation de l'exposition street art seront menées par les élèves. Ce sont véritablement eux qui portent ce projet » Thierry Peix, directeur de la section SEGPA au collège de Grazailles euros >de budget. Le Conseil départemental dispose de cette somme pour accompagner les huit collèges sélectionnés dans leur projet de lutte contre les discriminations. A.R. En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2017/03/22/2541051un-nouveau-preau-pour-lutter-contre-lesdiscriminations.html#PIgMkRwKmtqTDEVF.99 RUBRIQUE EN ANGLAIS Turkey: Crackdown on Kurdish Opposition March 20, 2017 4:00AM EDT MPs Jailed, Elected Mayors Removed Ahead of Referendum (Istanbul) – The Turkish government has jailed 13 members of the proKurdish democratic opposition in parliament on terrorism charges and taken direct control of 82 municipalities in the Kurdish southeast region, suspending and incarcerating elected mayors, Human Rights Watch said today. The crackdown on democratically elected officials not only violates their rights to political association and participation, and freedom of expression, but also interferes with the rights of constituents who voted for them and whom they serve in office. The move against the national pro-Kurdish party, Peoples’ Democratic Party (HDP), and its regional sister party, Democratic Regions Party (DBP), comes in the lead up to an April 16, 2017 constitutional referendum on an amendment that would transform Turkey from its traditional parliamentary political system to a presidential one, leading to a concentration of power in the office of the president. The proposal has been widely criticized for lacking adequate checks and balances to protect human rights and rule of law against misuse of power by the office of the president. Both parties oppose such an expansion of presidential powers. “It’s deeply damaging to Turkey’s democracy that the government is locking up the leaders and MPs of an opposition party that received five million votes in the last election,” said Hugh Williamson, Europe and Central Asia director at Human Rights Watch, “The fact that the curbs come during a vital national debate about the country’s future is doubly disturbing.” Selahattin Demirtaş and Figen Yüksekdağ, the co-leaders of HDP, and 11 of its other parliament members are in jail facing terrorism charges. Yüksekdağ was stripped of her seat in February and subsequently of her party membership after an earlier terrorism propaganda conviction was upheld. In Turkey’s southeast, the government has taken control of 82 municipalities won by the DBP and suspended their democratically elected co-mayors under suspicion of terrorism offenses, with 90 of them jailed pending trial. The jailing of the parliament members is possible because of a temporary constitutional change, approved by parliament in May 2016, that lifted the parliamentary immunity of 154 members under investigation at that time for criminal offenses – 55 are HDP members. The change does not apply to members investigated after the May vote was taken, who retain their immunity as long as they stay in office. The one-time removal of immunity has been criticized by the Council of Europe’s Venice Commission, which advises on constitutional matters, the Council of Europe Commissioner for Human Rights, and the Parliamentary Assembly of the Council of Europe. In the period before the immunity vote, there was a sharp increase in applications by prosecutors to investigate HDP members of parliament, with almost 152 applications in the month before the vote alone. Police detained Demirtaş and Yüksekdağ and the deputy chair of the party’s parliamentary group, İdris Baluken, on November 4, 2016, as well as six other parliament members – Nursel Aydoğan, Gülser Yıldırım, Leyla Birlik, Selma Irmak, Ferhat Encü, and Abdullah Zeydan. They were brought before courts and sent to pretrial detention the same day. Nihat Akdoğan, another member, was detained and jailed three days later. In the following months four more parliament members were jailed – Ayhan Bilgen, the party spokesman, Meral Danış Beştaş, a Parliamentary constitution commission member, Besime Konca, and Çağlar Demirel. All have since been indicted on terrorism charges. Other HDP parliament members were detained and released on probation, with Leyla Birlik released from prison on January 4 at her first trial hearing. How can it be acceptable in a democracy for opposition leaders to be in jail? İdris Baluken The jailing of the party leaders and members of parliament constitutes an alarming interference with the party’s parliamentary work and its right to organize its campaign in advance of the referendum, Human Rights Watch said. It is reminiscent of the situation in 1994 when the immunity of Democracy Party (DEP) members of parliament was lifted and Leyla Zana, Orhan Doğan, Hatip Dicle, and Selim Sadak were jailed days later on terrorism charges, spending a decade in jail. They were convicted of membership of an armed group in a trial the European Court of Human Rights ruled was unfair and violated their rights. The government has used powers under the state of emergency adopted following the July 2016 attempted coup to take direct control of municipalities and remove elected mayors. A September 1 decree (no. 674) amended the Law on Municipalities to permit the takeover of municipalities suspected of supporting terrorism. Mayors in 82 of the 103 municipalities controlled by the DBP have been suspended from office on alleged suspicion of terrorist offenses and the municipalities taken over by government-appointed provincial authorities. Mayors from other parties were removed in four other municipalities but in each case the authorities allowed other elected local representatives to take over their duties. Thousands of other members of both pro-Kurdish parties have been arrested. The HDP informed Human Rights Watch that since the July 2016 attempted coup in Turkey, 5,471 of its party officials, including heads of provincial and district branches, had been detained, with 1,482 sent to pretrial detention. The BDP sister party told Human Rights Watch that 3,547 of its party officials had been placed in pretrial detention since July 2015. The arrests have undermined the ability of parties to conduct a campaign over the upcoming referendum, officials from both parties say. The actions of the authorities against democratically elected officials are counter to Turkey’s responsibilities under international and regional human rights law, including the right to political participation, the right to free elections, the right to freedom of expression, and the rights to freedom of association and assembly under the International Covenant on Civil and Political Rights and the European Convention on Human Rights. The April referendum will take place in a repressive climate in which Turkey’s independent media have been silenced and 148 journalists and media workers remain in jail, the majority incarcerated since the coup and not yet indicted for any crime. A state of emergency, which the government has extended at three-month intervals after the coup, is expected to be prolonged once again when it comes up for possible renewal on April 19, after the referendum. “The government’s crackdown on pro-Kurdish parties is robbing millions of voters of their parliamentary representatives, and in a vast swathe of the eastern and southeastern parts of the country it is robbing voters of their local representatives as well,” Williamson said. Lifting the Immunity of Parliament Members The May 20, 2016, parliamentary vote on the constitutional amendment lifted the immunity of 154 members of parliament who had ongoing criminal investigation files against them. The amendment temporarily suspended article 83/2 of Turkey’s constitution, lifting its prohibition on the criminal detention, interrogation, arrest, or prosecution of a member of parliament unless the parliament decides otherwise through an individualized process. While the measure covered members from all parties, who are otherwise immune from criminal investigation while they hold elected office, it disproportionately affected the HDP. This was made clear in the general explanation accompanying the motion to suspend the article of the constitution: While Turkey is undertaking its greatest and most comprehensive fight against terrorism, the statements of certain deputies constituting emotional and moral support to terrorism, the de facto support and assistance of certain deputies to terrorists and the calls for violence by certain deputies cause public outrage. The Turkish public believes that certain deputies, who above all support terrorism and terrorists and call for violence, are exploiting parliamentary immunity, and requests that the Assembly allow the prosecution of those who take such actions. The Assembly cannot be considered to remain silent upon such a request. Many members of parliament and political party officials request that the immunity files be dealt with and that immunity be lifted. The fact that other members of parliament retain their immunity in relation to any future criminal investigation underscores the differential treatment of the affected members. In a July 28, 2015 speech and subsequent speeches made over the months before the government introduced the bill, President Recep Tayyip Erdoğan had suggested lifting the parliamentary immunity of the HDP MPs, saying on several occasions that he saw prosecuting them as an alternative to closing down their party. The European Court of Human Rights had repeatedly found that closing down political parties – a common practice in Turkey – violated the right to association under article 11 of the European Convention. Lawyers for the HDP told Human Rights Watch that in the months preceding the May 2016 vote, there was a dramatic rise in the number of applications from prosecutors for criminal investigations against HDP members of parliament. The potential offenses included spreading terrorist propaganda, membership in an armed organization, insulting the state, insulting the president, and fomenting public enmity. December 15, 2016 Report Silencing Turkey’s Media The Government’s Deepening Assault on Critical Journalism Download the full report Raporu Türkçe olarak indirin - (Turkish) While there had been 182 such applications against MPs from pro-Kurdish parties over the eight-year period from 2007 to December 24, 2015, 328 were filed in the five-month period between December 2015 and May 2016, 152 of them in the month after the government submitted the amendment and before the final vote on May 20. A total of 510 applications were filed against HDP members, seeking prosecution for 645 offenses, compared with 294 applications for the three other parties in parliament combined. The