CHAPITRE II – L’EXTRACTION D’ESPECES CHIMIQUES
Introduction :
Depuis la plus haute Antiquité, l’homme utilise des colorants, des parfums et des arômes à
des fins alimentaires, décoratives ou cosmétiques.
Ceux-ci ont d’abord été extraits de produits naturels, d’origine animale ou végétale.
Parmi les substances ainsi extraites, les huiles essentielles sont des substances
aromatiques volatiles et facilement inflammables.
I – Qu’est-ce qu’une extraction ?
Ce que l’on recherche lorsqu’on fait du thé, c’est le goût et les arômes qui sont contenus
dans les feuilles. Pour obtenir un bon thé, il faut faire passer ces substances des feuilles à
l’eau (elles sont donc solubles dans l’eau). C’est une infusion.
Le chimiste dira que l’on a extrait les colorants et arôme du thé par un solvant (ici
l’eau).
Une extraction consiste à retirer (extraire) une ou des espèces chimiques d’un milieu
solide ou liquide.
Suivant ces milieux, il existe plusieurs techniques d’extraction, chacune étant adapté aux
propriétés physiques ou chimiques de l’espèce à extraire.
II - Approche historique : les techniques d’extraction
Les techniques d’extraction sont nombreuses et leur mise en œuvre plus ou moins facile.
Le pressage (ou expression) : cette opération consiste à « faire sortir » un produit
en exerçant une pression (un jus d’orange par exemple). Les Egyptiens écrasaient
des fleurs pour en extraire des arômes ou des parfums.
La décoction : on place des plantes dans de l’eau froide et on porte le tout à
ébullition. Exemples : décoction d’écorce de noyer servant à la teinture, …
L’infusion : on laisse tremper des végétaux finement divisés dans de l’eau
bouillante de façon à y dissoudre les principes actifs. Exemples : thé, tisanes…
La macération : on laisse séjourner, à froid, une substance dans un liquide pour
en extraire les constituants solubles…ce sont les premières extraction par solvant.
Exemple : macération des fruits dans l’alcool.
L’enfleurage : on étale des pétales de fleurs sur de la graisse (animale). Celle-ci
extrait les parfums et les odeurs (espèces chimiques) de la plante et, une fois
saturée, elle est traitée à l’alcool. On distingue l’enfleurage à froid (pour les
plantes délicates : jasmin, violette) de l’enfleurage à chaud (la graisse est chauffée
entre 60° et 70°)