Mais une République solide. Survit au départ de de Gaulle, puis des gaullistes (VGE centriste),
puis à l’alternance (p.156 - 1981 Mitterrand, 3 p.157), puis aux cohabitations (1 p.156 -
1986-88, 1993-95, 1997-2002 : président réduit au « domaine réservé »).
III.B – Un retrait progressif de l’Etat…
Sous VGE (1974-81), une libéralisation. Issu de la droite libérale, VGE amorce retrait
économique de l’Etat : participations privées dans entreprises publiques, fin contrôle prix et
rôle plan. Aussi dans social : majorité 18 ans (1974), IVG (1975), collège unique (1975).
Sous Mitterrand, d’abord un retour éphémère de l’Etat (1981-83). Nouvelles nationalisations
(industries) : 20% emploi industriel 1982. Mesures sociales : 39h, retraite 60 ans, 5ème semaine
congés payés, abolition peine mort (1981), ISF, libéralisation radios.
Le tournant de 1983. Mais mauvais résultats économiques => politique de rigueur = aveu
faiblesse Etat. Car F désormais dans mondialisation et CEE, économie internationalisée, règles
supranationales, FTN = moins de marges de manœuvre.
Un recul régulier dans l’économie. idées libérales (p.156) : secteur public critiqué (4 p.157
- lourdeur, inefficacité, trop de fonctionnaires), secteur privé encensé =>
impôt société, privatisations (1986, 1988 Chirac 1er ministre, 1996 Renault, 1997-2002 sous
Jospin – socialiste), télés libres (C+ 1984, TF1 1987), suppression plan 2006.
La décentralisation et la ↗ des collectivités territoriales. Loi Deferre (p.148) 1982 mais
élections 1986. Crée communes, départements, régions en tant qu’entités politiques.
Compétences : aménagement, éducation, social. Objectif = démocratisation car + proches
Français (1 et 2 p.158). Fin centralisme. Poursuivi par réforme constitutionnelle 2003
(patrimoine, ports, environnement…) puis loi 2014 réforme régions (numérique, projets
européens, DD). Aussi montée intercommunalité, autonomie Corse et Outre-mer (DROM).
Le poids croissant de l’opinion publique (p.160-161). Pression médias + sondages =>
importance politique de communication, exigence de résultats rapides. Aussi tentative pour
associer davantage les citoyens aux décisions : démocratie participative, droit de pétition
(2008), référendums locaux possibles (2003).
Une crise de la démocratie ? Taux d’abstention élevé (40% aux législatives), vote protestataire
(25% FN 2015). En cause : effacement droite-gauche ? marges de manœuvre réduites des
politiques face mondialisation et UE (p.167) ? affaires de corruption ? scrutin majoritaire ?
persistance chômage ? des engagements plus satisfaisants (ONG, associations) ?
III.C – … Mais un recul à nuancer
Toujours un poids important. 45% PIB (avec Sécu et collectivités), en ↗ depuis 2010. Forte
activité législative.
Un rôle économique majeur. Aides économiques aux projets des régions, aux entreprises,
fixation fiscalité.
D’importantes décisions de société : parité, mariage pour tous, 35h, environnement, soutien à
la culture, aide et protection face économie de marché.
Conclusion
Une IVème République instable politiquement mais qui bénéficie d’un relatif consensus pour
reconstruire et moderniser la F, et se dote des outils pour cela.
Une Vème République beaucoup plus stable politiquement : avec une première période qui
poursuit l’aménagement et la modernisation de la France de façon très centralisée ; et depuis
1974, un lent recul de l’Etat, lié aux aspirations libérales, décentralisatrices, de prise en compte de
l’opinion.
Mais une désaffection persistante envers le politique : une rénovation du mode de gouvernement
à inventer ?