Epaule + coude

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Cinésio
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IV. L’épaule dans son ensemble
On sépare mouvements par mouvements les maplitudes réalisées par les différents systèmes
articulaires, mais sur le vivant ça ne se passe pas comme ça : il y a le rythme scapulo-huméral,
c'est-à-dire l’enchaînement des différents mouvements. Ce rythme est spécifique à chaque
individu, donc on doit regarder comment c’est du côté sain pour savoir jusqu’où on peut récupérer
de l’autre côté.
1) Flexion



0 à 60° : glénohumérale
60 à 120° : ceinture scapulaire  sonnette externe + élévation du moignon de l’épaule
120 à 180° : colonne vertébrale ( ≠ si uni ou bilatéral)
unilatéral  colonne s’incline du côté controlatéral
bilatéral  colonne s’étend (augmente la lordose lombaire)
2) Extension


0 à 25° : glénohumérale
25 à 50° : ceinture scapulaire  adduction omoplate + sonnette interne + antéprojection
moignon de l’épaule.
3) Abduction
Au moment où ça démarre, il y a une sonnette interne de l’omoplate.
Avantage : permet de mieux recouvrir la tête humérale (protège la coiffe des rotateurs)
 0 à 90° : glénohumérale
 90 à 150° : ceinture scapulaire  sonnette externe
 150° à la verticale : colonne vertébrale  en unilatéral : inclinaison controlatérale
en bilatéral : extension
4) Rotation interne (RI 1)
Tout se passe dans la glénohumérale.
5) Rotation externe (RE 1)


0 à 30° : glénohumérale
30 à 80° : ceinture scapulaire  adduction omoplate + sonnette interne
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6) Antépulsion horizontale


0à 90° : glénohumérale
90 à 140° : ceinture scapulaire  adduction omoplate + antépulsion moignon
7) Rétropulsion horizontale


