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Que penser des céréales dans l’alimentation des animaux de compagnie ?
En effet, l’alimentation industrielle renferme énormément de sucre à travers l’utilisation de produits
céréaliers transformés (hydrates de carbone), de fibres végétales (glucose), de fruits (fructose) et de
féculents (amidons) comme des pommes de terre. Du glucose se trouve donc dans l’amidon des
graines et des tubercules, ainsi que dans toutes les fibres végétales. En particulier, les aliments secs
pour animaux contiennent énormément d’hydrates de carbone ou/et une certaine forme d'amidon, car
sans eux il est impossible de fabriquer des croquettes. Même si les croquettes sont dites « sans
céréales », leur fabrication conduit inévitablement à inclure des hydrates de carbone sous forme de
féculents, d’amidon ou autres substances qui permettent de « coller) les particules alimentaires entre
elles. Sans cette « colle », les croquettes s’émietteraient et ne seraient pas longtemps conservables.
C’est une question mécanique, sans cette « colle » fournie par les aliments riches en sucre la
fabrication des croquettes serait rendue impossible à cause du principe sur lesquelles elles sont
basées. En fait, toutes les croquettes, et donc les aliments secs sont esclaves de la technologie de
l’extrusion.
Aujourd’hui, un des plus gros problèmes de santé chez les animaux de compagnie est l’obésité, et
cela même si l’animal mange la quantité recommandée sur les emballages des produits industriels.
Par conséquent, à la fois l’excès de sucre et le manque de protéines animales dans l’alimentation des
carnivores entraînent un excès de poids, et autres multiples dégâts collatéraux. L’ingestion massive
de sucre conduit également à une fermentation dans le système digestif induisant une inflammation
chronique de l’intestin, qui laisse alors passer dans le sang des particules alimentaires mal dégradées,
qui sont susceptibles d’entraîner des allergies et autres maladies graves du métabolisme. Les
hydrates de carbone entraînent également un manque de satiété, qui se présente par un animal qui a
toujours faim, et cela même s’il a mangé beaucoup. Les hydrates de carbone remplissent, mais ne
nourrissent pas, car ce sont des calories vides.
De plus, les scientifiques admettent que les cellules cancéreuses ont besoin de glucose, d’hydrates
de carbone pour se développer et proliférer. Il est admis que la consommation fréquente d'aliments à
base de sucre peut augmenter le risque du cancer du pancréas et induire des pics glycémiques
réguliers, conduisant à diverses maladies dont le diabète.
Les céréales riches en hydrates de carbone influencent défavorablement le seuil de glycémie et
d'insuline chez le carnivore. De plus, un carnivore ne possède aucune enzyme digestive dans sa
salive. En effet, sa salive est dépourvue d’amylase qui est une enzyme chargée de transformer les
hydrates de carbone en énergie métabolisable, c’est le pancréas qui doit donc prendre le relais à son
propre détriment. C’est pourquoi dans des conditions proposées par les aliments industriels, toute la
charge est placée sur le pancréas, avec toutes les fâcheuses conséquences que ce
disfonctionnement induit sur l’ensemble de l’organisme.
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L'étude de la relation entre la nutrition et le cancer chez les animaux de compagnie est à ses
balbutiements. Toutefois, l’augmentation de l’épidémie de cancer pourrait-elle attribuable en partie à
l’ingestion massive d’hydrates de carbone et à l’obésité ? La question reste ouverte. Tout comme il y
a un lien entre les deux chez les humains, on peut indubitablement supposer qu’il en existe un aussi
chez les chiens et les chats. Le facteur qui favorise les maladies graves apparaissant dans la vie de
nombreux animaux de compagnie est la mauvaise qualité de leur alimentation hautement
transformée, donc forcément pro-inflammatoire.