amendment lifted the immunity of 55 of the 59 HDP members, 59 of 134 members from the main opposition Republican People’s Party (CHP), 29 of 316 from the ruling Justice and Development Party (AKP), 10 of 40 from the opposition Nationalist Action Party (MHP), and one independent. The Constitutional Court rejected an appeal against the constitutional amendment by the HDP and some CHP members. The HDP and individual MPs from the party have since taken cases to the European Court of Human Rights. The lifting of parliament members’ immunity was criticized by the Council of Europe’s constitutional advisory body, the Venice Commission, by the Commissioner for Human Rights of the Council of Europe, and by the Monitoring Committee of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe, which stated in a June 2016 resolution on “the functioning of democratic institutions in Turkey”: Even though MPs from all political groups are concerned, the Assembly notes with concern that this decision disproportionately affects the opposition parties, in particular the People’s Democratic Party, some of whose members are facing terrorism-related charges for statements they have made. In the Venice Commission’s comprehensive Opinion on the suspension of the second paragraph of article 83 of the constitution (parliamentary inviolability), adopted by the Commission at its 108th Plenary Session (14-15 October 2016), the body concluded: …the inviolability of these Members of Parliament should be restored. The Venice Commission is of the opinion that, in the current situation in Turkey, parliamentary inviolability is an essential guarantee for the functioning of parliament. The Turkish Grand National Assembly, acting as the constituent power, confirmed this by maintaining inviolability for future cases. The current situation in the Turkish Judiciary makes this the worst possible moment to abolish inviolability. The Venice Commission went on to criticize the way in which the immunity was lifted against particular members of parliament as a violation of the principle of equality: 80. The constitutional amendment [motion] of 12 April 2016 was an ad hoc, “one shot” ad homines measure directed against 139 individual deputies for cases that were already pending before the Assembly. Acting as the constituent power, the Grand National Assembly maintained the regime of immunity as established in Articles 83 and 85 of the Constitution for the future but derogated from this regime for specific cases concerning identifiable individuals while using general language. This is a misuse of the constitutional amendment procedure. 81. The argument that dealing one by one with the cases against these deputies would have taken too long and would have unduly burdened the agenda of the Grand National Assembly is not convincing. Instead of simplifying the procedure of lifting immunity, the complex system was maintained but it was derogated for 139 deputies. The heavy workload of the Grand National Assembly does not justify singling out the cases relating to these deputies from all other cases brought before it before and after the adoption of the Amendment. This violates the principle of equality. In the opinion of the Commission, the system of parliamentary immunity in Turkey should not be weakened, but reinforced, in particular in order to ensure the freedom of speech of Members of Parliament. Jailing Members of Parliament Pending Trial At the time the Venice Commission issued its opinion, the full impact of lifting the immunity was not known. The arrests and detention of HDP members of parliament and party leaders began three weeks after the Commission’s report was published. No member of parliament from any other party has been jailed, although prosecutors questioned some others whose immunity was lifted. On February 21, parliament stripped Yüksekdağ of her parliamentary seat after it was notified by the government that, on September 22, 2016, the Court of Cassation had upheld her conviction for “spreading terrorist propaganda” on the grounds that in November 2013, she attended a militant’s funeral at which some crowd members shouted slogans. The government asked the general assembly of the parliament to revoke Yüksekdağ’s parliamentary seat based on her conviction for a terrorism offense, grounds for losing the right to be elected to a parliamentary seat under the Constitution (article 76). On March 9, the chief prosecutor of the Court of Cassation notified the HDP that the conviction dissolved Yüksekdağ’s party membership. Both steps have been heavily criticized by the HDP on two grounds. Firstly, the case for which Yüksekdağ received the conviction was reportedly not included among those cases prosecutors had submitted for the lifting of immunity. Secondly, the chief prosecutor of the Court of Cassation has no legally assigned role in communicating dissolution of party membership. For these reasons, the HDP argues that Yüksekdağ has been subjected to harsh and differential treatment. In a February 2017 Memorandum on Freedom of Expression and Media Freedom in Turkey, Council of Europe Commissioner for Human Rights Nils Muiznieks strongly condemned the May 2016 lifting of immunity and commented on the implications of jailing HDP MPs: In the current climate, the Commissioner considers that the lifting of the immunities of MPs and their subsequent arrest and detention not only disenfranchised millions of voters, but sent an extremely dangerous and chilling message to the entire Turkish population, and significantly reduced the scope of democratic debate, including on human rights. Criminal Prosecution of Parliament Members Human Rights Watch has examined the criminal indictments against 11 HDP members of parliament and decisions to detain them pending trial. The evidence cited in the indictments consists mainly of political speeches rather than any conduct that could reasonably support charges of membership of an armed organization or separatism. The indictments charge them with offenses punishable with prison sentences amounting to hundreds of years. A Human Rights Watch representative spoke to İdris Baluken during a brief period when he was free and observed a Diyarbakır trial hearing against Çağlar Demirel, at which the court extended her detention. Both are members of parliament from Diyarbakır. Selahattin Demirtaş, the HDP co-leader and member of parliament for Istanbul, was detained on November 4, 2016, and placed in pretrial detention pending a first trial hearing on April 26. The 500-page indictment against him, issued on January 11, charges him with being a leading member of the armed Kurdistan Workers’ Party (PKK/KCK), spreading terrorist propaganda, praising crimes and criminals, inciting enmity among the population, inciting the population not to obey laws, organizing, participating in, and provoking unauthorized demonstrations, and inciting the population to commit crimes. If convicted, he could face a 142-year prison sentence. While much of the indictment is taken up with an account of the history of the armed PKK/KCK and the alleged structure of the organization, the evidence cited against Demirtaş consists mainly of his speeches. In addition, many pages of transcripts of wiretapped calls and intercepted conversations are used as evidence to suggest Demirtaş’s association with a non-governmental platform in Diyarbakır called the Democratic Society Congress, which the prosecutor alleges is part of the PKK/KCK, though none of the information seems to point to anything approaching criminal activity. The evidence also includes a public statement by the HDP on October 6, 2014, calling for protests against the Turkish government’s approach to the Islamic State (also known as ISIS) assault on the northern Syrian town of Kobane. The prosecutor describes this statement as incitement to armed insurrection, although the statement did not call for violent protest. The indictment lists in detail the consequences of these protests, which left up to 50 dead in towns throughout the southeast and widespread destruction of property. While the authorities have a duty to investigate circumstances in which these deaths and other criminal activities occurred, with a view to identifying those responsible and bringing them to justice, there is no evidence that the violence was the result of the HDP call for protest or that the party could have reasonably been expected to foresee the violent events that would unfold. Human Rights Watch furthermore notes that days after the October 6-8 incidents the HDP tabled a motion for a parliamentary inquiry into the circumstances in which the deaths occurred but that this was turned down by the ruling party and the opposition MHP. Demirtaş has many other ongoing cases against him for political speeches outlined in separate indictments but he was not sent to pretrial detention on the basis of those charges. In its opinion on the lifting of immunity, the Venice Commission raised particular concerns about the fact that a large number of the investigation files against parliamentarians concerned their political speeches: … most of the files concerned by this abrogation relate to freedom of expression of Members of Parliament. Freedom of expression of Members of Parliament is an essential part of democracy. Their freedom of speech has to be a wide one and should be protected also when they speak outside Parliament. The non-violent pursuit of non-violent political goals such as regional autonomy cannot be the subject of criminal prosecution. Expression that annoys (speech directed against the President, public officials, the Nation, the Republic etc.) must be tolerated in general but especially when it is uttered by Members of Parliament. Restrictions of the freedom of expression have to be narrowly construed. Only speech that calls for violence or directly supports the perpetrators of violence can lead to criminal prosecution. The case-law of the European Court of Human Rights shows that Turkey has a problem with safeguarding freedom of expression, not least with respect to cases considered as propaganda for terrorism. This is partly due to the fact that, as explained in the Opinion CDL-AD(2016)002 on Articles 216, 299, 301 and 314 of the Penal Code of Turkey of March 2016, the scope of several provisions of the Penal Code is too wide. This endangers freedom of expression in general but notably also freedom of expression of members of the National Assembly. Charges similar to those against Demirtaş are also levelled against other jailed HDP members of parliament including charges holding them responsible for the Kobane protests. Human Rights Watch spoke to İdris Baluken on February 14. He had been released on bail on January 30 but was detained again on February 21. The indictment against