Suppression des suppléments d’honoraires – chambres communes et à deux lits
Il convient de bien distinguer :
les suppléments de chambre (facturés par les hôpitaux) et
les suppléments d’honoraires (facturés à la demande des médecins), dont il est ici
question.
A. Contexte
La norme de l’hospitalisation est actuellement la chambre double. Ces dernières années,
les ministres de la Santé successifs se sont concentrés d'une part sur la situation dans
ces chambres (voyez par exemple l'interdiction des suppléments de chambre réclamés
par les hôpitaux, depuis le 1er janvier 2010), et d'autre part sur la protection des patients
fragilisés socio-économiquement. Ces efforts ont porté leurs fruits : en 2010 le coût pour
le patient d’un séjour moyen en chambre à deux lits est revenu à son niveau de 2002.
Dans le détail :
Selon une étude réalisée par les Mutualités Socialistes
, en 2010 le coût pour le patient d’un
séjour en chambre à deux lits est revenu à son niveau de 2002. Les études similaires réalisées
par les Mutualités Chrétiennes corroborent ces chiffres.
Quelques mesures déjà prises dans ce domaine :
- Renforcement de la protection des patients socialement fragilisés ou qui supportent des coûts
élevés en soins de santé : la suppression, au 1er juillet 2006, des suppléments de chambre
dans les chambres à deux lits pour les patients BIM, intégration dans le Maximum à Facturer
de certains suppléments pour le matériel médical
- depuis le 1er janvier 2010, interdiction, pour tous, des suppléments de chambre pour les
séjours en chambre à 2 lits, y compris en hospitalisation de jour. En conséquence de
cette mesure, les avances maximales demandées en chambre à 2 lits sont diminuées
jusqu’au niveau des avances demandées en chambre commune, soit 50€ pour les patients
BIM, 75€ pour les bénéficiaires avec enfant à charge et 150€ pour les autres bénéficiaires.
- Renforcement de la protection contre les suppléments de matériel : transfert progressif vers
l’article 35 de la nomenclature les implants encore repris à l’article 28, afin de généraliser le
système de remboursement sur base d’un prix maximum autorisé et d’améliorer la sécurité
tarifaire des patients.
Baromètre hospitalier 2010, octobre 2011.