0 à 10-15° : glénohumérale
15 à 50° : ceinture scapulaire  adduction
Si il manque de l’amplitude : CV
Types de questions :
-
analyse articulaire/musculaire de l’abduction dans la glénohumérale.
Analyse articulaire/musculaire de l’adduction du complexe de l’épaule (glénohumérale +
ceinture scapulaire)
Analyse de la stabilité de l’épaule (quelque soit sa position)
Analyse articulaire et musculaire de la position d’instabilité de la glénohumérale
La coiffe des rotateurs ( muscles avec actions, testing et autres…)
QCM : (V/F)
-
le petit rond est innervé par le nerf axillaire
entre 50 et 60° d’abduction de glénohumérale, il y a un glissement supérieur de la tête. ( F )
le coracobiceps, tendon d’insertion commun entre le coracobrachial et le long biceps,
s’insère sur le processus coracoïde.
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LE COUDE
Le coude permet l’éloignement et le rapprochement de la main par rapport au corps grâce à une
flexion/extension réalisée par l’huméroulnaire et permet l’orientation de la main par rapport à un
objet qu’on veut saisir grâce à la pronosupination réalisée par l’articulation radioulnaire (=
radiocubitale) supérieur et inférieur. Le coude se termine au dessus du poignet.
Le système articulaire radiohuméral subit les mouvements des 2autres articulations et peut faire des
mouvements de flexion/extension + pronosupination.
Le coude est étroitement lié aux articulations sus et sous jacentes car les muscles qui mobilisent le
coude sont pour la plupart polyarticulaires.
 coude de force :
coude dont le mouvement subit celui de l’épaule. Il y a des associations
préférentielles : - flexion + supination (pour tracter qqch)
- extension + pronation (pour pousser)
 coude de finesse :
coude qui suit le mouvement du poignet et des doigts. Associations
préférentielles : - flexion + pronation (pour se maquiller)
- extension + supination (donner)
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I Flexion-Extension
1. Rappels anatomiques
- surfaces articulaires :
* humérus : son extrémité inférieure est déjetée en avant par rapport à la diaphyse, cette
concavité antérieure permet l’interposition des masses musculaires entre les deux leviers osseux en
flexion, et donc de pouvoir aller plus loin en amplitude.
L’épiphyse distale de l’humérus est composée du condyle (externe), de la trochlée (interne) et de la
zone conoïde.
La trochlée a la forme d’une poulie, elle possède donc deux joues (l’interne est plus proéminente
que l’externe) et une gorge. Celle-ci n’a pas la même orientation en avant et en arrière : elle est
verticale en avant et est oblique en bas et en dehors en arrière. La trochlée est enroulée en pas
de vis et conditionne le fait qu’on ait un valgus physiologique en extension (orientation la plus
représentative pour 75% des cas). Elle s’articule avec la grande cavité sigmoïde de l’ulna.
Le condyle huméral est une demi sphère non présent en vue postérieure. Convexe dans tous les
sens, il s’articule avec la tête radiale.
La zone conoïde est une zone articulaire située entre condyle et trochlée, et s’articule avec le biseau
radial.
* ulna : l’extrémité supérieure de l’ulna se compose entre autres de la grande cavité
sigmoïde, inversement conformée à la trochlée avec laquelle elle s’articule.
L’olécrane constitue la partie postérieure de l’épiphyse proximale du cubitus.
La partie antérieure est représentée par l’apophyse coronoïde.
On peut ainsi décrire les deux extrémités de la surface : le bec olécranien en haut, le bec
coronoïdien en bas.
En vue externe, on décrit la petite cavité sigmoïde de l’ulna.
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* radius : on s’intéresse à la tête radiale.
Sa face supérieure est légèrement concave vers le haut = cupule radiale, qui s’articule avec le
condyle huméral.
Le pourtour de la tête (périphérie) s’articule avec la petite cavité sigmoïde du cubitus (mouvements
de prono-supination).
Entre cupule et pourtour, en interne, on a le biseau radial.
- moyens d’union :
* capsule articulaire : englobe l’ensemble du système (les 3 os). Elle est valable pour les
mouvements de flexion-extension et de prono-supination.
Au niveau de l’humérus : elle s’insère latéralement près des surfaces articulaires. En revanche, en
avant et en arrière, elle s’insère loin des surfaces articulaires car au dessus d’elles se trouvent des
fossettes : la capsule s’insère au pourtour des fossettes, ce qui explique la possibilité d’effectuer les
mouvements de flexion-extension (peu de latéralité).
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Sur l’ulna, elle s’insère près des surfaces articulaires latéralement, et loin de celles-ci
antérieurement et postérieurement.
Sur le radius, elle s’insère sous la tête au niveau du col.
* ligaments :
 antérieur et postérieur
 latéraux : on a deux ligaments latéraux huméro-ulnaires. Chacun a 3 faisceaux (ant, moy et
post). Il y a toujours un des faisceaux qui est tendu quelque soit la position de flexion
(faisceau post) ou d’extension (faisceau ant) du coude.
Le ligament latéral interne (LLI) est tendu de l’épitrochlée à la face interne de l’ulna, le
ligament latéral externe (LLE) se porte de l’épicondyle latéral à la face latérale de l’ulna.
Le LLI est plus épais que le LLE (important pour les contraintes en valgus).
Ces deux ligaments sont recouverts par un système musculaire : par le système des
épitrochléens pour le LLI, par le système des épicondyliens pour le LLE.
- modèle mécanique :
articulation trochléenne à un degré de liberté
2. Mouvements
Position d’étude = position anatomique donc en extension de coude. Le segment distal se porte en
dehors du segment proximal, on a un valgus physiologique.
En extension, la présence du valgus s’explique par l’encastrement de la crête de la grande cavité
sigmoïde dans la partie postérieure de la gorge. Tout l’ulna est alors oblique en bas et en dehors
car c’est l’orientation de la trochlée.
En flexion, la crête s’encastre dans la partie antérieure de la gorge qui est verticale. La partie
antérieure de la trochlée étant verticale, le cubitus entier est vertical. En flexion complète de coude,
les deux diaphyses humérale et ulnaire sont strictement superposées : le valgus a disparu.
a) Flexion
Elle ferme l’angle entre bras et avant bras.
- amplitude :
*140° en actif (espace entre poignet et épaule)
*160° en passif (contact poignet-épaule) s’il n’y a pas de contact, vérifier sur l’autre côté pour
savoir s’il s’agit d’une pathologie ou si c’est physiologique (attention, on peut avoir une pathologie
des deux côtés). S’il manque de l’amplitude en passif, on peut utiliser l’angulation (ex : il manque
30°) ou mesurer en travers de doigts (ex : il manque deux travers de doigts)
- limites :
* en actif : contact des masses musculaires. Plus on a de biceps, moins on a d’amplitude
* en passif : muscles monoarticulaires antagonistes (anconé et court extenseur du coude)
partie postérieure de la capsule mise en tension
faisceaux postérieurs des ligaments latéraux
éventuellement butée osseuse du bec coronoïdien au dessus de la trochlée
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- muscles moteurs :
* brachial (anciennement brachial antérieur) muscle principal de la flexion
* biceps brachial et brachioradial (anciennement huméro stylo radial ou long supinateur) pour la
force et la vitesse
* muscles secondaires : épitrochléens
 rond pronateur
 fléchisseur radial du carpe (grand palmaire)
 long palmaire (petit palmaire)
 fléchisseur commun superficiel des doigts
 fléchisseur ulnaire du carpe (cubital antérieur)
b) Extension
Mouvement qui portrait l’avant bras en arrière du bras.
- amplitude :
0°
Certaines personnes ont une extension inférieure à 10° = recurvatum. S’il est physiologique, c’est
un signe de laxité.
- limites :
osseuse = butée de l’olécrane sur l’humérus.
Spontanément on a toujours un peu de flexion de coude (10 – 15°). Quand on va vers l’extension,
avant la butée osseuse, on a la tension des fléchisseurs du coude et la partie antérieure de la capsule
et des ligaments qui limitent le mouvement = protection de la future butée osseuse.
- muscles moteurs :
* triceps brachial, muscle principal
* court extenseur du coude (anconé)
* muscles épicondyliens
 long extenseur radial du carpe (1er radial)
 court extenseur radial du carpe (2ème radial)
 extenseur commun des doigts
 extenseur propre du 5ème
 extenseur ulnaire du carpe (cubital postérieur)
 supinateur (court supinateur) mais n’est pas extenseur de coude
La pesanteur est souvent extenseur de coude : travail excentrique des muscles fléchisseurs.
c) Abduction-adduction
Petit jeu des pièces osseuses qui permet des mouvements dans le plan frontal :
Mouvement de latéralité externe = abduction
Mouvement de latéralité interne = adduction
Ces mouvements sont impossibles à quantifier car l’abduction qui a la plus grande amplitude vaut
3°. On recherche ces mouvements en passif (en techno manuelle).
En mécanique, l’abduction est importante pour la pronation.
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2. Position de fonction / d’immobilisation
Position de fonction = position d’immobilisation = coude fléchi à 90° pour que l’on puisse toujours
porter la main à la bouche pour s’alimenter.
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