Baluken charges him with membership of the PKK, spreading terrorist propaganda, joining unauthorized demonstrations and failing to disperse, and attempting to destroy the integrity of the state. If convicted, he faces a possible sentence of life imprisonment without parole. The evidence against him consists of five speeches, and attendance at three demonstrations the prosecutor argues were ordered by the PKK/KCK and two funerals of militants. He described the major constraints preventing the HDP from mounting a serious political campaign ahead of the referendum: We are in a referendum period and are a parliamentary opposition party with our party leaders in prison. The constitutional amendments that will be voted on in the April referendum are not legitimate because we have been unable to use our lawful powers and authority as part of the parliamentary opposition which is a fundamental principle in a democratic country. When you think too that over 70 mayors and thousands of our party officials and members are jailed, and that under the state of emergency there is a crackdown on the media and civil society, in such a climate any legitimacy in discussing changing the constitution is gone. How can it be acceptable in a democracy for opposition leaders to be in jail? He described his prison conditions: I was held in solitary confinement for almost three months. In three months on only three occasions was I allowed to meet with other prisoners, once with the co-mayor of Diyarbakır Fırat Anlı, once with the co-mayor of Dersim Mehmet Ali Bul, and once with the two of them together Government Takeover of Municipalities; Suspension, Jailing of Elected Mayors Under the state of emergency, the council of ministers headed by the president can govern by emergency decree as well as through the regular legislative process. Nineteen decrees issued from July 23, 2016 onward included administrative decisions (such as dismissing public officials and closing associations and media outlets and changes to many laws without a requirement for prior parliamentary scrutiny). Turkey’s constitutional court has yet to rule on the content of these decrees for their compliance with the constitution. Decree no. 674, on September 1, 2016, amended the Law on Municipalities (articles 45, 57) to allow provincial governors, appointed by the interior minister and the president, to take direct control of municipalities suspected of supporting terrorism or whose mayors had been suspended on the same ground. In the media, the government appointee in place of the mayor – typically a district governor (kaymakam) and in the case of greater municipalities the governor (vali) – is widely referred to as a “trustee” (kayyum). The term is in fact a misnomer and legally applies only to private companies and not to public bodies such as municipalities. On September 11, the Interior Ministry announced the takeover of 28 municipalities, 24 controlled by the DBP and accused of supporting the PKK. Four others were accused of supporting the alleged Fethullahist Terrorist Organization (FETÖ) – three controlled by the ruling AKP and one by the opposition MHP. In all the DBP municipalities, Ankara-appointed district governors serving in the provinces took over in place of mayors. In the four others, existing elected members of the municipal council replaced the mayors, preserving local democratic accountability. Decree no. 674 signalled the beginning of a process expressly targeting the municipalities of the southeast and eastern regions where the DBP had won 103 in the 2014 local elections. By March 6, the government had ordered the suspension of mayors from 82 of these 103 municipalities, including larger towns and cities such as Diyarbakır, Mardin, and Van, and their takeover by Ankara-appointed provincial governors and district governors. The circumstances of the removal and replacement of elected mayors varied. Some were suspended from office, detained and placed in pretrial detention on suspicion of committing offenses punishable under terrorism laws, and immediately replaced by government appointees. Others were suspended, replaced, and then later detained. A total of 90 co-mayors are in pretrial detention pending trial on terrorism charges. According to the DBP, after the government assumed control of the DBP municipalities, in every province many municipality-run community facilities, including women’s centers offering support to victims of domestic violence, crèches, and cultural centers were closed down without explanation. The initial suspension of elected mayors is in theory a temporary measure. Mayors do not have immunity from criminal prosecution, and if they are convicted under terrorism laws, and the Court of Cassation upholds the conviction, under article 53 of the Penal Code they would automatically lose their right to hold elected office as mayors. No mayor elected in the March 2014 local elections has yet received a final sentence. Human Rights Watch spoke to two mayors, one of whom had been suspended and the other suspended, jailed, and then released, and to the lawyers of two others suspended and jailed. Ahmet Türk, 74, a well-known figure in political life and in the Kurdish political movement and a former parliament member, was elected comayor of the Mardin greater municipality in March 2014 by 52 percent of the vote. Following his removal on November 16, 2016, the Mardin governor was appointed on November 18 to run the municipality. Türk was detained on November 21 and placed in pretrial detention on November 24. He was released on February 3 and has not yet been indicted for any crime. He spoke to Human Rights Watch on February 15: This has not been a legal process. The decision to appoint a trustee to Mardin greater municipality was an entirely political decision connected with the referendum and because of the Kurds being involved in the Middle East situation. The authorities concocted thousands of crimes against us. There is no indictment yet in my case. When they questioned us they claimed we gave money to the PKK, but the only money transfers we made were the salaries of the municipal workers. We had anyway been inspected four times by the prime ministry inspectorate. In fact there was some kind of inspection every two months. They never found anything. But look at the allegations we now face – crimes such as abusing our position, insulting the state, aiding terrorism, funding terrorism. After the takeover of the municipality, up to 200 public officials working there have been dismissed, 470 if you count the districts of Mardin as well. The takeover of municipalities in our region by trustees is about suppressing their ideas, politics and their identity. We are accused of embracing the PKK, of being the PKK and other invented crimes. This is a typical policy aimed at suppressing us. He described his prison conditions: I was held in Silivri prison for 50 days and Elazığ prison for 23 days. Because I have a pacemaker they didn’t hold me in a cell alone as they did for others. In Elazığ prison my meetings with my lawyers were filmed and recorded and a prison guard was present. I couldn’t tell if they recorded my conversations with lawyers in Silivri prison where many other prisoners’ meetings with their lawyers were filmed – especially those of the Gülenist prisoners. Co-mayors of the greater Diyarbakır municipality, Gültan Kışanak and Fırat Anlı, elected with 55 percent of the vote in March 2014, have both been in pretrial detention since October 30, 2016. The Interior Ministry suspended their functions a day after their arrest and on November 1 the district governor of Etimesgut, a district of Ankara, was appointed to replace them. He has not convened the municipal council even once since his appointment. Gültan Kışanak is held in Kandıra F type prison in Kocaeli province in western Turkey. A November 11, 2016 indictment charges Kışanak with 41 counts of spreading terrorist propaganda, joining unauthorized demonstrations, and being a leading member of an armed terrorist organization. If convicted Kışanak faces a possible 230-year prison sentence. The indictment, which Human Rights Watch has seen, focuses at length on her alleged links with the Democratic Society Congress encompassing many civic groups, which the court contends is part of the PKK/KCK. The indictment also cites numerous political speeches. Because the municipality provides funeral vehicles for transporting the dead to their place of burial, Kışanak is held responsible for the fact that the coffins of armed militants transported in municipal vehicles bore PKK symbols and flags. There is no evidence in the indictment against Kışanak that could conceivably support the accusation that she is a leading member or member of an armed organization or that she has committed any act that could reasonably be described as terrorism. Fırat Anlı, the Diyarbakir co-mayor, is in prison in Elazığ. The indictment, which Human Rights Watch has seen, includes charges similar to those against Kışanak, including the charge of spreading terrorist propaganda for speeches and providing funeral vehicles carrying the bodies of armed militants. He is also charged with the killing of a soldier during an armed clash on the basis of evidence that suggests he visited the village where it happened. Anlı’s lawyers, however, told Human Rights Watch that there was no conceivable connection between his visit and the armed clash in November 2015, since his visit to the location was in 2014, a year before the clash. He faces a possible 121-year prison sentence if convicted. Zuhal Tekiner was co-mayor of the municipality of Silvan in Diyarbakır province until she was replaced by the district governor on September 11, 2016. Silvan is one of the 28 municipalities to be taken over under decree no. 674. Tekiner had previously been a member of the council and deputy mayor and was selected as co-mayor after the elected mayor, Yüksel Bodakçı, was jailed in August 2015 following a news conference, at which a declaration of “self governance” (öz yönetim), seeking to assert greater autonomy in how local government operates, was made. Bodakçı was released in March 2016, but Tekiner continued to act as co-mayor. She told Human Rights Watch about the day the authorities took over the Silvan municipality: Police entered the municipality on September 11 at 7 a.m., searched the building, took away our computers and documents. We were not in the building at the time. I went straight to our party provincial headquarters in Diyarbakır city and we held a press conference rejecting what was happening. Then I returned to Silvan and we set up a crisis desk in a café. There are dozens of investigations against me for a range of alleged offenses such as holding us responsible for putting up