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4. ETAT DE LA QUESTION
Il est vrai que, dans le département de philosophie de l’Université de
Lubumbashi, plusieurs de nos prédécesseurs étudiants ont travaillé sur la philosophie
de Kant, mais ils n’ont pas encore touché d’une manière explicite à cette question
concernant le plan du système complet de la philosophie transcendantale.
La plupart d’entre eux ont parlé de la question du processus de la connaissance
(à savoir : Okitangongo Lokana, La contribution de la Critique de la raison pure de
Kant à la problématique de la connaissance , 1978-1979; Mpanga Umba Guy, La
connaissance humaine et ses erreurs dans le rapport entre le phénomène et le noumène
chez Kant, 1999-2000 ; Ngandu Dianda, Le pouvoir de la connaissance et les abus de
la raison pure chez Kant, 2001-2002), ce qui parait n’être qu’une partie de la
philosophie transcendantale ; alors que d’autres (Kananga Elvirawa Kumpala, La
nature de la morale selon E. Kant, 1999-2000 ; Kinkonde Makwaba, la modestie et sa
portée épistémologique chez E. Kant ; Banza Kalamba, Le principe kantien de la
dignité humaine et son impact sur la dignité de l’homme, 2002-2003 ; Mwembo
Mulemba, La conception de la morale chez E. Kant, 2005-2006 ; Mulamba Tshikudi
Pierre, La conception de la liberté chez Kant, 2006-2007) par contre ont évoqué les
questions relevant de la morale, notamment : le principe de la dignité humaine, la
valeur du devoir moral, la quiddité de la morale kantienne, la liberté, la modestie et sa
portée épistémologique. Dans le domaine de la métaphysique, quelques travaux ont été
élaborés, qui ont tantôt parlé de la chose en soi chez Kant, tantôt de la relation entre
phénomène et noumène ; ou alors du bannissement de la métaphysique pré-critique, de
l’esthétique critique et la question des Lumières. Nous avons répertorié deux travaux
qui ont traité des notions politiques, à savoir la démocratie et le problème de la paix
(Hombo Iyebel Daclô, Conception de la démocratie chez Kant, 1991-1992 ; Mwepu
Kazadi, Pour un renouvellement de la question de la paix chez E. Kant, 1995-1996)
L’un de tous ces travaux avait une formulation qui devrait normalement inclure
toute la philosophie transcendantale (Kanyinda Ntambo, Grandeur et limite de la
raison humaine chez Emmanuel Kant, 2001-2002), cependant nous nous sommes
rendu compte que la problématique de ce travail était aussi circonscrite dans le sillage
de la théorie de la connaissance, tournant autour des questions suivantes : quelle est la