Cinésio 16/10/206 IV. L’épaule dans son ensemble On sépare mouvements par mouvements les maplitudes réalisées par les différents systèmes articulaires, mais sur le vivant ça ne se passe pas comme ça : il y a le rythme scapulo-huméral, c'est-à-dire l’enchaînement des différents mouvements. Ce rythme est spécifique à chaque individu, donc on doit regarder comment c’est du côté sain pour savoir jusqu’où on peut récupérer de l’autre côté. 1) Flexion 0 à 60° : glénohumérale 60 à 120° : ceinture scapulaire sonnette externe + élévation du moignon de l’épaule 120 à 180° : colonne vertébrale ( ≠ si uni ou bilatéral) unilatéral colonne s’incline du côté controlatéral bilatéral colonne s’étend (augmente la lordose lombaire) 2) Extension 0 à 25° : glénohumérale 25 à 50° : ceinture scapulaire adduction omoplate + sonnette interne + antéprojection moignon de l’épaule. 3) Abduction Au moment où ça démarre, il y a une sonnette interne de l’omoplate. Avantage : permet de mieux recouvrir la tête humérale (protège la coiffe des rotateurs) 0 à 90° : glénohumérale 90 à 150° : ceinture scapulaire sonnette externe 150° à la verticale : colonne vertébrale en unilatéral : inclinaison controlatérale en bilatéral : extension 4) Rotation interne (RI 1) Tout se passe dans la glénohumérale. 5) Rotation externe (RE 1) 0 à 30° : glénohumérale 30 à 80° : ceinture scapulaire adduction omoplate + sonnette interne Page 1/10 Cinésio 16/10/206 6) Antépulsion horizontale 0à 90° : glénohumérale 90 à 140° : ceinture scapulaire adduction omoplate + antépulsion moignon 7) Rétropulsion horizontale 0 à 10-15° : glénohumérale 15 à 50° : ceinture scapulaire adduction Si il manque de l’amplitude : CV Types de questions : - analyse articulaire/musculaire de l’abduction dans la glénohumérale. Analyse articulaire/musculaire de l’adduction du complexe de l’épaule (glénohumérale + ceinture scapulaire) Analyse de la stabilité de l’épaule (quelque soit sa position) Analyse articulaire et musculaire de la position d’instabilité de la glénohumérale La coiffe des rotateurs ( muscles avec actions, testing et autres…) QCM : (V/F) - le petit rond est innervé par le nerf axillaire entre 50 et 60° d’abduction de glénohumérale, il y a un glissement supérieur de la tête. ( F ) le coracobiceps, tendon d’insertion commun entre le coracobrachial et le long biceps, s’insère sur le processus coracoïde. Page 2/10 Cinésio 16/10/206 LE COUDE Le coude permet l’éloignement et le rapprochement de la main par rapport au corps grâce à une flexion/extension réalisée par l’huméroulnaire et permet l’orientation de la main par rapport à un objet qu’on veut saisir grâce à la pronosupination réalisée par l’articulation radioulnaire (= radiocubitale) supérieur et inférieur. Le coude se termine au dessus du poignet. Le système articulaire radiohuméral subit les mouvements des 2autres articulations et peut faire des mouvements de flexion/extension + pronosupination. Le coude est étroitement lié aux articulations sus et sous jacentes car les muscles qui mobilisent le coude sont pour la plupart polyarticulaires. coude de force : coude dont le mouvement subit celui de l’épaule. Il y a des associations préférentielles : - flexion + supination (pour tracter qqch) - extension + pronation (pour pousser) coude de finesse : coude qui suit le mouvement du poignet et des doigts. Associations préférentielles : - flexion + pronation (pour se maquiller) - extension + supination (donner) Page 3/10 Cinésio 16/10/206 I Flexion-Extension 1. Rappels anatomiques - surfaces articulaires : * humérus : son extrémité inférieure est déjetée en avant par rapport à la diaphyse, cette concavité antérieure permet l’interposition des masses musculaires entre les deux leviers osseux en flexion, et donc de pouvoir aller plus loin en amplitude. L’épiphyse distale de l’humérus est composée du condyle (externe), de la trochlée (interne) et de la zone conoïde. La trochlée a la forme d’une poulie, elle possède donc deux joues (l’interne est plus proéminente que l’externe) et une gorge. Celle-ci n’a pas la même orientation en avant et en arrière : elle est verticale en avant et est oblique en bas et en dehors en arrière. La trochlée est enroulée en pas de vis et conditionne le fait qu’on ait un valgus physiologique en extension (orientation la plus représentative pour 75% des cas). Elle s’articule avec la grande cavité sigmoïde de l’ulna. Le condyle huméral est une demi sphère non présent en vue postérieure. Convexe dans tous les sens, il s’articule avec la tête radiale. La zone conoïde est une zone articulaire située entre condyle et trochlée, et s’articule avec le biseau radial. * ulna : l’extrémité supérieure de l’ulna se compose entre autres de la grande cavité sigmoïde, inversement conformée à la trochlée avec laquelle elle s’articule. L’olécrane constitue la partie postérieure de l’épiphyse proximale du cubitus. La partie antérieure est représentée par l’apophyse coronoïde. On peut ainsi décrire les deux extrémités de la surface : le bec olécranien en haut, le bec coronoïdien en bas. En vue externe, on décrit la petite cavité sigmoïde de l’ulna. Page 4/10 Cinésio 16/10/206 * radius : on s’intéresse à la tête radiale. Sa face supérieure est légèrement concave vers le haut = cupule radiale, qui s’articule avec le condyle huméral. Le pourtour de la tête (périphérie) s’articule avec