gravestones for militants with symbols on them connected with the PKK though they were there for many years before we were even in office and the municipality in any case is not responsible for the matter of gravestones. I am also accused of renting out shops owned by the municipality at low rents, of making propaganda at funerals of militants, for an interview with a journalist, for things I shared on social media. I have 10 ongoing trials, was acquitted in three other cases. Inspectors conducted inspections of the municipality dozens of times and found nothing concrete in those inspections. After the trustee took over, various municipal services such as the women’s center and the crèche were closed down. Seventy-three people were fired from the municipality and others were taken on in their place, mostly people with connections to the AKP or Hüda Par [an Islamist political party]. People in Silvan pity us for what happened but it’s them that suffered. Just think, you choose your local municipal representatives and then your vote doesn’t count for anything. I am a voter too and I find it impossible to accept. Fear is everywhere and people have come to fear their own neighbours in this oppressive political climate. https://www.hrw.org/news/2017/03/20/turkey-crackdown-kurdishopposition RUBRIQUE AGENDA RASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS- SPECTACLESPARUTIONS Agenda - Paris : Projection du documentaire Resident Forever Agenda - Paris : Projection du documentaire Resident Forever Collectif VAN - www.collectifvan.org - Jean Douchet et Jackie Raynal présenteront et animeront la première séance du film Resident Forever de Lyang Kim, le 22 mars à 13h au Cinéma St André des Arts. Venez découvrir ce film poétique et poignant qui montre les frontières dans le Caucase, et leurs habitants stoïques malgré la pression du conflit armé. Née pendant la guerre du HautKarabagh dans un village frontalier de l'Arménie, Maria nous guide au long des frontières de son pays. Dans de splendides paysages, la menace du conflit et la tension sont permanentes. Comment ces habitants vivent-ils avec la peur ? Rester ou partir ? 1ère séance de Resident Forever mercredi 22 mars à 13:00 - 15:00 Cinéma le Saint-Andre des Arts 30, rue Saint-Andre des Arts, 75006 Paris Jean Douchet et Jackie Raynal présenteront et animeront la première séance du film RESIDENT FOREVER de Lyang Kim, le 22 mars à 13h au Cinéma St André des Arts. Venez découvrir ce film poétique et poignant qui montre les frontières dans le Caucase, et leurs habitants stoïques malgré la pression du conflit armé. "J'ai trouvé le film d'une grande sensibilité et d'une grande beauté. Je l'ai ressenti comme l'évidence d'un conflit entre les frontières que trace la nature qui offre aux humains la possibilité heureuse de s'accomplir et celles que ces mêmes humains établissent entre eux pour se détruire." Jean Douchet En savoir plus : https://web.facebook.com/events/441581726173462/?active_tab=about ---------------------------------Date de sortie : 22 mars 2017 (1h 29min) De Lyang Kim Genre: Documentaire Nationalités : français, sud-coréen, arménien Synopsis et détails Née pendant la guerre du Haut-Karabagh dans un village frontalier de l'Arménie, Maria nous guide au long des frontières de son pays. Dans de splendides paysages, la menace du conflit et la tension sont permanentes. Comment ces habitants vivent-ils avec la peur ? Rester ou partir ? Resident Forever Bande-annonce Resident Forever Resident Forever Bande-annonce VO Allocine.fr - Resident Forever http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=252427.html http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95905 Agenda - Paris : Conférence du Salon, L'Arménien de Clément Lépidis Agenda - Paris : Conférence du Salon, L'Arménien de Clément Lépidis - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Dans le cadre du cycle "Conférence du Salon", vous êtes invités mercredi 29 mars 2017, à partir de 20h30, dans le salon de la Maison des Étudiants arméniens de la Cité Universitaire (Paris XIV), à une rencontre autour de L'Arménien de Clément Lépidis, paru en 1973. Ce roman, réédité par Desmos, est l'une des rares oeuvres à inscrire le récit de l'installation d'un Arménien de Turquie en France dans l'histoire d'un quartier de Paris, Belleville, et d'une époque cruciale : celle des années 30 et de l'Occupation. Entrée libre. Publié le 20 mars 2017 Conférence du Salon Rencontre autour de L'Arménien de Clément Lépidis (Éditions Desmo) avec Yannis Mavroeidakos, libraire-éditeur et Richard Tchélébidès, fils de l'auteur Soirée animée par Gérard Malkassian Mercredi 29 mars 2017 à 20h30 Entrée libre Salon de la Maison des Étudiants arméniens de la Cité Universitaire 57 Boulevard Jourdan 75014 Paris, France Métro Porte d'Orléans ou RER B Cité Universitaire http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95927 Agenda - Soutenir l’Artsakh en 2017 : priorités et défis pour la diaspora Agenda - Soutenir l’Artsakh en 2017 : priorités et défis pour la diaspora - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’ONG ONEArmenia et l’UGAB vous invitent à une conférence sur la mobilisation de la société civile et des acteurs de la diaspora en faveur de population de l’Artsakh en 2017, un an après la guerre de 4 jours d’avril 2016 le 7 avril pour discuter et participer à la réflexion sur les priorités et les défis de l'avenir, et pour en apprendre plus sur les actions concrètes et les projets menés actuellement pour l’Artsakh. Publié le 17 mars 2017 UGAB Paris 118 rue de Courcelles, 75017 Paris vendredi 7 avril à 19:00 - 21:00 “Soutenir l’Artsakh en 2017 : priorités et défis pour la diaspora arménienne” L’ONG ONEArmenia et l’UGAB vous invitent à une conférence sur la mobilisation de la société civile et des acteurs de la diaspora en faveur de population de l’Artsakh en 2017, un an après la guerre de 4 jours d’avril 2016. Rejoignez-nous le 7 avril pour discuter et participer à la réflexion sur les priorités et les défis de l'avenir, et pour en apprendre plus sur les actions concrètes et les projets menés actuellement pour l’Artsakh. La conférence sera suivie par la présentation de la campagne de levée de fonds “Déminons l’Artsakh” de ONEArmenia*. Au programme: - Discours de M. Hovhannes Guevorkian, représentant permanent de la République du Haut-Karabagh en France, sur la situation actuelle au front et les conséquences de la guerre d’avril dernier ; - Présentation de M. Nicolas Tavitian, le directeur de l’UGAB Europe, sur la campagne européenne de l’UGAB pour un soutien de l’Europe à la population du Karabakh - Présentation de Bella Shakhnazaryan, analyste sur l’espace postsoviétique, des différentes initiatives de crowdfunding pour soutenir l’Artsakh l’an dernier, en Arménie et en diaspora ; - Pour finir, Artem Asryan et Bella Shakhnazaryan, ambassadeurs pour l’ONG ONEArmenia, présenteront le projet « Déminons l’Artsakh » en partenariat avec Halo Trust. Inscription obligatoire jusqu’au 3 avril par mail à [email protected] Possibilité de faire un don sur place pour “Déminons l’Artsakh” : espèces, chèque, don en ligne. * Depuis 1995, 370 accidents civils dûs à des mines antipersonnel ont eu lieu en Artsakh ; un tiers de ces victimes sont des enfants. Compte tenu de la petite population de l’Artsakh, c’est un des taux les plus élevés au monde, selon les chiffres de l’organisation Halo Trust, une organisation non gouvernementale qui enlève les mines restées depuis les guerres à travers le monde entier. Faites un don en ligne pour “Déminons l’Artsakh” : https://onearmenia.org/campaign En savoir plus : https://web.facebook.com/events/868713779946525/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95911 Agenda - Décines/double exposition de Maurice Cuquel (RSF) Expos: Maurice Cuquel (RSF) “À l’ombre de la mémoire arménienne” et “Arménie terre de résilience” - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le CNMA est heureux de vous présenter une double exposition de Maurice Cuquel(Reporters sans frontières) "À l’ombre de la mémoire arménienne" et "Arménie : la résilience en héritage" du 31 mars au 28 avril 2017 à l’occasion du mois commémoratif du génocide des Arméniens. Un regard sur le souvenir de 1915 et un autre sur la société arménienne contemporaine par un observateur empathique. Vernissage le vendredi 31/03 à 20h00 avec en clôture,"Musique et poésie d'Arménie" avec Lilith Guégamian et Saté Khachatryan. Un voyage en mots et en musique. Entrée libre (Centre National de la Mémoire Arménienne, 32 rue du 24 avril 1915, 69150 Décines). Centre National de la Mémoire Arménienne Expos photo : Maurice Cuquel, “À l’ombre de la mémoire arménienne” et “Arménie terre de résilience” du 31 mars au 28 avril 2017 Le CNMA est heureux de vous présenter une double exposition de Maurice Cuquel(Reporters sans frontières) à l’occasion du mois commémoratif du génocide des Arméniens. Un regard sur le souvenir de 1915 et un autre sur la société arménienne contemporaine par un observateur empathique. Vernissage le vendredi 31/03 à 20h00 avec en clôture,"Musique et poésie d'Arménie" avec Lilith Guégamian et Saté Khachatryan. Un voyage en mots et en musique. Entrée libre. Centre National de la Mémoire Arménienne, 32 rue du 24 avril 1915, 69150 Décines À l’ombre de la mémoire arménienne Poser son regard sur celui d’un autre. Plonger dans sa mémoire et fixer les instants de recueillement centenaire d’un peuple d’orient. Cent ans après, les vivants d’aujourd’hui se rassemblent. En ce mois d’avril 2015, Erevan, capitale de l’Arménie, si grise en hiver s’orne d’un violet vif, couleur du myosotis. La fleur de mémoire, symbole des commémorations, fleurit au printemps. 