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Périodique Trimestriel sous la direction de Orazio Maria Valastro
vol.3 n.1 janvier/mars 2005
RUBRIQUE THEMATIQUE
LITTERATURE ET FORMES DE SOCIALISATION
sous la direction de Panagiotis Christias
LE REGARD SOCIOLOGIQUE DE CONSTANTIN CAVAFY:
politique, religion, religiosité
Panagiotis Christias
panagiotischr@yahoo.fr
Panagiotis Christias: Chercheur au Centre d'Etudes sur l'Actuel et le Quotidien (CEAQ); Chargé de cours à l'université René
Descartes - Paris5; Enseignant à l'Institut de Travail Social et de Recherches Sociales (ITSRS).
Abstract: " Religion et politique sont les deux formes majeures de rassemblement et de communalisation des hommes à
travers l'histoire. Comprendre la façon dont une troisième forme rend le passage de l'une à l'autre possible et le but de cet
article. La poésie de Constantin Cavafy est sur ce point exemplaire. La lecture du matériau historique par le poète Alexandrin
nous permet d'analyser les trois formes et leurs enchevêtrements singuliers."
NOTES
1] Καβάφης, Ποιήματα, τόμος ΙI, op. cit., p.74-76. Traduction française de Dimaras -
Yourcenar, p.222-223.
2] Καβάφης, Ποιήματα, τόμος Ι, p.53.
3] Voir Augustin, Les confessions, Garnier, 2 volumes, édition bilingue, X. L’ «homme
intérieur» (interioris hominis mei, X, VI), mon Dieu en moi-même, l’autre en moi-même, est
celui qui unifie et fait exploser mes sens: «Pourtant j’aime une clarté, une voix, un parfum,
une nourriture, un enlacement quand j’aime mon Dieu: «c’est la clarté, la voix, le parfum,
l’entrelacement de l’homme intérieur que je porte en moi, où il brille pour mon âme une clarté
que ne borne aucun espace, où chantent des mélodies que le temps n’emporte pas, où
embaument des parfums que ne dissipent pas le vent, où la table a saveurs que n’émousse
pas la voracité, et l’amour des enlacements que ne dénoue aucune satiété; voilà ce que j’aime
en aimant mon Dieu!» (X, VI).
4] Cf., Γ. Π. Σαββίδης, Βασικά θέματα της ποίησης του Καβάφη, Ίκαρος, Αθήνα, 1993.
5] Cf., Diana Haas, Le problème religieux dans l’œuvre de Cavafy. Les années de formation
(1882-1905), Presses de l’Université de Paris - Sorbonne – Collection de l’Institut néo-
hellénique, Paris, 1996.
6] Παναγής Λεκατσάς, Το θείον βρέφος. Θρησκειολογική θεώρηση, Καστανιώτη, Αθήνα, 1996 ;
Το θείον δράμα. Θρησκειολογική μελέτη, Κείμενα, Αθήνα, 1976.
7] D’ailleurs le verbe aufheben n’est que la traduction luthérienne du verbe grec καταργειν,
vocable que l’on rencontre dans les épîtres de Paul. Voici ce qu’écrit Paul dans son épître aux
Romains: νόμον οὖν καταργοῦμεν διὰ τῆς πίστεως; μὴ γένοιτο͵ ἀλλὰ νόμον
ἱστάνομεν. (Rom., 3.31.1-2) Et voici la traduction de Luther: «Wie? Heber wir denn das
Gesetz auf durch den Glauben? Das sei ferne! Sondern wir richten das Gesetz auf.» (Die Bibel,
Nach der Übersetzung Martin Luthers, Deutsche Bibelgesellschaft, Stuttgart, 1985.)
8] Poèmes, p.106.
9] Voir l’article de Stratis Tsirkas, Πότε γράφηκε το Περιμένοντας τους βαρβάρους, Ο πολιτικός
Καβάφης, Κέδρος, Αθήνα, 1971, pp.48-54.
10] Idem, p.50.
11] Cité par Séféris, Δοκιμές, Ι, p.340.