Granivore vs carnivore
Nous le savons tous, ce sont les oiseaux, dont le système digestif est conçu pour transformer les
graines, les broyer dans leur gésier, et profiter à fond de leurs bienfaits, qui doivent manger des
céréales et non les carnivores. Mais le génie de l'homme a contourné ce qui semblait être une
barrière infranchissable et il a inventé la cuisson, de sorte que les graines qui ne convenaient pas
comme aliment sont devenus l'aliment de base de nombreux humains, y compris pour les carnivores
domestiques. La cuisson a permis de « solutionner » le problème des céréales qui sont indigestes à
l’état brut. Toutefois, cela signifie-t-il que le grain destiné aux oiseaux est subitement devenu
compatible avec un système digestif autre que celui d’un volatile ? Dans la nature, les seuls grains
que le carnivore ingère est à travers le tractus digestif de ses proies, ils sont prédigérés par de
nombreuses enzymes et sucs digestifs, ce qui permet aux céréales ou autres végétaux à base
d’hydrates de carbone d’être hissés d’un cran sur l’échelle alimentaire.
A l’état sauvage, les carnivores ne mangent donc jamais des grains ni de végétaux ni bruts ni cuits
part quelques herbes qu’ils utilisent à titre médicinal). Avez-vous déjà vu un carnivore sauvage se
nourrir de maïs ou du blé dans un champ ? La vérité, c'est que ce type d’aliments n’est ni idéal ni
compatible avec la nature digestive d’un chat ou d’un chien. Et pourtant, les aliments à base
d’hydrates de carbone sont devenus la base de la nourriture industrielle des animaux de compagnie.
Conjointement, les fibres des céréales ou des végétaux en général ne sont pas très bien métabolisées
par l’organisme d’un carnivore, et elles ne rentrent pas dans le cadre de son alimentation. C'est
pourquoi, ce type d'aliment ressort aussi vite qu'il est rentré, sous forme de grosses selles molles,
pâteuses et grisâtres, qui sont les preuves d’une mauvaise digestibilité. Une des raisons qui explique
ceci est la haute teneur en cellulose des fibres, qui n'est pas digérée par le carnivore. Chez le
carnivore, une quantité trop importante de fibres est nocive puisque son côlon et son rectum,
contrairement à ceux d’un herbivore ou d’un humain, ne sont pas du tout formaté pour cela, chez lui
ces organes sont sévèrement mis à contribution.
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Intolérance au gluten
Il y a un autre gros problème avec les céréales, c'est le gluten, qui crée très souvent une intolérance
digestive aux humains et aux animaux. Le gluten est un constituant des farines de céréales
panifiables, comme le blé, l'avoine, l'orge et le seigle. Toutes les céréales en contiennent plus ou
moins. Quand on parle d'intolérance au gluten, il s'agit d'une hyper sensibilité de l’organisme à
certaines protéines céréalières, le plus souvent mutées et cuites. De surcroît, la gliatine et la
gluténine, qui sont les protéines du gluten, peuvent-être pathogènes. Ces protéines attaquent les
muqueuses digestives qui ne peuvent plus assimiler normalement les différents nutriments. Une
personne ou un animal peut donc consommer des céréales en excès et être tout à fait carencé au
niveau nutritif par manque d’assimilation efficace des nutriments essentiels.
Tout comme chez l’humain, l’intolérance au gluten se manifeste chez les animaux par une fatigue
chronique provoquée des troubles de l’assimilation entrainant une carence vitaminique, par des
problèmes gastro-intestinaux (digestion difficile, diarrhée, selles molles, reflux gastro-œsophagien);
des problèmes articulaires, des troubles de l’humeur et de l’attention ; des problèmes dermatologiques
(allergies) ; des inflammations à répétition de certaines muqueuses (nez, gorge, oreilles, organes
génitaux), etc. Dans l’organisme, le gluten forme une sorte de colle qui adhère aux parois de
l'estomac ce qui a pour effet de favoriser les putréfactions intestinales et de réduire l'assimilation des
vitamines et autres nutriments.
La racine du mot gluten est « glue », et de la glu c’est de la colle. Autrefois, on utilisait d'ailleurs la
farine extraite des céréales pour fabriquer de la colle à tapisser. Cette colle ou mucus que les
céréales fournissent en abondance sont mal digérées, mal absorbées, les reins ne peuvent que
difficilement les éliminer, de sorte que ces colles encombrent l'organisme et que ce dernier est obligé
de les stocker quelque part. Le gluten entraîne une sorte de gangue dans certaines parties du corps
et qui touche ensuite les tissus profonds, les articulations, et les bronches. Chez l’humain, les
maladies cathares peuvent être la conséquence d’une intolérance au gluten. Ensuite, à travers
l’ingestion de gluten, l’organisme se sensibilise aux infections, car il ne sait ni utiliser ni éliminer cette
substance, qu’il est obligé de stocké à son propre détriment. Les émonctoires tentent tant bien que
mal d’éliminer le gluten, mais les années d’ingestion ne lui facilitent pas la tâche, à la longue le corps
et le système immunitaire s’épuisent, conduisant à la maladie.