1915 – 2015. Face aux ombres du passé, le regard se pose, s’éteint et devient silencieux. Comment témoigner de ces fantômes de la mémoire qui hantent les descendants de rescapés ? Comment faire exister cette sourde tragédie qui pèse sur l’Arménie d’aujourd’hui ? Maurice Cuquel, par ses photos, s’inscrit dans la continuité de tous ceux et celles qui ont voulu témoigner, raconter, alerter. Non comme rescapé ou survivant, mais comme témoin lucide d’un regard porté sur un présent qui se souvient. Attentif aux fragilités et fractures d’une société arménienne piégée dans son passé et recluse dans une identité survivante des crimes et des atrocités. Aux carrefours d’une langue et d’une église millénaires, la famille arménienne commémore son arménité blessée. Témoigner donc… D’un souvenir collectif, de celui d’un peuple qui se recueille. Les images de Maurice Cuquel, pudiques et respectueuses, s’inscrivent dans la lignée de ses précédents travaux sur le centre de torture S21 au Cambodge, qui nous parle de ces peuples meurtris par l’histoire, en quête de reconnaissance et d’espérance. Un regard aiguisé et proche, dévoilant les ombres et reflets du teint triste de l’Arménie d’aujourd’hui mais laissant aussi entrevoir les instants de dignité éphémère d’un peuple éternel. Par son travail, Maurice Cuquel nous dévoile ce qui fait lien et constitue les racines de l’identité mémorielle arménienne. Il livre surtout un témoignage universel à tous ceux et celles pour qui le devoir de mémoire contribue à fonder notre commune humanité. Guillaume De Chazournes Arménie : la résilience en héritage En parcourant les images de cette Arménie d’aujourd’hui, on découvre les visages, les ombres et les mouvements d’une société tiraillée entre un héritage traumatique et une modernité parfois subie, rarement choisie. Cette tension entre un présent brutal et un avenir incertain, où se côtoient dans un même univers les imposantes limousines noires et les vieilles Lada du passé soviétique. Deux mondes qui s’ignorent dans un même pays contraint à l’unité. L’Arménie d’aujourd’hui nous dit l’attente et l’espérance. Celle qui l’autoriserait enfin à décider de son propre chemin, sans subir les intérêts de ses puissants voisins ou de ses oligarques contemporains. Un pays qui parviendrait à sortir de l’enfermement pour choisir enfin le destin de ses habitants. Car entre ces murs de gris, ces mémoires douloureuses et ces regards anxieux, les photos de Maurice Cuquel nous révèlent les scènes de vie et la poésie du quotidien à Erevan. Ni fatalisme ni résignation dans le présent de ce peuple déjà millénaire. Derrière les lignes et les cassures des paysages urbains de la grande métropole se laissent entrevoir les espaces de mouvement et de lumière résonnants avec l’espérance et la profonde détermination des arméniens d’aujourd’hui. Comme cette dame aux bras levés face à l’immensité du mont Ararat, ces images nous plongent dès le début dans l’intime complainte et les tensions violentes traversant une société en pleine mutation. En quête de la résilience de ceux qui n’oublient pas mais qui avancent, le quotidien de l’Arménie semble porté par l’écho des mots du poète Paul Valéry : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre. » Guillaume De Chazournes 2016 http://www.cnma.fr/wordpress/expos-photo-maurice-cuqel-a-lombre-dela-memoire-armenienne-et-armenie-terre-de-resilience-du-31-mars-au28-avril-2017/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95899 Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce l'exposition du sculpteur Raffy Sarkissian qui reçoit également la céramiste Annie Ezgulian le samedi 1er et dimanche 2 avril de 14h à 18h30 dans le cadre du Printemps des Arts du 15e (Atelier (fond de cour, 1er étage à droite), 145 rue Saint Charles, 75015 Paris (code d'entrée 27541). Exposition Samedi 1er et dimanche 2 avril de 14h à 18h30 Printemps des Arts du 15e Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian qui reçoit également la céramiste Annie Ezgulian . Rens. : 01 45 75 55 61 pour Raffy et 06 50 71 11 89 pour Annie. Infos : http://raffysarkissian.wix.com/arts et http://www.ceramicattitude.com Atelier (fond de cour, 1er étage à droite) 145 rue Saint Charles 75015 Paris (code d'entrée 27541) http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95759 Agenda - Journée de la mémoire de l’Holocauste : Expositions et événements en France Agenda - Journée de la mémoire de l’Holocauste : Expositions et événements en France - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Mémorial de la Shoah étend son activité et son travail de prévention du racisme, de l’antisémitisme et des génocides audelà de ses murs. En France, de nombreuses villes accueillent une partie de la programmation et du Mémorial. Mémorial de la Shoah ---------------------------------------Expositions et événements en France Le Mémorial de la Shoah étend son activité et son travail de prévention du racisme, de l’antisémitisme et des génocides audelà de ses murs. En France, de nombreuses villes accueillent une partie de la programmation et du Mémorial. ------------------Les Justes de France Exposition à Marciac mardi 21 mars 2017 dimanche 26 mars 2017 Durant la Seconde Guerre mondiale, le silence qui entourait la persécution dont les Juifs étaient victimes semblait signifier que l’Europe avait sombré dans la peur et l’indifférence ou la collaboration. En savoir plus Ici http://www.memorialdelashoah.org/evenements-et-expositions/hors-lesmurs/expositions-et-evenements-en-france.html ------------------SHOAH ET BANDE DESSINÉE du 19 janvier au 30 octobre 2017 L'exposition La mémoire contemporaine réserve une place particulière à la Shoah, un événement sans précédent dans l’Histoire. Le propre de tout événement est d’être historicisé, médiatisé, bref de devenir sujet de fiction. Le génocide des Juifs d’Europe ne pouvait y échapper. Non sans prudence, erreurs et tâtonnements, parfois avec génie, la bande dessinée s’est donc emparée de la Shoah. C’est ce parcours historique et artistique dans ce qu’il est convenu d’appeler le 9e art que vous invite à explorer l’exposition Shoah et bande dessinée, en interrogeant les sources visuelles de ces représentations, leur pertinence, leur portée et leurs limites. Il appartenait logiquement au Mémorial de la Shoah de s’emparer du sujet, de s’interroger sur les tenants et les aboutissants de cet art, populaire s’il en est, et ce dans toute sa diversité, des comics à la bande dessinée franco-belge, des romans graphiques aux mangas. Autour de cette exposition, de nombreuses rencontres sont organisées au Mémorial, dont celle du 22 janvier 2017 sur le thème « Pourquoi les super-héros n’ont-ils pas libéré Auschwitz ? » avec la présence exceptionnelle de Chris Claremont, l’homme qui fit de Magneto (X-Men) un rescapé de la Shoah. http://expo-bd.memorialdelashoah.org/expositions.html http://www.memorialdelashoah.org/evenementsexpositions/commemorations/manifestations-commemoratives-avocation-pedagogique.html http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95487 Agenda - Appel à la diaspora : « Ensemble au service de la démocratie en Arménie ! » Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Initiative « CitoyenObservateur », dont le but principal est de favoriser l’instauration des principes de liberté, de concurrence et de justice dans l’institution électorale en Arménie, a décidé de se préparer sérieusement à l’élection législative du 2 avril prochain qui aura une importance décisive pour le devenir de l’Arménie. L’Initiative “Citoyen-Observateur” est menée par trois ONG : le Centre AntiCorruption Transparency International, l’Union Droit en Europe, et le Club de la presse Asparez, dans le but d’assurer la surveillance des élections arméniennes nationales et locales ainsi que le contrôle de leur conformité aux normes constitutionnelles et démocratiques internationales. Cet objectif inédit est de contrôler tous les bureaux de vote d’Arménie, soit près de 2000 bureaux de votes, en mobilisant près de 4000 observateurs. À cette fin, une vaste campagne de « recrutement » d’observateurs est lancée de façon à associer à l’Initiative « Citoyen-Observateur » non seulement un plus large volant de nationaux et de résidents d’Arménie, mais aussi les Arméniens de la diaspora. Le Collectif VAN diffuse ci-dessous l'appel de l’Initiative « CitoyenObservateur » et espère vivement qu'il retiendra votre attention. « Ensemble au service de la démocratie en Arménie ! » L’Initiative « Citoyen-Observateur » d’Arménie Nous vous adressons ce présent courrier au nom de l’Initiative « CitoyenObservateur » dont le but principal est de favoriser l’instauration des principes de liberté, de concurrence et de justice dans l’institution électorale en Arménie. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, permetteznous de nous présenter. Créée en 2013, l’Initiative “Citoyen-Observateur” est menée par trois ONG : le Centre Anti-Corruption Transparency International, l’Union Droit en Europe, et le Club de la presse Asparez, dans le but d’assurer la surveillance des élections arméniennes nationales et locales ainsi que le contrôle de leur conformité aux normes constitutionnelles et démocratiques internationales. L’Initiative a exercé sa première mission durant l’élection du conseil municipal de Yèrèvan en mai 2013. Par la suite, de 2013 à 2016, elle est intervenue dans plus de 80 localités urbaines et rurales lors des élections locales. Forts de cette expérience, nous pouvons aujourd’hui affirmer qu’en cas de contrôle public effectif des bureaux de votes, on peut réduire au minimum les violations électorales et protéger ainsi les droits des électeurs arméniens. Le référendum constitutionnel du 6 décembre 2015 en a fourni un exemple éclatant, lorsque l’Initiative a réussi à rassembler 28 ONG et à mobiliser plus de 1000 observateurs répartis dans quelques 520 bureaux de vote dans toute l’Arménie, permettant la prévention d’un grand nombre de fraudes et leur enregistrement quand elles ont eu lieu. Notons que l’exercice de notre mission s’est accompagnée d’une formation des volontaires et qu’à ce jour près de 1500 personnes ont été formées par nos soins à l’observation électorale. C’est la raison pour laquelle notre Initiative a décidé de se préparer sérieusement à l’élection législative du 2 avril prochain, laquelle, vous le savez, aura une importance décisive pour le devenir de l’Arménie. Et de fait, nous nous sommes fixés pour objectif inédit de contrôler tous les bureaux de vote d’Arménie, soit près de 2000 bureaux de votes, en mobilisant près de 4000 observateurs. Nous sommes conscients qu’il s’agit là d’un programme ambitieux, mais nous le croyons réalisable pour peu que nous réussissions à augmenter sensiblement le nombre des observateurs. Pour y arriver, nous avons décidé de lancer une vaste campagne de « recrutement » d’observateurs de façon à associer à l’Initiative « CitoyenObservateur » non seulement un plus large volant de nationaux et de résidents d’Arménie, mais aussi nos compatriotes de la diaspora. Il s’agit d’enregistrer un maximum de volontaires prêts à suivre la formation à distance que nous leur délivrerons d’ici l’échéance, prêts à venir en Arménie à la fin du mois de mars (idéalement le 26 ou le 27 mars de façon à être présents aux préparatifs des trois derniers jours de mars), prêts, le jour du vote du 2 avril, à observer le cours du scrutin du matin au soir avec leurs collaborateurs d’Arménie ainsi que le processus du dépouillement des bulletins, et prêts, enfin, à rester sur place encore deux à trois jours pour participer aux processus post électoraux.