Evaluation du pratiquant : la fréquence cardiaque
Pascal Prévost – UFRSTAPS Paris XII
pratique après une longue période d’inactivité, ou après une période de convalescence). Au-dessus,
on entre dans le domaine du travail intermittent utilisé en pour les préparations compétitives.
Cependant, ce type de travail peut également fait avec des personnes non confirmées à condition
qu’elle est suivi au préalable une première phase de mise en forme pour aborder sans risque cette
forme de travail très efficace.
On découpe généralement l’amplitude des intensités en pourcentage de la FCM de la façon
suivante : 60 % et moins faible
60-70 % faible à modérée
70-80 % modérée à élevée
80-90 % élevée
90% et plus très élevée
Estimation de la FCM
Il reste maintenant à évaluer la FCM de façon directe ou indirecte.
Evaluation directe
La première méthode est de loin la meilleure. Elle s’obtient au cours d’un test triangulaire
(progressif et maximal) grâce à l’utilisation d’un cardiofréquencemètre pouvant mémoriser ou non
la FC. L’avantage de cette méthode est que la FCM peut être immédiatement mise en relation avec
un autre paramètre de terrain (VMA) ou de laboratoire (VO2max) par exemple pour affiner la
gestion et l’optimisation des séances d’entraînement.
Evaluation indirecte
Elle ne peut être obtenue qu’à l’aide d’équations prédictives. Il faut définitivement abandonner la
formule classique (220 – âge) pour les raisons évoquées plus haut.
A l’heure actuelle, aucune formule publiée n’est suffisamment précise pour être considérée comme
fiable en toute circonstance, les erreurs possibles de prédiction étant toujours trop importantes pour
correspondre exactement aux intensités relatives de VO2max souhaitées. La formule qui possède la
marge d’erreur la plus petite est celle de Inbar (205,8 – 0,685 * âge ± 6,4 obtenue au cours d’une
étude réalisée avec 1424 sujets des deux sexes, âgés entre 20 et 70 ans pour une moyenne située à
46,7 ans ; 1994). L’idéal serait que cette marge d’erreur soit réduite à 3 bpm (± 1,5 bpm) pour être
acceptable.
Certains auteurs (comme Londeree et Moeschberger, 1982) ont même proposé des équations
multivariées : âge, âge2, âge4/1000, ethnie, mode d’exercice, niveau d’activité, type de protocole
utilisé pour évaluer FC, sans que cela apporte à la qualité de la prédiction.
Bibliographie
Astrand, P.O. (1952). Experimental studies of physical working capacity in relation to sex and age. Copenhagen,
Musksgaard.
Astrand, I., Astrand, P.O., Halback, I. and Kilbom, A. (1973). Reduction in maximal oxygen uptake with age. J Appl
Physiol, 35:649-654.
Astrand, P.O., Bergh, U. and Kilbom, A. (1997). A 33 yr follow-up peak oxygen uptake and related variables of former
physical education students. J Appl Physiol, 82:1844-1852.
Fox, I., Naughton, J.P., and Haskell, W.L. (1971). Physical activity and the prevention of coronary heart disease. Ann
Clin Res, 3:404-432.
Inbar, O., Oten, A., Scheinowitz, M., Rostein, A., Dlin, R., and Casaburi, R. (1994). Normal cardiopulmonary responses
during incremental exercise in 20-70 yr-old men. Med Sci Sport Exerc, 26:538-546.
Léger et Mercier (1983). Coût énergétique de la course sur tapis roulant et sur piste. Motricité humaine, 2 : 66-69.
Londeree B.R., and Moeschberger, M.L. (1982). Effect of age and other factors on maximal heart rate. Res Quarter
Exerc Sport, 53:297-304.