De ce fait, l'écart entre le PNB moyen par habitant des pays en développement et des pays
développés ne cesse de se creuser. Selon une étude de la Banque mondiale, le revenu par habitant
des pays les plus riches était 11 fois supérieur à celui des pays les plus pauvres en 1870, 38 fois
supérieur en 1960, et 52 fois supérieur en 1985. Et sur un PIB mondial de 23 billions de dollars au
début des années 90, la part des pays en développement n'était que de 5 billions de dollars — soit
moins de 20 % — alors que ces pays représentaient 80 % de la population mondiale.
La forte croissance moyenne enregistrée par les pays en développement masque en outre des
disparités croissantes entre eux. Entre 1985 et 1995, c'est en Asie de l'Est que le taux de croissance
du PNB par habitant a été le plus soutenu : plus de 7 % par an (figure 4.2). Mais dans deux autres
régions du monde en développement, le taux de croissance annuel moyen a été négatif -1,1 % en
Afrique subsaharienne, et -0,3 % dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. La plus forte baisse
du taux de croissance du PNB par habitant est intervenue dans la région Europe de l'Est et Asie
centrale, en raison de la crise économique provoquée par la transition du système d'économie
planifiée à celui de l'économie de marché.
Durant la période 1985-95, les deux pays en développement les plus peuplés ont comparativement
obtenu de bons résultats. En Inde, le PNB par habitant a progressé d'environ 3,2 % par an ; en Chine, il
a connu un taux de croissance sans précédent, 8,3 % par an. Ces deux données expliquent pourquoi
plus de la moitié de la population mondiale vit dans des pays qui connaissent une croissance
supérieure à 2 % par an . Mais si l'on exclut l'Inde et la Chine de l'échantillon de pays à faibles revenus,
la croissance annuelle moyenne de ce groupe devient négative. Durant la période 1985-95, plus de la
moitié des pays en développement ont eu une croissance négative et, pour les quatre cinquièmes de
ceux qui ont eu une croissance positive.
À l'heure actuelle, une dizaine de pays en développement seulement, ceux qui affichent des taux de
croissance du PNB par habitant supérieurs de plus de 1 point de pourcentage à la moyenne pour les pays
développés, peuvent espérer rattraper les pays développés dans les 100 années qui viennent. Et ils n'y
parviendront que s'ils peuvent maintenir leurs forts taux de croissance actuels, ce qui constituera une véritable
gageure. En fait, plus un pays est pauvre, plus il lui est difficile de maintenir le niveau d'investissement élevé
nécessaire à sa croissance
La France et la Croissance
-La France a connu une période de fore croissance entre 1945 et 1975 qualifié de Trente Glorieuse
-Le taux de croissance annuel moyen était de 5% environ sur la période.
-Depuis le premier choc pétrolier de 1973 la croissance économique s’est fortement ralentie avec un
taux de croissance annuel moyen de 2,5%
-Depuis 1976 nous sommes dans l’époque des Trente Piteuse.
-l’importance de la croissance pour les français
- En 1913, le PIB/h français était de 3485 $1 (dollars internationaux 1990). En 1998, il était de 19558
$. Le taux de croissance moyen du PIB/h était donc de 2,0% sur cette période. S'il avait été de 1,0%, le
niveau de vie aurait été de 8199 $ en 1998, soit un peu moins que le niveau de vie réel de l'Uruguay
(8314 $).
Peut-on prévoir une Croissance économique
- on ne peut pas prévoir une croissance économique pas plus qu'on ne peut prévoir le
temps qu'il fera dans trois jours.
Les économies nationales sont de plus en plus soumises aux caprices de l'économie mondiale qui, elle,
est implacable, émotionnelle et absolument imprévisible. Reportons-nous à quelques exemples qui ont
eu lieu pendant les années 90.
Qui avait prévu l'extraordinaire chute du peso mexicain en novembre 1994? En un seul mois, 25
milliards de dollars quittèrent le Mexique et la valeur du peso chuta de moitié. Ceux qui avaient parié