* Nous vous proposons de participer à cette vaste campagne en vous engageant vous-même et en diffusant notre appel aux membres de votre association et autour de vous, c’est-à-dire à vos amis et connaissances et plus généralement aux milieux arméniens de votre pays. Pour s’engager en tant qu’observateur volontaire, il faut s’inscrire sur le site suivant : http://citizenobserver.am/observers/registration En espérant que notre proposition, sous le vocable de « Ensemble au service de la démocratie en Arménie ! » retiendra votre attention et deviendra l’occasion d’une collaboration nouvelle, singulière et enthousiaste entre l’Arménie et la Diaspora, nous vous adressons nos meilleures et compatriotiques salutations, Les membres de l’Initiative « Citoyen-Observateur » : Centre Anti-Corruption Transparency International Sona Ayvazyan, Directrice-Exécutive Club de la presse Asparez Lèvon Barsèghyan, Président Union Droit en Europe Loussiné Hakobyan, Présidente Site officiel de l’initiative « Citoyen-Observateur » : www.citizenobserver.am Pour nous joindre : [email protected] * Nous vous prions de noter que les frais de voyage et de séjour en Arménie durant la semaine de l’observation sont à la charge des volontaires de la diaspora, hormis les frais inhérents à la mission d’observation en elle-même. http://www.citizenobserver.am/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95210 Agenda - Paru : Génocide. Anatomie d’un crime et Genèse du droit international d'Yves Ternon Agenda - Parution : Génocide. Anatomie d’un crime et Genèse du droit international d'Yves Ternon - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce la parution des ouvrages d’Yves Ternon Génocide. Anatomie d’un crime, éd. Armand Colin, 2016, et Genèse du droit international. Des pères fondateurs aux conférences de La Haye, éd. Karthala, 2016. ******* Génocide - Anatomie d'un crime d'Yves TERNON - Préface d'Annette Becker Editeur : Armand Colin Année : 2016 Imprimeur/Fabricant : 95-Domont : Dupli-print Description : 14 x 22 cm, 304 pages Collection : Le temps des idées Notes : Contient 4 articles publiés précédemment dans la "Revue d'histoire de la Shoah" et 3 exposés faits lors de conférences, de colloques ou d'enseignement dispensé par le Mémorial de la Shoah. - Bibliogr. p. 288-292. Index Sujets : Racisme - Histoire - Génocide -- 20e siècle ISBN : 9782200614423 Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Prix : 23,90 euros Achat possible sur : Amazon Présentation Génocide. Ce néologisme, créé par Rafael Lemkin en 1943 pour signifier la destruction des Juifs d’Europe, assassinés pour ce qu’ils étaient, n’appartient hélas pas au passé. Avant la Shoah, le monde avait été témoin du génocide des Arméniens en 1915 ; plus près de nous, en 1994, les Tutsi furent également les victimes de ces destructions de masse. Yves Ternon s’est consacré depuis les années 1960 à l’étude de la médecine allemande sous le national-socialisme. Il est depuis devenu un historien de premier plan sur la question du crime de génocide. Cet ouvrage, qui constitue la synthèse de ses recherches sur la question, est consacré dans un premier temps à « décortiquer » les sources idéologiques, juridiques et historiques ; dans un second temps, aux paramètres ayant conduit à leur application visant à la destruction du peuple arménien de l’Empire ottoman, des Juifs d’Europe et des Tutsi du Rwanda. La préface de l’historienne Annette Becker revient sur le parcours d’Yves Ternon, parcours ayant abouti à cette réflexion autour de la genèse du racisme biologique et du crime de génocide. Une réflexion nécessaire à l’heure où le monde est de nouveau plongé dans d’autres formes de violences. Analyse scientifique. Le terreau idéologique : "Penser, classer, exclure. Origine du racisme biologique". L'infraction criminelle : "Qu'est-ce qu'un génocide ?" Méthode de travail : "Approche comparée des génocides avérés du XXe siècle : génocide des Arméniens. Génocide des Juifs d'Europe Génocide des Tutsi au Rwanda". Dossiers criminels. Le rôle de la guerre dans l'accélération du processus génocidaire. "Violations des lois et coutumes de guerre au cours des guerres des Balkans (1912-1913)". "Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman (1915-1916). Cent ans de recherche". Première étape de la mise en application du racisme biologique par purification de la race allemande : "L'Aktion T4. De l'usage des chambres à gaz par l'organisation SS". Les méfaits de l'ethnisme : "Le génocide des Tutsi au Rwanda (avril-juillet 1994) http://www.armand-colin.com/genocide-anatomie-dun-crime9782200614423 ----------------------------------Genèse du droit international : Des Pères fondateurs aux conférences de la Haye Broché – 18 avril 2016 de Yves Ternon (Auteur) Détails ISBN : 9782811114534 Nombre de pages: 480 Hauteur: 215 mm Largeur: 135 mm Date de parution: 2016 Date de publication: 18/04/2016 Editeur: Karthala Prix : 27,00 € Résumé Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international est l’œuvre de Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration se situe dans un espace politique et un mouvement de pensées qui influencent leur œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes, les publicistes et autres témoins de leur temps, tout en demeurant attachés aux intérêts de leur nation. Description complète Pendant plus de vingt siècles, les jurisconsultes ont débattu du droit. Traitant des lois naturelles, ils faisaient référence aux principes moraux du monde civilisé et à la nécessité pour les États de s’accorder sur des règles qui leur permettraient de coexister dans la paix. Après qu’Athènes eut ébauché les premières règles d’un droit international privé, Rome rédigea un jus gentium, ensemble des droits accordés aux peuples étrangers, un droit que Justinien codifia pour le monde chrétien. Au XVIe siècle, le théologien catholique espagnol Vitoria pose la première pierre de l’édifice d’un droit des gens, expression de la renaissance de l’humanisme. Au XVIIe siècle, Grotius fixe les règles de ce droit dans la guerre et dans la paix, alors qu’au terme de la guerre de Trente Ans, la paix de Westphalie tente d’établir un équilibre européen. Les jurisconsultes du XVIIIe siècle incluent le droit des gens dans le droit naturel, puis Vattel, dans un ouvrage écrit en langue française – et non plus en latin – dissocie ces deux droits, au nom de la raison. Les Lumières, les Révolutions américaine puis française, l’Empire napoléonien imposent les principes des droits de l’homme : on commence à parler d’un droit international. Au XIXe siècle, conscients de la nécessité de contenir les violences de guerre, les jurisconsultes posent les fondements d’un droit pénal international. Au terme de congrès et de conférences, ils les font adopter par de plus en plus de nations. Néanmoins, à la veille de la Première Guerre mondiale qui ouvre un siècle de violences extrêmes, ce droit n’est qu’une ébauche. Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international est l’œuvre de ces Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration se situe dans un espace politique et un mouvement de pensées qui influencent leur œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes, les publicistes et autres témoins de leur temps, tout en demeurant attachés aux intérêts de leur nation. Yves Ternon, historien, s’est spécialisé dans l’étude des crimes de masse et a initié une approche comparée des trois génocides qui ont marqué le XXe siècle : des Arméniens de l’Empire ottoman, des Juifs dans l’Europe occupée par les nazis et des Tutsi du Rwanda. Il a notamment publié : Les Arméniens. Histoire d’un génocide ; L’État criminel (ces deux livres aux Éditions du Seuil) ; Guerres et génocides au XXe siècle (chez Odile Jacob). http://www.karthala.com/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95363 Agenda - Parution-Événement : Mémorial du 24 avril par Téotig Agenda - Parution-Événement : Mémorial du 24 avril par Téotig Collectif VAN - www.collectifvan.org - Événement ! Les Éditions Parenthèses annoncent la parution de la traduction du livre référence de Téotig qui a rendu un nom et un visage aux victimes arméniennes de la rafle du 24 avril 1915 dans l'actuelle Istanbul. Ce témoignage capital avait été publié en 1919 à Constantinople pour la première commémoration de cette date fatidique. Un siècle plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de symbole. Il s’agit ici du document de référence sur la rafle et l’exécution de 761 personnalités, prémisse du génocide perpétré à l'encontre du peuple arménien par le gouvernement Jeune-Turc. Publié le 22 novembre 2016 Éditions Parenthèses Quatre ans après la nuit tragique de la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens par la Turquie ottomane, un groupe d’intellectuels survivants se donne la mission de commémorer solennellement le souvenir des disparus. Il est alors demandé à Téotig, écrivain et éditeur réputé pour la qualité de ses biographies lui-même rescapé d’années de déportation, de préparer une publication à l’occasion de la première Commémoration de cette date fatidique, en 1919, au lendemain de l’armistice. Le « Mémorial du 24 avril » se compose de deux parties, l’une purement biographique (intellectuels de la capitale Istanbul déportés et éliminés — écrivains, poètes, enseignants, avocats, députés —, médecins, soldats, artisans, ecclésiastiques de province), par région et ville. Une seconde partie comprend deux témoignages de rescapés, concernant les deux centres principaux où l’élite a été déportée puis exécutée : « Vers Ayache » de Puzant Bozadjian, décrit les arrestations et la déportation au fin fond de l’Anatolie ; « Souvenirs de Tchanguere » de Mikael Chamdandjian, s’attache particulièrement aux derniers jours de deux poètes emblématiques disparus, Daniel Varoujan et Roupen Sevag. Un siècle plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de symbole. Il s’agit ici du document de référence sur la rafle et l’exécution de 761 personnalités, prémisse de l’élimination de tout un peuple. Téotig Mémorial du 24 avril Traduit de l’arménien par Alice Der Vartanian et Houri Varjabédian Collection : Diasporales 16,5 × 23 cm, 176 pages, photographies, index, 2016. ISBN 978-2-86364-300-6 Prix : 23 € Éditions Parenthèses 72, cours Julien —13006 Marseille téléphone : 0 495 081 820 [email protected] http://www.editionsparentheses.com/Memorial-du-24-avril http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94984 Agenda - Paru : Une enquête sur l'assassinat des 3 militantes kurdes à Paris Agenda - À paraître, une enquête sur l'assassinat des 3 militantes kurdes à Paris - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Dans le 10e arrondissement de Paris, derrière la lourde porte du 147 rue La Fayette, se trouve un crime impuni, protégé par la raison d’Etat. Le 9 janvier 2013, trois femmes kurdes ont été tuées au premier étage de l’immeuble, dans un petit appartement. Elles ont été exécutées de plusieurs balles dans la tête. Sakine Cansiz était une des fondatrices de la guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et avait créé la branche des femmes de l’organisation; Fidan Dogan était en charge du lobbying