Le coude et le mouvement de flexion - extension
I. Notions générales
1. Situation
En tant qu’articulation intermédiaire, il va avoir :
- une vocation de mobilité pour rapprocher ou éloigner la main du tronc.
- Une importance dans la stabilité.
2. Inclusion dans un mouvement du MS
Tout mouvement du coude associe de la flexion / extension et de la prono / supination. Quand on fera une rééduque du
coude, on considérera :
- en 1ier, les mobilités analytiques : la flexion, l’extension, la pronation et la supination.
- En 2ième, des gestes couplés :
Coude de force : départ en extension du coude, pronation et on ramène le MS près du corps en
faisant une flexion – supination.
Coude de finesse : départ en extension et supination et on ramène le MS en flexion pronation.
Dans tout bilan fonctionnel du coude, on demandera au patient de réaliser un coude de force et un coude de finesse
référence aux aires de July.
II. Les surfaces articulaires
Au niveau biomécanique, on a une seule cavité articulaire pour 3 articulations. Dès qu’une articulation est touchée, il y
aura un retentissement sur les 2 autres.
Les différentes articulations :
- huméro-ulnaire, articulation trochléaire qui permet la flexion/ extension.
- Huméro-radiale, articulation sphéroïde (énarthrose), il s’agit d’une surface concave qui va être mobilisée sur une
surface convexe. Les mouvements de glissement et de roulement se feront donc dans le même sens.
- La radio-ulnaire proximale qui est une articulation trochoïde, avec un degré de liberté en rotation.
Quand on va mobiliser un coude en flexion/ extension : on va faire, pour récupérer en extension, des glissements
postérieurs de la tête radiale dans la position d’extension limite. Dans un deuxième temps, on réalisera des glissements
postérieurs associés à des roulements postérieurs. Pour gagner en flexion, on va dans un premier temps réaliser des
mobilisations en glissement antérieur dans la position de flexion limite. Dans un deuxième temps, on réalisera des
glissements antérieurs associés à des roulements antérieurs pour récupérer des mouvements de flexion.
1. Rappels anatomiques
L’extrémité inférieure de l’humérus :
On a sur le même axe le capitulum qui a une forme de balle, de ½ sphère latérale et à côté une trochlée qui a la forme
d’un diabolo, c'est-à-dire avec une gorge et deux versants convexes.
On constate aussi 2 évidements : un antérieur qui est la fosse sus trochléenne ou coronoïde et un postérieur qui est la
fosse olécrânienne.
Le capitulum et la trochlée forme ensemble la palette humérale et leur forme peut rappeler celle d’une tôle ondulée.
Au niveau osseux, si jamais on a une déformation même minime de la tôle ondulée, les conditions biomécaniques de la
flexion / extension ne pourront pas se réaliser correctement.
Quand on a une fracture de la palette humérale, il y a un décalage.
Les deux fosses olécrâniennes et coronoïdes devront répondre exactement à l’apophyse coronoïde de l’ulna et à
l’olécrâne. Les conditions osseuses sont très strictes au niveau du coude.
L’extrémité supérieure des 2 os de l’avant-bras :
- l’ulna : il s’agit de l’incisure trochléaire qui présente une crête mousse et deux joues pour répondre à la trochlée +
également en haut à l’olécrâne qui présente également une surface articulaire. Il y a en bas et en avant de
l’apophyse coronoïde.
- Tête radiale : il y a un ménisque dans 30% des cas (pas visible à la radio, le seul moyen de le savoir est de faire une
dissection). Si une personne a une pathologie sur une articulation avec un ménisque, le ménisque peut se coincer
donc le MK va essayer de tracter et mobiliser pour remettre les choses en place donc il faut toujours mobiliser la tête
radiale.