De plus une consommation régulière de céréales produit l'hémogliase, qui est un épaississement du
sang. Conclusion, c'est tout le système circulatoire qui se ralentit, le métabolisme fonctionne au
ralenti, tous les organes peinent pour effectuer leur travail. Mais c'est au niveau de l'intestin que cette
colle s'agglutine, ralentissant ainsi le transit et favorisant l'encrassement de l'organisme.
Chose intéressante, lorsqu’un carnivore transite d’une alimentation chargée en céréales vers une
alimentation crue, un des premiers symptômes qu’il manifestera est l’excrétion de cette « colle
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intestinale » sous forme de glaire, c’est en fait son organisme qui trouve enfin une issue pour évacuer
les déchets qu’il a accumulé à travers l’ingestion régulière d’une alimentation à base de gluten et
autres ingrédients impropres à sa nature digestive.
Deux autres facteurs des régimes modernes destinés aux chats et aux chiens, autre que l’abondance
de glucides et de féculents, sont une quantité excessive d'acides gras oméga-6 acides gras associée
à une carence en oméga-3. Malheureusement, le régime alimentaire typique transformé, que ce soit
pour les humains ou les animaux de compagnie, est chargé vers le bas acides gras en oméga-6 et
déficients en oméga-3.
Conclusion
Les graisses, les protéines et les glucides fournissent de l'énergie, toutefois ils opèrent très
différemment dans l'organisme d'un chien ou d'un chat. Les graisses et les protéines sont essentielles
dans le régime alimentaire des chiens et des chats, les glucides ne le sont pas vraiment. Les
graisses et les protéines produisent une énergie disponible à une allure plus lente. Chez l'humain,
une haute consommation en glucides augmente le glycogène dans l'organisme ainsi que l'endurance
musculaire. Cependant, le même taux en glucides chez le carnivore mène à un excès d'acide lactique
dans les muscles. Autrement dit, les chiens et les chats métabolisent la graisse et les protéines de la
manière dont les gens métabolisent les glucides. La graisse et les protéines constituent leur carburant
et est une perspective d’énergie essentielle au bon fonctionnement de leur organisme.
Autant un chien peut manger de temps en temps manger un peu de céréales complètes, autant ce
type d’aliments est à proscrire pour le chat, qui au niveau du pancréas produit moins d'enzymes
amylases, qui sont des molécules prévues pour assimiler les hydrates de carbone. Quasiment tous
les courants de la philosophie de l'alimentation biologiquement appropriée crue de type BARF ou
RMB excluent les céréales. Toutefois, certains précurseurs de la nourriture crue déconseillent
totalement les céréales et d'autres accordent de 2 à 5% de la ration 1 à 3 fois par semaine en
fonction de l'âge, de l’état de santé et du poids de l'animal.
Quoi que vous choisissiez de faire au sujet des céréales, la règle d’or est qu’elles ne doivent jamais
se substituer à l’alimentation carnée crue, comme c’est le cas pour la nourriture industrielle. Une
alimentation correcte, c’est manger des aliments vivants adaptés à la nature digestive de l’individu.
Ces aliments créent peu de déchets, car un maximum de substances nutritives est utilisable, la
cuisson ne les ayant pas détruites. L’alimentation incorrecte, c’est manger des aliments cuits,
pasteurisés, raffinés, qui sont donc inadaptés à l’anatomie digestive de l’espèce. Ces aliments créent
beaucoup de déchets, car un maximum de substances est inutilisable, la cuisson les ayant détruites.
L’animal profite moins et aura tendance à manger plus, une clé de l’obésité et de la maladie.
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Un régime cru biologiquement approprié est capable de veiller à ce statut en promouvant la santé au
lieu de l’affaiblir. Le meilleur régime pour la prévention des maladies est un régime qui fournit les
éléments nutritionnels nécessaires pour maintenir les cellules saines et réparer celles qui malsains et
qui corresponde à la nature digestive de l’animal.
Sylvia Kramer
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