du mouvement en France et Leyla Saylemez était une jeune militante. Pendant plusieurs mois, Laure Marchand a enquêté dans plusieurs pays et a eu accès à des sources turques et françaises inédites qui lui ont permis d’établir des liens entre le suspect numéro 1 et le MIT, les services secrets turcs." Publié le 07 décembre 2016 Actes sud Triple assassinat au 147, rue La Fayette Laure MARCHAND Solin Hors collection Janvier, 2017 / 11,5 x 19,5 / 192 pages ISBN 978-2-330-06889-9 prix indicatif : 22, 00€ Genre : Essais, Documents Triple meurtre au 147 rue La Fayette Dans le 10e arrondissement de Paris, derrière la lourde porte du 147 rue La Fayette, se trouve un crime impuni, protégé par la raison d’Etat. Le 9 janvier 2013, trois femmes kurdes ont été tuées au premier étage de l’immeuble, dans un petit appartement. Elles ont été exécutées de plusieurs balles dans la tête. Sakine Cansiz était une des fondatrices de la guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et avait créé la branche des femmes de l’organisation; Fidan Dogan était en charge du lobbying du mouvement en France et Leyla Saylemez était une jeune militante. Depuis trois ans, les éléments à charge contre les services secrets turcs, suspectés d’avoir commandité leur exécution, se sont accumulés sur le bureau de la juge d’instruction qui a bouclé son enquête. Mais un seul accusé, Ömer Güney, sera jugé lors du procès en assises qui s’ouvrira à Paris en décembre 2016. Malgré des faits accablants, les autorités politiques françaises ne réclament aucun compte à la Turquie. Alors que le courage des combattantes kurdes du PKK contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie est salué dans le monde entier, la mort de leurs camarades en plein Paris est recouverte d’un linceul de silence. Car les autorités françaises ont choisi de renforcer leur alliance stratégique avec Ankara. Faisant fi de leurs engagements à lutter contre le terrorisme. L’instruction a conclu que Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez avaient été victimes d’un « acte terroriste ». Sur le sol français, cyniquement, les victimes du terrorisme n’ont donc, à l’évidence, pas toute la même valeur. Pendant plusieurs mois, j’ai enquêté dans plusieurs pays et j’ai eu accès à des sources turques et françaises inédites qui m’ont permis d’établir des liens entre le suspect numéro 1 et le MIT, les services secrets turcs. http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/triple-assassinat-au-147rue-la-fayette http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95114 Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Exils arméniens, Du Caucase à Paris" vient de paraître aux Éditions Belin, sous la signature d'Anouche Kunth. Cette jeune chercheuse publie ici sa thèse menée sous la direction de Claire Mouradian, et brillamment soutenue à l'EHESS le 8 juillet 2013. Cet ouvrage magistral et passionnant retrace le destin des grandes familles arméniennes issues des marges caucasiennes de l'Empire russe et fuyant les convulsions de la révolution bolchevique. Leurs trajectoires croisent en France celles des Arméniens de Turquie, rescapés du génocide de 1915. Editions Belin Anouche Kunth Exils arméniens Du Caucase à Paris Collection : Contemporaines Editeur : Belin Directeur de collection : Henry Rousso 23.00 € ISBN 978-2-7011-9838-5 "Une histoire d'exils, de l'Arménie à la France" Les convulsions de la révolution bolchevique jettent hors de Russie plus d'un million de réfugiés, qui croient leur fuite temporaire. Elle va s'avérer irréversible, la perte de la patrie se conjuguant bientôt avec celle des droits nationaux. Parmi ces « sans-droits », quelques centaines de grandes familles arméniennes, issues des marges caucasiennes de l'Empire des Romanov. Banquiers et industriels, artistes, professeurs d'université, hommes politiques : tous, vers 1920, s'enfuient avec femmes et enfants, par crainte des violences que le nouveau régime de Moscou inflige à ses « ennemis de classe ». Hors de Russie, et tout particulièrement en France où convergent des dizaines de milliers d'exilés, leurs trajectoires croisent celles des Arméniens de Turquie, persécutés quant à eux pour des motifs ethno-confessionnels. L'histoire des exils arméniens s'écrit ici à hauteur d'hommes et de femmes en fuite, de familles soudées face au danger, parfois séparées, plongées dans l'opacité après le renversement de l'ordre ancien. Que faire ? Où aller ? Quel projet poursuivre en ces temps de chaos et d'incertitude ? Comment préserver ses ressources et recréer un ordre pour soi ? Les parcours de ces anciens sujets d'empires donnent à penser ce que reconstruit l'exil, lieu de mise à l'épreuve individuelle et de réélaboration des destinées collectives. Anouche KUNTH est historienne, chargée de recherche au CNRS (Migrinter). Ses travaux actuels, consacrés au monde arménien en exil, abordent l'événement génocidaire depuis la dispersion massive et forcée des survivants. Elle est l'auteur, notamment, de Arméniens en France, du chaos à la reconnaissance, Toulouse, L'Attribut, 2010, co-écrit avec Claire Mouradian. http://www.editions-belin.fr/ewb_pages/f/fiche-article-exils-armeniens27735.php?lst_ref=1 http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94815 Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre" Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de cette enclave à majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les premiers dirigeants soviétiques : véritable bombe à retardement, elle aura lancé la longue série des mouvements nationaux ébranlant l'URSS à la fin des années 1980. (...) Grâce au conflit gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au Caucase du sud." Préfacé par Gérard Chaliand et publié par les Éditions Karthala, cet ouvrage capital est signé Taline Papazian, docteure en science politique et chargée de cours à Sciences Po Paris. Le présent ouvrage constitue sa thèse de doctorat en science politique, brillamment soutenue le 25 janvier 2011 à l’IEP de Paris. Publié 17 octobre 2016 L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre Par Taline Papazian Préface de Gérard Chaliand 26€ - Karthala Le Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de cette enclave à majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les premiers dirigeants soviétiques : véritable bombe à retardement, elle aura lancé la longue série des mouvements nationaux ébranlant l'URSS à la fin des années 1980. Mais tandis que l'URSS se décompose, la question du Karabakh explose. Le présent ouvrage démontre comment la guerre fournit contre toute attente des ressorts idéologiques, politiques et militaires favorables à la reconstruction de l'Etat arménien. C'est paradoxalement au moment où le cessez-le-feu s'installe dans la durée, depuis le milieu des années 2000, que la pérennité de l'Etat arménien semble la plus sournoisement menacée. Dans la guerre ouverte comme dans l'absence de paix véritable, l'Arménie est soumise à l'épreuve du feu. Après avoir remporté la première manche, c'est désormais la consolidation de l'Etat dans sa dimension non plus guerrière mais de gouvernance qui sera le gage de son succès. Le conflit du Karabakh et ses rapports intrinsèques avec les aléas de l'Etat arménien s'inscrivent dans l'histoire longue des nationalismes du sud de l'Europe depuis le début du vingtième siècle, à la croisée des intérêts des puissances européenne, américaine, russe et turque. Crise politique régionale aux implications internationales dont le règlement est perpétuellement différé, elle condense les enjeux géopolitiques contemporains de l'ancienne aire soviétique : grâce au conflit gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au Caucase du sud. Si le Haut-Karabakh se rattache aux conflits ethno-territoriaux légués par l'URSS, sa portée géostratégique est plus large : il est la clé d'un déblocage des relations géopolitiques entre les trois pays du Caucase du sud (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan) et leurs partenaires internationaux : Union Européenne, Etats-Unis, Russie, Turquie et Iran. Taline Papazian est docteure en science politique et chargée de cours à Sciences Po Paris. Outre l’espace post-soviétique contemporain, ses travaux portent également sur les usages de la violence armée dans les espaces impériaux ottomans et russes. Table des matières Préface Remerciements Introduction Première partie : Le conflit du Karabakh : problème national, affaire d’État 1. La question du Haut-Karabakh, d’un syndrôme du nationalisme à la redéfinition politique de la nation 2. Violence physique et souveraineté politique : aux origines d’une filiation 3. Un État arménien indépendant, réponse à la question du Karabakh L’État, aboutissement du mouvement du Karabakh Stratégie de gouvernement et topoï nationaux : les ambiguités de l’État arménien L’« État des Arméniens » (Hayots bédaganoutiun) Refonder l’État, l’entreprise politique du MNA Subordonner les questions nationales aux intérêts de l’État La « normalité », sens contesté de la refondation de l’État Idéologie et pratique de la « normalisation » Nation-État, un rapport au cœur de nouveaux clivages idéologiques Deuxième partie : La guerre et l’État 4. La guerre, épreuve de l’État arménien Le contrôle des forces armées, enjeu de l’affirmation du nouvel ordre étatique Les fonctions de l’État : assurer la sécurité à l’intérieur En vue d’affronter l’hostilité extérieure Du dire au faire : gagner du temps sur la guerre Situation d’hostilité et décision de guerre : les difficultés d’une réalité politique Au-delà des positions de principe, l’irréductibilité de l’ennemi ? La guerre pour le Haut-Karabakh, épreuve de la souveraineté de l’État arménien 5. Faire la guerre, bâtir l’armée Espace de la guerre et territoire de l’État De l'autodéfense des volontaires à la guerre moderne : faire la guerre et construire l’armée Les bases d’une armée régulière Les officiers supérieurs de l’armée soviétique : l’expérience d’une tradition militaire d’État dans l’organisation de l’armée nationale Le combattant volontaire, du défenseur de la liberté au contractuel d’État Le financement de la contrainte : l’État en quête de ressources La participation directe de l’État à l’effort de guerre Effets sur l’État d’une quête de ressources pour la guerre 6. En l’absence de paix, « garder la poudre au sec » Le renforcement de l’institution militaire, gage de l’État arménien La guerre, l’armée et l’État La conscription, problème exemplaire des forces et faiblesses de l’armée nationale L’Armée, institution fédératrice de la société La modernisation de l’armée en situation de ni guerre ni paix Troisième partie : Trajectoire d’un État forgé dans le conflit 7. Contrainte et capital dans l’Arménie en conflit : entre implication et déresponsabilisation Un capital longtemps au service de la contrainte Le conflit du Karabakh, facteur du déséquilibre ou prétexte à l’immobilisme ? 