
Si le rapport V/Q est stable on voit qu’une augmentation de M, agit directement sur
P. Pour les monétaristes le rapport V/Q est stable. Même lorsque M augmente.
En effet on sait que V est stable) cour, moyen terme, mais en plus les monétaristes
disent qu’une augmentation de M ne fait pas augmenter la richesse réelle c'est-à-
dire Q. Donc V/Q n’est pas affectée par une augmentation de M, et donc une
politique consistant à augmenter la masse monétaire ne fait que créer de l’inflation
et n’agit pas sur le PIB réel.
L’interprétation monétariste sera contestée par Keynes, pour lequel la masse
monétaire agit sur la richesse réelle, dans l’équation sur M et Q augmentent P
augmentera pas forcement. Néanmoins i lest reconnue que la quantité de monnaie,
en circulation dans un pays est un facteur d’inflation on parle d’inflation monétaire,
en effet lorsque la monnaie est excessive par rapport aux quantités de biens et
services disponibles, le prix de ces derniers ne peut augmenter.
3) Masse monétaire et BCE :
La BCE, chargée de la politique monétaire au niveau de la zone euro à pour principale
mission de veiller à la stabilité des prix. Pour limiter l’inflation, la croissance de la masse
monétaire, doit être en rapport avec l’évolution d l’activité économique. Ainsi chaque
année la BCE a pour objectif de limité la progression de la masse monétaire, en fonction
du taux de croissance du PIB.
B) Les 3 motifs de la demande de monnaie :
1- Le motif de transactions, les agents ont besoins de monnaie pour faire face à
leurs dépenses.
2- Le motif de précaution, les agents veulent conserver de la monnaie en cas
d’imprévus ou simplement sortir de l’argent du compte courant.
3- Motif de spéculation mis en évidence par Keynes : les agents veulent détenir de
la monnaie, plus tôt que placer dans d’autres actifs, par préférence pour la
liquidité, et aussi parce que la monnaie est moins risquée que les autres actifs.
Selon ce motif, les agents fond un arbitrage entre différents actifs, pour
composer leurs épargne. Et donc Keynes montre que la monnaie peut être
détenue pour elle-même comme n’importe quel autre bien, alors que pour les
économistes classiques la monnaie est un simple intermédiaire des échanges,
c'est-à-dire neutre pour l’économie.
-En période de forte croissance économique, le volume d’activité à financer et
plus élevé, la demande de monnaie sera donc plus forte.
-En période de récession, la demande de monnaie est globalement plus faible,
malgré le besoin de précaution.
- En résumé la demande de monnaie pour les motifs de transaction et de
précaution est fortement liée au revenu des agents. Et donc elle est relativement
prévisible. En revanche, la demande de monnaie spéculative est beaucoup plus
imprévisible, car elle dépend en plus du revenu de variables purement financière
comme le taux d’intérêt. Hors cette demande spéculative est de plus en plus
importante au niveau mondial, en raison de la mobilité des capitaux. A cause de
ce troisième motif de spéculation, la relation entre le niveau d’activité d’un pays
(PIB), et la quantité de monnaie demandée par ces agents économiques, est de
moins en moins stables et prévisibles.