Poster n°208 10èmes Journées Internationales de la Qualité Hospitalière - 8 et 9 décembre 2008 Auteurs : Dr Ittah-Desmeulles Hélène1,Dr Migueres Etablissement : HAD APHP Brigitte1, Me Silvera Brigitte1,Pr Brodin Marc1.2. Adresse : 14 rue Vésale, 75005 Paris 1Hospitalisation à Domicile, 14 rue Vésale, 75005 Service ou unité : Equipe Opérationnelle d’Hygiène Assistance-Publique, Hôpitaux de Paris. 2Département Hospitalière de Santé Publique, Faculté Xavier Bichat, 75018 Paris Email : [email protected], Tél : 06 61 19 07 39 [email protected] Thème : Gestion des risques Titre : Résumé : Enquête de prévalence des infections associées aux soins (IAS). HAD AP-HP 2007 En 2007, l’Hospitalisation à Domicile (HAD) de l’ AP-HP est un établissement de 820 places et 19 unités qui réalise 264 274 journées d’hospitalisation et 11687 admissions. Les services d’HAD ont toujours été exclus du champ des enquêtes nationales de prévalence (ENP) des infections associées aux soins (IAS) acquises en établissement de santé. Ils sont paradoxalement fortement incités à en réaliser. En juin 2000, le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) de l’HAD AP-HP réalisait une première étude transversale des infections acquises au sein de son établissement. La prévalence des patients infectés était de 6,1 % et celle des IAS de 6,3 %. En excluant les bactériuries asymptomatiques, la prévalence des IAS acquises aurait été de 4,8 %. Une seconde enquête transversale sur l’ensemble des patients hospitalisés depuis plus de 48 heures a été réalisée en mai 2007. La méthodologie a été adaptée aux particularités de la prise en charge en HAD avec des définitions actualisées et un recueil des informations en deux temps : une recherche de critère de détection d’infection active par l’infirmière ou la sage-femme en charge du patient, suivie d’une confirmation du caractère nosocomial par l’un des enquêteurs formés. Parmi les 655 patients présents en HAD, 613 patients ont été inclus (94 %). 189 patients (31 %) présentaient au moins un signe clinique évocateur d’infection. La prévalence des patients infectés et la prévalence des IAS étaient de 5.2 %. Il s’agissait de 30 IAS en service de médecine adulte et de 2 IAS en service de pédiatrie. 16 IAS étaient acquises en HAD soit une prévalence des IAS acquises de 2,6 %. Plus de la moitié des IAS acquises en HAD concernait le site urinaire (n=9). Les autres localisations étaient respiratoires (n=5) et cutanées (n=2). Aucune infection sur cathéter ou chambre implantée n’a été trouvée (16,8 % de patients porteurs). Les principaux micro-organismes étaient des entérobactéries. Aucune IAS à micro-organisme multi-résistant aux antibiotiques n’a été identifiée. 16 % des patients recevaient une antibiothérapie, dans un tiers des cas pour IAS. La prévalence des IAS acquises en HAD APHP a diminué depuis 2000 ( 4,8% à 2,6%) ce qui suggère l’efficacité des actions mises en place par le CLIN et l’Equipe Opérationnelle d’Hygiène Hospitalière (EOHH) depuis 7 ans. Le risque infectieux existe bien en HAD comme dans les autres établissements de santé même si le taux de prévalence des IAS acquises (2,6 %) tend à montrer une meilleure situation. Une possibilité d’adapter la méthodologie de la prochaine ENP, afin que les HAD puissent y participer, est à envisager avec l’InVS.