8. Guerre et paix : pratiques de pouvoir et institutions républicaines Le conflit du Karabakh, domaine réservé du pouvoir exécutif La situation d’exception, révélatrice de la nécessité d’un pouvoir exécutif autonome Le conflit du Karabakh, objet de lutte pour un monopole politique Le conflit du Karabakh et la Constitution de la République d’Arménie 9. Des représentations conflictuelles de l’État arménien Cause ou prétexte de la crise de 1997-1998 Clé de la normalité de l’État : Levon Ter Petrossian ou la conviction du libéralisme Moteur d’un État-nation : Vazgen Sargsian du père de l’armée au chef de la nation Sceptre du pouvoir : Robert Kotchorian de l’enclave assiégée à l’État forteresse Ni sans, ni sens : Serge Sargsian, « le dernier des Mohicans » ? Conclusion : La forge refroidie, l’État achevé ? Annexes Sources et bibliographie http://www.karthala.com/hommes-et-societes/3089-l-armenie-a-lepreuve-du-feu-forger-l-etat-a-travers-la-guerre-9782811115616.html http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94712 Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour (1904-2004) Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour (1904-2004) - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le XXe siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication des populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages ethniques dans l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux moments, le monde aura été le témoin de la famine ukrainienne, de l'immense tragédie de la Shoah, de la disparition d'une partie du peuple cambodgien." Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour (1904-2004), de Bernard Bruneteau, vient de paraître chez Armand Colin. Publié le 22 septembre 2016 Armand Colin Un siècle de génocides de Bernard Bruneteau Armand Colin 2016-09-14 PRIX 16,99 € EAN ebook 9782200616731 Le XXe siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication des populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages ethniques dans l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux moments, le monde aura été le témoin de la famine ukrainienne, de l'immense tragédie de la Shoah, de la disparition d'une partie du peuple cambodgien. Cet essai met en perspective les entreprises exterminatrices les plus marquantes du XXe siècle en donnant un caractère opératoire au concept de génocide défini en 1944 par Raphael Lemkin. Leur histoire montre que le génocide se fonde sur le ciblage stigmatisant d'un groupe à partir de la définition aussi arbitraire que délirante qu'en donne le perpétrateur. Aussi l'auteur s'attache-t-il en permanence à répondre à deux questions : qu'est-ce qui détermine l'intention ultime du génocide? qu'est-ce qui autorise le génocide à se présenter comme une "solution"? Nota CVAN : nous avons fait le choix de reproduire le texte de la 4e de couverture du livre, plus complet que celui présenté en ligne. http://numerique.armand-colin.com/703887/Un-siecle-degenocides.ebook http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94530 DOSSIERS PERMANENTS Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés depuis 2006. SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105 Ephémérides La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) SITES INTERESSANTS Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7 QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN Rubrique Info Collectif VAN Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité. Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 - nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines organisations externes. - le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour. - la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part). - la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en Arménie. Rappel : Vous avez en haut de page, un module Recherche pour retrouver un article. Attention, le champ de saisie ne doit comporter qu'un seul mot. Essayer de cibler en choisissant plutôt des noms propres, pour éviter un trop grand nombre d'occurrences. Appel aux dons : Aidez-nous à poursuivre notre mission d'information et de vigilance ! Envoyez vos dons : Par chèque bancaire à l'ordre du "Collectif VAN" A adresser à : Collectif VAN - BP 20083 - 92133 Issy-les-Moulineaux France Votre avantage fiscal : Si vous êtes imposable, 66% du montant de votre don sont déductibles de vos impôts sur le revenu (de l’année suivante), dans la limite de 20% de vos revenus imposables. Un don de 100€ ne vous coûtera en réalité que 34 €. http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Utilisez au mieux le site du Collectif VAN Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le site du Collectif VAN met à jour quotidiennement des dizaines d'articles. Sachez naviguer dans les rubriques ! Rubrique News Depuis le 20 octobre 2015, la page News du site www.collectifvan.org a cessé d'être alimentée mais elle constitue une source d'archives pour les informations quotidiennes qui y ont été postées depuis le lancement du site en mars 2006. La revue de presse - collectée 5 jours par semaine par la webmaster du Collectif VAN à partir des médias en ligne francophones - est donc à suivre uniquement dans la Veille-Média du Collectif VAN et sur les réseaux sociaux de notre association très active sur Facebook et Twitter. Info Collectif VAN Toutes les traductions, résumés, informations propres au Collectif VAN sont en ligne à l'accueil dans la Rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Tout sur VAN Mieux connaître le Collectif VAN : rendez vous à la rubrique Tout sur VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=1&page=1 Tout sur VAN : vous y trouverez également les courriers des lecteurs Les courriers des sympathisants du Collectif VAN nous font chaud au coeur et nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible, nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en ne gardant que les initiales des sympathisants) : http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=6137 http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=2203 http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=538 Salle de Presse Tous les articles de la presse française rendant compte des actions réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de presse. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=2&page=1 Communiqués Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique Communiqués. http://collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=9 Actions VAN Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=3&page=1 Agenda Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1 Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6 Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1 MEDIAS Quelques émissions TV & radios où les citoyens peuvent intervenir Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias. Quelques coordonnées : TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40 Internet : www.tf1.fr France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74 Internet : www.france2.fr Email : [email protected] France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02 Internet : www.france3.fr Email : [email protected] [email protected] Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15 Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34 Internet : www.cplus.fr France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9 Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00 Internet : http://www.france5.fr/ Email : http://www.france5.fr/contact/ Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur : http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00 Internet : www.arte-tv.com Email : [email protected] M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10 Internet : www.m6.fr iTélé - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01 Internet : www.itelevision.fr LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50 Internet : www.lci.fr Quelques émissions TV : France2 : Relations.france2 Participez "On n'est pas couché" Chaque samedi soir, en deuxième partie de soirée, retrouvez Laurent Ruquier entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron. Vous voulez donner votre avis ? Contactez l'émission au 01 41 11 11 11 On n'est pas couché Participez au débat sur le Forum. Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddéï. Tous les vendredis, en direct à 22h30 Participez au débat sur le Forum. Mots croisés avec Yves Calvi Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et nourrit le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité. Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum. Quelques émissions Radio : Europe 1www.europe1.fr Semaine de 10h30 à 12h00 Jean-Marc Morandini Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de JeanMarc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15. RTLwww.rtl.fr En semaine de 13h00 à 14h00 Pierre-Marie Christin"Les auditeurs ont la parole" Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après 14H, vous pouvez laisser vos messages sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. France Interwww.radiofrance.fr Le téléphone sonne En semaine de 19h20 à 20h00 Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne... - le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h - Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir". - le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms) Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralité. Là-bas si j'y suis En semaine, à 15h Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 ou par mail : [email protected]. RMCwww.rmcinfo.fr BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info Du lundi au vendredi de 6h à 10h. Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin &Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min). ============================================= L'association des auditeurs de France Culture L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières. L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à : - l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ; - la préservation de son identité et de sa spécificité ; - l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ; - son ouverture aux différents aspects de la culture ; - son rayonnement et développement de son influence ; - sa pérennité. L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique. Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected] ============================================= ----------------------------------------------------------------------------------Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected] http://www.collectifvan.org Les Infos Collectif VAN sur : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0