la petite cavité sigmoïde du cubitus (mouvements de prono-supination). Entre cupule et pourtour, en interne, on a le biseau radial. - moyens d’union : * capsule articulaire : englobe l’ensemble du système (les 3 os). Elle est valable pour les mouvements de flexion-extension et de prono-supination. Au niveau de l’humérus : elle s’insère latéralement près des surfaces articulaires. En revanche, en avant et en arrière, elle s’insère loin des surfaces articulaires car au dessus d’elles se trouvent des fossettes : la capsule s’insère au pourtour des fossettes, ce qui explique la possibilité d’effectuer les mouvements de flexion-extension (peu de latéralité). Page 5/10 Cinésio 16/10/206 Sur l’ulna, elle s’insère près des surfaces articulaires latéralement, et loin de celles-ci antérieurement et postérieurement. Sur le radius, elle s’insère sous la tête au niveau du col. * ligaments : antérieur et postérieur latéraux : on a deux ligaments latéraux huméro-ulnaires. Chacun a 3 faisceaux (ant, moy et post). Il y a toujours un des faisceaux qui est tendu quelque soit la position de flexion (faisceau post) ou d’extension (faisceau ant) du coude. Le ligament latéral interne (LLI) est tendu de l’épitrochlée à la face interne de l’ulna, le ligament latéral externe (LLE) se porte de l’épicondyle latéral à la face latérale de l’ulna. Le LLI est plus épais que le LLE (important pour les contraintes en valgus). Ces deux ligaments sont recouverts par un système musculaire : par le système des épitrochléens pour le LLI, par le système des épicondyliens pour le LLE. - modèle mécanique : articulation trochléenne à un degré de liberté 2. Mouvements Position d’étude = position anatomique donc en extension de coude. Le segment distal se porte en dehors du segment proximal, on a un valgus physiologique. En extension, la présence du valgus s’explique par l’encastrement de la crête de la grande cavité sigmoïde dans la partie postérieure de la gorge. Tout l’ulna est alors oblique en bas et en dehors car c’est l’orientation de la trochlée. En flexion, la crête s’encastre dans la partie antérieure de la gorge qui est verticale. La partie antérieure de la trochlée étant verticale, le cubitus entier est vertical. En flexion complète de coude, les deux diaphyses humérale et ulnaire sont strictement superposées : le valgus a disparu. a) Flexion Elle ferme l’angle entre bras et avant bras. - amplitude : *140° en actif (espace entre poignet et épaule) *160° en passif (contact poignet-épaule) s’il n’y a pas de contact, vérifier sur l’autre côté pour savoir s’il s’agit d’une pathologie ou si c’est physiologique (attention, on peut avoir une pathologie des deux côtés). S’il manque de l’amplitude en passif, on peut utiliser l’angulation (ex : il manque 30°) ou mesurer en travers de doigts (ex : il manque deux travers de doigts) - limites : * en actif : contact des masses musculaires. Plus on a de biceps, moins on a d’amplitude * en passif : muscles monoarticulaires antagonistes (anconé et court extenseur du coude) partie postérieure de la capsule mise en tension faisceaux postérieurs des ligaments latéraux éventuellement butée osseuse du bec coronoïdien au dessus de la trochlée Page 6/10 Cinésio 16/10/206 - muscles moteurs : * brachial (anciennement brachial antérieur) muscle principal de la flexion * biceps brachial et brachioradial (anciennement huméro stylo radial ou long supinateur) pour la force et la vitesse * muscles secondaires : épitrochléens rond pronateur fléchisseur radial du carpe (grand palmaire) long palmaire (petit palmaire) fléchisseur commun superficiel des doigts fléchisseur ulnaire du carpe (cubital antérieur) b) Extension Mouvement qui portrait l’avant bras en arrière du bras. - amplitude : 0° Certaines personnes ont une extension inférieure à 10° = recurvatum. S’il est physiologique, c’est un signe de laxité. - limites : osseuse = butée de l’olécrane sur l’humérus. Spontanément on a toujours un peu de flexion de coude (10 – 15°). Quand on va vers l’extension, avant la butée osseuse, on a la tension des fléchisseurs du coude et la partie antérieure de la capsule et des ligaments qui limitent le mouvement = protection de la future butée osseuse. - muscles moteurs : * triceps brachial, muscle principal * court extenseur du coude (anconé) * muscles épicondyliens long extenseur radial du carpe (1er radial) court extenseur radial du carpe (2ème radial) extenseur commun des doigts extenseur propre du 5ème extenseur ulnaire du carpe (cubital postérieur) supinateur (court supinateur) mais n’est pas extenseur de coude La pesanteur est souvent extenseur de coude : travail excentrique des muscles fléchisseurs. c) Abduction-adduction Petit jeu des pièces osseuses qui permet des mouvements dans le plan frontal : Mouvement de latéralité externe = abduction Mouvement de latéralité interne = adduction Ces mouvements sont impossibles à quantifier car l’abduction qui a la plus grande amplitude vaut 3°. On recherche ces mouvements en passif (en techno manuelle). En mécanique, l’abduction est importante pour la pronation. Page 7/10 Cinésio 16/10/206 2. Position de fonction / d’immobilisation Position de fonction = position d’immobilisation = coude fléchi à 90° pour que l’on puisse toujours porter la main à la bouche pour s’alimenter. Page 8/10 Cinésio 16/10/206 Page 9/10 Cinésio 16/10/206 Page 10/10